Archives de catégorie : Antinucléaire

[Anti-THT] THT et retour d’expérience

Texte distribué lors du week-end du Chefresne :

« Parmi les choses que les gens n’ont pas envie d’entendre, qu’ils ne veulent pas voir alors qu’elles s’étalent sous leurs yeux, il y a celles-ci ; que de tous ces perfectionnements techniques, qui leur ont si bien simplifié la vie qu’il n’y reste presque plus rien de vivant, agencent quelque chose qui n’est déjà plus une civilisation; que la barbarie jaillit comme de source de cette vie simplifiée, mécanisée, sans esprit ; et que parmi tous les résultats terrifiants de cette expérience de déshumanisation à laquelle ils se sont prêtés de si bon gré, le plus terrifiant est encore leur progéniture, parce que c’est celui qui en somme ratifie tous les autres. C’est pourquoi, quand le citoyen-écologiste prétend poser la question la plus dérangeante en demandant : « Quel monde allons nous laisser à nos enfants? », il évite de poser cette autre question réellement inquiétante : « A quels enfants allons nous laisser le monde ? ». »

Jaime Semprun—L’abîme se repeuple.

Les nucléocrates n’utilisent leurs retours d’expérience que comme outils de propagande. Chaque catastrophe ou « incident » est soudainement et a posteriori décortiqué pour améliorer la sécurité des installations nucléaires en fonctionnement. Comme si la catastrophe précédente conduirait à mieux se préparer à la prochaine. Pourtant, Fukushima n’est pas Tchernobyl qui lui-même n’est pas Three mile Island. L’enjeu est ailleurs : rassurer et donner l’illusion de la maîtrise.
Notre retour d’expérience est tout autre. Depuis quelques mois la lutte contre le projet de ligne très haute tension Cotentin maine a pris une tournure nouvelle au moment même ou l’Etat, RTE, et les entreprises qui sont commissionnées pour construire la ligne ont débuté les travaux.
Valognes fut la mise en bouche de ce tournant. Malgré ses tâtonnements et ses lacunes, l’expérience a réintroduit l’idée que l’on pouvait s’opposer à la pieuvre étatique nucléaire en s’attaquant directement à elle, là où elle montre des signes manifestes de faiblesse : les transports de matières radioactives.
A Valognes succéda Coutances qui sera à l’origine de la constitution de l’Assemblée du Chefresne. L’idée de constituer une assemblée autour du village qui semblait le plus investi dans la lutte anti-THT était de prolonger sur ce terrain la lutte commencée plus tôt et de s’attaquer à un autre point faible du délire nucléaire, ses lignes THT et leur vulnérabilité. Mais l’idée était également de faire de cette assemblée, de l’occupation d’un bois voué à être détruit, et du château d’eau, des espaces de rencontres et de discussion, d’appropriation directe de la lutte par ceux et celles qui désirent la vivre : futurs expropriés par le tracé, opposant-e-s aux THT ou au nucléaire ou aux deux, locaux, non locaux, etc.
Durant plusieurs semaines se sont succédés moments de rencontres et actions de harcèlement sur les travaux en cours : déboulonnages collectifs, actions d’interférences nocturnes, blocages de chantiers, réunions publiques, etc.
Mais cette assemblée n’a jamais prétendue être l’unique lieu d’opposition à la THT, ni une entité homogène. Ce combat revêt de multiples visages. Et nous tenions donc face à certaines positions qui émergent dans ce mouvement, défendre la notre, non pour le goût morbide de la polémique, mais par souci de clarté, et surtout pour peut-être mener une sorte de retour d’expérience.

