Archives de catégorie : Répression

[DAL 86] Squat l’Etape : tous au tribunal d’instance vendredi 3 mai 2013 à 9h

Squat l’Etape : tous au tribunal d’instance vendredi 3 mai 2013 à 9h

[Précision du 1er mai 2013 : d’autres assignations portant celles-ci une date de convocation valide au Tribunal d’Instance : vendredi 3 mai 2013 à 9h, sont arrivées lundi dernier 29 avril à 17h40. Alors, assignation vendredi ou pas ? Devons -nous nous attendre à en avoir une troisième voire une quatrième pour d’autres jours ? Dans le doute, nous vous invitons à venir soutenir les 5 assignés au Tribunal d’Instance 21 rue Saint Louis vendredi 3 mai à 9h. Merci de diffuser massivement autour de vous.]

[Précision du 25 avril 2013 : Signe de la précipitation de la municipalité et de sa volonté de se se débarrasser du problème sans le régler, les assignations comportent une convocation à une date fantaisiste : mardi 3 mai 2013 à 9h. La suite donc au prochain épisode… N’aurait-il pas été plus facile que les élus responsables qui ont commis le communiqué de presse il y a une semaine, Mme Laprie et Messieurs Berthier et Bonnefon se déplacent au squat pour prendre toute la mesure du problème et trouver rapidement une solution ? Les habitants du lieu soutenus par le DAL86 proposent de rester dans ces locaux encore municipaux, jusqu’à leur relogement dans des conditions dignes et pérennes. Rappelons toutefois que le maire lui-même accompagné de son adjoint à la cohésion sociale étaient présents à 3h45 du matin sur le trottoir du squat du 11 rue Jean-Jaurès lorsqu’il y a eu un début d’incendie il y a un an (27 avril 2012), et ce même pas un quart d’heure après l’arrivée des pompiers eu un quart d’heure avant l’arrivée de la police ! Pourquoi avoir été si prompts à se déplacer à ce moment là et si peu empressés aujourd’hui ? N’est-ce pas parce qu’il y a de sérieux problèmes de logement à Poitiers, ce que le Dal86 ne cesse de répéter ?]
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Signe manifeste que la municipalité de Poitiers ne souhaite pas trouver une solution non judiciaire à la mesure de la situation difficile que vivent ces familles et personnes seules dans le besoin, elle a assigné 5 des 10 adultes présents dans le squat de l’Etape lors du passe de l’huissier. Ils comparaîtront mardi 3 mai 2013 à 9h au tribunal d’instance 21 rue Saint Louis. Rien n’y a fait, ni les 3 communiqués d’EELV, de DNSI, du NPA, signés quand même par 9 orgas, ni les communiqués du Dal86 qui soulignent la situation désastreuse de l’hébergement et du logement sur Poitiers. La municipalité de Poitiers persévère dans ses dénis et dans ses erreurs. Il est certain que les problèmes de l’hébergement y compris d’urgence sont du ressort de la préfecture. Il est certain aussi que les moyens manquent pour assurer cette mission. Le CHUS “115″ est vétuste et n’est pas suffisant pour accueillir tous ceux qui en ont besoin. Mais le maire, en tant que premier magistrat de sa ville, a aussi des devoirs en particulier envers les personnes en danger surtout lorsqu’il s’agit de familles avec des enfants dont certains sont en bas âge qui sont à la rue. Et surtout, dans le cas présent du squat l’Etape, car il s’agit de locaux appartenant à la municipalité.

La municipalité ne pourra pas éluder le problème. Il faut trouver une solution adaptée pour tous les 25 habitants du lieu.

Merci de venir soutenir massivement ces personnes pour dénoncer cette assignation scandaleuse de la part de la municipalité et pour dire notre raz-le-bol concernant les violations systématiques des lois par la préfecture.

