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[Tours] Compte-rendu du Week-end de lutte contre leurs méga-projets

Compte-rendu du Week-end de lutte contre leurs méga-projets

Nous ne pourrons jamais comprendre le sens de quelque chose, de quelques phénomènes, si nous ne savons pas quelles sont les forces qui s’approprient ces choses, qui les exploitent, ou s’en emparent. Plutôt que d’en rester au constat d’un territoire quadrillé, occupé à réaménager la permanence de ses dispositifs de contrôle, c’est bien plus l’architecture du pouvoir qu’il nous faut autopsier, interpréter.

L’apparente neutralité des projets d’urbanisation, qu’ils soient ou non dans une perspective de développement durable, masque difficilement la violence avec laquelle ils nous sont imposés. Les exemples récents de résistance contre l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes, des « No-TAV », ou des « anti-THT » nous révèlent, et nous rappellent avec quelles intensités nous devons faire face à une militarisation du territoire et de nos quotidiens.
Cette rationalisation optimale et coercitive de l’espace, vise à nous faire admettre, ou plus concrètement à nous soumettre aux principes de l’ordre dominant. La métropole et le désert sont comme des formes uniques et omniprésentes. Une ligne d’horizon qui ne tolère pas de variété, mais seulement l’unicité et la conformité.
Les 4 ateliers développés lors de ce « W.E. de lutte » ont permis d’analyser ces différents thèmes. Les débats qui ont eu lieu, nous ont donné l’impression qu’il serait trop simple de les achever avec le sentiment d’avoir rendu perceptible l’action du pouvoir, comme de ceux qui luttent. Nous souhaitons que ces réflexions permettent de concrétiser quelques pistes d’applications pratiques…
« Appelés par ce que nous appelons, l’extraordinaire commence au moment même où nous nous arrêtons. »
Atelier « Dans un espace normalisé et aseptisé, comment résister en créant ? »
A partir de quatre concepts d’urbanisme présentés rapidement (la spécialisation de l’espace (zoning), la régulation sociale de l’espace et notamment son embourgeoisement (gentrification), la normalisation de l’espace (normes et standards de la production urbanistique contemporaine) et le contrôle de l’espace (prévention situationnelle), nous dressons le portrait d’une ville dans laquelle il est de plus en difficile de développer des modes de vie hors carcan (le squat mais pas seulement : SDF, zonards, manifestations classiques ou tentatives de réappropriation de l’espace public sont rapidement chassés de l’espace urbain qui doit être propre, maîtrisé, sans accrocs). Comment nos actions peuvent elles nous permettre de résister à cet espace normé et aseptisé et, mieux, permettre d’en créer d’autres.
A partir de retours d’expériences militantes diverses comme celle de « Débattons dans les Rues » (réappropriations de la rue avec des gens d’horizons différents : gratuité ; volonté de créer quelque chose dans l’espace public ; paroles boxées, débats, zones de gratuité, porteurs de paroles), celle, italienne, du marquage régulier de l’espace public (par des tags ou des graphs récurrents annonçant la tenue d’une action ou simplement permettant une inscription dans l’espace public), celle, allemande, du Mithausen Syndikat (achat collectif de lieux alternatifs) et bien d’autres (expériences de squat, jeu sur les lieux aux marges privés, publics, communs), nos discussions font rapidement émerger deux enjeux : la nécessité de créer et de faire vivre des lieux alternatifs et celle de se saisir de lieux publics pour s’y inscrire et se les approprier.
Un objectif se dégage de nos discussions : lier appropriation de l’espace public (extérieur) et de l’espace privé publicisé (intérieur) dans une démarche globale. Nous établissons qu’il est nécessaire d’être présents dans l’espace public mais aussi d’avoir des lieux pour se réunir, penser et s’organiser et plus pragmatiquement mettre en pratique des idées et les partager avec ceux qui le souhaitent. Pour se faire, il semble nécessaire de réfléchir aux temporalités de nos actions, puisque nos techniques d’appropriation de l’espace intérieur (le squat pour l’essentiel) ne résistent généralement pas à la répression plus de quelques jours, investir l’espace public avant d’envisager de s’installer à l’intérieur afin de s’inscrire dans une dynamique impliquant au-delà de nos seuls cercles militants semble une idée à développer. Ceci pose la question de savoir ce qu’habiter un espace veut dire : habite-t-on un lieu, quel qu’il soit, parce qu’on y réside ou plutôt parce qu’on l’occupe, le mobilise, le transforme ? Et, conséquemment : comment pouvons nous inscrire durablement dans un lieu public afin de rendre notre présence incontournable ? Autrement dit, comment pouvons nous transformer des actions souvent éphémères en une logique cohérente signant la permanence de notre présence ? S’inscrire dans la mémoire des lieux et dans leur existence sociale est une nécessité : on fait comment ?
L’atelier se conclue sur la volonté de poursuivre la réflexion et de la traduire en actes sur un ou des lieux de Tours, rendez-vous sont pris pour tester des choses
Atelier « Echographie de collectivité en lutte » :
Projection d’un court-métrage sur « l’Hétérotopie ».
Comme dans une famille, il y a dans les collectivités une volonté de transmission de mémoires sur courte et longue durée. Mais à la différence de la famille l’engagement est électif (a-t-on vraiment toujours le choix?).
Question des rôles de chaque individu : reproduction de la division du travail social au sein de la collectivité. Reproduction des déterminismes qui pose la question : est-ce qu’on masque des inégalités profondes dans ce type de communauté ?
« Il faut pousser l’individu jusqu’à émanciper ses problématiques personnelles et se libérer des codes sociaux et de ces déterminismes ».
On remarque une certaine uniformité dans l’origine, le parcours des membres de ces collectivités. L’entrée dans le groupe est en quelque sorte prédéfinie par une situation sociale.
L’affect est primordial, on recherche une communauté d’idée (par exemple une certaine notion de l’égalité).
