Archives de catégorie : Okupa y resiste

[DAL 86] Urgent : appel à solidarité pour le squat l’Etape

Urgent appel à solidarité pour le squat l’Etape

Dimanche dernier a eu lieu l’ouverture officielle de l’ex-foyer “l’Etape” rue d’Oléron. VOIR, VOIR et VOIR. Ce lieu sert à palier l’incapacité des autorités à gérer le problème de l’hébergement d’urgence et plus généralement du logement, en particulier pour les familles et les personnes mises et maintenues par la préfecture en situation administrative irrégulière. En clair, de nombreuses familles et personnes vivant dans la rue ou dans des conditions de logement très précaires à Poitiers, et bien que la préfecture se serve de la solidarité pour ne pas avoir à mettre la main à la patte, il était urgent de faire quelque chose.

Les habitants du squat l’Etape ont besoin :

– de nourriture ; – d’ustensiles de cuisine, d’assiettes de verres de couverts ; – de gazinières, plaques de cuisson et réchauds, de machines à laver le linge, de réfrigérateurs ; – de matelas et de sommiers, de meubles, de tables de chaises ; – de produits et ustensiles de toilette, d’entretien ; – d’outils, de matériel, de produits de fabrication et réparation, – de téléphones portables désimlockés ou « tout opérateurs » – de fournitures scolaires et matériel informatique ; – de jouets et de jeux pour les enfants et les adultes : – …

→ les ustensiles, machines et outils peuvent bien sûr être seulement prêtés.

Vous pouvez aussi aussi faire un don. Chèques à l’ordre du DAL86 a envoyer à DAL86, Maison de la Solidarité, 22 rue du pigeon blanc 86000 POITIERS en précisant au dos « Squat l’Etape ».

Pour tous renseignements : dal86@free.fr ou au 05 49 88 94 56 (laisser un message nous vous rappellerons)

Un toit pour tous avec ou sans papier

Vu sur DAL 86, 14 avril 2013

[Notre-Dame-des-Landes] Des nouvelles du front

Quelques nouvelles importantes, en attendant le 13 avril et la manif « Sème ta ZAD » :

Cyril est enfin sorti de prison ! Lutin est encore en taule par contre.

-Trois rapports ont été rendus ce mardi, par la commission bidon de dialogue. Celle-ci n’avait pas pour objet de discuter de la présence ou non du nouvel aéroport. Elle remet quand même grandement en cause un certain nombre de points.

Mikhaïl Beketov, un journaliste russe est décédé lundi dernier. Il avait dénoncé la corruption entourant le projet d’autoroute Vinci à Khimki. Il s’était fait passer à tabac en 2008, ce qui l’avait laissé paralysé.

La lutte continue !

Pavillon Noir, 11 avril 2013

[DAL 86] La vente des locaux de l’ex-foyer de l’Etape : une vraie provocation à l’égard des sans logis et mal logés

NdPN : voir aussi la vidéo de France 3

La vente des locaux de l’ex-foyer de l’Etape : une vraie provocation à l’égard des sans logis et mal logés

Alors que de nombreuses familles et personnes seules sont à la rue ou dans des conditions de logement très précaires, alors que la situation de l’hébergement d’urgence est dramatique : l’accueil inconditionnel et continu n’est pas assuré, les places manquent, les locaux sont vétustes et indignes,la Ville de Poitiers a décidé de vendre l’ancien foyer l’Étape qui lui appartient.

Ces locaux qui font au minimum 800 m², pourraient certainement accueillir plus d’une cinquantaine de personnes soit autant que l’accueil d’urgence actuel géré par la Croix Rouge qui est passé de plus de 200 places à 50 places. Ils permettraient aussi de mieux respecter les lois, ce que les locaux actuels ne permettent pas : des chambres individuelles (et non dortoirs) avec la possibilité d’avoir un hébergement conforme à la dignité humaine (et d’avoir par exemple son chien avec soi), possibilité du couvert alors que le CHUS ne sert pas à manger…

La Ville de Poitiers dont le service municipal du logement après avis du maire, peut proposer au représentant de l’Etat dans le département de procéder, par voie de réquisition, à la prise de possession partielle ou totale des locaux à usage d’habitation vacants, la Ville de Poitiers dont le Maire a le pouvoir de réquisitionner lui même des logements, non seulement a laissé vacants durant deux ans des locaux adéquats qui peuvent servir immédiatement à l’hébergement d’urgence mais n’a pas pensé les proposer à l’Etat pour que la Croix Rouge mène à bien la mission qui lui incombe.

Plus fort encore, la Ville de Poitiers, en acceptant que l’architecte François Pin puisse dénoncer l’acquisition s’il n’a pas trouvé la moitié des acquéreurs pour les seize habitations avant le 30 novembre de cette année, décide cyniquement de laisser vacants durant encore 7 mois, des locaux qui manquent cruellement aujourd’hui à l’hébergement d’urgence. Et ce, pour un projet nébuleux et assez improbable vu la crise.

DAL86 est atterré par tant d’hypocrisie, de cynisme et de provocations.

Alors que l’ÉTAT SOCIALISTE par sa ministre du Logement EELV, Cécile Duflot, montre sa volonté de régler rapidement et durablement les problèmes de logement y compris en évoquant les réquisitions, la REPRESENTANTE DE L’ETAT SOCIALISTE, la préfecture, non seulement ne prend pas en charge les sans abri et mal logés qui le nécessitent mais travaille à fabriquer des sans logis, et la VILLE DE POITIERS SOCIALISTE déniant qu’il y ait des problèmes de logement, non seulement ne réquisitionne pas des logements vacants, non seulement ne met pas à disposition de la préfecture des logements et des locaux qui pourraient servir immédiatement à l’hébergement d’urgence, mais la VILLE DE POITIERS à vendu ces précieux locaux à un architecte privé pour un projet très aléatoire.