Revue de presse :

Poitiers: un bâtiment du centre-ville occupé par une famille roumaine soutenue par le DAL France3 07-04-13La vente des locaux de l’ex-foyer de l’Etape : une vraie provocation à l’égard des sans logis et mal logés Dal86 07-04-13 – Squat l’Etape : halte aux intimidations ! Dal86 16-04-13 –  Squat du foyer L’Étape : le bras de fer engagé NR 17/04/2013ROMS : à Poitiers comme ailleurs une situation indigne et inacceptable ! DNSI 18-04-13POITIERS Squat rom à L’Étape : les écologistes interpellent le maire et le préfet NR 18-04-13Squat rom : un foyer à réactions NR 19/04/2013Non à l’expulsion des familles de Roms ! NPA 19-04-13Squat de l’Etape : communiqué du 21-04-13

Les habitants du squat l’Etape ont besoin :

– de nourriture ; – de vêtements et de chaussures (adultes et enfants de 1 ans à 15 ans) – d’ustensiles de cuisine, d’assiettes de verres de couverts ; – de gazinières, plaques de cuisson et réchauds, de machines à laver le linge, de réfrigérateurs ; – de matelas et de sommiers, de couvertures, de meubles, de tables de chaises ; – de produits et ustensiles de toilette, d’entretien ; – d’outils, de matériel, de produits de fabrication et réparation, – de téléphones portables désimlockés ou « tout opérateurs » – de fournitures scolaires et matériel informatique ; – de jouets et de jeux pour les enfants et les adultes : – …

→ les ustensiles, machines et outils peuvent bien sûr être seulement prêtés.

Vous pouvez aussi aussi faire un don. Chèques à l’ordre du DAL86 a envoyer à DAL86, Maison de la Solidarité, 22 rue du pigeon blanc 86000 POITIERS en précisant au dos « Squat l’Etape ».

Un toit pour tous avec ou sans papier

Pour tous renseignements : dal86@free.fr ou au 05 49 88 94 56 (laisser un message nous vous rappellerons)

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur DAL 86, article du 24 avril 2013, mis à jour le 1er mai 2013

Manif pour tous et contre-manif : pas de face à face à Poitiers

NdPN : Deux rassemblements contre l’homophobie auront lieu mardi et mercredi. Alors qu’actuellement s’exprime, dans la rue et les médias, une haine de plus en plus décomplexée pour les individus et les désirs ne correspondant pas à leurs normes étriquées, soyons présent-e-s !

Une trentaine de militants du collectif d’action unitaire contre l’extrême droite de la Vienne avaient prévu un comité, ce dimanche matin, pour « accueillir » les opposants au mariage pour tous venus de toute la région qui s’étaient donné rendez-vous sur le parking d’Auchan Poitiers-Sud, avant d’aller défiler en centre-ville de Poitiers.

Mais, ces-derniers, prévenus par les forces de l’ordre, ont préféré changé de lieu de rassemblement et se sont regroupés sur le parking du cinéma CGR de Fontaine-le-Comte. Il n’y a donc pas eu de face à face.

Les policiers poitevins ont tout de même mis en garde les jeunes manifestants (essentiellement issus des jeunes communistes et du NPA) qu’ils risquaient de fortes amendes et des peines de prison ferme s’ils gênaient l’ordre public alors qu’ils n’ont pas déclaré leur manifestation en préfecture [Oh pardon, monsieur l’agent… NdPN].

La convoi de la « Manif pour tous », qui rassemblait plus de 140 voitures venues des quatre départements de Poitou-Charentes a pris la direction du centre-ville, vers 11 h 45. Après être passés par les boulevards, via un crochet par la place de la préfecture (où les contre-manifestants ont essayé de les bloquer mais ont été tenus à distance par la police), les manifestants ont pris la direction du parc de Blossac pour un pique-nique. L’ultime prise de parole y a eu lieu vers 14 h 30, sous l’œil attentif d’une poignée de militants de la cause homosexuelle qui avaient pu rentrer dans le parc à condition de laisser leurs drapeaux arc-en-ciel à la grille [Ben tiens, faudrait pas déranger non plus… NdPN].

Presse hétéronormative, la Nouvelle République
21/04/2013

Communiqué du NPA suite à la « Manif pour tous » régionale.

Ce dimanche 21 avril, des centaines d’homophobes se sont emparés de notre ville, avec leurs voitures, leurs slogans haineux, leurs drapeaux ridicules.

Heureusement, quelques dizaines de militants anti-fascites et pro-égalité-des-droits avaient répondu présents à l’appel du Groupe d’Action Unitaire de la Vienne contre l’extrême-droite, pour contrer leur manifestation.

Nous tenons malgré tout à interpeler la population et la Municipalité de Poitiers, notamment le Député/Maire Alain Claeys, sur plusieurs points.