Aujourd’hui, l’arrivée de la gauche au pouvoir semble avoir réactivé chez certain-e-s une étrange inclinaison électorale et l’idée que l’on pourrait négocier l’arrêt des chantiers en cours. Selon La Manche Libre du 21 mai dernier des anti-THT membres du collectif stop THT désireraient comme à Notre dames des landes un moratoire sur la THT. Plus tard, quelques anti-THT, ne représentant qu’eux et elles mêmes ont décidé de rencontrer le Président du Conseil régional de Basse-Normandie, ce même Conseil régional socialiste qui vota une motion pour que l’EPR s’installe, avec le silence complice des élus écologistes, à Flamanville. Plus récemment une rencontre faillit avoir lieu avec des émissaires de François Hollande, lors de sa venue sur les plages du débarquement, avant que le début des travaux le même jour au Chefresne ne vienne la faire capoter.
Révolutionnaires anti-autoritaires, nous n’avons jamais cru en l’action électorale, non par idéologie mais parce que nous savons depuis longtemps que nucléaire et Etat sont intimement liés, que nous connaissons le rôle actif de la gauche dans la mise en place du programme nucléaire et les errements opportunistes des écologistes d’Etat plus prompts à aller à la soupe qu’à contrecarrer l’avancée du nucléaire. Faut-il rappeler que Mitterrand fut l’un des promoteurs du programme nucléaire en France ? Qu’à Chooz, dans les Ardennes, ce sont les CRS du gouvernement socialiste qui occupaient militairement le village pour affronter conjointement antinucléaires et sidérurgistes ? Que plus récemment les écologistes d’Etat n’ont eu de cesse de rallier les positions de leurs alliés nucléaristes, de la signature des décrets d’application de l’usine Mélox fabricant le célèbre combustible nucléaire Mox en 99 par la ministre verte Dominique Voynet au vote au parlement Européen en 2009 d’une motion pro-nucléaire sur le réchauffement climatique porteuse parait-il de nombreuses avancées.
Avec l’industrie nucléaire et ses THT c’est tout un monde qui travaille de la domination capitaliste de l’homme sur lui-même et la nature, à la domestication étatique de l’ensemble du vivant. Ce sont les mêmes, Vinci, Bouygues , Monsanto, Areva, gouvernements, chantres de la métropolisation des villes qui construisent THT, centres de rétention, aéroports, centrales nucléaires, lignes TGV, centrales à gaz, éoliens offshore, tout ce monde dans lequel on se retrouve lentement incarcérés entre une leucémie programmée et un cachot. C’est ce même monde qu’ils morcellent à l’infini pour nous donner l’illusion que rien n’unit l’ensemble des destructions en cours et à venir et qu’ils présentent comme le moins mauvais des mondes possibles. C’est cette domestication que nous refusons comme un Tout et donc avec elle la médiation de l’Etat. Qu’il renonce à son projet de THT et qu’avec ce renoncement s’initie une lutte beaucoup plus globale contre ce monde est notre seul horizon.
En outre, le moratoire présenté à Notre-Dames-des-Landes par les écologistes comme une grande victoire n’est en fait qu’un leurre chargé d’éteindre une contestation autour de la métropole nantaise qui aurait fait tache dans la campagne du nouveau premier ministre Ayrault. Ce moratoire a également l’avantage de diviser les opposant-e-s. Les occupant-es sans droits ni titre de maisons inoccupées de la Zone à Défendre (ZAD) ne sont pas concernés par des accords auxquels ils ne souscrivent pas, et ceux et celles que l’Etat juge les plus radicaux sont ainsi isolé-e-s. Leurs futures expulsions préfigurent alors celles qui suivront.
L’exemple récent porté par le maire du Chefresne et certain-e-s de ses administré-e-s montre bien que l’Etat, la justice, s’assoie ouvertement sur les désidérata des populations locales, mais non parce qu’ils bafoueraient la démocratie mais parce que c’est l’essence même de la démocratie représentative de servir de cache sexe d’un Etat par essence autoritaire et lié aux intérêts du capital.

L’autre face de cet Etat nucléaire c’est son arsenal répressif. Depuis quelques semaines, la répression s’est invitée au coeur même du mouvement. D’actions publiques en actions publiques, la répression est devenue plus féroce. Ce sont en tout plus d’un vingtaine de personnes auxquelles s’intéressent officiellement aujourd’hui les services de gendarmerie et plusieurs procès sont également en cours. Les convocations pleuvent tout autant que les filatures, avec leurs litanies d’intimidation.
Depuis janvier, les actions publiques de déboulonnages comme celles d’occupation de chantiers se sont multipliées. Elles ont rendues visibles, et c’était leur but avoué, toute la vulnérabilité des installations de RTE et qu’une foule déterminée pouvait également être une force. Elles ont également permis une appropriation par tous et toutes de formes illégales de lutte. A noter tout de même au passage que ce sont bien ces deux aspects des actions qui étaient visés puisque les actions d’interférences nocturnes contre les chantiers de RTE ont eu beaucoup plus d’impact réel. Mais elles ont eu comme effets « pervers » d’exposer ceux et celles qui les portaient à la répression. L’Etat, un moment en partie désarçonné, a sans doute également laissé faire pour mieux fixer, identifier, ficher une contestation et monter des dossiers en vue de mieux dresser ses futurs gibets. Les premières assemblées avaient une vision assez claire de ces effets pervers qui semblaient pourtant inévitables en vue de nouer des espaces de rencontres, d’élaboration, etc.
Cependant, il ne faudrait que la désobéissance civile que nous avons utilisé comme moyen de lutte ne se transforme en idéologie autonome : une sorte d’obligation à s’exposer aux fourches caudines de la justice. Là aussi, une sorte de retour d’expérience s’impose. Faut-il rappeler que le mouvement des faucheur-se-s volontaires à largement reflué du fait des lourdes amendes que l’Etat a imposé à ses activistes ? Faut-il rappeler que cette désobéissance là fait de l’Etat un organe neutre à même de trancher, là où de fait il est partie prenante des processus d’expropriation de nos vies en cours ? Faut il aussi rappeler que les courants citoyennistes n’ont eu de cesse de dénoncer les fauchages clandestins et ainsi participer à criminaliser une frange très active du mouvement à même de porter de réels coups aux OGM ?
Pour autant, une autre illusion serait de croire que tout se construit uniquement dans l’ombre des sociétés secrètes et des affinités électives. L’Etat adore les démanteler ou les inventer. Et si conspirer c’est respirer ensemble, ça ne l’est que jusqu’à qu’on nous coupe le souffle parce qu’on nous a isolé, matraqué, enfermé. Le repli sur des actions isolées ne renverrait chacun qu’à son isolement, son atomisation, si chère à la société dominante. Et les discours fanfarons sur l’innocuité de l’Etat et de son arsenal répressif ne sont ni plus ni moins marqués du sceau de l’irréalité que ceux et celles qui voient dans l’Etat une pieuvre toute-puissante.
Les prochains mois vont donc être particulièrement importants en terme tactique. Comment continuer à porter des actions qui nous permettent de nous croiser, de discuter, d’élaborer, mais qui nous évite également de nous exposer trop facilement à l’arsenal répressif ? Comment maintenir une solidarité réelle lorsque la répression cherchera à nous isoler entre bons citoyens et méchants irresponsables ?

