Archives de catégorie : Désinformation bourgeoise

[86] Proposition PS de publication du patrimoine des élu-e-s… les élu-e-s PS refusent !

NdPN : Le PS a encore effectué une belle reculade. Suite à l’affaire Cahuzac, le patrimoine des élu-e-s devait être rendu public, mais c’était compter sans l’opposition des parlementaires… PS ! Nos chers « élu-e-s » ne tiennent manifestement pas trop à ce que la vulgaire plèbe puisse se rendre compte de leurs confortables trains de vie… Ce serait de la « peopolisation », nous dit quant à lui l’inénarrable sénateur UMP Raffarin. Certes, cela pourrait confirmer à leurs électeurs-trices que ces « représentants » ne les représentent pas… La Nouvelle République publie aujourd’hui les réactions de député-e-s de la Vienne ; certaines d’entre elles témoignent du beau mépris d’élu-e-s pour nos possibles réactions, face à leurs avantages pécuniers : « posséder n’est pas une faute », nous dit le même sénateur. Cela ouvrirait en effet à la porte à des « commentaires », « abus », « fantasmes », et la « vie privée » alors ?… dixit les élu-e-s PS. Bref, le bon peuple serait trop bête pour comprendre, voyez-vous. Qu’il s’occupe de ses -maigres- oignons ! Il n’est flatté que lorsqu’il s’agit de le solliciter pour renouveler nos confortables mandats… Nous grassons les morceaux les plus croustillants.

Les parlementaires et leur patrimoine

Les six parlementaires de la Vienne, les députés Véronique Massonneau, Catherine Coutelle, Jean-Michel Clément et Alain Claeys, les sénateurs Jean-Pierre Raffarin et Alain Fouché, donnent leur avis à quelques jours du débat au Parlement.

Un amendement au projet de loi relatif à la transparence de la vie publique sera débattu dans l’hémicycle. Nos parlementaires commentent.

L’affaire Cahuzac a laissé des traces. François Hollande avait annoncé que seraient rendues publiques les déclarations de patrimoine des parlementaires. Il n’en sera rien. Un amendement au projet de loi relatif à la transparence de la vie publique sera débattu, du 17 au 21 juin, à l’Assemblée nationale après avoir été traité, cette semaine, en commission des Lois. Le compromis négocié entre les députés PS et le gouvernement devrait annoncer que les déclarations de patrimoine des parlementaires ne seront pas publiées mais consultables par tout citoyen qui en ferait la demande à la préfecture à condition de s’engager à ne pas les divulguer.

>> LIRE : Patrimoines à consulter, mais pas à publier

 Véronique Massonneau : «  Je déplore que cela ne se fasse pas  »

Nous avons interrogé les parlementaires de la Vienne sur ce nouvel amendement et cette politique de transparence.

> Catherine Coutelle (députée PS). « On se doit d’être exemplaire. Je suis favorable aux contrôles et qu’ils soient renforcés par la Haute Autorité. En revanche, l’idée de publier le patrimoine pose le problème de la vie privée et laisse la porte ouverte aux commentaires. Mais comme les impôts chaque citoyen pourra consulter à la préfecture notre patrimoine sans le divulguer. »

> Alain Claeys (député PS). « Par définition, je ne connais pas le texte définitif mais il faut respecter les engagements du président de la République dès lors qu’il existe des possibilités de consulter en protégeant la vie privée des élus et qu’il y a des contrôles des déclarations des élus. Alors oui au contrôle plutôt que la transparence. »

> Jean-Michel Clément (député PS). « Oui à la transparence, oui au contrôle, non à la publication. La publication est la porte ouverte à tous les abus et à tous les fantasmes. La question de la transparence n’apporte rien à la question de la fraude fiscale. C’est une mauvaise réponse pour une vraie question. »

> Véronique Massonneau (députée EE-LV). « La position de notre groupe est claire : la déclaration de patrimoine doit être rendue publique. Moi, cela ne me poserait aucun problème. Il faut donner un signe fort, nous sommes dans une période où la transparence doit être faite. Je déplore que cela ne se fasse pas mais notre groupe sera ferme là-dessus. »

> Alain Fouché (sénateur de l’opposition). « Nos déclarations de patrimoine sont déjà faites à chaque renouvellement d’élections. Que les gens puissent les consulter ne me gêne pas. Les contrôles, je ne les crains pas. Mais je ne suis pas pour une publication dès lors que nous sommes contrôlés. J’ajouterai qu’il faudrait le faire pour tous les hauts fonctionnaires, les directeurs des grandes administrations et les dirigeants d’entreprises publiques. »