D’abord, pourquoi la Municipalité n’est-elle pas intervenue pour interdire à ces rétrogrades d’investir librement le parc de Blossac ? Surtout lorsque cette dernière n’hésite pas à expulser des familles de Roms du centre-ville. Cette attitude n’est manifestement pas à la hauteur de ce que l’on peut attendre d’une Municipalité de « Gauche ».

Ensuite, nous condamnons fermement l’action des forces de l’ordre qui ont clairement aidé les homophobes en leur indiquant le parking du CGR comme point de repli, puisque nous étions sur celui d’Auchan. Dans le même temps, ces derniers menaçaient les militants présents de « peines de prison ferme » et « d’amendes » si nous essayions de trop faire entendre nos revendications, sous prétexte de ne pas avoir déclaré notre rassemblement. Pourtant, la violence venait du camp d’en face, avec leur propos haineux vis-à-vis des homosexuels. Nous revendiquons notre droit à nous exprimer, en tant que progressistes, comme bon nous semble et où bon nous semble ! Les idées de l’extrême-droite ne feront pas la loi.

Soyons donc massivement présents au rassemblement de mercredi à 18H devant l’hôtel-de-ville, pour dire non à l’homophobie et contrer cette idéologie d’extrême-droite.

Poitiers, le 21 avril 2013.

NPA 86

[Notre-Dame-des-Landes] Les flics se retirent : pour quelles raisons ?

NdPN : nous surlignons les passages en forme d’anguilles sous roche.

Notre-Dame-des-Landes : les gendarmes ont quitté la zone de l’aéroport

Le Parisien, 20.04.2013, 13h02

Cinq jours après les violents heurts qui ont éclaté entre manifestants anti-aéroport et forces de l’ordre, le calme est revenu à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes (Loire-Atlantique), et les gendarmes ont décidé de quitter les lieux. Dans la nuit de vendredi à samedi, ils sont définitivement partis de la zone du futur aéroport du Grand-Ouest, où ils étaient postés en permanence depuis fin 2012 en raison des vives tensions suscitées par ce projet de construction très contesté. Ils étaient entre 150 et 250 à se relayer quotidiennement entre deux points de contrôle routier.

« On revient à un régime normal de présence de gendarmerie comme sur le reste du département », a assuré ce samedi un haut responsable de la préfecture. Le dispositif va être réorganisé : il ne s’agira plus d’une « présence permanente des forces de l’ordre, mais des interventions au coup par coup, en cas de besoin », précise le fonctionnaire.

Six mois de manifestations

Cela fait cinq mois que les manifestations d’opposants au projet se multiplient, tantôt pacifistes, tantôt entachées par de violentes altercations avec les autorités. Le dernier dérapage en date remonte à lundi dernier seulement, lorsque trois gendarmes ont été blessés lors d’un rassemblement d’environ 200 opposants, principalement issus du collectif ZAD (Zone à défendre), usant de cocktails molotov et de jets de pierres. Une quinzaine de manifestants ont également été blessés ce jour-là, selon les organisateurs de la mobilisation.

Mais ces heurts ont été vivement condamnés par la principale association anti-aéroport, l’Acipa (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes). « A chaque fois que nous organisons une opération pacifique elle est parasitée, avant ou après, par une petite minorité qui crée et entretient ce climat de violence », a déclaré son porte-parole Julien Durand à France 3 Pays-de-la-Loire. C’est cette condamnation qui a permis en partie de calmer le jeu. « La position ferme de l’Acipa, la principale association d’opposants, permet ce retour à la normale », a déclaré la préfecture à la chaîne de télévision locale. De leur côté, les Zadistes ont salué ce samedi la fin de « l’occupation militaire » sur leur site.

Travaux imminents

Les gendarmes veulent à tout pris apaiser la situation à l’heure où la construction du futur aéroport, que la Commission du dialogue mise en place par le gouvernement en novembre dernier a définitivement validé début avril, doit débuter. Selon la Commission, ce projet, prévu pour 2017, est bel et bien « justifié » par la saturation actuelle de l’aéroport de Nantes-Atlantique. Elle a réclamé que des études complémentaires soient effectuées incessamment sous peu avant le lancement des travaux.

