Archives de catégorie : Ni patrie ni frontière

[Grèce] La révolution des patates

La « révolution des patates » : quand les Grecs décident de se passer des supermarchés

Posted on 27 mars 2012 by juralib

Alors que les revenus dégringolent et que le coût de la vie augmente, les Grecs ont trouvé le moyen de payer trois fois moins cher leur kilo de pommes de terre.

Certains parlent déjà d’une « révolution des patates »… Tout a commencé il y a deux semaines dans la ville de Katerini (nord), quand un groupe d’activistes locaux a lancé un site qui propose aux consommateurs de commander directement leurs pommes de terre aux fermiers. Les acheteurs peuvent ensuite récupérer leur commande à un point de rendez-vous pendant le week-end. Le succès a été immédiat. Ces deux dernières semaines, les cultivateurs locaux ont vendu 100 tonnes de pommes de terre. À Thessalonique, des apprentis agriculteurs se sont inspirés de cette réussite pour lancer à leur tour un programme de vente directe. Des dizaines d’autres villes comptent également suivre le mouvement.

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Ce procédé permet aux fermiers de vendre leur marchandise à un prix plus élevé que celui payé par les distributeurs mais à un prix moins élevé que celui proposé par les supermarchés aux consommateurs, si bien que les cultivateurs comme les acheteurs se retrouvent gagnants.

La Grèce traverse une crise économique sans précédent. Les vagues de mesures d’austérité successives se sont traduites par une augmentation des impôts, une réduction drastique des salaires et des pensions de retraite, ainsi que par une montée en flèche du taux de chômage. Aujourd’hui, un Grec sur cinq est sans emploi et le pouvoir d’achat des ménages est plus que jamais en berne.

Elias Tsolakidis est membre de la Pieria Volunteer Action Team, le groupe d’activistes qui a lancé le projet de vente directe à Katerini.

Nous avons eu cette idée il y a un mois, quand nous avons entendu parler de manifestations d’agriculteurs désespérés par le prix auquel les distributeurs voulaient acheter leur marchandise. Plutôt que de les vendre à perte à un intermédiaire ou de les laisser pourrir, ils ont choisi de les donner gratuitement aux passants. C’est là qu’on s’est dit : « Pourquoi ne pas supprimer l’intermédiaire ? ».

Nous avons donc lancé ce site qui permet aux gens de commander et d’aller chercher leurs patates sur un parking, directement dans le camion du fermier. Avant, les agriculteurs vendaient leurs pommes de terre 12 cents le kilo alors que leur seule production leur coûte deux fois plus cher. Mais maintenant, ils arrivent à les vendre 25 cents le kilo et c’est encore trois fois moins cher que dans un supermarché !

Jusqu’à présent, nous avons organisé deux journées de distribution des commandes. Lors de la première, il y a deux semaines, les fermiers ont vendu 25 tonnes de marchandises à plus de 500 personnes. Lors de la seconde, ils en ont vendu 75 tonnes à plus de 1100 personnes. Un succès que je n’aurais même pas oser imaginer. Certains clients sont pauvres ou sans emploi mais d’autres, plus aisés, sont venus pour soutenir l’initiative. Je pense que si nous avons tant de popularité, c’est parce qu’aujourd’hui on est tous unis — il n’y a plus vraiment de classes sociales, c’est dur pour tout le monde.

Ce qui est intéressant, c’est que dès que les gens ont commencé à acheter ces pommes de terre, tous les supermarchés locaux ont lancé des promotions, certains faisant passer le prix du kilo de 70 à 35 cents. Mais c’est toujours plus cher que ce que nous proposons.

Des gens nous appellent des quatre coins du pays et même de la capitale où ils voudraient lancer la même initiative. La demande est gigantesque. Bientôt, on proposera d’autres produits. On est actuellement en train de demander aux habitants ce dont ils ont le plus besoin.  On envisage de lancer la même opération pour la farine, le riz, l’huile, etc.

Leur presse (Elias Tsolakidis, Observers.France24.com, 8 mars 2012)

Quand les phrases racistes se réinvitent dans le cirque électoral

Quand les phrases racistes se réinvitent dans le cirque électoral

En ce mardi 27 mars 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Les deux candidats de droite font assaut de petits mots racistes pour tirer profit électoralement des tueries de Montauban et Toulouse et de la mort de leur auteur, Mohamed Merah.

Le dernier dérapage en date est l’œuvre de Zebulon 1er. Hier matin, sur France Info, il a tenté de souligner que « les amalgames (faits par Marine Le Pen entre Merah et les musulmans de France) n’ont aucun sens. » Mais la, soi-disant, bonne intention du candidat UMP s’est vite transformée en glissement qui nous a montré les véritables pensées de celui-ci. « Je rappelle que deux de nos soldats étaient… comment dire… musulmans, en tout cas d’apparence, puisque l’un était catholique, mais d’apparence. Comme l’on dit : la diversité visible ». C’est ce qu’on appelle chez nous, le délit de sale gueule, non ????