C’est en tout cas ce que ces derniers mois nous ont appris, au travers de ces moments informels au détour d’un repas commun ou d’une nuit de veille, cette étrange ferveur qui nous lie soudain dans ce goût de résister au monde qui se déploie sous nos yeux et qui s’érige au détour d’un pylône. C’est ce lien subversif au cœur des luttes qu’il s’agit d’entretenir et de partager plus largement. Il est au moins aussi important que la nécessité d’abattre une ligne en cours de construction. C’est cette opposition tangible au monde tel qu’il tourne au désastre, sans représentant-e-s, ni chefs que nous pouvons espérer propager.

Juin 2012,
Le CRAN
Collectif Radicalement AntiNucléaire
http://www.anartoka.com/cran/
CRAN (arrobase) no-log (point) org

[Anti-THT] Normandie : un été sous haute tension (article du Canard Enchaîné)

Normandie : un été sous haute tension – Article « Le Canard enchaîné » du 4 juillet 2012

Préfet survolté, gendarmes nerveux, agriculteurs en colère et déboulonneurs à l’ouvrage, l’installation de la ligne à très haute tension fait des étincelles.

Alors que le chantier de l’EPR de Flamanville accumule les retards, les travaux de la ligne à très haute tension (THT) chargée d’acheminer l’électricité qu’il fournira (normalement) en 2017 ont commencé à marche forcée au début de l’année. Plus de 160 km ! Un pylône tous les 400 mètres environ ! Dans une région qui compte déjà trois lignes de 400000 volts ! Visite au pays des pylônes flambant neufs.

Pylônes 102-105 , poste de transformation de Taute. Le chantier de la ligne démarre ici, à 60 km de Flamanville. Au pied d’un pylône, une équipe d’ouvriers fait une pause. A peine l’envoyé du « Canard » leur a-t-il posé une question que surgissent les gendarmes : « Vos papiers ! » Après un contrôle d’une demi-heure, le voilà invité à déguerpir…

Pylône 108. A la suite d’un « déboulonnage » symbolique de pylône à Saint-Martin-d’Aubigny, Michel Houssin, président de l’association Marais sous tension, a été jugé le 19 juin. RTE, filiale d’EDF chargée du transport de l’électricité, demande 5000 euros de dédommagement : les 14 boulons devaient être de qualité. Tout au long de la ligne, élus et associatifs ont déposé des recours en justice par dizaines (dont six devant le Conseil d’Etat), pour des raisons sanitaires et environnementales. Les blocages s’étant multipliés, depuis fin mars le tribunal de Coutances, sur requête de RTE punit tout rassemblement sur le chantier d’une astreinte de 2000 euros par heure et par personne. Du coup, les sabotages nocturnes ont pris le relais : pylônes sciés, sacs de ciment crevés, sables dans les réservoirs des engins… Sur le chantier, RTE met les bouchées doubles pour avoir fini à la fin de l’année.

Pylône 205. Au Guislain, village de 117 habitants, c’est plus calme. « On ne peut pas s’opposer à l’Etat. L’argent est là, il faut le prendre », explique le maire. Sa commune qui reçoit cinq pylônes, touchera pas moins de 177000 euros. Rappel : la construction de la ligne coûte 200 millions ; les « mesures compensatoires » s’élèvent à 100 millions. D’où son surnom : la « ligne t’es acheté ».