Même avec un dispositif de sécurité amoindri, la préfecture a assuré qu’elle veillera à ce qu’il n’y ait pas d’obstacles à la circulation, ni au travail des agriculteurs, ni à la possibilité pour les différents experts de faire les relevés scientifiques nécessaires à la construction de l’aéroport. « Si on n’y arrive pas, on sera malheureusement obligés de revenir à la situation antérieure », a prévenu un responsable de la préfecture.

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Notre-Dame-des-Landes : les gendarmes se retirent de la ZAD

Le Monde.fr avec AFP | 20.04.2013 à 16h35

Six mois après l’arrivée massive des forces de l’ordre sur le site de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, pour tenter d’évacuer les opposants au projet d’aéroport, les gendarmes s’en sont retirés samedi 20 avril, dans un geste d’apaisement. La préfecture de Loire-Atlantique a expliqué revenir à « un régime normal de présence de gendarmerie comme sur le reste du département ». « On est en train de réorganiser notre dispositif, c’est-à-dire que l’on tente une configuration qui ne soit plus une présence permanente des forces de l’ordre mais des interventions au coup par coup en cas de besoin. »

Au cours de la nuit, dans la plus grande discrétion, les gendarmes, qui, depuis les affrontements d’octobre, sont en moyenne 150 à 200 à se relayer sur place, ont quitté les deux points de contrôle routier sur la zone d’aménagement différé (ZAD). L’information a aussitôt été relayée sur les réseaux sociaux par les militants, installés sur place dans des cabanes, pour certains depuis plus de deux ans.

Ce retrait, dont l’objectif affiché par l’Etat est de calmer les esprits, intervient dix jours après la publication des rapports de trois commissions qui ont préconisé des études complémentaires avant le lancement des travaux de transfert de l’actuel aéroport de Nantes sur le site de Notre-Dame-des-Landes à l’horizon 2017-2018.

DIALOGUE AVEC L’ACIPA

Surtout, le dialogue a été renoué entre l’Acipa, principale association historique d’opposants, et la préfecture. Cette semaine, Julien Durand, porte-parole de l’Acipa, avait ainsi estimé que « les tranchées et les barricades » installées sur le site par les militants anti-aéroport « ne sont pas une solution », après de nouvelles violences lundi entre certains opposants et les forces de l’ordre. Ces violences avaient causé trois blessés parmi les forces de l’ordre, selon la gendarmerie, et un peu plus d’une quinzaine chez les opposants, selon ceux-ci.

Partisan d’une « opposition constructive », M. Durand a accusé les militants anticapitalistes d’avoir provoqué les forces de l’ordre par l’installation d’une nouvelle barricade sur la seule route encore praticable de la zone du projet, tout en regrettant la présence des forces de l’ordre sur place. Il a ensuite rencontré jeudi des représentants de la préfecture de Loire-Atlantique. Une rencontre a priori fructueuse.

RETRAIT SOUS CONDITION

Le préfet a précisé que la nouvelle configuration était soumise à des conditions comme l’absence d’obstacles à la circulation, au travail des agriculteurs et à la possibilité pour les différents experts de faire les relevés scientifiques demandés dans les rapports des commissions. « Si on n’y arrive pas, on sera malheureusement obligés de revenir à la situation antérieure », a-t-il averti.

Depuis octobre et l’évacuation d’opposants à l’aéroport, entre 150 et 200 gendarmes se relayaient en permanence à deux points de contrôle routier sur la zone d’aménagement différé (ZAD), surnommée « zone à défendre » par les adversaires du projet. De leur côté, entre 100 et 300 manifestants se sont réinstallés dans des cabanes en plein milieu de la ZAD.

En juin, la préfecture doit communiquer sur les éventuels retards des travaux de construction de l’aéroport du fait des aménagements demandés par les trois rapports remis la semaine dernière au gouvernement. Le rapport principal, celui de la commission du dialogue, a réaffirmé la nécessité d’un nouvel aéroport du fait de la saturation à venir de l’actuel équipement, mais a réclamé plusieurs aménagements, notamment de réduction de l’emprise du futur aéroport et des études complémentaires destinées à apaiser le débat. L’Etat avait accordé en 2010 la concession de l’aéroport au groupe de BTP Vinci.