Rapport de méfiance à l’extérieur / protection des individus dans le « clan ».
Chacun occupe un rôle définit qui peut être enfermant (avec comme solution la sortie de la communauté). Quelle place laisse-t-on alors au choix ?
Nécessité de se poser la question du type d’égalité : Egalité sérielle : valorisation de certains rôles. Équivalence des rôles : possibilité de changer de rôle sans perdre sa place dans la collectivité, sa valeur pour la communauté.
Problème de la dépendance vis à vis des personnes qui jouent un rôle important dans la collectivité. Comment faire quand surgit un problème psychiatrique par exemple ? Finit souvent par l’exclusion de la personne. Problème de la surprise : changement brutal qui produit, révèle, un « mal communautaire ».
Mais la collectivité peut aussi permettre une prise en charge de la personne. Il faut alors éviter l’infantilisation, la reproduction d’une domination.
La création du collectif comme « contrat social » ? Faut-il privilégier les règles formelles ou informelles ? Les règles formelles permettent une lisibilité qui offre la possibilité à l’individu de « ne pas se laisser absorber par le groupe ».
« On cherche la liberté pour tous », mais comment gérer le fait que d’un côté la collectivité gène l’extérieur, et qu’au sein même de la collectivité, l’individu puisse gêner ? « Schizoïde ».
Texte (de F. Tosquelles) sur la résistance qui créé un « entre soi » avec des gens différents (exemple d’un asile sous l’occupation, entre psychiatres, résistants, et psychiatrisés).
Problème des prises de paroles : nécessité de dynamisme et de parler des rôles et des déterminismes pour les bouger. Par exemple problème des genres : exemple du texte « La communauté terrible »- les femmes doivent-elle se « viriliser » ? Ou peuvent-elles conserver des spécificités de genre ? Nécessité de discuter des rôles genrés pour les déconstruire.
« C’est comment on vit le problème, comment on le pense » du coup nécessité de regarder d’autres collectivités, d’autres façons de faire.
Atelier « Désertion et nomadisme : mouvements et perceptions du pouvoir » :
Problématique principale autour du constat d’Anna Ahrendt : la forme impériale de l’État-nation s’est répandue et se reproduit plus ou moins à l’identique sur tous les territoires… Existe-t-il encore des marges pour d’autres formes d’organisation sociale ? Quelles perspectives pour les luttes qui ne souhaitent pas s’intégrer au pouvoir (à la différence du réformisme, de l’interventionnisme institutionnel, etc …) ?
Deux exemples d’organisations de luttes nomades : la Smala d’Abdelkader (capitale itinérante Algérienne en résistance contre la colonisation française), et la création de l’ELZN (la force zapatiste).
Qu’est ce qui distingue ces formes d’organisations, de la création d’un appareil d’État ? Mise à distance de la théorie de Sartre (« La république du silence ») qui pense que se sont les deux faces d’une même pièce, et que la vocation des machines de guerre nomades est de prendre le pouvoir.
Analyse de P. Clastre sur la notion de guerre, comme moyen de conjurer la formation d’appareil d’État.
Le problème des sciences mineures, comme devenir nomade : analyse des travaux d’Anne Quirien sur les compagnonnages et les bâtisseurs d’églises gothiques. Leurs rapports fondamentalement différents à la construction : plan à même le sol par opposition au plan métrique hors chantier de l’architecte, formation interne par initiation, etc… Nécessité pour l’appareil d’État de gérer et de fixer les corporations, de faire passer dans toutes les divisions du travail la distinction de l’intellectuel et du manuel. Nécessité d’une déqualification du travail, et du recours à une main d’œuvre forcée…
Actualité des formes de vies nomades : Les machines de guerre nomades se constituent à la fois par un phénomène de « désertion » et leurs capacités à «faire peuple » dans un en-dehors de l’appareil d’État.
Problème, ou pas, de la confusion entre nomadisme et parasitisme… (deux textes : A. Brossat « Nous sommes tous des voleurs de poules roumains » sur les pratiques de désertion d’une partie de la jeunesse, et du vol comme « science du dispositif »)
Si le nomadisme est l’apologie du mouvement, de la flexibilité, il peut, s’il se décharge de son potentiel de lutte et de résistance, tout à fait être soluble dans le capitalisme à l’image de la fuyante main invisible du marché.
Questions/critiques autours de la capacité et de la pertinence à habiter un en-dehors de l’A. D’État. Critiques de l’alternativisme et nécessité toutefois de réaliser des expériences collectives et sociales « autres ». Discussions autour du nomadisme, de la désertion, et de la constitution d’un sujet politique en-dehors du concept du sujet-citoyen. Rapport de positivité, ou de perte de négativité vis à vis des conflits qui traversent la société ? Nouvelles formes de luttes sensibles face à un milieu social et un quotidien toujours plus conformiste, et répressif.
Atelier « guide juridique d’autodéfense face aux expulsions » :
Nous avons décliné cet atelier en deux parties : une première concernant les expulsions locatives et sans droit ni titre, et une seconde sur les expulsions d’habitats légers.
En ce qui concerne les expulsions locatives et sans droit ni titre, nous avons essayé de décrypter les différents textes de lois, et de synthétiser le sens de ceux-ci. Nous avons discuté autour des différentes manières de se défendre juridiquement face à une expulsion, en essayant d’inclure les conséquences juridiques. Différents exemples ont été présentés par des individus ayant eut des expériences juridiques dans ce domaine.
Par manque de temps, nous avons pas pu parler des expulsions habitats légers.
Nous avons essayer de réfléchir à la création d’un outil, selon différents supports (papiers, site internet, blog…) qui permette à la fois de clarifier certaines notions juridiques, tout en y mêlant des astuces pour contourner, gagner du temps, etc… À travers cet outil, il nous semble surtout indispensable de mettre à la fois en perspective le juridique et les moyens de lutte.

