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Le Monde Libertaire N° 1687 du 15 au 21 Novembre 2012

NdPN : Le Monde Libertaire de cette semaine est en kiosques depuis hier. Pas de diffusion militante ce samedi à Poitiers, pour cause de déplacement ! Par contre on en déposera un exemplaire en consultation libre comme d’hab au Biblio Café. Pour le toper à prix libre, contactez-nous. Et comme chaque semaine, trois articles déjà disponibles en ligne sur le site du Monde Libertaire (voir les liens web ci-dessous).

Bonne lecture les aminches !

Le Monde Libertaire # 1687 du 15 au 21 Novembre 2012
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«Nous sommes lucides. Nous avons remplacé le dialogue par le communiqué. » – Albert Camus

Sommaire du Monde Libertaire # 1687 du 15 au 21 Novembre 2012

Actualité

Une devinette pour Kropotkine, par N. Baillargeon, page 3

Filoche se paye Gallois, par M. Cailloux, page 5

Météo grisâtre, par J.-P. Germain, page 6

Libérez Aurore ! par G. Goutte, page 7

La Chronique néphrétique, de Rodkol, page 8

Arguments

Bout du tunnel ou pas ? par J. Langlois, page 9

Deux sous de langues par L. Gallopavo, page 12

International

Félonie au Mexique, Communiqué militant, page 14

Maison Blanche : l’Âne ou l’Éléphant par R. B. page 15

Les Guaranis vont mourir par M. Gutel, page 17

Expressions

Tigre ou lapin ? par N. Potkine, page 18

Mouvement

Agustín, le bon camarade par O. Alberola, page 19

Le dernier livre de Jean L’Anselme par C. Kottelanne, page 20

La vie du mouvement, page 21

La radio sans dieu sans maître, page 22

On sort ce soir ? Page 23

Illustrations

Aurélio, Jhano, Kalem, Krokagas, la Sala, Manolo Prolo, Nemo, RNST, Valère.

Editorial

Tout-Financier et pineute-social, à la SNCF aussi, les mécontentements vont leur train. Une grève importante – même la jaune CFDT s’y est jointe – vient de mobiliser les cheminots. En cause, des propositions de réforme du système ferroviaire dignes de Sarkoland : proposition salariale indigente, TGV low cost, bus à la place des trains, perte effective de 1 600 emplois soit 10 000 postes en moins en cinq ans, embauche de cheminots à deux vitesses, « les uns au statut de l’entreprise publique, les autres en sous-traitance à deux ou trois niveaux parfois payés en dessous du smic et n’ayant aucune formation à la sécurité et aux métiers du ferroviaire ».
Les syndicats tirent le signal d’alarme: suite à ces économies d’échelle et de bout de chandelle, l’état du réseau est devenu vétuste et mal entretenu. En gros, les accidents sont inévitables. Les usagers aussi en ont marre selon l’UFC que choisir. Malgré les titatas publicitaires, ils reprochent amèrement à Guillaume Pépy, big manager de la SNCF, tarifs prohibitifs multiples et incompréhensibles, manque d’information, saleté des gares, difficultés à se faire rembourser, pannes et retards systématiques.
Cerise sur l’étron, dans ce climat de grogne – comme disent les journalistes et les politiciens qui comparent volontiers les usagers à des cochons – les 7 et 8 novembre, un petit problème de caténaire, réparé en moins d’une heure, a dégénéré en un foutoir sans nom. Les voyageurs furieux d’être coincés dans les voitures sont descendus sur les voies et ont, de ce fait, provoqué l’arrêt du trafic banlieue et grande ligne jusque tard dans la nuit. Mauvais joueur, Pépy incrimine l’irresponsabilité des voyageurs. Pour une fois, l’usager n’est plus le malheureux otage des fumiers de grévistes mais un salop d’irresponsable.
O tempora, o mores. Willy Colin, porte-parole de l’Avuc, association de voyageurs, remet les pendules à l’heure : « C’est un problème inhérent à la SNCF. C’est un problème de maintenance… Il faut que la SNCF et RFF se remettent en question sur l’état du réseau plutôt que de montrer du doigt les usagers. » N’importe, ça devait être bien hallucinant, tous ces voyageurs – en pleine nuit – désertant les wagons pour s’égayer sur le ballast. Comme un avant-goût du jour où les vrais gens décideront de prendre leurs affaires en main, de quitter le train de misère du capitalisme décomplexé et triomphant, pour s’égayer sur les voies enjouées de la révolution et de l’autogestion.