Deux articles compilés sur Brèves du Désordre, 20 avril 2013

[Poitiers] Revue de presse sur le squat de l’Etape

POITIERS Squat rom à L’Étape : les écologistes interpellent le maire et le préfet NR 18/04/2013

Les écologistes viennent de réagir à la situation du squat installé dans les locaux de l’ancien foyer l’Étape (voir notre édition d’hier). Plusieurs familles de Roms l’occupent. La mairie de Poitiers, propriétaire des lieux, a lancé une procédure en vue de leur expulsion. Le groupe Europe Écologie Les Verts demande à Alain Claeys de l’annuler ou au préfet d’ordonner la réquisition des bâtiments. Il demande également qu’une association reconnue d’utilité publique s’occupe de ces familles.

Squat rom : un foyer à réactions NR 19/04/2013

Mardi, la mairie de Poitiers annonçait qu’elle ne parlerait pas du squat par des familles roms de l’ex-foyer L’Étape tant que la justice ne se serait pas prononcée sur la question.

Elle a finalement changé de tactique, hier, via un communiqué signé par trois élus (1) après la prise de position et l’interpellation lancée par les élus écologistes (notre édition d’hier).
Le communiqué rappelle que lesdits élus avaient voté sans réserve, le 25 mars dernier, la vente de ces locaux qui ne répondent plus aux normes applicables à ce type de site d’hébergement.

Un appel lancé

La mairie relève que l’hébergement d’urgence ne relève pas de sa compétence, mais de celle de l’État. Et indique qu’elle ne peut laisser quiconque occuper illégalement un bien qui lui appartient, sans pour autant évoquer la procédure d’expulsion lancée.
Enfin, les trois élus notent que ces familles occupent des locaux potentiellement dangereux. Une situation signalée au conseil général du fait de la présence de nombreux enfants.
Une autre réaction est venue, hier, du Collectif «  D’ailleurs nous sommes d’ici  » qui demande à la municipalité « de renoncer à expulser ces familles » durant la période transitoire qui court jusqu’au mois de novembre. La vente ne sera pas effective avant cette date. « La municipalité doit entendre la détresse de ces familles au lieu de se contenter de les expulser. »
Le Collectif estime que ce squat n’a pu voir le jour que du fait de défaillances d’un système d’hébergement d’urgence ne disposant pas d’assez de places. Les déboutés du droit d’asile, Roms ou autre, se retrouvent de fait à la rue.
Le Collectif rappelle la circulaire interministérielle d’août 2012 qui demande aux préfets, avant toute évacuation, de dresser un diagnostic et de rechercher des solutions d’accompagnent. Le bras de fer judiciaire était déjà engagé. Le bras de fer politique prend désormais localement forme.

(1) Michel Berthier et Régine Laprie, adjoints en charge de la Solidarité et de l’Action sociale, Jean-Claude Bonnefon conseiller municipal en charge de la Tranquillité publique.

Collectif poitevin « D’ailleurs Nous Sommes d’Ici » Communiqué de presse

ROMS : à Poitiers comme ailleurs une situation indigne et inacceptable !

La situation faite aux Roms en Europe est partout déplorable. En France, la poursuite d’une politique répressive contre ces populations menée par le Ministre de l’Intérieur ne fait qu’empirer les problèmes. Les démantèlements programmés et répétés de leurs campements aggravent leur condition de vie et entraîne un éparpillement de ces populations, sans rien régler !

A Poitiers comme ailleurs, des familles roms essayent de trouver une solution à cette errance forcée. A Poitiers comme ailleurs, ces familles se heurtent à une insuffisance notoire des capacités d’accueil des CHRS (Centre d’hébergement et de réinsertion sociale). Le « 115 » ne peut répondre aux demandes quotidiennes. Des familles avec enfants se retrouvent donc à la rue, des familles roms mais aussi des demandeurs d’asile déboutés ou en recours devant la CNDA (Cour Nationale du Droit d’Asile). La capacité d’accueil des CADA (Centre d’accueil des demandeurs d’asile) est également notoirement insuffisante.

L’occupation par des familles roms (soutenues par le DAL 86) de l’ancien foyer de l’Étape, rue d’Oléron, actuellement vide, est la conséquence d’une telle situation.

La municipalité de Poitiers ne peut seule régler ces situations mais elle peut et doit -comme d’autres villes le font, contribuer à la recherche et mise en œuvre de solutions acceptables. Elle doit entendre la détresse de ces familles au lieu de se contenter de les expulser, de les remettre dans la rue et de les renvoyer…. dans une autre municipalité. Cette politique de la « patate chaude » est indigne et n’a que trop duré.

