Archives de catégorie : Le travail tue

[Ingrandes – 86] Fonderie alu : le mur du capital

NdPN : C’était hélas prévisible : en période de fin des élections, Renault renie ses engagements… « C’est Renault qu’il nous faut », scandaient les grévistes : la dure réalité du monopole capitaliste a sévèrement entamé l’espoir des représentants syndicaux. La lutte continue. A quand une grève générale expropriatrice pour dégager tous ces donneurs d’ordre, qui broient impunément la vie des salarié-e-s à coups de papiers de banque ?

Fonderie Alu : les négociations bloquent sur la prime de départ

Exaspération et incompréhension. Hier, les salariés de la Fonderie Alu, de nouveau en grève, ont dû négocier la prime de départ au téléphone. Sans succès.

Éric Bailly : « On est entré dans la phase merdique de la négociation. » – (Photo, Patrick Lavaud)

Fonderie : «  A 30.000 € nets la prime, on la prend !  »

J‘en ai marre. Les négociations sont vraiment âpres et difficiles. On n’avance pas ! Depuis août dernier qu’il se bat et après avoir assuré qu’il était bien persuadé de ne pas s’être battu pour rien tous ces derniers mois, Éric Bailly, secrétaire du Comité d’entreprise de la Fonderie Alu, semblait plutôt découragé, hier, vers 14 h 30, en sortant de la réunion où il était entré, quatre heures plus tôt.

Une réunion pour faire le point avec le représentant du mandataire judiciaire, à l’origine, et qui s’est vite transformée en réunion de négociation, le ministère du Travail et Jean-Pierre Raffarin entrant dans le jeu pour tenter de faire bouger une situation totalement bloquée. « En fait, Renault, qui s’est engagé par écrit pour assurer le tribunal qu’il verserait 2,8M€ pour aider Montupet ou Saint-Jean Industrie à payer la prime supra-légale des salariés licenciés dans le cadre de la cession, revient sur ses positions en assurant qu’il remettait en cause par ses avocats le libellé des phrases signées qui ne correspondraient pas à ce qu’il acceptait réellement. Pour Renault, 2,8M€ ce n’était pas pour la prime supra-légale mais pour le total des primes, conventionnelle et supra-légale. Aujourd’hui, il ne propose donc plus que 1M€. On bloque pour 1,8M€ alors que le groupe vient d’investir 750 millions de dollars en Russie et un milliard à Tanger ! » Mais Éric Bailly le sent bien : « Pour Renault, la Fonderie du Poitou, ça commence à bien faire. »

«  Pour Renault, la Fonderie, ça commence à bien faire !  »

Et au final, les 4 heures n’auront servi qu’à faire le constat du désaccord et à obtenir l’assurance d’une nouvelle négociation lundi. « Pourtant, nous, on a accepté de faire un pas et de passer à 2,6M€ ce qui correspond à une prime de 35.000 € nets. Si vous en êtes d’accord, on acceptera même 30.000 € nets. Mais on ne descendra pas en dessous. Cette somme, Renault l’a déjà donnée à d’autres. C’est le prix de nos mois de combat. » Mais les fondeurs en sont conscients, la période est aujourd’hui moins favorable avec la fin de la campagne électorale. « Le 2 novembre, on demandait notre liquidation. Cette bataille-là, on l’a gagnée. Ça a été difficile mais on l’a gagnée. Aujourd’hui, on est entré dans la phase la plus merdique de la négociation. Celle du plan social. Mais vous pouvez me faire confiance. On ne lâchera pas ! »

à savoir

Un timing plus que serré

Entre la décision judiciaire et la reprise effective par Saint-Jean Industrie, il ne peut légalement s’écouler qu’un mois. Un mois durant lequel c’est l’AGS (Assurance garantie des salaires) qui prend en charge financièrement ce que l’entreprise ne peut payer elle-même. Le 18 mai, ce sera donc fini. Pour tenir le timing, il faut que mercredi 9 mai, le comité d’entreprise entérine les 60 postes supprimés et convertisse ces suppressions en départs volontaires (déjà identifiés). Ces volontaires auront alors jusqu’au 11 mai (vendredi prochain) pour se faire connaître officiellement afin que leur licenciement leur soit signifié le 15 mai. Un planning serré qui laisse peu de place à la négociation. D’ici là, le travail reprendra lundi.