Pylône 207. Une ferme de Maupertuis. « Ce qui m’intéresse, ce n’est pas l’argent, c’est la santé et le paysage ! » témoigne un éleveur qui écopera bientôt d’un pylône dans son paturage. Voilà quatre ans, les associations du coin ont fait réaliser une étude sur les rayonnements électromagnétiques qui montre, chez les riverains vivant à moins de 300 mètres d’une THT, une nette augmentation des états dépressifs, vertiges et insomnies ; le bétail, lui, souffre d’agressivité, de troubles de la croissance et d’infections mammaires. L’électricien reconnaît tacitement ces nuissances : il rachète les maisons (plus d’une centaine) se trouvant dans la bande des 100 mètres de part et d’autre de la ligne. Et, quand les éleveurs se plaignent que leurs bêtes sont malades, il leur fait signer des protocoles de recherche confidentiels. Si ça ne s’arrange toujours pas, l’électricien signe de gros chèques : en 2007, Dominique Vauprès, éleveur de bovin particulièrement remonté, a reçu plus de 74000 euros d’indemnités. « Le plus souvent, quand un éleveur se plaint, explique Dominique Fourmont, éleveur et membre de l’association Monderbréal, RTE dépêche un véto, qui examine l’élevage et accuse d’abord le paysan de mal s’occuper de ses bêtes. » Oh, les vaches !

Pylônes 220-223. Colline de Montabot. Deux hélicoptères se relaient sur le chantier : l’un sert à monter les pylônes hauts de 50 mètres, l’autre à surveiller les regroupements d’opposants. Dimanche 24 juin, quelques 500 manifestants antinucléaires ont été dispersés par autant de CRS à coups de Flash-Ball, lacrymo et grenades. Bilan : 25 blessés.

Pylône 226. Début juin, brandissant un arrêté municipal interdisant les travaux sur sa commune, Jean-Claude Bossard, maire du Chefresne, tente de s’opposer au chantier de terrassement. Il est placé en garde à vue. Il démissionne pour protester, suivi par le conseil municipal. Ils devront être réquisitionnés pour tenir le bureau de vote lors des législatives. Cerise sur le pylône : l’association pour les espaces verts bio créée par Bossard a été privée de subventions.

Pylône 227. Vision ubuesque : des gendarmes munis de longues-vues montent la garde au somment du château d’eau du Chefresne. Loué par la municipalité aux opposants, ce bâtiment désafffecté leur servait de QG jusqu’à ce que , le 20 juin, Adolphe Colrat, préfet de la Manche, prenne un arrêté d’expulsion prétextant des « raisons de sécurité ». A 5 heures du matin, les gendarmes défoncent la porte à coup de bélier et chassent les occupants. Subtilité : l’arrêté devant être affiché en mairie avant l’expulsion, les gendarmes avaient pris soin d’aller casser la vitrine municipale au milieu de la nuit pour y glisser le document… Deux plaintes ont été déposées par le maire, l’une contre l’Etat, pour « excès de pouvoir », l’autre contre le préfet et le commandant de gendarmerie, pour destruction de biens, effraction et atteinte à la liberté de réunion.

Pylônes 547-552. Forêt du Pertre, Ille-et-Vilaine. Pas de chance, ces pylônes vont être construits sur le périmètre du captage d’eau de Vitré, 16000 habitants. Le 20 mars, l’Agence régionale de santé (ARS), décelant « un risque pour la ressource en eau », s’oppose à la construction du pylône 547, à cheval sur un drain. Une semaine plus tard, arrière toute ! L’ARS rend un avis favorable. La fée électricité fait de ces miracles… La mairie de Vitré qui a déposé un recours pour excès de pouvoir, a été débouté au nom de l’ « intérêt public ». Le plus simple serait en effet que les Vitréens déplacent leur ville.

Base d’aménagement, Saint-Martin-des-Champs. Rendez-vous téléphonique est pris avec le cerveau de la ligne THT, Jean-Michel Ehlinger. Mais l’envoyé spécial du « Canard » étant dans le coin, il décide de faire un saut au quartier général de RTE, dont une brochure vante la façon dont elle « s’inscrit dans la continuité de la concertation de terrain ». Le hic, c’est qu’il n’existe aucune adresse, juste une boite postale. Nous entrons au Grand Chien, modeste bar-pizzeria au bord de la route. Incroyable mais vrai : le QG de RTE se trouve ici même, au premier étage du bar, auquel on accède par une porte dérobée. La chargée de com’ commence par essayer de nous enfumer : « La ligne servira à l’éolien offshore… » Voyant notre scepticisme, Ehlinger met fin à l’entrevue : « RTE ne communique plus. » Décidément, le courant a du mal à passer…

Professeur Canardeau, Le Canard Enchaîné, 4 juillet 2012

[Le Chefresne] Un compte-rendu du week-end anti-THT

NdPN : Compte-rendu des compagnons du 56 :

Week-end de résistance à la ligne Tht… De bons moments avec les opposants, nettement moins avec la flicaille (force brutale de l’Etat).