thanksforthefuture@yahoo.fr

Indymedia Nantes, 5 novembre 2012

[Notre-Dame-des-Landes] César patauge

NdPN : Après un week-end tranquille, les habitant-e-s de la ZAD se préparent pour une quatrière semaine de siège. L’opération « César » patauge, les habitant-e-s continuent de reconstruire barricades et cabanes au fur et à mesure des opérations policières.

Le pote de l’Ena de François Hollande, ancien directeur de la caisse de dépôts et consignations, après sa première lettre qui a beaucoup circulé, expliquant pourquoi il fallait abandonner l’aéroport grand ouest à NDDL, remet une couche ce jour (voir article ci-dessous). Le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, s’exprime contre les partenariats public-privé (PPP) qui coûtent selon lui « trop cher sur le long terme », dans un entretien au journal Acteurs Publics publié lundi 29 octobre. La presse régionale a changé de ton depuis le milieu de cette semaine, elle relaie de + en + les positions contre l’aéroport, ses chroniqueurs confirment la charge.

Bref le vent tourne, et c’est le moment d’enfoncer le clou. Tou-te-s à Notre-Dame-des-Landes pour la manif de réoccupation du 17 novembre !

Notre-Dame-des-Landes. «Ayrault doit reconnaître que c’est une erreur »

Voir vidéo sur le site

Dans une lettre ouverte à François Hollande adressé le 30 octobre, l’énarque Patrick Warin a dit sa farouche opposition au projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. En exclusivité pour Ouest-France, il revient sur cette mise en garde adressée à son compagnon de l’ENA.

« Cet aéroport ne verra pas le jour »

« Je pense sincèrement que cet aéroport ne verra pas le jour, affirme Patrick Warin, ancien directeur à la Caisse des dépôts et consignations. C’est un projet d’un autre temps. Jean-Marc Ayrault aurait une belle carte à jouer en proposant une alternative à ce projet. En prolongeant, par exemple, la ligne TGV jusqu’à l’aéroport actuel. Cela aurait beaucoup plus de sens que goudronner le bocage. Un vrai démocrate se grandirait à reconnaître son erreur. À considérer que l’idée qu’il a eue, aussi pertinente qu’elle ait été, ne l’est plus. »

« Une lutte citoyenne respectable »

Patrick Warin revient sur la lettre qu’il a adressée à  François Hollande, son «camarade de promo de l’ENA». «J’ai fait sa campagne, raconte Patrick Warin.  Mais là, j’ai été choqué par les expulsions récentes, à Notre-Dame-des-Landes, avec l’usage d’une force brutale. Sympathisant socialiste de longue date, j’attendais d’un gouvernement de gauche un comportement différent face à une lutte citoyenne respectable. Cette lettre, je l’ai écrite avec mes tripes. Habitant Pouancé, dans le Maine-et-Loire, je connais ces gens qui se battent contre le projet d’aéroport. »

Ouest-France, 4 novembre 2012

[Notre-Dame des Landes] Infos du dimanche 4 novembre.

NdPN : Un article sur la situation relativement calme du week-end, et un vieil article de Sud-Ouest donnant l’avis de pilotes sur le projet de deuxième aéroport.