à savoir

L’ancien Premier ministre et sénateur

Plutôt prudent, Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre de Jacques Chirac, aujourd’hui sénateur (UMP) de la Vienne quant à l’amendement (qui sera débattu après l’Assemblée nationale au Palais du Luxembourg) au projet de loi relatif à la transparence de la vie publique : « Je vais attendre que le PS mette de la clarté dans ses positions. Tout va dépendre de cette Haute Autorité. Le point clef est le contrôle de la déclaration. C’est M. Cahuzac qui fait une fausse déclaration, cela veut dire que le contrôle actuel n’est pas fiable.  Est-ce que l’exécutif était informé ou pas ? S’il ne l’était pas, cela met en lumière l’insuffisance du contrôle. Posséder n’est pas une faute, mais mentir en est une. Alors oui pour le contrôle mais avec des moyens renforcés. Quant à la publication du patrimoine, je ne suis pas doctrinaire sur le sujet, le débat reste ouvert mais je suis méfiant sur les risques de la peopolisation. » L’ancien Premier ministre souhaite une Haute Autorité qui « définisse une procédure d’évaluation ». « Avec un système d’évaluation et de contrôle qui n’est pas fiable, il est difficile de publier. Il s’agit de la véracité des informations. Il peut exister des différentiels importants en fonction des experts. »

> Lire aussi : Patrimoines à consulter, mais pas à publier

Recueilli par Didier Monteil

Nouvelle République, 6 juin 2013

[DAL 86] Squat l’Étape : Tous au tribunal d’instance le 31 mai à 10h45 pour soutenir les assignés

Squat l’Étape : Tous au tribunal d’instance le 31 mai à 10h45 pour soutenir les assignés

Jeudi 30 mai soit la veille du procès que fait la mairie de Poitiers pour expulser une quarantaine de personnes, roms, sans papiers azéris, arméniens, géorgiens… du squat de l’Etape et à une semaine du rendu du procès que fait Logiparc pour expulser 21 roms du squat des Glières, un frère mineur de 15 ans et une sœur jeune adulte, congolais en demande d’asile ont contacté le Toit du Monde. Arrivés à Poitiers le 22 mai, ils ont couché dans la rue depuis, c’est-à-dire durant 8 nuits. Tous les soirs ils ont appelé le 115 et tous les soirs ils ont été refusés faute de place. Ils ont même passé plusieurs nuits sous la pénétrante devant le CHUS, et ce sur les « bons » conseils de ce dernier. Démunis de tout, ne mangeant pas tous les jours, et même se faisant voler le peu d’affaires personnelles qu’ils ont, leur situation est dramatique. La situation est kafkaïenne, car puisqu’il y a un mineur non accompagné par son représentant légal, le CHUS dit ne pas pouvoir l’héberger. Et d’un autre côté l’Aide Sociale à l’Enfance refuse car ce n’est pas un mineur isolé et ils ne veulent pas héberger sa sœur. De qui se moque-t-on ? Il faut que la Croix Rouge et l’Aide Sociale à l’Enfance arrêtent de balader les gens ainsi et de les exposer à de graves dangers.

Surtout que l’OFII leur a donné un rendez-vous pour examiner leur situation le… 19 juin et la préfecture le… 28 juin. Vingt-huit long jours et nuits à la rue avant leur rendez-vous à l’OFII et trente sept longs jours et nuits à la rue avant leur rendez-vous à la préfecture, et ce pour un mineur de 15 ans, c’est carrément criminel !

Le Toit du Monde a contacté le Dal86 et les deux sinistrés ont été accueillis dans le squat de l’Etape, ce qui porte à 42 personnes ses occupants. Les habitants de l’Etape, en particulier les roms ont mis tout en œuvre pour les aider pour nettoyer une chambre, et ont partagé le peu qu’il ont afin de leur trouver un matelas et des couvertures et leur donner à manger.

