Archives de catégorie : Feu aux prisons

[Smarves] Le restaurant scolaire détruit par un incendie

A Smarves, les écoliers vont devoir s’adapter. Dans la nuit de mardi à mercredi, un incendie a détruit en partie le restaurant scolaire.

P. Barrault (ici, à gauche) et M. Godet ont constaté les dégâts de l'incendie. shausseguy

Les 200 écoliers qui fréquentent habituellement le restaurant scolaire de Smarves vont devoir, à la rentrée, déjeuner dans le gymnase des écoles. C’est la conséquence de l’incendie qui, dans la nuit de mardi à mercredi, a ravagé le porche du bâtiment et détruit une partie de la toiture. Il était une heure du matin lorsque l’alerte a été donnée par des voisins. Le porche de la cantine était en feu. Les sapeurs-pompiers de Poitiers sont intervenus peu de temps après. Ils sont parvenus à limiter la progression des flammes. Néanmoins, les dégâts sont très importants, une grande partie de la toiture a été détruite ainsi que les plafonds du restaurant. Le porche n’existe plus, etc.

« Il faut que l’espace cuisine fonctionne »

Le maire, Philippe Barrault et son premier adjoint en charge du Patrimoine et de la Sécurité, Michel Godet étaient également présents jusqu’au départ des secours, vers 4h. Hier matin, la nouvelle de l’incendie a vite fait le tour de cette localité de 2.600 habitants et de nombreux Smarvois sont venus se rendre compte sur place des dégâts. « Ils sont très importants, indique le maire, à tel point que le réfectoire dont tous les plafonds avaient été refaits l’an dernier, comme les peintures, ne pourra pas ouvrir ses portes à la rentrée. Nous pensons aménager une salle de restaurant dans le gymnase tout proche et quand même assurer la confection des repas à condition, poursuit le maire, que tout ce qui est flux (électricité, gaz, etc.) soit en état de marche. Il faut que ça fonctionne. » De même que le matériel de cuisine, ajoute Michel Godet. « Certains appareils nous ont été livrés lundi. »

Geste intentionnel ou accidentel?

Dans le cadre de l’enquête ouverte pour déterminer les circonstances de l’incendie, les techniciens de l’identification criminelle étaient sur les lieux, hier car le feu n’a pas pris à l’intérieur du bâtiment mais à l’extérieur, semble-t-il sous le porche. Selon des témoins, un groupe de jeunes s’y abritait, une heure avant que l’alerte soit donnée mais rien ne permettait d’affirmer, hier, qu’il y ait un lien de cause à effet. Un adolescent retrouvé à quelques dizaines de mètres du lieu de l’incendie présentant un taux d’alcoolémie de trois grammes doit être entendu par les gendarmes.
Quant aux expertises, elles devraient se dérouler aujourd’hui.

Sylvaine Hausseguy, Centre Presse, 04/08/2011

Labège. Un commando saccage le centre de la protection judiciaire de la jeunesse

Un commando d’une dizaine de personnes encagoulées a fait irruption, hier, vers 11 h 15, à Labège (Haute-Garonne), dans les locaux de la Direction interrégionale Sud de la protection judiciaire de la jeunesse. Une fois dans les lieux, ces personnes, visiblement bien organisées, se sont dispersées pour se ruer dans les couloirs et dans les différents bureaux « armées » de bouteilles dont elles ont déversé le contenu sur les bureaux et les ordinateurs. Un liquide marron au relent d’ammoniaque et qui pourrait contenir de l’urine et des excréments humains.

Aspergé de lacrymogène

Les membres du commando se sont également emparés de plusieurs extincteurs qu’ils ont, là encore, déversés sur les bureaux. Un employé qui tentait de s’interposer a été copieusement arrosé de gaz lacrymogène. Certains ont aussi rédigé sur des murs : « Nique la justice » et « Porcs ». Cinq minutes après être entré, le commando est ressorti en courant non sans avoir lancé plusieurs dizaines de tracts qui contiendraient des propos injurieux sur l’action éducative menée par la protection judiciaire de la jeunesse. Des écrits que les gendarmes ont saisis dans l’espoir d’identifier leurs auteurs et l’ordinateur avec lequel ils ont été rédigés. La section de recherches de Toulouse, en charge de l’enquête, a également fait procéder à des relevés de traces et d’indices sur les tags et dans les différents lieux où a sévi le commando.

Michel Valet, le procureur de la République de Haute-Garonne, fait savoir que « tout laisse à penser qu’il s’agit de l’action de gens qui veulent manifester leur opposition aux réponses apportées en matière de lutte contre la délinquance des mineurs ». Un durcissement de ces réponses, souhaité par le gouvernement, est actuellement en cours d’élaboration. Michel Valet indique également que « les agents de la PJJ n’ont pas fait l’objet de violence physique même si cet acte, qui n’a finalement fait que peu de dégâts, les a profondément choqués ».