Les forces de l’ordre abandonnent NDDL pour le week-end

Pour tout le week-end, la préfecture a décidé de stopper les opérations d’expulsion sur la ZAD, l’aire prévue pour le projet aéroportuaire à Notre-Dame des Landes. Une trêve bienvenue après l’intervention policière hier au Tertre, dans une atmosphère très tendue.  Officiellement, il s’agit de préserver la sécurité des intervenants sur le site, tant des forces de l’ordre que des agents administratifs et des sociétés qui déblaient les routes ou assurent les démolitions. Explication pour masquer un flottement politique ou préparer une opération surprise? L’avenir seul nous le dira.

En fait, les forces de l’ordre sont tombées sur un os. Ou plutôt des arbres. Les militants ont pris l’habitude, pour retarder la progression des forces de l’ordre, d’abattre des arbres sur les bordures de la D 281 (route des Ardilières à la Paquelais) et de la D81 (route des Ardilières à Vigneux, au centre de la ZAD), barrant ainsi ces routes.  Chaque fois que cela se produit, la Préfecture fait appel aux services du Conseil Général, qui déblaient les voies. Puis de nouveaux arbres sont abattus, ou des barricades érigées, et ça recommence indéfiniment.

La démesure de l’évacuation de la ZAD fait réagir

Or, hier, les agents de la DDE sont intervenus dans une atmosphère hyper-tendue, à plusieurs reprises dans la journée. Un des agents aurait, d’après la préfecture de Loire-Atlantique, reçu un projectile. « Les agents ont donc demandé à leur hiérarchie de lever le pied, en faisant valoir leur droit de retrait, et d’espacer leurs interventions. En accord avec les services du Conseil Général, nous avons décidé de ne pas dégager les routes D81 et D281 ce week-end. Elles le seront à nouveau à la reprise des opérations d’évacuation des lieux occupés illégalement lundi. », nous explique Patrick Lapouze, directeur du cabinet du Préfet de Loire-Atlantique.  Par conséquent, « si les routes sont barrées, ce ne sera pas le fait des forces de police, mais des opposants ». En semaine, à partir de cinq à sept heures du matin, le périmètre de la ZAD est entièrement bouclé à l’extérieur, pour les grands axes, par la police.

Cependant, si une occupation illégale est constatée dans le week-end, les forces de l’ordre se fraieront un passage pour « faire cesser le trouble et rétablir la légalité républicaine », déclare P. Lapouze. Une occupation illégale… comme hier au Tertre, maison dont la destruction prévue pour le 15 novembre a été avancée par le Préfet sur le conseil de P. Lapouze « pour éviter de mettre en danger les gendarmes et les opposants », les forces de l’ordre étant intervenues deux fois sur le site au cours de la journée.

Sept interpellations ont été faites dans la soirée d’hier, pendant la démolition du Tertre. Quatre personnes ont été relâchées vers 23h30 par la gendarmerie de Blain, une un quart d’heure plus tard au même endroit. Un a été libéré par Blain ce matin et un dernier, transféré à St Nicolas de Redon, est ressorti libre et exempté de poursuites à midi. Les autorités tant civiles (préfecture) que judiciaire tiennent à calmer le jeu : moins il y a de tension autour de NDDL et moins il y a de couverture médiatique, et plus cela sert les expulsions.

Malgré les affirmations de la préfecture, un trouble s’installe. Cette trêve semble arrachée aux forces de l’ordre par l’obstination des opposants à l’aéroport et pourrait dénoter un flottement politique de la part d’Ayraultbespierre. La démesure de l’opération de l’évacuation de Notre-Dame des Landes apparaît de plus en plus crûment dans les médias nationaux et locaux, qui, les uns après les autres, rompent le black-out et se saisissent de l’affaire Notre-Dame des Landes, dans un contexte général très défavorable au gouvernement.

La Préfecture dément toute hésitation. Imperturbable, Patrick Lapouze déclare d’un ton décidé « nous interviendrons partout où il faudra rétablir la légalité, faire appliquer les décisions du peuple français, notamment de faire l’aéroport ». Et même si cela prendra des mois ? « Nous prendrons le temps qu’il faut et userons de tous les moyens légaux sans exception pour mettre fin aux occupations ». Une belle détermination qui risque de prendre fin à la première grosse bavure. En attendant, pendant deux jours, les salamandres peuvent bronzer tranquilles. Le troisième aéroport de Paris prend du retard, mais Notre-Dame des Landes plage, c’est maintenant.

Breizh journal, 3 novembre 2012

Des pilotes : un nouvel aéroport pour quoi faire ?

Entretien

Ces deux commandants de bord appartiennent à une compagnie aérienne basée à Nantes. L’un d’eux est représentant du personnel. Ils ont souhaité garder l’anonymat.

Que pensent les pilotes du projet d’aéroport à deux pistes parallèles envisagé à Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes ?

Ça ricane. On se moque des hommes politiques décidés à construire un projet pharaonique, un grand aéroport de l’Ouest à quatre millions de passagers, dans un contexte où, au mieux, hors crise, le trafic en Europe ne progresse que de 1 %. Contrairement à l’Asie, qui fait des scores à 5 % et plus.