Cyclo anti THT en prélude au week-end de la résistance du Chefresne (Cotentin)
Une ligne THT (Très Haute Tension) est prévue pour évacuer l’électricité du futur EPR, afin de noyer l’Europe du Sud et la Méditerranée par    l’énergie nucléaire, et chasser les autres sources d’énergie, en maintenant les populations sous ce joug centralisé. Une lutte passée, en Catalogne, concernait un autre tronçon de cette autoroute    d’énergie nucléaire… Cet équipement s’accompagne d’expulsion et de répression par une administration dictatoriale directement aux ordres de RTE (Réseau transport d’électricité, filiale    d’EDF). Le cyclo anti-THT est initié par un groupe informel de jeunes anarchistes rennais et mayennais ; il veut soutenir les opposants à la ligne THT,    sensibiliser les gens à cette lutte par des inscriptions (tags), des débats, des projections, des distributions de tracts et des échanges le long du parcours ; le vélo en fût le moyen (très)    pratique, convivial et symbolique. Nous étions en autonomie ( tentes, nourriture, etc, etc…). L’appel au rassemblement du Chefresne fut le but principal de notre manifestation. Le samedi 17 Juin, rendez-vous à Beaulieu-sur-Oudon, en Mayenne, pour le départ du cyclo anti-THT. Nous sommes 7, accueillis chez des opposants à la    ligne THT. Le lendemain, de nombreux cyclistes nous accompagnent, en plus des voitures de gendarmerie et de son hélicoptère : comme quoi le nucléaire n’est pas    neutre en CO2 ! Les jours suivants, nous roulions à environ une quinzaine de cyclistes, toujours escortés par la gendarmerie ! Je passe sur les    péripéties qui furent notre vie quotidienne passionnante. Je note le peu d’engagement pratique actuel des gens, en-dehors des opposants déclarés ; mais, l’encouragement et l’approbation que nous    reçûmes tout au long du parcours devrait inquiéter les nucléocrates. Nous arrivâmes au camp le jeudi 21 en fin d’après-midi. Le camp était déjà installé. La gendarmerie aussi. Le lendemain, le cyclo anti-THT se dissout dans les différentes activités du camp.
En voiture jusqu’au Chefresne, samedi 22 juin
Arrivés sur le coup de midi au « bourg » de Chefresne samedi 22 juin, à chercher où se trouve le camp, nous croisons une camionnette avec des    militants et militante anti aéroport de Notre-dame-des-landes. On se suit jusqu’au bois occupé par les opposants, avec les cabanes dans les arbres… par où doit passer la ligne à Très haute    tension… ce qui signifie que le bois sera rasé. Les 400 000 volts prévus d’être transportés par la ligne venant du réacteur nucléaire EPR (si ce projet ruineux et dangereux aboutit…)    dégageront un rayonnement électrique néfaste aux espèces animales (y compris aux humains donc) à proximité. On reprend la route jusqu’au camp. Premier contrôle policier : identité et papiers du véhicule. A l’intersection suivante : second contrôle (des    fois que leurs collègues auraient mal fait leur travail peut-être ?)… Le récipissé, remis par la police pour limiter les contrôles systématiques, annoncé par le gouvernement, n’est pas encore    en place vraisemblablement… Il semble qu’un policier nous filme durant toute l’opération…

La vie dans le camp de la résistance

L’arrivée au camp de la résistance est beaucoup plus sympatique. Nous sommes accueillis avec le sourire, on nous indique où nous garer,    l’organisation spatiale du camp, on nous remet un petit document informatif avec des conseils pratiques pour bien réussir une manifestation. Coup de bol, il reste à manger auprès de la cantine schmrutz : repas bio vegan succulent (comme à chaque fois !) à prix libre. A chacun sa vaisselle    ensuite, dans l’esprit d’autogestion. Tout le week-end, nos cuisinières, cuisiniers et boulangers assureront de quoi nous sustenter du petit déjeuner au dîner, à la mode 100 % végétale    ! Outre l’espace cuisine, sur ce camp de grandes tentes ou chapiteaux permettent aux gens de se rassembler : sont installés un espace lecture avec de    nombreuses brochures (à prix libre toujours), une buvette à petits prix (pas mauvais le cidre et le jus de pommes normands !), la tente de l’équipe médicale (medical team), un lieu où se    ressourcer en cas de coup de blues… et les toilettes sèches habilement placées. Un tableau donne la chronologie des rendez-vous du week-end, les heures des discussions débats. (Voir le programme sur ce site http://valognesstopcastor.noblogs.org/1087). Près d’un demi millier de personnes vivent sur ce camp. Les discussions et rencontres spontanées ou organisées s’enchaînent. L’après-midi du samedi a pour thème « la convergence des luttes » (anti nucléaire, anti aéroport, anti lignes à grande vitesse… etc.). Comment    défendre un territoire, lieu de vie, face aux projets délirants de l’Etat et du capitalisme qui n’ont en pensée que le développement (de leur puissance) faisant fi des conséquences sociales et    écologiques ? Quels liens les militant-e-s peuvent construire avec les populations locales ? Comment poser les problèmes en termes de société à reconstruire sur de nouvelles bases ? Quels moyens    donnés à la lutte ? etc… Beaucoup de questions qui cherchent encore des réponses. Pour certains, une catastrophe nucléaire étant sans commune mesure par son pouvoir de dévastation et    d’implications sanitaires, sociales et écologiques, par rapport à tous les autres risques industriels, la priorité est d’arrêter au plus vite (« immédiatement ») cette horreur. D’autres estiment    que pour s’en sortir, il faut remettre en cause la société (société capitaliste de croissance) qui a permis l’élaboration de telles industries… D’autres réunions permettent de préparer les manifs du lendemain, jour des actions contre les pylônes de la future ligne THT… Régulièrement, à proximité du camp, passent une fourgonnette de la police ou de la gendarmerie. Un hélicoptère survole le camp, filmant et    photographiant tout ce qu’il peut. Les fichiers vont pouvoir être mis à jour… Même la nuit, ce moustique géant tournera au-dessus du camp à trois reprises… Les réserves de fioul de l’Etat    doivent être bien remplies…