Deux familles, 7 personnes dont 3 enfants de 1 à 5 ans et une femme enceinte, étant à la rue donc en état de nécessité voire en danger, sont entrées par la porte ouverte de cette maison le 2 avril dernier soit depuis 5 jours. Aujourd’hui dimanche 7 avril, 3 autres familles soit 10 autres personnes dont 5 enfants de 2 ans à 13 ans et une femme enceinte, sont venus les rejoindre. Si on compte la dizaine de militants du DAL86 qui les soutiennent, une trentaine de personnes dont 8 enfants et 2 femmes enceintes sont présentes sur les lieux.

Aussi, DAL86 a décidé d’apporter tout son soutien à ces familles et personnes en état de nécessité qui se sont mises à l’abri dans ces locaux, qui se sont protégées elles-mêmes et leurs enfants, et qui ont fait ce que ni la préfecture, ni la mairie ne font pour elles alors que la loi les y oblige. Dal86 appelle à un soutien massif.

Halte à l’hypocrisie, mise à disposition des logements et locaux vacants des collectivités, réquisitions des logements privés vacants.

Un logement est un droit avec ou sans papiers

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur DAL 86, 7 avril 2013

[Poitiers] Grève au Géant Casino

Mouvement de grève au Géant Casino de Poitiers

Quelque 150 salariés ont manifesté, hier matin, devant l’hypermarché Géant Casino de Poitiers.

Les salariés de l’hypermarché poitevin se sont mobilisés, hier matin, devant l’enseigne pour dénoncer leurs conditions de travail.

Dans la cadre d’un mouvement national, quelque 150 salariés de l’enseigne Géant Casino à Poitiers se sont mobilisés hier matin devant l’hypermarché afin de dénoncer leurs conditions de travail et le manque de personnel. « Nous sommes aujourd’hui 215 salariés sur le site contre 325 en 2007. Cette politique de compression de personnel, nous oblige à une polyvalence qui finalement nous fait perdre en efficacité, et empêche toute reconnaissance professionnelle. A force d’être un peu partout, nous sommes sutout nulle part » explique Chantal Payen, déléguée Syndicale Force Ouvrière (FO) et salariée depuis 41 ans dans l’enseigne. Des conditions qui alimentent également la crainte de certains salariés quant à la pérennité de leurs emplois. A l’exemple de Wilfried Boultareau, vendeur au rayon multimédia depuis novembre 2000. « Le groupe met désormais en avant une de ses filiales, le site de vente en ligne C-Discount pour ce qui concerne la vente de matériel multimédia et d’électroménager. Il devient donc impossible d’atteindre nos objectifs face à des ventes qui ne cessent de baisser en rayon. Depuis un an, nous ne touchons plus de commissions, et nous avons de vraies inquiétudes quant au maintien de nos postes. »

Des revendications qui s’étendent également aux rémunérations. « Le président de Casino ne cesse de clamer que son groupe se porte bien et fait des bénéfices, mais les salaires n’augmentent pas et depuis quelques années, il n’y a plus de primes, plus d’interessements et les participations ont nettement baissées. Faire partie d’un groupe devrait permettre à la solidarité de jouer, mais ce n’est absolument pas le cas. » Recue par la direction* de l’enseigne dans la matinée, Chantal Payen n’exclut pas d’autres actions à venir. « Nous faisons signer aux clients une pétition pour siginifier qu’eux aussi ont des motifs d’insatisfaction. La direction générale doit réagir, nous devons être entendus sinon le mouvement d’aujourd’hui ne pourrait être que le premier coup de semonce. »

* Contactée, la direction du Géant Casino de Poitiers n’a pas souhaité s’exprimer.

Delphine Léger, Nouvelle République, 6 avril 2013

[Poitiers] Après Foucault, Debord ?

Les institutions, à travers le TAP organisant le festival « A corps », n’ont décidément peur de rien : voici qu’elles nous proposent de reprendre le concept de dérive de Debord, avec un spectacle nommé « Walk in the city« . Le machin consistera en une promenade à Poitiers, du 6 au 8 avril prochain… sous les instructions « d’artistes » données dans un casque ! Défense de rire…

On est aux antipodes de la proposition subversive de Debord (le critique de « La société du spectacle« , justement), de dérive comme libre réappropriation de l’espace réellement vécu :

« Ainsi, quelques plaisanteries d’un goût dit douteux, que j’ai toujours vivement appréciées dans mon entourage, comme par exemple s’introduire nuitamment dans les étages des maisons en démolition, parcourir sans arrêt Paris en auto-stop pendant une grève des transports, sous le prétexte d’aggraver la confusion en se faisant conduire n’importe où, errer dans ceux des souterrains des catacombes qui sont interdits au public, relèveraient d’un sentiment plus général qui ne serait autre que le sentiment de la dérive. » (Guy-Ernest Debord, in Les Lèvres nues n° 9, décembre 1956 et Internationale Situationniste n° 2, décembre 1958).

Après la récupération de Foucault (voir notre article ici), voici donc celle de Debord (à laquelle on assiste aussi à la BNF de Paris). Et si nous nous réappropriions le vrai discours de Debord ? Pas certain que les institutions poitevines, qui répriment depuis quelque temps le moindre « rassemblement illégal », apprécieraient nos « plaisanteries d’un goût douteux« …

Juanito, Pavillon Noir, 3 avril 2013