Pourquoi ces moqueries ?

Parce qu’à Londres-Gatwick, le dixième aéroport du monde, qui accueille 34 millions de voyageurs, il n’y a qu’une piste, comme à Nantes, où on n’en a que 2,7 millions. Et ne parlons pas de Genève, où l’on n’a qu’une piste et du relief autour.

Que répondez-vous à ceux qui avancent le danger du survol de Nantes ?

Pourquoi cet argument aujourd’hui, alors qu’on survole Nantes depuis trente ans sans incident, hormis cette histoire de charter perdu (1) ? Lorsqu’on se pose à Londres, on longe la Tamise. On survole aussi Amsterdam, Paris, Toulouse…

Construire un nouvel aéroport, c’est quand même diminuer les risques, non ?

Si on veut dépenser des sommes folles pour cette seule raison du survol de Nantes, alors c’est légitime, car on ne peut, pour l’instant (mais la technique évolue vite), éviter la ville avant l’atterrissage.

Nous nous posons toutefois des questions : pourquoi ne nous permet-on pas de faire une approche à vue par beau temps ; ça éviterait de survoler toute la ville ? Pourquoi l’aéroport actuel ne s’est-il pas équipé d’un deuxième ILS, un instrument électronique très précis de navigation pour l’atterrissage, qui nous permettrait une approche de précision et une sécurité béton en survolant Nantes ?

Notre-Dame-des-Landes n’offre-t-il pas l’occasion de drainer une nouvelle clientèle dans l’Ouest et au-delà ?

Allons, ce n’est pas un nouvel aéroport qui nous donnera une liaison régulière Nantes-San Francisco ! On réduit la toile partout. Le trafic ne va pas redémarrer comme en 14… On n’est pas dans une crise passagère, comme celle de l’après-11 Septembre. Et on pourrait bien avoir Notre-Dame-des-Landes et les compagnies à bas coûts, comme Ryanair, ailleurs, car elles ne voudront pas payer les taxes aéroportuaires. Et que deviendra l’aéroport de Rennes avec cette concurrence nouvelle ? Et l’aéroport d’Angers, qui n’accueille même pas une seule compagnie aérienne régulière ?

Les deux pistes ne sont-elles pas une chance de développement économique ?

Deux pistes, c’est du délire ! Le trafic ne le justifie pas. Il y a plein d’endroits où les pistes moisissent. À Bordeaux, on n’utilise plus la deuxième piste. À Metz-Nancy, on a une piste magnifique créée il y a quinze ans, mais personne n’y va.

Et que répondez-vous aux riverains de Nantes-Atlantique qui souffrent du bruit et veulent le transfert ?

Les avions font du bruit. Mais il y aurait moins de problèmes si on n’avait pas laissé construire autour de Nantes-Atlantique. D’ailleurs, qui peut garantir que ça ne recommencera pas à Notre-Dame-des-Landes, où la pression foncière et immobilière se fait déjà sentir ? Pour l’heure, seules certitudes : on va gâcher un énorme espace agricole. Et ça va coûter très cher : 600 millions d’euros, un milliard, deux milliards… on ne sait pas. Mais pour quelle véritable utilité ?

Recueilli parGaspard NORRITO, Ouest-France, 6 octobre 2009

[Notre-Dame-des-Landes] Infos du samedi 3 novembre

NdPN : Ce matin ça semble assez tranquille (voir l’article d’infos heure par heure), les flics font sans doute le pont.

On en profitera pour lire tous ces témoignages de zadistes, et pour lire aussi cet article de Bastamag sur les liens entre un ancien préfet de Loire-Atlantique et Vinci.

Et pour finir ce petit topo, un communiqué hier :

Nouvelle occupation sur la Zad !

Du haut bocage de la région nantaise An 40 de la lutte Au 18e jour (environ) de la bataille Au petit matin pluvieux

NOUS SOMMES (TOUJOURS) TOU-TE-S DES HABITANT-E-S QUI RESISTENT

Aujourd’hui, 2 novembre 2012, au lieu-dit Le Tertre, des habitant-e-s sont de nouveau contraint-e-s à quitter leur maison et leurs terres.

Après trois semaines d’expulsions, de destructions et d’invasion militaire, Vinci et ses sbires continuent à essayer de vider la zone pour respecter le calendrier de leur absurde projet bétonneur.

Mais comme au Liminbout et aux Fosses Noires, nous sommes encore là pour empêcher la destruction d’un lieu de vie !

La résistance grandit de jour en jour. Nous sommes de plus en plus nombreureuses et de plus en plus résolu-e-s à défendre la ZAD.

A celles et ceux qui voudraient opposer habitant-e-s légaux/légales et illégaux/illégales, « opposants historiques » et « jeunes violent-e-s », voici une autre preuve que nous sommes tou-te-s des habitant-e-s qui résistent !

Et nous sommes tou-te-s là au Tertre à partir de vendredi midi pour un week-end de fête, de discussions, de retrouvailles.