Banderole-antinuke.jpg

Le dimanche, les manifestations… et la répression

Dimanche, réveil sous la pluie. Elle ne cessera pas de la journée ! Grrrmmmlll… Une grande assemblée générale accorde les objectifs et    fonctionnements de chaque groupe de manifestant-e-s. Nous étions dans le groupe 1, avec en banderole de tête « nucléaire : arrêt immédiat ». Les cirés et les bottes sont de sortie… Des flics filment le    défilé… Au bout d’1 km, notre liberté de circuler et de manifester est entravée par un barrage de police. Nous progressons lentement, certain-e-s particulièrement dangereux (!) chantent des    chansons antinucléaires (souvent des détournements de morceaux existants)… et, sans sommation, une première salve de lacrymogènes nous arrête ! Après la dispersion des fumées, nous reprenons la    marche, nouveaux tirs de lacrymos. Nous nous interrogeons sur la marche à suivre. Au loin, résonnent des détonations où nous savons que les copines et les copains doivent se rendre. On pense à    eux et elles avec un certain effroi… Un appel du camp nous informe que ça sent le roussi et qu’il est préférable de rentrer. Nous laissons une voiture de pompiers passer récupérer des blessés.    On se demande ce qu’il se passe. De retour au camp, on nous raconte la violence des flics lors de l’affrontement, blessant une personne grièvement à l’oeil. Au mépris de toute considération pour    le blessé, la maréchaussée ne voulait même pas laisser passer le véhicule de secours des pompiers ! Il a fallu l’intervention d’une journaliste allemande pour que cela se résolve. On voit donc déjà le changement : après la Sarkozie, place à la Hollandie ! Le donneur d’ordre, c’est bien l’Etat, Manuel Valls encore une fois a    mis ses bottes de Guéant !
Témoignage sur le cortège pylônes :
Le cortège composé de jeunes et de quelques moins jeunes a aussi quitté le camp à 10 h en prenant la direction opposée à la manif vers le pylône 220    sur le haut de la butte. Après avoir fait 200 mètres, illes étaient visibles du camp à 100 mètres. Face à eux une douzaine de flics les ont immédiatement arrosés de grenades lacrymogènes. Le vent    était à ce moment favorable mais malgré la pluie fine les gaz s’élevaient. Le cortège s’est regroupé et a de nouveau essuyé des tirs de lacrymos avec un vent qui était défavorable. Plusieurs grenades assourdissantes ont été envoyées par les « chiens policiers ». Ca commençait à ressembler à un champ de bataille… Après un deuxième regroupement, le cortège est reparti en courant sur le groupe de tireurs. L’affrontement fut bref et d’une violence extrême. Le    cortège voulant absolument passer pour aller au pylône. C’est là que furent blessés 6 activistes dont deux aux yeux… Le repli vers le camp se déroula de façon très ordonnée. Les blessés furent    pris immédiatement en charge par l’équipe médicale dirigée par un médecin… « Les chiens policiers » vinrent aux abords immédiats du camp. Le face à face était très tendu. Il est clair que si les    flics étaient entrés dans le camp la situation aurait basculé. La mission des flics était d’empêcher toute jonction entre les différents groupes situés plus loin au bois du Chefresne et    plus loin au village (les habitants et habitantes et des soutiens). A noter que les pompiers furent bloqués par les flics qui voulaient les accompagner dans le camp… Des instants précieux furent ainsi perdus… Ce mardi un activiste blessé aux yeux était toujours à l’hôpital. La conclusion, c’est que ce cortège a fait preuve d’une bravoure face à la violence policière. Les maîtres ont changé, Hollande a remplacé Sarkozy,    et Valls a remplacé Guéant. Les chiens policiers sont les mêmes, le pli sarkoziste est pris. Les méthodes ne changeront pas mais la répression ne nous fera pas céder.

