Archives de catégorie : Okupa y resiste

[86] La cour de cassation rejette le recours des Faucheurs d’OGM

NdPN : Condamnation confirmée pour les huit faucheurs d’OGM poursuivis : 173.000 euros d’amende, dont  135.700 à verser à l’horrible Monsanto. Condamnés pour avoir fauché en 2008, à Valdivienne et Civaux, des essais de cultures de maïs transgénique à ciel ouvert… le conseil d’Etat concèdera pourtant quelques mois après, sous la pression de la lutte  de ces faucheurs comme de tant d’autres, que ces essais d’OGM sont illégaux.

Qui peut trouver cette décision de « justice » juste ? Qui peut trouver juste que la loi d’airain du Capital prévale une fois de plus sur  la santé des populations et celle des espèces animales et végétales qui constituent leur environnement ? Qui peut trouver juste que soit condamné le courage de ces militants ?

Les faucheurs ont-ils « perdu », ainsi que le suggère le titre de la NR ? Non car leur lutte participe à la lutte plus vaste, toujours en cours, pour résister aux géants du nécrobusiness. Sans le courage des gens qui luttent, ce monde serait aujourd’hui un cimetière. Plus l’Etat condamne l’évidence de causes justes, plus il se discrédite et apparaît pour ce qu’il est vraiment. C’est le système étatico-judiciaire qui a perdu, en démontrant une fois de plus que sous ses robes et ses lustres, il n’est qu’un gardien misérable du capitalisme.

Les 8 faucheurs attendent de prendre connaissance de l’arrêt pour un éventuel recours en Cour européenne des droits de l’homme.

Les faucheurs ont perdu

Quelques mois après l’action de destruction du 15 août 2008, le Conseil d’État déclarait illégaux les essais de culture de maïs transgénique. (Archives photo)

La condamnation des huit faucheurs volontaires d’OGM de Valdivienne, dont José Bové, est devenue définitive.

L’arrêt de la cour de cassation est tombé tard mardi soir, scellant le sort des huit faucheurs volontaires de maïs transgénique poursuivis devant les tribunaux poitevins depuis le 15 août 2008. Ce jour-là, des dizaines de militants anti-OGM avaient détruit deux champs d’essais menés par la multinationale Monsanto sur des terres appartenant à Jean-François Charles à Valdivienne et à Civaux.

En 2011, huit de ces militants, dont le député européen vert José Bové et le vice-président du conseil régional de Basse-Normandie François Dufour, avaient été relaxés par le tribunal correctionnel de Poitiers pour un motif de forme : le parquet n’avait pas visé le bon texte de loi, engageant des poursuites pour destruction de cultures alors qu’il aurait fallu viser le texte réprimant la destruction d’essais scientifiques, plus sévèrement punie. La cour d’appel, saisie par le parquet, avait inversé ce jugement et déclaré les huit prévenus coupables. Les sanctions pénales étaient relativement modestes : des jours-amende à l’encontre des récidivistes (dont José Bové, condamné à 200 jours-amende à six euros) et des amendes avec sursis pour les autres. La sanction civile s’avérait beaucoup plus lourde pour les huit prévenus condamnés solidairement à payer 135.700 € à Monsanto et 38.000 € à Jean-François Charles. Me Marie-Christine Ételin, qui défend les faucheurs volontaires depuis plus de quinze ans, indiquait hier que le semencier a déjà engagé la procédure de recouvrement de ses dommages-intérêts. Hier, José Bové a indiqué qu’il trouve « invraisemblable » d’être « condamné pour une action sur une parcelle qui n’aurait jamais dû être cultivée ». Les attendus de l’arrêt rendu mardi par la cour ne seront pas connus avant un mois selon la défense. Les prévenus décideront alors s’ils saisissent ou non la Cour européenne des Droits de l’homme d’une requête dirigée contre l’État français.

Vincent Buche, Nouvelle République, 28 mars 2013

Mise à jour 29 mars : voir aussi la condamnation des Faucheurs à Tours : http://www.reporterre.net/spip.php?article4027

Sème ta ZAD – Appel à échange de savoirs

Sème ta ZAD – Appel à échange de savoirs

Ci-dessous un appel à intervenants et échange de savoirs dans le cas de Sème Ta Zad, manifestation d’occupation des terres qui aura lieu le 13 avril prochain sur la ZAD.

Dans le cadre de la journée Sème ta ZAD, le 13 avril prochain, nous aimerions organiser des ateliers découverte, démonstrations, échange de savoir ou de plantes et autres, dans différents espaces de la zone. Nous recherchons des personnes ayant envie de partager leurs connaissances, leurs réussites ou leurs échecs, de montrer leurs pratiques ou souhaitant animer des ateliers. (Exemples : Apiculteurs, Phytoépuration, conduites de prairies, Gestion de haies, Fruitiers, Atelier apprentissage du fauchage, Affutage d’outils d’entretien, Vannerie, Travail du bois etc.)