Venez avec les gens que vous aimez, vos sacs de couchage, vos paniers remplis de victuailles et de toutes vos bonnes idées !

Ne les laissons pas détruire nos vies !

A chaque expulsion une nouvelle occupation !

Zad.nadir.org, 2 novembre 2012

[Notre-Dame-des-Landes] Infos 2 novembre

NdPN : après plusieurs jours mouvementés, ce matin la situation paraît plus calme (les flics font-ils le pont ?). Pour aujourd’hui, nous relaierons trois articles repris du Jura Libertaire :

[Notre-Dame-des-Landes] Rejoignez la résistance !

Notre-Dame-des-Landes : Le Farouezt a tenu bon face à l’envahisseur, le 01/11 ! Résistons une nouvelle fois pour préserver un des derniers lieux de vie et de résistance !

Aujourd’hui, jeudi 1er Novembre, les camarades ont réussi à défendre un des derniers lieux de vie des occupant-e-s de la ZAD. Il s’agit du Farouezt, une cabane magnifique auto-construite dans un taillis tout aussi remarquable.

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Ayant eu à subir par deux fois les assauts des troupes de « César » (nom que ces idiots ont donné à l’opération de destruction de la ZAD), les camarades ont tenu bon, et ce malgré les lacrymogènes et leur attirail de légionnaire ultra-moderne.

Demain, les forces d’occupation militaire risquent de revenir en force pour déloger un des derniers lieux de résistance de la ZAD (mais il y en aura d’autres !).

Dès demain matin de bonne heure (5h du matin), aidons les camarades à tenir le Farouezt, et à en faire un bourbier et une honte pour leurs manœuvres militaires de pacification de la ZAD par la terre brûlée !

Seule notre résistance déterminée et commune, fera de Notre-Dame-des-Landes l’exemple de leur échec à mater nos désirs de vies et d’autonomie !

Faisons de la ZAD un exemple de résistance pour toutes/tous ceux/celles résigné-e-s face au rouleau compresseur de la croissance et du profit sur le dos de la majorité d’entre nous !

Nous ferons de la ZAD leur bourbier ! Ils ne bétonneront pas nos espaces de vies en toute impunité !

Rejoignez la résistance !

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N.B : les occupant-e-s de la ZAD viennent de mettre pas mal de photos des trois derniers jours de résistance sur leur site, dont une photo d’un flic qui vise au flashball des camarades dans les cabanes en hauteur ! Vous pouvez les trouver ici :

picasaweb.google.com/113382718807039752437/Expulsions

Collectif de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, 1er novembre 2012

[La résistance s’amplifie, continuons le combat !] Communiqué de presse des occupant-e-s de la ZAD du 31 octobre

Vu sur le site internet des occupant-e-s de la ZAD, le 01/11/2012 :

Alors que les opérations d’expulsion se sont aujourd’hui poursuivies sur la ZAD, zone menacée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, un nombre grandissant de voix s’élèvent contre la répression des opposants et exigent l’abandon du projet [Après Paul Molac, député de la 4e circonscription du Morbihan, faisant part de son inquiétude quant au déploiement des forces de l’ordre pour chasser des opposants dont il a déclaré comprendre les motivations, l’ancien Directeur à la Caisse des Dépôts et Consignations, Patrick Warin a publié une lettre ouverte à François Hollande l’exhortant à abandonner le projet, tandis qu’une centaine de personnes ont assisté à la réunion d’organisation de la manifestation de réoccupation du 17 novembre prochain.].

Aux lieux-dit le Sabot et les 100 Chênes, les forces de l’ordre ont dû intervenir à grand renfort de gaz lacrymogènes pour faire reculer les opposants et faire descendre de force les personnes qui défendaient les habitations en en occupant les toits. La violence a été une fois de plus disproportionnée, avec des tirs de grenades lacrymos et de flashball effectués depuis un hélicoptère sur des manifestants.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/151.jpgDans la forêt de Rohanne, également menacée de destruction, il a fallu toute la journée aux gendarmes mobiles et à leur équipe de gendarmes de haute montagne pour déloger les habitants de quatre cabanes et détruire celles-ci. Au sol, de nombreuses personnes de tous âges, voisins, paysans, opposants venus de plus loin, ont soutenu celles et ceux qui résistaient perchés en hauteur. Là encore de nombreux témoignages font part de violences excessives envers les occupants, étouffements, coups et doigts enfoncés dans les orbites.

« J’ai assisté toute la journée à l’intervention des gendarmes dans la forêt, et j’étais vraiment très inquiète d’autant plus que l’un d’entre eux est tombé d’une plateforme dans un arbre suite à une fausse manœuvre de sa part, ce qui fait douter de leurs compétences en terme de sécurité » explique une voisine présente dans la forêt.

La situation a poussé le Président du Conseil Régional des Pays de la Loire à des déclarations paniquées visant à faire taire les interventions publiques qui soulignent l’importance des enjeux autour de ce projet : destruction des terres agricoles, aménagement autoritaire du territoire, changement climatique, mythe de la croissance.