La Préfecture de la Manche s’est exprimée brillament à propos de ce week-end : « Quand on regarde les plaques d’immatriculation on voit que beaucoup de voitures ne viennent pas de la région, ce qui laisse penser que les gens    viennent « dans le but de déstabiliser les forces de l’ordre et de lutter peut-être pas contre la THT mais contre l’ordre établi » :
Sans doute ignore-t-elle que le nucléaire est un danger planétaire dont les effets sanitaires traversent frontières et océans. Ainsi, par    définition, tout le monde étant concerné, tout opposant est donc à part entière un « local » face au péril nucléaire, fondé à s’exprimer et manifester…

Nous, groupe libertaire Lochu – Ferrer et fédération anarchiste 56, tenons à dénoncer fermement la violence de l’Etat et à    exprimer toute notre solidarité avec les victimes des violences policières (certains, « légèrement blessés », ont reçu des éclats de grenades dans les jambes !) et avec toutes et tous les    résistant-e-s à la ligne THT.

Hormis cette répression disproportionnée, le camp peut être vu comme une étape de la lutte antinucléaire. Il a permis des rencontres, renforcé des    liens. Au retour : deux contrôles de police à nouveau avec (mini) fouille du véhicule pour savoir si nous ne transportions pas d’explosifs ! Les flics ont    de l’imagination… Il faut bien qu’ils se justifient leur fonction pour sauver leur conscience de défenseurs de l’ordre inique établi, que l’on peut qualifier, du point de vue de la justice    sociale et écologique, comme un grand désordre !

Groupe libertaire Lochu-Ferrer (Fédération Anarchiste 56), 26 juin 2012

[Notre-Dame des Landes] 7-11 juillet : forum européen contre les grands projets inutiles

L’antinucléaire, une lutte globale contre la société capitaliste

Ainsi donc, grâce à la victoire des socialistes et au combat acharné mené par EELV contre le nucléaire, nous avons obtenu l’annonce de la fermeture de la centrale de Fessenheim d’ici à la fin du quinquennat et la promesse de ramener à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité (qui est actuellement de 75 %) d’ici à… 2025 ! Bravo !

Ces quelques « même pas miettes » jetées aux écolos en échange de bons et loyaux services au système capitaliste nous montrent à quel point les tergiversations pour écarter l’orientation d’« arrêt immédiat du nucléaire » ont été improductives. Entre la décision immédiate de sortie dans 25 ans, dans 10 ans ou dans 5 ans et la diminution partielle et progressive en 15 ans, il ne s’agit finalement que de prendre en compte le fait que la fin du nucléaire ne doit pas nuire au système économique qui nous régit et à ceux qui le dirigent. Les sommes investies dans cette industrie depuis des décennies sont telles qu’il faut le temps de les rentabiliser largement avant de songer à investir et à explorer d’autres terrains et d’autres marchés à conquérir. 20, 30, 50 ans, c’est le délai qu’il leur faut pour faire du solaire, de l’éolien, de la géothermie, un gisement de profit aussi juteux que le nucléaire. Laissons-leur le temps de se reconvertir, disent de fait nos écolos de ministère et leurs soutiens, en laissant croire que ce délai est incompressible et nécessaire à nous tous, à notre société « citoyenne » comme si nous avions les mêmes intérêts que ceux qui nous dirigent.

Si les membres du COPAIN (COllectif Poitevin pour l’Arrêt Immédiat du Nucléaire) combattent le nucléaire et affirment que l’on peut arrêter immédiatement les centrales, c’est bien sûr parce qu’il représente une menace immédiate et quotidienne sur nos vies mais aussi parce qu’il est indissociablement lié à un mode de production que nous rejetons, et qu’il entérine une production énergétique centralisée qui ne laisse aucune place à la question « Quoi produire, pour qui et comment ? ».

Capitalisme et société nucléaire sont intimement liés, et on ne peut combattre l’un sans combattre l’autre.

La stratégie nucléariste s’est par ailleurs toujours accompagnée d’une volonté de développement de grands travaux, qui prennent aujourd’hui d’autant plus d’ampleur que, comme le dit Hollande, ils devraient être un vecteur essentiel du retour de la croissance. Trains à grande vitesse (TGV-TAV), méga-aéroports, lignes à très haute tension (THT), autoroutes (terriennes et de la mer), bétonnage généralisé, etc., apparaissent d’autant plus  « inutiles » au plus grand nombre qu’ils serviront essentiellement aux élites, aux industriels du tourisme et du transport, et aux projets visant à redessiner et marchandiser un peu plus encore nos espaces et nos vies en fonction des profits à réaliser.