SI vous n’êtes pas disponible le 13 avril mais que vous souhaitez animer un atelier à un autre moment, n’hésitez pas non plus à nous contacter; Contact : STZechangedesavoirs@riseup.net

Pour lire l’appel de la Manif de mise en culture c’est par là : https://zad.nadir.org/spip.php?article1184

Vu sur Indymedia Nantes, 21 mars 2013

[86] La lutte contre les suppressions de classes continue !

NdPN : La carte scolaire est tombée, tentant de diviser les parents d’élèves en lutte contre des suppressions de classe ; certain-e-s obtenant gain de cause, d’autres non (comme par hasard celles et ceux vivant en zone rurale, éloigné-e-s les un-e-s des autres). Mais la lutte continue, avec occupations d’écoles. Qui a dit que les prolos seraient incapables de s’organiser et de lutter par eux/elles-mêmes ? Reste à fédérer ces luttes, à l’échelle départementale d’abord, et pourquoi pas au-delà !

L'école, modèle d'intégration rationnelle des individu-e-s dans le moule républicain
L’école, modèle d’intégration rationnelle des individu-e-s dans le moule républicain

Lussac en colère veut sauver sa classe

La colère des parents d’élèves de l’école élémentaire ne retombe pas après l’annonce de la fermeture d’une classe à la rentrée prochaine et le passage à quatre classes au lieu de cinq actuellement. Elles compteraient chacune 25 enfants.

Jeudi matin, une opération « occupation de l’école » a été menée par de nombreux parents, qui se sont relayés dans l’établissement tout au long de la journée. Cette première journée d’action a été ponctuée d’une rencontre au rectorat, où l’APE a tenté de rappeler qu’il ne manque que 9 inscriptions d’ici la rentrée pour que l’effectif permette le maintien des 5 classes. La mobilisation sera sans doute encore plus importante ce vendredi, avec une manifestation qui partira à 17 h de l’école, et à laquelle devraient se joindre des élus et des représentants d’autres écoles menacées. L’action la plus marquante sera sans doute la journée « école morte » du lundi 25. Il est demandé aux parents de ne pas envoyer leurs enfants à l’école élémentaire (la maternelle n’est pas concernée) ce jour-là, dans la mesure du possible, tandis que les parents (amis, familles) sont invités à occuper les lieux. L’APE appelle les parents à soutenir ces actions, « pour garantir la qualité de l’enseignement et le bien-être des enfants ». Hier, les parents étaient dans l’ensemble favorables au mouvement. Beaucoup ont encore sur le cœur la fermeture d’une classe à l’école maternelle Jean-Rostand à la dernière rentrée de septembre.

Corr. Marie-Hélène Vinchon, Nouvelle République, 22 mars 2013

Ils se disent les oubliés de la carte scolaire 2013

Le RPI Jardres-Pouillé-Tercé et l’école de La Puye sont mécontents : la classe supplémentaire réclamée pour la rentrée n’est inscrite dans la carte scolaire.

Jardres-Pouillé-Tercé

Les parents d’élèves délégués du Regroupement pédagogique intercommunal de Jardres-Pouillé-Tercé sont « en colère. Alors que l’ouverture d’une 13e classe était prévue sur le regroupement, avancent-ils, une décision inconnue de dernière minute a annulé cette ouverture. Pourtant, 327 enfants sont prévus, pour le moment, pour la rentrée prochaine, soit déjà plus de 27 élèves par classe. Les parents ne comprennent pas ce revirement de situation et sont prêts à se mobiliser pour l’avenir de leurs enfants. »

Pour Tercé un véritable casse-tête

Ils avancent que « les élus des trois communes soutiennent ce projet ». La municipalité de Tercé est particulièrement attentive à la situation. Dans la mesure où il n’y a plus de locaux scolaires disponibles, c’est en effet à son tour de construire une classe. Depuis lundi, et la publication de la carte scolaire 2013, elle s’interroge : faut-il construire une classe au risque d’avoir des locaux inoccupés à la rentrée si l’Éducation nationale refuse coûte que coûte ce poste supplémentaire ? Ou bien au contraire repousser à plus tard ce projet au risque de manquer de place si l’Éducation nationale fait machine arrière à la veille de la rentrée ? Dans ce contexte, parents et élus espèrent bien que leur cas sera rectifié au plus vite, au plus tard à l’occasion du prochain Conseil départemental de l’Éducation nationale, prévu le 11 avril.