Nous demandons solennellement à la Municipalité de renoncer à expulser ces familles du foyer de l’Étape durant une période transitoire ( la vente des locaux ne sera effective que dans 7 mois ) pour permettre un examen approfondi de leur situation et la recherche de solutions décentes.

C’est du reste ce qu’une circulaire interministérielle du 28 août 2012, signée par 7 ministres (dont le ministre de l’Intérieur), préconise en demandant expressément aux préfets en préalable à toute évacuation « l’établissement d’un diagnostic et la recherche de solutions d’accompagnement dans les différents domaines concourant à l’insertion des personnes (scolarisation, santé emploi, logement/mise à l’abri. » !

Signataires:

Groupe local La CIMADE Poitiers, Collectif contre les expulsions et pour le droit de vivre en France, Collectif poitevin contre la répression des mouvements sociaux, Réseau Éducation Sans Frontières 86, Europe Écologie-Les Verts, Les Alternatifs, Gauche Anticapitaliste, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti de Gauche.

POITIERS Hébergement d’urgence refusé : pas de carence de l’État NR 19/04/2013

Certains départements connaissent un afflux de procédures contre la préfecture pour contester les conditions de prise en charge de certains étranges par les services de l’hébergement d’urgence. A Poitiers, c’est la première fois que le tribunal administratif était saisi d’un référé liberté sur cette question.
Un homme vivant seul, un sans papier originaire du Caucase, a lancé une procédure contre la préfecture de la Vienne. Il l’enjoignait, sous astreinte de 200 € par jour, à l’orienter vers une structure d’hébergement d’urgence.
Le tribunal administratif a estimé qu’il n’y avait pas de carence de l’État en la matière. La requête n’a même pas été débattue publiquement.
L’ordonnance relève que les personnes en situation irrégulière qui ont épuisé toutes leurs voies de recours ne peuvent normalement pas bénéficier de l’hébergement d’urgence.
C’était le cas de cet homme qui avait été hébergé occasionnellement par son ancienne épouse mais aussi par le 115 relève le tribunal administratif.

Revue de presse reçue par mail, 19 avril 2013

Pour en finir avec « l’affaire » de Labège

Pour en finir avec « l’affaire » de Labège

rappel de l’histoire ici  : www.pourlaliberte.noblogs.org

Cette banale action directe contre les institutions répressives, mince réponse à leur violence quotidienne a déclenché cette enquête toujours en cours aujourd’hui. La justice n’aime pas que son rôle soit révélé et attaqué au grand jour, et s’attache à calmer les actes de solidarité entre oppriméEs. Nous affirmons notre solidarité avec ce type d’action directe, comme lorsque des ouvrierEs saccagent une préfecture, des employéEs séquestrent leur patron, des habitantEs des quartiers se défendent contre une agression policière, des étudiantEs bloquent leur fac, des anti-nucléaires sabotent des lignes THT, des femmes voilées privées de carte tisséo (metro toulousain) occupent une régie de transport, des mal-logés réquisitionnent un bâtiment, des Roms résistent à l’expulsion de leur camp, des sans-papiers brûlent un centre de rétention, des paysans déversent du fumier sur les bétonneurs… Contre tout cela, c’est une pratique habituelle des forces de répression que de se saisir d’un prétexte pour aller défoncer des portes, arrêter des personnes et les mettre eux-elles et leur entourage sous surveillance pour une durée indéterminée. L’État construit des cibles, des identités chocs, du « jeune de banlieue » à « l’anarcho-autonome » en passant par le « djiadiste » afin de transformer un acte relativement banal en prémisse d’un danger pour l’ensemble de la population.    Si balancer du fumier était répréhensible en soit, ça puerait pour la FNSEA !! Au final, dans la guerre de classe en cours, ce sont les mêmes qui morflent, les pauvres et les révoltéEs.

Le signal est clair : hors des clous de la résignation et de la contestation balisée, point de salut. Les attaques portées à ces « ennemiEs intérieurEs » sont des avertissements donnés à touTEs les autres qui voudraient contester l’ordre établi. Tentatives toujours amenées à se reproduire puisque les conditions d’exploitations actuelles nous poussent encore et toujours à nous révolter ou pour le moins à contourner les règles.