Voir la vidéo sur le site de la NR

Nouvelle République, Laurent Pinot, 5 mai 2012

[Chiré-en-Montreuil – 86] Les salarié-e-s d’Autoliv-Isodelta menacent de bloquer l’usine au prochain transfert de machines

Le mauvais tournant de l’usine Autoliv-Isodelta

Le transfert de machines en Roumanie et la délocalisation d’une partie de l’activité en Tunisie inquiètent les salariés du site de Chiré-en-Montreuil (Vienne).

La fabrique poitevine de volants pour l’industrie automobile semble prendre un mauvais tournant. Le premier employeur industriel du département a annoncé la semaine dernière son intention de délocaliser en Tunisie la production quotidienne de plus de 700 volants destinés à équiper les voitures Smart. Il prévoirait également de transférer la fabrication des volants Audi en janvier prochain.

Pour l’heure, cette décision ne devrait pas entraîner de suppressions de postes même si plusieurs contrats d’intérimaires ne seront pas renouvelés, selon les représentants du personnel. « Il n’est pas question de plan social mais nous sommes quand même très en colère », avoue Dominique Poireau, le délégué syndical de la CFDT, largement majoritaire dans l’entreprise. « Nous avons d’ailleurs demandé à un cabinet d’expertise comptable d’éplucher la situation financière pour nous assurer que les choix stratégiques de la direction ont bien pour objectif de pérenniser le site. » En d’autres termes, que le groupe suédois Autoliv n’est pas en train de déshabiller son usine Isodelta pour préparer sa fermeture…

«  Le moral est assez bas  »

Car cette annonce intervient après le transfert, en début d’année, de deux machines qui n’étaient plus utilisées vers une usine en construction à Saint-Georges, en Roumanie. Cette nouvelle unité doit rassembler les mêmes activités que sur les sites français et tunisiens avec 600 employés sur 12.000 m2. Des salariés roumains sont d’ailleurs en formation dans la Vienne depuis plusieurs semaines. Une partie de l’outil de travail a donc été déménagée, le savoir-faire est en passe de l’être, mais il n’est officiellement pas question de transfert d’activité. « L’usine démarre pour accompagner une augmentation de volume et répondre à la demande de l’Est », explique Patrice Gonnet, l’autre délégué de la CFDT. « Il n’est pas question de développer la production à Chiré ; ça coûte trop cher… Nous faisons tous des efforts mais le moral est assez bas. » Conséquence des choix de la nouvelle direction : l’activité polyuréthane devrait cesser dans la Vienne et le personnel affecté à ce secteur serait reclassé en interne, selon la CGT. « Les perspectives ne sont pas bonnes, je ne vois pas comment on peut échapper à un nouveau plan de sauvegarde de l’emploi », déplore Marc Guillerm, du syndical minoritaire, qui souhaite engager une action avant le transfert attendu de nouvelles machines en septembre. « Nous avons prévenu qu’on bloquait l’usine au prochain départ de machines ; nous sommes prêts à mettre le groupe à genoux », prévient Dominique Poireau, au nom de la CFDT qui privilégie pour l’instant une approche « prudente et constructive ». Sollicitée hier matin, la direction d’Autoliv-Isodelta n’a pas souhaité réagir.

Nouvelle République, Baptiste Bize, 3 mai 2012

[Poitiers] Le 1er mai, lutte comme il te plaît

Hier les rassemblements du premier mai ont été plus fournis que les années précédentes. Plus de 500 personnes à Châtellerault, dont les Fondeurs du Poitou, et plus de 1500 personnes à Poitiers.