Les habitants du squat l’Etape ont l’habitude d’accueillir des personnes refoulées par le 115 qui a une pénurie chronique de places. Nous soupçonnons même la Croix Rouge de profiter de l’existence de ce squat pour ne pas trouver des solutions et avoir bonne conscience de laisser des familles avec des enfants souvent en bas âge dormir dans la rue. Par exemple, cette famille azerie-arménienne, qui est arrivée mardi 16 avril au squat de l’Etape, a été hébergée dans un premier temps par la Croix Rouge au CHUS « 115 ». Puis dans un CHRS et lorsqu’elle a été déboutée de sa demande d’asile, la Croix Rouge lui a demandé de partir et l’a mise à l’hôtel. Puis, la Croix rouge leur a demandé de trouver quelque chose par eux-mêmes car il n’y avait pas de place au CHUS « 115 » – chose facile c’est sûr pour des personnes parlant et comprenant mal le français, – et de partir de l’hôtel vendredi 12 avril. Une place au CHUS « 115 » a malgré tout été trouvée à l’arrache la veille par la Croix Rouge après l’intervention du Dal86. Vu les conditions de vie lamentables au CHUS « 115 » et les maladies des enfants, la famille a laissé quelques affaires et est partie chez un ami à Saintes. Lorsqu’ils ont voulu revenir mardi dernier, ils n’avaient plus de place au CHUS « 115 » et étaient à la rue. Heureusement alors qu’il y a eu le squat l’Etape pour les mettre en sécurité. La Croix Rouge refusant depuis cette date de les prendre en charge malgré leur appel quotidiens au 115.

Autre exemple, mardi 21 mai une militante du DAL86 qui passait devant le CHUS et voyant qu’une famille avec deux enfants d’environ un et trois ans n’était pas prise en charge et allait se trouver à la rue, a proposé qu’ils viennent au squat l’Etape. Ce que la Croix Rouge a accepté volontiers. Et comme ils étaient fatigués et avaient de jeunes enfants et des bagages a demandé à la maraude de les y amener. D’abord, ils n’ont pas voulu. Puis ils ont accepté et les ont déposé à 50 m du squat. Heureusement alors qu’il y a eu le squat l’Etape pour les mettre en sécurité. Cette famille semble dorénavant prise en charge par la Croix Rouge c’est-à-dire dans les locaux du CHUS qui sont très vétustes et où la vie en dortoirs sépare les couples et les familles. En sortant à 10h30 le matin et en n’y revenant pas avant 16h15 et pas après 21h. Et pour le père en n’étant hébergé qu’un jour par semaine. Et tout cela sans repas servis le soir ni a fortiori le midi.

Rappelons que le Maire de Poitiers monsieur Alain Claeys a décidé, en pleine pénurie d’hébergement et de logement pour les familles sans papiers, – nous connaissons une centaine de personnes, dont une cinquantaine d’enfants, qui sont sans logis ou mal logées alors que le CHUS a seulement 25 places d’hébergement d’urgence et est bondé tous les soirs -, notre bon maire a donc décidé d’assigner au tribunal d’instance les occupants du squat l’Etape afin d’obtenir leur expulsion immédiate, si nécessaire avec le concours de la force publique, au seul prétexte qu’ils sont rentrés illégalement dans une propriété privée.

Merci de venir soutenir ces familles au tribunal d’instance, 21 rue Saint Louis, vendredi 30 mai à 10h45.

Monsieur le maire semble en faire une affaire personnelle. Comment monsieur Claeys peut-il faire valoir le seul droit de propriété privée – surtout d’un bien municipal donc public – contre le droit au logement, le droit des enfants et le droit à avoir une vie décente ? Si peu de sens moral a de quoi laisser pantois.

Surtout que monsieur Claeys ne peut pas faire comme si il découvrait le problème. Au moins dès l’automne 2010 soit depuis deux ans et demi quand même, il a été mis au courant par les associations de soutiens des sans papiers de l’état lamentable de l’hébergement d’urgence sur Poitiers, ce qui a conduit à une entrevue avec M. Berthier le 22 février 2011  dans le compte-rendu duquel nous pouvons lire : « La municipalité est évidemment au courant de la situation. Nous avons pu faire part de nos inquiétudes. Aucune solution n’a été envisagée. » Cela a conduit aussi à un petit déjeuner avec le maire, dans le compte rendu duquel nous pouvons lire : « Interpellé par nous [RESF] sur la question de l’hébergement de manière plus générale, le maire est satisfait de son bilan: Poitiers fait plutôt plus qu’ailleurs en moyenne. La mairie ne peut se substituer à l’Etat dans le contexte actuel tout est plus difficile. Les villes sont en concurrence face à l’accueil (ou au non-accueil) des migrants. On ne peut en faire plus car il y a un risque d’afflux de ces personnes « en errance » en provenance des villes moins accueillantes. Il faut aussi gérer l’intégration des personnes qui sont arrivées ». Donc la tactique est bien de durcir les conditions d’existence des sans papiers, au risque de les rendre inhumaines, afin de les dissuader de rester ou de venir sur Poitiers.