Cette affaire survient quelques semaines après celle d’Orvault, en Loire-Atlantique, où un mineur délinquant placé dans l’établissement pénitentiaire pour mineurs de cette ville s’était suicidé. Des gens avaient alors écrit sur les murs de la PJJ de Nantes : « L’EPM tue ».

ladepeche.fr
Publié le 06/07/2011 07:39 – Modifié le 06/07/2011 à 10:32 | Guillaume Atchouel

[Poitiers] La militante basque sera extradée

La chambre de l’instruction a donné satisfaction à l’une des demandes d’extradition de l’Espagne à l’encontre de la militante etarra Saoia Sanchez Iturregi.

La seconde comparution en une semaine d’une militante présumée de l’organisation terroriste basque ETA devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel, sous haute escorte, a été quelque peu agitée hier matin. C’est d’abord un motard de l’escorte qui a été victime d’une collision sur la rocade est (1) au cours du transfert entre la prison de Vivonne et Poitiers (il est blessé au thorax).

C’est ensuite la détenue, très calme lors de la première audience de mardi, qui a poussé les hauts cris en affirmant avoir été brutalisée par les hommes du GIPN qui l’accompagnaient. Ceux-ci auraient, selon la militante basque, exagérément serré ses menottes.

Seconde demande

Le procès lui-même a été sans surprise. Comme mardi matin, Saoia Sanchez Iturregi a refusé de se lever devant la cour et de signer les documents qu’on lui présentait. Mardi, la chambre de l’instruction avait reporté le procès, en attendant que les autorités espagnoles fournissent des informations plus précises sur les tortures que les amis basques de Saoia Sanchez disent avoir subies.

Deux plaintes ont effectivement été déposées en Espagne après que les deux militants arrêtés après un attentat commis à Bilbao eurent avoué à la police le nom de la chef de leur commando. La procédure d’instruction de ces plaintes n’étant pas terminée, la cour de Poitiers a décidé de reporter à plus tard sa décision de remettre ou non Saoia Sanchez aux autorités judiciaires espagnoles (rappelons que le doit européen, confirmé par la cour de cassation, interdit aux juridictions françaises de livrer un ressortissant étranger mis en cause grâce au recours à des actes de torture).

En revanche, les juges ont fait droit à une seconde demande d’extradition des autorités espagnoles arrivée il y a quelques jours. Saoia Sanchez est mise en cause après la découverte d’importants stocks d’explosifs dans plusieurs villages de Biscaye. Des papiers au nom de la militante basque se trouvaient cachés avec certains de ces explosifs, ce qui fait planer sur elle de forts soupçons.

L’extradition de Saoia Sanchez n’interviendra cependant pas avant de nombreux mois, tant que se poursuit l’instruction menée par le pôle antiterroriste de Paris après l’assassinat de deux gardes civils à Capbreton (Landes) pour lequel elle est mise en examen, tout comme deux autres membres de l’ETA.

(1) Toute personne ayant été témoin de cet acident est invitée à prendre contact avec le commissariat au 05.49.60.60.00.

Vincent Buche, Centre Presse, 25/06/2011

Visée par un mandat d’arrêt européen, la militante basque Aurore Martin participe à une réunion publique

La militante basque française Aurore Martin, qui se cachait depuis le 21 décembre pour échapper à l’exécution d’un mandat d’arrêt européen, est sortie de la clandestinité samedi 18 juin pour participer à une réunion publique à Biarritz. En milieu d’après-midi, la militante était encore dans la coulisse de cette réunion publique, où elle a reçu ses parents, Francis et Jackie, très émus.

La jeune femme, qui sait qu’elle risque d’être arrêtée à tout moment après cette réapparition, pour être envoyée en Espagne en vertu de ce mandat d’arrêt, a déclaré : « Bien sûr que j’ai peur de l’impact répressif de l’Espagne, où je vais être jugée par un tribunal d’exception ». Mais en même temps, a-t-elle poursuivi, « je suis surexcitée. J’ai envie de parler aux gens, de revenir à la vie publique ».

Aurore Martin, 32 ans, fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis à son encontre le 13 octobre 2010 par un magistrat de Madrid en vue de poursuites pénales pour des « faits de participation à une organisation terroriste, et terrorisme », commis en France et en Espagne de 2005 à 2008. Elle avait annoncé le 21 décembre qu’elle entrait en clandestinité, après l’acceptation par la justice française de son transfert en Espagne.

Mais le 3 juin, elle a annoncé sa décision de sortir de cette clandestinité et de « recommencer une vie publique normale ». Elle est revenue samedi pour participer comme spectatrice à une journée contre le mandat d’arrêt européen et pour les droits civils et politiques. Aurore Martin, qui bénéficie de nombreux soutiens dans le monde politique et associatif, avait été candidate, pendant sa clandestinité, aux élections cantonales sur la liste de la coalition de la gauche abertzale (patriote, en langue basque) EH Bai.

LEMONDE.FR avec AFP | 18.06.11 | 17h22 • Mis à jour le 18.06.11 | 18h09