Déjà, dimanche, la candidate du Front national avait fait preuve d’une virulence extrême à l’égard des immigrés, lors de son meeting à Nantes où fusaient des « La France est chrétienne » ou « peine de mort » et « guillotine ». « Combien de Mohamed Merah dans les bateaux, les avions, qui chaque jour arrivent en France remplis d’immigrés? », « Combien de Mohamed Merah parmi les enfants de ces immigrés non assimilés ? », a-t-elle lancé notamment.

« Mohamed Merah n’est peut-être que la partie émergée de l’iceberg », a poursuivi Marine Le Pen, agitant le spectre de quartiers entiers soumis aux lois de la « drogue » et de « l’islam radical », « conséquence de l’immigration de masse ». Des quartiers où l’on aurait « acheté la paix sociale à coups de milliards d’euros de politique de la ville (…) pris dans la poche du contribuable honnête ». Comme quoi la tentative d’adoucir le ton du FHaine ne fut bien qu’un leurre, que nous avons dénoncé dès le début. En 1 mot comme en 100, chassons le naturel, il revient au galop.

Vraiment ce cirque électoral sent la m….. et en appelle au plus bas instincts de l’être humain que sont le rejet de l’autre, le racisme etc… à des fins de pouvoir. Ami-e-s comme nous le préconisons depuis toujours, soyons plus intelligent-e-s qu’eux en ne participant pas a ce cirque  et ensemble levons nous pour leur montrer que leur système est mort, reprenons la rue et  nous pourrons enfin créer une société libertaire et anarchiste qui sera synonyme de liberté, de solidarité, de proximité, de respect, de consensus, d’égalité, d’entraide et de culture.

Voilà encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir.

Blog des groupes de Béthune et d’Arras, 27 mars 2012

[Poitiers] Mobilisation pour un jeune du lycée Kyoto, emmené en centre de rétention administrative

Bonjour, nous avons appris ce matin l’arrestation de Kévin K., lycéen au Lycée Kyoto qui a été transféré au CRA du Mesnil-Amelot et qui n’aurait aucune attache en RDC. La Cimade et sa famille tentent une action à Paris. Au niveau local, nous proposons (RESF, le collectif poitevin contre les expulsions, la Cimade) un rassemblement mercredi 28/03 à 17h30 devant la préfecture. Ressortez vos banderoles et venez nombreux pour dire non à la préfecture.

Vu sur une liste de discussion, 26 mars 2012

[Japon] Plus qu’une seule centrale nucléaire active, économies massives d’énergie

Le Japon tourne maintenant avec une seule centrale nucléaire

Berne (AP) — C’est ce lundi, selon la Fondation suisse pour l’énergie (FSE), que l’avant-dernière centrale nucléaire japonaise sera découplée du réseau. Avant l’accident de Fukushima, 54 centrales étaient en activité. Grâce à des mesures d’économie, le Japon peut quasiment se passer de centrales atomiques. Dès lors, la FSE demande au Conseil fédéral d’activer fortement les mesures d’économie d’énergie. Ces mesures devraient permettre d’économiser l’équivalent de la production des centrales nucléaires de Muhleberg et de Beznau, soit celles dont les réacteurs sont les plus anciens.

Après Fukushima, selon la FSE, et en raison de l’attitude de plus en plus négative de la population face au nucléaire, les installations ont été arrêtées les unes après les autres. Lundi 26 mars, c’est la centrale de Kashiwazaki-Kariha, dans la préfecture de Niigata, qui sera découplée du réseau. Il ne restera ainsi plus qu’une seule centrale en activité, selon la FSE, et cela sans qu’il y ait de coupures majeures.

Pour assurer l’approvisionnement, le Japon a lancé un plan d’économie devant réduire la consommation de 15 %. Beaucoup d’entreprises ont réussi à faire des économie bien plus importantes. Le grand groupe de communications Softbank a réussi en moyenne à réduire la consommation dans ses bureaux de près de 40 % La Citibank, selon la FSE, a pu réduire sa consommation de près de 20 % à son siège central de Tokyo. Les ménages ont également été priés de réduire leur consommation de 15 %.

AP, 25 mars 2012

[Poitiers] Tou-te-s solidaires avec la famille Adamianov

Toujours mobilisés

Comme tous les vendredis depuis un mois et demi, le comité de Bel Air avait organisé une petite manifestation hier à 16h à la sortie de l’école Mermoz pour soutenir ce couple de Biélorusses menacé d’expulsion ainsi que leurs deux enfants, Hamlet, 9 ans et Varduhi, 6 ans, scolarisés dans l’établissement. Au programme : pot convivial, danse, lecture de textes… Le 2 mai, la situation de la mère, Rima, sera examinée par le tribunal administratif de Poitiers.

Centre Presse, 24 mars 2012