Les luttes qui se mènent actuellement dans le Val Susa, au Pays Basque, à Notre-Dame-des-Landes, en Normandie, dans le Nord-Pas-de-Calais, contre les aéroports, les lignes à grande vitesse (LGV), les lignes THT, l’extraction de gaz de schiste et les tracés autoroutiers sont les NÔTRES.

C’est pourquoi le COPAIN ne saurait dissocier et individualiser ces luttes, et considère qu’être antinucléaire c’est lier ces combats entre eux et en être partie prenante.

Dans les jours qui viennent, des échéances importantes vont avoir lieu.

Au Chefresne dans la Manche, Normandie. Du vendredi 22 au dimanche 24 juin, week-end de résistance à la ligne THT – ateliers, animation, discussions, actions le 24.

A Notre-Dame-des Landes (près de Nantes), deuxième forum européen contre les grands projets inutiles, du 7 au 11 juillet.

Nous appelons tous les antinucléaires de la région à se rendre à ces manifestations d’opposition concrète au nucléaire et au monde qu’il sous-tend.

A Poitiers pour organiser un covoiturage, contactez un membre du copain ou écrivez  à copain@riseup.net

Le COPAIN (COllectif Poitevin pour l’Arrêt Immédiat du Nucléaire)

copain@riseup.net

[Montabot – 50] Ca chauffe contre la THT

NdPN : voir le forum Résistances Caen pour plus d’infos

Affrontements entre opposants aux lignes Très Haute Tension et gendarmes

MONTABOT (Manche) – Opposants à la ligne à très haute tension (THT) Cotentin-Maine et forces de l’ordre se sont affrontés dimanche à Montabot, dans le bocage normand, où des centaines de militants avaient monté un « camp de résistance » et où une députée EELV a dénoncé un « harcèlement » des militants par l’Etat.

Les heurts se sont déroulés pendant à peine une heure aux abords du « camp de résistance« , des tentes montées dans un champ avec l’accord de son propriétaire depuis jeudi soir et qui a rassemblé jusqu’à 300 militants selon la police, 600 selon les militants.

Un endroit interdit aux médias par les militants aux abords duquel dimanche matin ils ont affronté les forces de l’ordre dans le brouillard, sous une pluie parfois battante, alors que des détonations retentissaient dans la vallée parsemée de pylônes en construction.

Un petit groupe de militants remontés contre la presse, équipés de masques à oxygène, a posé aux abords du camp un barrage sur une route communale parsemée de clous, avec des barbelés et de lourds rondins de bois, avant que des affrontements n’y surviennent.

En fin de matinée un militant a été évacué par les pompiers, sur un brancard, un bandeau blanc avec une tache rouge sur la tête, a constaté une journaliste de l’AFP.

« Il s’agit d’un militant d’une vingtaine d’année qui a été blessé à l’oeil, alors que les forces de l’ordre répondaient aux agressions des manifestants par tirs de gaz lacrymogène et de flashball« , expliquera plus tard à l’AFP la sous-préfète de Coutances, Anne Frackowiak-Jacobs.

Les jours du militant ne sont pas en danger, selon la préfecture.

Outre ce blessé, la préfecture a recensé un autre blessé chez les manifestants, une jeune femme de 23 ans incommodée par les gaz lacrymogène, et quatre blessés légers chez les gendarmes dont deux ont été hospitalisés pour des « radios » à la main « après y avoir reçu des coups« .

« Traités presque comme des terroristes »

Les forces de l’ordre ont « chargé alors qu’aucune infraction n’avait été commise« , a assuré de son côté l’avocat des anti-THT, Me Gervais Marie-Doutressoulle, qui lui a compté « six blessés dont deux « sérieux » chez les manifestants.

Selon le porte-parole des militants anti-THT, l’un de ces blessés a été transféré au CHU de Caen pour y être opéré à la tête.

Un seul manifestant a été placé en garde à vue « après avoir jeté un fumigène sur un gendarme« , selon la préfecture. Les militants ont commencé à quitter les lieux en milieu d’après-midi.

La ligne THT Cotentin-Maine doit acheminer sur 163 km l’électricité du polémique nouveau réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville dans le nord de la Manche. Pendant que certains s’affrontaient sur le barrage dimanche matin, une centaine de personnes ont ainsi défilé dans les environs du site avec des slogans antinucléaires.

La député EELV Isabelle Attard est venue sur place dans l’après-midi dénoncer un « harcèlement » ces derniers mois des opposants à la THT « traités presque comme des terroristes » par l’Etat.

Elle y a plaidé pour le lancement d’une étude épidémiologique sur les effets des THT sur la santé, déjà réclamée par les collectivités locales de droite comme de gauche.

Plusieurs études ont mis en évidence une « corrélation statistique » entre la survenue de leucémies infantiles et le fait de vivre près d’une THT, mais le lien n’a jamais été scientifiquement prouvé.

AFP, 24 juin 2012