Le maire de Poitiers a même participé à cette infamie en prêtant main forte au préfet UMPiste Tomasini et à son âme damnée Setbon en décembre 2010, en occultant la question de l’hébergement d’urgence derrière la question des marchands de sommeil et des passeurs. VOIR

Alors Monsieur Claeys ne manque pas d’air aujourd’hui lorsqu’il reproche aux familles de s’être mises à l’abri dans les locaux municipaux de l’ex-foyer de l’Etape. Elles y sont rentrées et certaines y rentrent encore pour se protéger des dangers de la rue auxquels, la Croix Rouge, la préfecture et l’Aide Sociale à l’Enfance les exposent.

Nous envisageons même de traîner le maire de Poitiers, ainsi que le préfet de la Vienne, le président du conseil général, les présidents des associations d’hébergement, en particulier celui de la Croix Rouge qui est sensé gérer le 115 et le SIAO, devant le tribunal, de grande instance cette fois-ci, pour mise en danger de la vie d’autrui et non assistance à personne en danger.

Nous ne lâcherons rien – Un toit est un droit

Revue de presse :

Poitiers: un bâtiment du centre-ville occupé par une famille roumaine soutenue par le DAL France3 07-04-13 La vente des locaux de l’ex-foyer de l’Etape : une vraie provocation à l’égard des sans logis et mal logés Dal86 07-04-13 – Squat l’Etape : halte aux intimidations ! Dal86 16-04-13 –  Squat du foyer L’Étape : le bras de fer engagé NR 17/04/2013ROMS : à Poitiers comme ailleurs une situation indigne et inacceptable ! DNSI 18-04-13POITIERS Squat rom à L’Étape : les écologistes interpellent le maire et le préfet NR 18-04-13Squat rom : un foyer à réactions NR 19/04/2013Non à l’expulsion des familles de Roms ! NPA 19-04-13– – Déclaration de la Ville de Poitiers concernant l’occupation du 6 rue d’Oléron 19-04-13 Squat de l’Etape : communiqué du 21-04-13 Dal86 – Squat l’Etape : tous au tribunal d’instance vendredi 3 mai 2013 à 9h Dal86 24-04-13 – Lettre du Collectif des familles et des personnes seules du squat l’Etape au maire de Poitiers 30-04-13 Appel au soutien du Collectif des familles du squat l’Etape Dal86 01-05-13 – Réponse du maire de Poitiers au Collectif des familles de l’Etape 03-05-13 POITIERS Squat du foyer L’Étape : la mairie réclame 10.000 € aux occupants NR 03/05/2013POITIERS Squat de L’Étape : renvoi au 17 mai 04/05/2013Deuxième lettre du Collectif des familles et des personnes seules du squat l’Etape au maire de Poitiers 06-05-13 Le maire de Poitiers élude la demande d’audience du Collectif des familles du squat l’Etape Dal86 09-05-13 – Squat l’Étape : Tous au tribunal d’instance le 17 mai à 9h pour soutenir les assignés Dal86 12-05-13 – Un nouveau squat pour un énième débat 13/05/2013Propos du secrétaire général de la préfecture France3 13-05-13 POITIERS Squat du Plateau des Glières : la ville de Poitiers était déjà intervenue NR 14/05/2013Pour défendre la cause des Roms NR 20/05/2013Solidarité avec les familles du squat Des Glières Dal86 20-05-13 – Cause commune Jeudi 23 Mai à 20h30 au Dietrich Dal86 23-05-13 – POITIERS La cause des Roms fait salle comble au Dietrich NR 29/05/2013

«Il est urgent de remettre en cause le droit absolu à la propriété» Libération 21-05-13

Les habitants du squat l’Etape ont besoin :

– de nourriture ; – de matelas et de sommiers, de couvertures, de meubles, de tables de chaises ; – de vêtements et de chaussures (adultes et enfants de 1 ans à 15 ans) – d’ustensiles de cuisine, d’assiettes de verres de couverts ; – de gazinières, plaques de cuisson et réchauds, de machines à laver le linge, de réfrigérateurs ; – de produits et ustensiles de toilette, d’entretien ; – d’outils, de matériel, de produits de fabrication et réparation, – de téléphones portables désimlockés ou « tout opérateurs » – de fournitures scolaires et matériel informatique ; – de jouets et de jeux pour les enfants et les adultes : – …

→ les ustensiles, machines et outils peuvent bien sûr être seulement prêtés.