En prétendant qu’il était désormais impossible de stopper la construction de l’aéroport et en essayant d’appliquant la technique bien connue du « diviser pour mieux régner », M. Auxiette n’a fait que souligner la flagrance de l’illégitimité de ce projet. Il nie surtout que l’opposition au projet d’aéroport dépasse aujourd’hui largement le cercle de ceux qu’il continue, malgré l’évidence et l’énorme soutien qui leur est apporté de toutes parts, à qualifier de jeunes activistes isolés.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/161.jpg

« Nous vivons tous sur la même terre, nous sommes tous concernés par ce qui se passe ici. Je ne fais pas confiance aux décideurs politiques. Ils nous ont bien prétendu que le nuage radioactif de Tchernobyl s’était arrêté à la frontière française ! » rappelle un paysan breton venu sur place, qui ajoute : « J’ai d’ailleurs prévu de revenir le 17 novembre, pour la manifestation de réoccupation. »

[Notre-Dame-des-Landes] L’État ment ! La ZAD n’est absolument pas évacuée ! On est toutes et tous là et au taquet !

Notre-Dame-des-Landes : Opération Obélix. Un menhir dans ta face Ayrault !!!

Récit des agressions et saccages que nous subissons ces derniers jours des forces de destructions capitalistes.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/031.jpgLa ZAD au lever du soleil

Le Sabot

Mardi,

Très tôt le matin, réveil à 5 heures, puis café tous ensemble. La flicaille se pointe par la route de la Paquelais vers 7h00 au lever du jour.

On reçoit l’info que les flics attaquent la barricade sud. Ils avancent sans faire les 3 somations habituelles, ils passent la barricade enflammée 30 secondes avant et se mangent quelques œufs de peinture dans la face.

Ils sécurisent toute la route du Far-Ouezt au Sabot. Des affrontements suivent au premières barricades du Sabot. Les flics réussissent à passer en contournant les barricades par les champs et ils nous font reculer en nous aspergeant copieusement de lacrymos.

On charge les flics à une soixantaine. Échange de projectiles divers et colorés contre des tirs de lacrymos. Les flics et les officiels sont contraints à reculer, asphyxiés par leurs propres lacrymos ces gros cons.

Face à face tendu toute l’après midi.

L’après-midi, les flics arrivent à sécuriser le Sabot. Toute résistance devient impossible. Les zadistes en face ne pouvant plus se défendre car totalement à découvert une fois la pelleteuse ayant détruit toutes les barricades et ouvert une tranchée le long de la route de la Paquelais.

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Une trentaine de personnes solidaires avec la lutte font un sitting devant le trou béant laissé sur la route, empêchant, de fait, la pelleteuse d’entrer dans le jardin collectif. Les Play-Mobiles se mangent un paquet de vannes. Leur regard dépourvus de la moindre parcelle d’humanité et de matière grise reste impassible malgré des blagues qui n’arrêtent pas de fuser de tous les côtés.

Les soir les flics et les collabos de la DDE qui bossent avec eux se cassent sous les huées.

Mercredi,

Petit rassemblement dans le Sabot suivi d’un petit déj.

La veille les légions de César ont détruit toutes les barricades et projectiles (5 barricades défoncées à la pelleteuse, œuf colorants, légumes pourris, bouteilles de peintures, cailloux, boucliers pour se protéger des tirs tendus de lacrymos et des raquettes pour les renvoyer aux Play-Mobiles agresseurs).

Au petite matin une seule barricade nous protège de la flicaille, construite dans la nuit par des camarades fraîchement arrivé.e.s, des paysan.n.e.s et personnes solidaires venues sur les lieux.

Les flics nous surprennent en se déployant dans le champ très rapidement.

Ils gardent leur position à une trentaine de mètres de nous. Les flics nous envoient des lacrymos par derrière puis se mettent a gazer le chemin du Sabot où nous nous trouvons, Très vite il devient impossible de rester sur place, L’atmosphère étant irrespirable et on ce trouve un peut démuni face aux robocops, on recule, ils avances, masque à gaz sur le groin, rapidement il pénètrent et sécurise le Sabot (côté ouest).

Les flics prennent également les barricades Est côté Belishroot, les barricades du Pimky (le nord) et contiennent les gens au niveau du Far Ouezt (le sud).

Affrontement expéditif, qui nous laisse un sale goût d’impuissance. Différents groupes tentent de se concentrer sur les machines de chantier pour ralentir leur travail mais le convoi est bien protégé, patrouilles à pied, escorte et tout le tralala.

Bilan de la journée niveau destructions : la maison commune du Sabot n’est plus, le jardin collectif est ravagé, la maison du Cent Chêne (ancienne boulangerie de la ZAD déplacée depuis, le pain est excellent, merci) est elle aussi détruite. Trois autres maisons auto-construites sur la zone du Sabot sont elles-aussi au sol.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/05.jpgDes flics grimpeurs s’attaquent aux cabanes dans les arbres.