Notre groupe avait appelé à rejoindre le cortège contre l’esclavage salarial, qui a rassemblé une bonne quarantaine de personnes. Cortège festif, avec deux banderoles (dont « faisons sa fête au travail »), des drapeaux noirs et des drapeaux rouges et noirs de la CNT ; des slogans rageurs ont été scandés (« c’est pas les présidents qu’il faut changer, c’est le capitalisme qu’il faut éliminer »), des pétards ont éclaté, des chansons anarchistes ont été entonnées (Le Père Duchesne, La Révolte, La rue des bons enfants, La Dynamite, Hécatombe, La vie s’écoule…), mettant de la bonne humeur en queue de manif. Même le soleil était de la partie ! Grosse distribution de tracts avant et pendant la manif.

Le rassemblement avait lieu aux Trois-Cités mais le parcours n’était donné sur aucun site syndical. Nous avons été surpris-es de constater qu’après un petit tour de pâté de maison et un discours syndical, le cortège était amené à se disperser… à son point de départ, aux Trois-Cités.

Nous avons alors décidé ensemble d’aller faire du bruit au centre-ville. Une trentaine de personnes ont donc reconstitué le cortège anti-autoritaire pour marcher sur le centre-ville, en gueulant et en chantant, ralentissant partiellement la circulation, ce qui nous a permis de continuer à tracter (en tout sur la journée, plusieurs centaines de nos tracts ont été diffusés).

Nous avons été encadré-e-s tout du long par les flics, une bagnole passant à travers notre cortège en trombe à un moment, suscitant des slogans rageurs.

Nous avons finalement achevé la manif place d’armes, devant les terrasses des cafés, recouvrant d’une banderole les visages des candidats sur les panneaux électoraux devant la mairie.

Après une petite dispersion stratégique, les flics commençant à se montrer relous, et un petit repas tranquille, le tractage a continué l’après-midi avec quelques-un-e-s d’entre nous. Le tract du groupe Pavillon Noir & d’individus a été bien reçu en général, suscitant des questionnements et des mails.

Le premier mai, tous les jours de l’année, vive la lutte contre l’esclavage salarié !

Groupe Pavillon Noir (Fédération Anarchiste 86)

NB : une dépêche AFP sur les manifestations du 1er mai à travers le monde, une autre sur celles ayant eu lieu aux Etats-Unis, appelées par le mouvement Occupy.

Nestor Makhno – sur le premier mai (1928)

Le premier mai, symbole d’une ère nouvelle dans la vie et la lutte des travailleurs

La journée du premier mai passe dans le monde socialiste pour la fête du travail. Cette fausse définition a tellement pénétré la vie des travailleurs qu’effectivement, dans beaucoup de pays, ils le célèbrent ainsi. Le premier mai n’a rien d’un jour de fête, cependant. Non que les travailleurs doivent rester ce jour-là dans les ateliers ou dans les champs. Les travailleurs de tous pays doivent se réunir dans chaque village, dans chaque ville, organiser des réunions de masse, non pour fêter quoi que ce soit, ainsi que le voudraient les socialistes étatistes et en particulier les bolcheviks, mais pour faire le compte de leurs forces, pour, déterminer les possibilités d’une lutte armée directe contre un ordre pourri, lâche, esclavagiste, fondé sur la violence et le mensonge. En ce jour anniversaire, il est plus facile aux travailleurs de se rassembler, de manifester leur volonté collective, de discuter en commun tout ce qui concerne les questions essentielles du présent et de l’avenir.

Il y a plus de quarante ans, les travailleurs américains de Chicago et des environs se rassemblèrent ce jour-là. Ils écoutèrent les discours de nombreux orateurs socialistes, et ceux des anarchistes surtout, car ils avaient assimilé les idées libertaires et se mettaient franchement du côté de leurs partisans. En ce jour, les travailleurs américains tentèrent de s’organiser pour exprimer leur protestation contre la domination infâme du capital et de l’Etat.  C’est ce dont parlèrent les libertaires américains Spies, Parsons et d’autres. Des provocateurs à la solde du capital interrompirent le meeting, qui s’acheva par le massacre de travailleurs désarmés, suivi de l’arrestation et de l’assassinat de Spies, Parsons et d’autres camarades.