Un toit pour tous avec ou sans papier

Vous pouvez aussi aussi faire un don. Chèques à l’ordre du DAL86 a envoyer à DAL86, Maison de la Solidarité, 22 rue du pigeon blanc 86000 POITIERS en précisant au dos « Squat l’Étape ».

Pour tous renseignements : dal86@free.fr ou au 05 49 88 94 56 (laisser un message nous vous rappellerons)

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur DAL 86, 30 mai 2013

[Vivonne – 86] Encore un suicide à la taule

NdPN : Encore un mort à la taule de Vivonne. Pour rappel, quelques articles de la presse locale sur les suicides ou tentatives de suicide dans cet enfer carcéral moderne : ici, ici, et . Crève la taule.

Vivonne: un Anglais écroué pour escroquerie retrouvé pendu

Mardi, en début d’après-midi, un détenu de 38 ans a été retrouvé pendu à la fenêtre de sa cellule. La victime est un Anglais de 38 ans mis en examen et écroué vendredi dans le cadre d’une affaire d’escroquerie en bande organisée au détriment de banques françaises.

Nouvelle République, 22 mai 2013

Mise à jour : l’indécence atteint l’horreur. La Nouvelle République, dans son article d’aujourd’hui, glose sur les faits reprochés à la personne incarcérée et l’enquête à ce sujet, plutôt que de s’indigner du fait qu’elle soit morte en prison. Nous ne reproduirons donc pas le texte de cet article ici.

Mise à jour (2) : Les prisons françaises ont battu un nouveau record avec 67.839 détenus début mai. Grand écart entre les discours de la gauche et les faits.

[DAL 86] Solidarité avec les familles du squat Des Glières

Solidarité avec les familles du squat Des Glières

« il y a autre chose à imaginer », a déclaré M. Séguy le secrétaire général de la préfecture au journal du 13 mai 19h de France 3 Poitou-Charentes au sujet des squats de l’Etape des Glières.

Nous ne voyons malheureusement que trop bien ce qu’est cette « autre chose à imaginer ». Vendredi dernier, 5 des 34 occupants du squat l’Etape étaient traînés au tribunal d’instance par le maire de Poitiers en vue de leur expulsion. L’audience a été heureusement renvoyée au 31 mai. Et, vendredi prochain, les habitants du squat des Glières sont traînés au tribunal d’instance par Logiparc pour un référé d’heure à heure en vue de leur expulsion immédiate si besoin avec le concours de la force publique.

Ah bon, ils n’ont pas, comme Stéphanie Bonnet la directrice du bailleur « social » le déclare dans la Nouvelle république du 13 mai : « un délai d’un mois pour quitter définitivement les lieux ». Rajoutant que « Cela nous laisse suffisamment de temps pour leur trouver des places dans un centre d’hébergement. ».

GROS MENSONGE, comme d’ailleurs est un GROS MENSONGE son affirmation : « Nous nous sommes également déplacés avec une assistante sociale dans le but de les reloger rapidement. »

Les habitants du squat n’ont ni vu l’ombre de la directrice de Logiparc ni celle de la moindre assistante sociale. A la place la directrice de Logiparc (c’est fou ce que ces institutions oublient vite qu’elles ont un président…) leur a envoyé un huissier jeudi 16 mai pour les notifier du référé heure à heure.

Franchement Dal86 s’attendait à « autre chose à imaginer » que cette procédure judiciaire absurde et somme toute classique. Quand les autorités, Logiparc inclut, vont-elle comprendre que leurs solutions ne font que déplacer le problème sans le résoudre ? Quand vont-elles enfin venir sur place pour constater et pour évaluer la situation avec les habitants et mettre en place des solutions acceptables ?

Surtout que les habitants des squats ont une idée bien précise de ce qu’ils souhaitent.

Leur première demande est que les procédures d’expulsion des deux squats soient immédiatement annulées afin que soient mises en œuvre, EN CONCERTATION, les solutions adéquates.

Leur deuxième demande est une prise en charge la plus rapide possible pour toutes les familles et personnes seules vivant dans ces squats, c’est-à-dire, un logement décent et les moyens de vivre dignement.

Leur troisième demande est la régularisation de tous ces sans-papiers pour lesquels le logement peut être aussi un problème  (sans logis et mal logés, loyers scandaleux, exiguïté, surpopulation, etc…) mais parmi bien d’autres. Et dont on sait que c’est par leur régularisation administrative que passe la solution.