La forêt de Rohanne

Mardi, vers 15 heures, les flics chargent la forêt de Rohanne avec pour objectif de détruire les cabanes dans les arbres. Les flics font usage de nombreux tirs de flashballs. Les salauds visent la tête. Un copain témoigne qu’il s’est pris un tir de flashball dans le cou. Plusieurs potes sont blessés par des éclats de grenades de désencerclement. D’autres sont blessés par des tirs de flash-Balls.

Le mercredi matin, les flics encerclent la Forêt et sécurisent tout. Des gendarmes spécialement formés pour la haute montagne commencent à aller chercher des opposant.e.s toujours perché.e.s dans les arbres afin de protéger les cabanes.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/061.jpgUn manitou détruit une cabane sous forte protection des Play Mobiles.

La flicaille détruit plusieurs cabanes à l’aide d’un manitou dans la journée.

Les zadistes sur place restent impuissant.e.s face à un dispositif de répression infranchissable.

Barricades sud et nord sur la route de Vigneux

Mardi matin, 7h30 les flics prennent la barricade centrale en passant par le chemin de Suez en courant.

Une partie des opposant.e.s se replie sur la barricade sud et finit dans les champs à droite pour passer par la forêt de Rohanne et défendre la barricade nord qui bloque la route vers le Vache Rit.

Au croisement des Fosses-Noires et de la route de Vigneux, une batucada s’installe dans le champ à vaches en face de la Saulce. Les pelleteuses et des vas et viens de camions remplis de gravas commençent leurs balais de mort. La maison sera finalement totalement rasée, les cabanes dans les arbres détruites ainsi que toutes les constructions au sol. Des flics qui protègent les pelleteuses et camions se mangent des œufs de peinture. Les Play-Mobiles, déjà ridicules à la base, sont la risée des personnes sur place.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/07.jpgDes légionnaires redécorés devant la Saulce.
http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/102.jpgEt des vitamines (lait et purin bio) pour les forces du désordre d’AyrautPort de NDDL !

Résistance acharnée des zadistes sur la barricade nord toute la journée. Les flics ont aspergé les opposant.e.s sur place de lacrymos et de grenades assourdissantes.

La barricade résistera aux assauts des forcenés casqués jusqu’à 17 heures.

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Chemin du Pimky

Les flics se placent devant le Pimky le mardi après-midi. La manifestation qui partait de Notre-Dame à 10 heures est juste à côté sur la gauche, après la route des Fosses-Noires.

Plusieurs personnes solidaires ainsi que des manifestants font une chaîne humaine pour empêcher les plays-mobiles d’accéder au chemin qui mène à la cabane.

Le lendemain matin, deux potes planqués 1h30 dans les buissons entendent les flics faire des blagues à deux balles. Ces lobotomisés du bulbe finissent par se déchaîner sur les 4 tentes sur place au milieu de rires bien gras.

Perquisition à la Sécherie

Mercredi après-midi, plusieurs camions de Play-Mobiles encerclent la Sécherie rendant impossible aux habitant.e.s de sortir ou de rentrer.

Deux officiers de la Police judiciaire cherchent un émetteur, certainement énervés par les émissions en continu de Radio Klaxon qui tourne l’État saucialiste, les flics et Vinci en ridicule depuis maintenant deux semaines.

Après une fouille infructueuse de deux plombes, toute cette bande de guignols repart la queue entre les jambes, les mains vides.

Une pelleteuse arrache un arbre sur les lieux de l’ancienne maison du Coin, sous forte escorte policière, le long de la route des Fosses-Noires. Nos camarades sur place interpellent les Play-Mobiles jusqu’à ce qu’ils dégagent.

Jeudi

Les flics bloquent le rond-point des Ardillères et la Paquelais et fouillent tous les véhicules. Il semblerait qu’une nouvelle vague de répression nous attende dès demain par Toutatis !

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Et pour la suite … l’opération Obélix est lançée !

La lutte continuera jusqu’à la défaite totale des forces ennemies et le retrait des armées d’occupation saucialistes de la Zone d’Autonomie Définitive.

Bref, que Vinci et le gouvernement de Gôcheuuuuh ne s’y trompent pas ! Le fait que pratiquement la totalité de nos lieux de vies soient détruits, ne nous ne fera pas renoncer, au contraire. Nous reconstruirons sur les ruines que les légions de César ont laissé.

Nous serons désormais bien plus mobiles et réact.ifs.ves aux agressions futures de l’État français, de Vinci et de sa filiale AGO.

L’État ment ! La ZAD n’est absolument pas évacuée ! On est toutes et tous là et au taquet !

La lande ne sera pas bétonnée !!!

Opération Obélix : Un menhir dans ta face Ayrault !!!

Vinci hors de nos vies !

Des habitant.e.s de la Zone d’Autonomie Définitive en résistance

Toutes les infos sont disponibles sur le site de la ZAD : Zone À Défendre – Tritons crété-e-s contre béton armé

Bob 92 Zinn, 1er novembre 2012