Les travailleurs de Chicago et des environs ne se rassemblaient pas pour fêter la journée du premier mai. Ils étaient là pour résoudre en commun les problèmes de leur vie et de leurs luttes. Actuellement aussi, partout où les travailleurs se sont libérés de la tutelle de la bourgeoisie et de ses alliés sociaux-démocrates (mencheviks ou bolcheviks), partout où ils tentent de le faire, ils considèrent le premier mai comme l’occasion d’une rencontre pour s’occuper de leurs affaires directes et préparer leur émancipation. A travers ces aspirations, ils affirment leur solidarité avec les martyrs dont ils honorent la mémoire. Ils sentent bien qu’il ne peut s’agir pour eux d’un jour de fête. Non, pour les travailleurs conscients, le premier mai ne peut être la fête du travail, comme les socialistes professionnels voudraient nous le faire croire !

Le premier mai est le symbole d’une ère nouvelle dans la vie et la lutte des travailleurs, une ère qui leur présente chaque année de nouveaux combats, plus difficiles et plus décisifs – contre la bourgeoisie, pour la liberté et l’indépendance qui leur sont arrachées, pour la réalisation de leur idéal social !

Nestor Makhno

Diélo trouda – n° 36 – mai 1928 (traduction alexandre Skirda)

NdPN : rendez-vous ce matin à 11h au Clos-Gaultier (Trois Cités – Poitiers) pour un cortège contre l’esclavage salarial

[Châtellerault] La Bourse du travail a cent ans

NdPN : La Bourse du travail de Châtellerault a cent ans ! Elle fait paraître demain une brochure  sur les luttes ouvrières locales.

A cette occasion, on relira les articles de Normand Baillargeon ou de David Rappe, sur les origines anarchistes et plus spécifiquement anarcho-syndicalistes de ces bourses du travail. Ces travaux nous rappellent que le syndicalisme des origines proposait comme but ultime « la disparition du salariat et du patronat » et considérait que « l’émancipation intégrale des travailleurs ne peut se réaliser que par l ‘expropriation capitaliste ».

A Poitiers, pour toutes celles et tous ceux qui, syndiqué-e-s ou non, veulent réaffirmer ces objectifs, rendez-vous à la manifestation de demain, mardi premier mai, dans le cortège contre l’esclavage salarié.

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La Bourse du travail compile cent ans de vie ouvrière

Pour ses cent ans, la Bourse du travail fait paraître ce mardi une brochure  retraçant la vie ouvrière du Châtelleraudais. Cent ans de luttes et de conquêtes.

Al’occasion de ses cent ans, la Bourse du travail publie une brochure ce mardi. De la création de la maison des syndicats à la lutte des Fabris ou des fondeurs, en passant par la Manu, le Front populaire ou encore Mai 1968, elle revient sur les événements marquants des luttes dans le Châtelleraudais.