La Puye

Les parents d’élèves de la Puye ont décidé d’occuper l’école à compter de ce vendredi matin. Ils réclament l’ouverture d’une troisième classe à la rentrée prochaine. « Il y a 50 enfants inscrits pour 2013-2014, soulignent-ils. Si on reste à deux classes, on ne pourrait pas faire autrement que d’avoir une classe à 21 ou 22 élèves, et une autre à 28 ou 29 élèves, ce qui est beaucoup trop, avec des CP qui seraient forcément dans la classe à gros effectif (soit avec les maternelles, soit avec les primaires), ce qui n’est pas convenable pour des enfants en phase d’apprentissage. » Les parents disent avoir « écrit plusieurs courriers depuis décembre pour demander une troisième classe. Lundi dernier, la carte scolaire a été dévoilée, et on note que l’ouverture n’a pas été retenue. On a donc décidé de se faire entendre. Nous occuperons l’école jusqu’au 11 avril, date du Conseil départemental de l’Éducation nationale. »

Contacté, le rectorat n’a pas donné suite à notre appel. Son service communication nous précise simplement que la carte scolaire 2013 n’est pas définitivement figée : « Nous sommes encore en phase de concertation, les arbitrages n’ont pas encore été faits. »

Anthony Floc’h, Nouvelle République, 22 mars 2013

86 –  Les parents d’élèves bloquent le bus à Craon

Pour protester contre le projet de fermeture d’une classe dans le cadre de la future carte scolaire, les parents d’élèves du RPI Craon-Mazeuil ont bloqué le départ du bus scolaire ce matin à Craon. L’institutrice a dû en référer à l’inspection académique et c’est Jacques Léon qui s’est déplacé pour parler avec les élus et représentants de parents présents. Une nouvelle réunion est prévue jeudi prochain. En attendant, la mobilisation continue demain: parents et élus se réunissent cet après-midi pour décider de l’action de vendredi matin.

Dépêche Nouvelle République, 21 mars 2013

86 –  Châtellerault : la nouvelle école n’ouvrira pas à la rentrée

A cause de la défection d’une des entreprises chargées de la construction, qui a été placée en liquidation judiciaire et du retard que va prendre le chantier, le nouveau groupe scolaire du centre-ville à Châtellerault, installé sur le site de l’ancien hopital, ne pourra pas ouvrir à la prochaine rentrée scolaire. La nouvelle date d’ouverture de l’école, avancée par la mairie, est celle de la Toussaint. Le dossier doit être évoqué ce jeudi soir lors du conseil municipal qui se déroule en mairie (19 h).

Dépêche Nouvelle République, 21 mars 2013

[Ingrandes – 86] Grève pour les salaires à la Fonderie Fonte

Grève pour les salaires à la Fonderie Fonte

Le piquet a été installé à l’entrée du site.

Depuis mardi, une partie des salariés de la Fonderie Fonte (Ingrandes) est en grève pour les salaires. Un mouvement de nouveau reconduit, hier.

En novembre dernier, une partie des 450 salariés de la Fonderie du Poitou Fonte à Ingrandes-sur-Vienne avaient débrayé pour protester contre les deux semaines de chômage partiel imposées par l’entreprise, qui fabrique des carters pour Renault (60 %) et Fiat (40 %), en décembre et janvier. Cette fois, ce sont les salaires qui coincent. A l’initiative de la CGT, entre 100 et 200 salariés (selon les syndicats) sont en grève depuis mardi.

«  Tout est gelé pour 2013  »

Selon le délégué CGT Tony Cleppe, la direction propose cette année « 0 % d’augmentation sur les salaires », ainsi que sur les primes. « Tout est gelé pour 2013, peste-il. C’est la première année depuis 25 ans qu’il n’y a rien ! » Une base de négociations qui ne pouvait que mettre le feu aux poudres… Mais ce n’est pas la seule raison de ce mouvement. L’objectif des salariés grévistes est aussi de faire « une piqûre préventive pour la suite ». « Tous les salariés sont au courant que, dans un avenir proche, le groupe Teksid (NDLR : groupe italien dont la FDPF est une filiale) va remettre en cause les acquis au sein de l’entreprise », explique Tony Cleppe. D’après Noël Turpeau, secrétaire CGT du CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), l’entreprise, en difficulté depuis plusieurs mois, envisagerait déjà de remettre en cause le « repos sur le temps d’emballage » dont bénéficient les ouvriers. Hier midi, après avoir fait un « tour dans l’usine », les salariés grévistes ont voté la reconduction du mouvement jusqu’à ce vendredi soir 21 h.

Le directeur général de la FDPF Franck Gaté n’était pas joignable hier.

Vidéo sur le site de la NR

Alain Grimperelle, Nouvelle République, 22 mars 2013