A propos de l’enquête et des contrôle judiciaire (les passages en italique sont des copié-collé du dossier d’instruction)

Le dossier ne comporte que très peu d’éléments justifiants l’intervention en grande pompe du 15 novembre .

Ils s’appuient d’abord sur un rapport de police dénonçant les inculpées comme appartenant « à la mouvance ultra gauche toulousaine dont un des thèmes forts défendus et dénoncés par ces militants est l’existence d’un établissement pénitentiaire pour mineurs à LAVAUR (81).  Outre l’intérêt porté par ces militants à cette cause, l’éventualité de leur participation à l’action, objet de la présente procédure, est corroborée par plusieurs éléments probants : - le tract laissé sur les lieux par les militants fait apparaître un style et une terminologie à rapprocher des textes les plus actuels de la pensée autonome ;  – l’utilisation de produits ammoniaqués caractérise une précédente action destinée à perturber le déroulement d’une réunion d’information portant sur les nanotechnologies, autre thème récurrent pour la mouvance ultra gauche. » Et hop, voilà des coupables tout trouvés !!

Ensuite, il y a un pauvre sac à dos contenant des vieux papiers nominatifs, des écoutes et liens téléphoniques démontrant que certaines sont potes, amantes, voir même colocs… Et puis il y a 5 ADN non identifiés retrouvés sur des fringues à 50mètres de la PJJ. C’est d’ailleurs sous le sale prétexte d’attendre les résultats des comparaisons entre ces ADN et ceux prélevés pendant GAV sur les fourchettes et autres gobelets, que le juge d’instruction Suc maintient 4 d’entre eux en détention provisoire pendant 2 à 3 mois. Un correspondrait selon leur labo.

Et bien sûr,  les livres, affiches, tracts, autocollants sur les frigos, trouvés pendant les perquis  sont utilisés pour fabriquer les profils d’anorcho-truc-truc.  Bref, du lourd….

Depuis fevrier 2012 rien. Enfin, pas vraiment, puisque les inculpées sont toujours sous contrôle judiciaire leur interdisant  de se voir, d’habiter chez eux et chez elles, de sortir du territoire, et les obligeant à pointer régulièrement. Cette pression de basse intensité qu’est le CJ censée empêcher de s’agiter, les inculpées comme leur entourage la refuse. Les demandes répétées de main levée ou de modification ont toujours été rejetées par les différentes cours d’appel et autres chambres d’instructions. Des décisions justifiées par une commission rogatoire internationale délivrée aux autorités italiennes, pour retrouver deux présumé(e)s coupables encore recherché(e)s (? ??), et des « risques certains de renouvellement de l’infraction du faits de leur appartenance à la mouvance ultra gauche toulousaine » (encore elle !!)

Cette instruction n’a que trop duré et sert de prétexte à une mise sous surveillance de toutes les personnes qui de près ou de loin seraient en contact avec les inculpéEs. De proche en proche, comme un parasite, la surveillance se répand, dans une ville comme Toulouse ce sera bientôt l’ensemble des personnes qui s’agitent qui seront fichées dans cette affaire.  Alors à partir d’un seau de merde jeté dans une administration et de tags , ce sont des centaines de personnes qui se retrouvent sous surveillance…

Afin de contrer l’individualisation auquel ils/elles sont confrontés dans cette histoire depuis le début, et aussi juste parce qu’ils et elles en ont tout simplement marre, les inculpéEs ont décidés collectivement de mettre fin à leurs contrôle judiciaire et de le faire savoir.

Arrêt immédiat de l’instruction.

Levée des poursuites.

Solidarité avec tous les révoltéEs.

Les inculpéEs de Labège, leurs proches, et leurs amiEs.

PS : Les résultats du procès ADN du 14 mars sont tombés : ce sera donc 300 euros d’amende chacun(e) pour les 5 personnes inculpées, mais aussi pour le témoin assisté et la personne mise hors de cause grâce à un billet d’avion.

Pour envoyer un soutien financier ou juste écrire :

CAJ c /o Canal Sud 40 rue Alfred Dumeril 31400 Toulouse nonalepm@riseup.net

Chèques à l’ordre du CAJ

Vu sur Indymedia Paris, 17 avril 2013