> La bourse ou la vie syndicale. La Bourse du travail de Châtellerault, située rue Cognet, c’est la maison des syndicats. Elle est créée dans l’Hôtel Brochard, ou immeuble Moreau, le 20 décembre 1911 sous la poigne de Clément Krebs, alors adjoint au maire, puis inaugurée le 13 avril 1912. > Première victoire du prolétariat. 65 ouvriers maçons et tailleurs de pierre de Châtellerault font grève contre leur patron et se constituent en association ouvrière en 1906. > La Manu. En 1910, plus de 90 % des syndiqués de Châtellerault et près de la moitié des syndiqués de la Vienne travaillent à la Manufacture. > Boulangers dans le pétrin. En janvier 1920, les ouvriers boulangers (suppression du travail de nuit et un repos hebdomadaire obligatoire) et les ouvriers des usines Roche (Cenon-sur-Vienne) entrent en conflit contre leurs patrons. Ils exigent une revalorisation de leurs salaires. > Perquisition chez les « cocos » châtelleraudais. A la suite de l’arrestation du Polonais, dit « Fantomas », pour espionnage, on recherche en 1932 des documents de la Défense nationale relatifs à la fabrication du nouveau fusil-mitrailleur. > La nuit des ligues fascistes. Coup de force contre le régime parlementaire le 6 février 1934 à Paris. Le journal Le Front populaire de la Vienne s’indigne des « punitions qui pleuvent sur les ouvriers de la Manu », dont un ingénieur, surnommé « Le Négus », brûle le journal CGT à l’atelier central. > Premiers chômeurs. Création d’un comité de chômeurs à la Bourse du travail en 1935. > 1er mai 1936. C’est le Front populaire, les grèves… en France. Dans la Vienne comme à Châtellerault, c’est la droite et l’échec du Front populaire. Aucun candidat de gauche n’est élu. La Vienne a voté à l’inverse de la France. > « Plus vite ! » Note du directeur de la Manu le 31 mars 1941 : « Il faut marcher plus vite, il faut travailler plus vite, il ne faut plus se promener, il ne faut plus faire causette avec ses camarades, il faut du travail et du rendement. » > La rafle du 23 juin 1941. Un instituteur raconte que des communistes sont arrêtés « sur décision de la Gestapo et sur exécution de la Feld-gendarmerie avec appui de la police française ». 24 sont déportés. > La Grande grève à la Manu. En 1942, les listes de départ STO sont « de plus en plus longues ». Les ouvriers décident d’une grève surprise. > L’après-guerre. C’est le temps des grèves avec les postiers, gaziers et électriciens (août 1953), de l’augmentation importante du coût de la vie… > On ferme, on ouvre ! Fermetures programmées de la Manu et de la base américaine de Saint-Ustre à Ingrandes-sur-Vienne. Arrivée de nouvelles entreprises : Jaeger, Sochata, Hutchinson, Sfena… > Mai 1968. 23 usines en grève, 16 occupations. Mouvements à la Sochata, à la Mac, chez Duteil, Blereau, AMS, Mescle, Semis, Hawk… Accords de Grenelle et fin de conflit. Ex : 30 % de hausse de salaire à Hutchinson. > La décennie de la grève (1970-1980). Chez Hutchinson, Jaeger, Rivet, Micromeca… > Châtellerault, ville morte. Une manifestation d’ampleur a lieu le 6 juillet 1978 pour la défense de l’emploi et la revalorisation du pouvoir d’achat. > Cent ans de CGT (1995). Claude Baury réalise une sculpture. > Les années 2000. Liquidation des « Fabris » le 16 juin 2009, reprise des « Fonderie Alu » (ex-Montupet) par Saint-Jean-Industries…

« 100 ans de vie ouvrière à Châtellerault, le journal des luttes ». Brochure tirée 300 exemplaires. Prix : 12 €. En vente à partir de ce mardi à la Bourse du travail de 9 h à midi (100ansboursetravail@ voila.fr).

Les syndicats appellent à se rassembler ce mardi à 10 h 30 devant la Bourse du travail. Au programme, remise de médailles à douze récipiendaires et distribution de tracts.

en savoir plus

Un siècle d’histoire, trois mois de travail

« 100 ans de vie ouvrière, le journal des luttes », c’est un ouvrage qui relate, sous forme chronologique, la vie ouvrière du Châtelleraudais à travers ses luttes. Il rassemble et s’appuie sur des archives de la CGT, des documents tirés d’ouvrages d’historiens, ainsi que de témoignages d’ouvriers, acteurs de la vie ouvrière châtelleraudaise. Cet almanach, c’est 116 pages de textes et photos inestimables qui ont réclamé un travail impressionnant de la part de ses auteurs, dont le rédacteur en chef, Joseph Chotard. « On a mis trois mois pour faire ce travail de compilation. On a surtout puisé dans les archives de la CGT, longtemps le seul syndicat, et qui archivait. La CFTC est apparue en 1919, la CFDT en 1964, la CGC en 1944 et FO en 1947. » L’Association pour la célébration des cent ans de la Bourse du travail de Châtellerault, à l’origine de cette brochure, va la mettre en vente ce mardi 1er mai, Fête du travail et des travailleurs. Tout un symbole.

Nouvelle République, Denys Frétier, 30 avril 2012