Il est toutefois hors de question qu’ils aillent, comme proposé unilatéralement et sans concertation, par la directrice de Logiparc, dans « un centre d’hébergement » ni a fortiori qu’ils subissent l’indécence de l’hébergement du CHUS « 115 ». Toutes ces personnes sont responsables et autonomes et doivent être relogées et non pas subir des traitements indignes dans des centres d’hébergement.

Concernant la dangerosité de l’immeuble, nous n’avons que trop perdu du temps. Il faudrait savoir de quoi il en retourne. S’agit-il d’insalubrité, de simple danger ou carrément de péril ? Au lieu de ce permis de démolir obtenu opportunément le… 2 mai, soit le jour du constat de l’occupation, nous exigeons le plus rapidement possible la nomination d’un expert qui sera chargé d’examiner la solidité de l’immeuble et les dangers qu’il pourrait représenter pour ses occupants, de dresser un constat et proposer des mesures techniques pour y mettre fin.

S’il y a péril imminent nous exigeons que Logiparc reloge IMMEDIATEMENT les occupants dans ses logements. S’il s’agit de simple danger comme l’électricité, nous exigeons que Logiparc envoie IMMEDIATEMENT l’un de ses électriciens pour faire les réparations qui s’imposent. De même concernant l’insalubrité en particulier l’eau courante, nous exigeons que Logiparc envoie IMMEDIATEMENT un plombier pour mettre l’eau.

Etant donnés les mensonges de Logiparc et le fait que ce bailleur social n’ait même pas daigné se déplacer, les familles du squat les Glières se rendront en délégation au siège de Logiparc 65 av John Kennedy (près du Lycée Aliénor d’Aquitaine) afin de rencontrer son président, M. Jean-François Macaire mercredi 22 mai à 16h30.

Dal86 appelle à venir les soutenir et à transmettre cette information massivement autour de vous.

Dal86 appelle à venir soutenir ces familles au tribunal d’instance, 21 rue Saint Louis. vendredi 24 mai à 9h.

DAL 86, 20 mai 2013

[Châtellerault] Entrepreneurs en herbe au collège Jean-Macé

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Tout en suivant leur scolarité, quinze élèves du collège Jean-Macé de Châtellerault ont géré une entreprise durant un an.

Les quinze élèves de DP3 (Découverte professionnelle en 3e) du collège Jean-Macé (Châtellerault), qui concourrait pour la deuxième année consécutive, n’ont pas été primés le 15 mai dernier à l’issue du championnat régional des mini-entreprises organisé par l’association Entreprendre pour apprendre. Mais ils ont gagné d’avoir pu vivre une sacrée expérience durant un an : la création d’une entreprise.

«  On va pouvoir rembourser nos actionnaires !  »

Dès le mois de juin dernier, Philippe Teruel, professeur de technologie en charge du projet avec Annie Langhat, professeure de français, leur a « demandé de réfléchir à un produit ». Alors que leurs prédécesseurs avaient décidé de « récupérer des jeux vidéo et de les revendre sur Internet », eux ont choisi de fabriquer des porte-clés personnalisables en PVC.
A la rentrée, une étude de marché a été menée. Grâce à une cinquantaine d’actionnaires, l’entreprise a ensuite été créée. Valentin Rimbert a été élu P-DG Un directeur des ressources humaines a aussi été nommé, ainsi qu’un directeur financier, un directeur technique, un directeur commercial et un directeur marketing.
Disposant de deux machines, l’entreprise a commencé à produire en janvier. Pour l’instant, elle n’en a vendu qu’une soixantaine. Mais on vient de leur en commander 600. Ce qui obligera les élèves à revenir travailler la première semaine de juillet pendant l’«école ouverte »… Mais ça n’entame pas l’enthousiasme du jeune patron. « Il nous fallait 300 porte-clés pour avoir des bénéfices. Maintenant, ça va être possible. On va pouvoir rembourser nos actionnaires ! » se félicite-t-il.
A noter que le reste sera reversé aux Restos du cœur. Un beau geste pour conclure un beau projet.

en savoir plus

Que retirent-ils de cette expérience ?

> Valentin Rimbert : « Si tout le monde travaille, on peut y arriver. Par contre, s’il y en a un qui ne fait rien, c’est plus difficile. »
> Wesley (directeur financier) : « Avant, j’étais assez timide. Maintenant, je suis plus à l’aise. Ça m’a aussi un peu montré le monde du travail. »
> Julien : « On est plus autonome. »

Alain Grimperelle, La Nouvelle République
19/5/2013