[Notre-Dame-des-Landes] Infos 15 novembre

On vous prévient, y’a du lien aujourd’hui, clic-clic !

Flash info de la journée ici. Un gros travail de compil a aussi été fait par les zadistes avec des photos ici, et des vidéos là.

Pour la préparation de la manif de réoccupation du 17 novembre : quelques dernières précisions sur l’organisation de la journée sont disponibles ici.

Vues les déclarations de politicards faisant le jeu de la répression en dissociant les « bons » des « mauvais » résistants de la ZAD, on rappelle que les drapeaux d’orgas sont pas trop souhaités, un drapeau commun est proposé ici, à vos pochoirs ! Par ailleurs, des conseils importants pour la manif en cas d’interpellation sont disponibles ici.

Deux vidéos musicales bien sympas, avec « Notre Dame des routes et des ponts, Notre Dame des oiseaux de fer« , du groupe Hamon-Martin quintette, mais aussi un bon rap sur squat.net (on adore !)

Plein de communiqués ces deux derniers jours. On pourra déjà lire des commentaires bien sentis sur l’affaire de l’agression du vigile, avec une lettre ouverte au préfet, un texte « A propos de l’expulsion d’un vigile et du feu de joie qui s’en est suivi« , et un autre texte « Ta lâcheté, M’sieur l’préfet« .

La lutte continue partout, avec un communiqué d’appel à des actions décentralisées.

Pour finir, y’a pas qu’à Notre-Dame-des-Landes que le vieux monde rase et expulse : Solidarité avec les expulsé-e-s a la foret de Hambach en Allemagne !

Pavillon Noir

Mise à jour : article dans la NR aujourd’hui 15 novembre, sur la réunion du mardi soir :

Un nouveau Larzac à Nantes ?

Une cinquantaine de personnes (militants écologistes, anarchistes, etc.) ont participé mercredi soir à une réunion publique à Poitiers sur l’opposition au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44). « Partout la lutte contre ce projet s’amplifie », écrit le comité poitevin dans un communiqué : « Faire déborder la lutte c’est s’opposer non seulement à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes mais aussi à l’ensemble des projets, lignes à grande vitesse, lignes très haute tension, autoroutes, etc. qui participent à la planification territoriale dictée par l’État et l’Union européenne. […] » Le comité cite les exemples de Plogoff et du Larzac où « la résistance populaire » avait contrecarré des projets nucléaires et militaires. Il appelle à converger vers la « grande manifestation de réoccupation [qui] aura lieu le 17 novembre 2012, départ à 11 h de Notre-Dame-des-Landes ». Plusieurs Poitevins feront le déplacement.

Communiqué de presse du Comité poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

NdPN : ce communiqué a été élaboré à l’issue de la réunion d’information sur la ZAD, organisée hier soir à Poitiers à la maison du peuple. Du monde, plein d’infos, de la bonne bouffe et surtout de l’organisation concrète pour la manif du 17 à Notre-Dame-des-Landes !

Communiqué de presse

La lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44) continue de s’amplifier. La vaste opération militaire « César », déclenchée le 16 octobre dernier, suscite de nombreuses réactions. Messages de soutien, rassemblements et actions de solidarité se multiplient en France mais aussi à l’étranger. Partout, des comités de soutien se constituent. La lutte contre l’aéroport déborde enfin.

Faire déborder la lutte c’est s’opposer non seulement à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes mais aussi à l’ensemble des projets, Lignes à grande Vitesse, Lignes Très Haute Tension, autoroutes, etc. qui participent à la planification territoriale dictée par l’État et l’Union Européenne. Au-delà de la résistance au projet, c’est donc un mouvement de lutte qui doit naître contre l’expansion des métropoles et la vision du monde qui va avec.

Le comité poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes souhaite participer à la construction de ce mouvement de résistance populaire et transversal, seul capable de l’emporter, comme à Plogoff ou au Larzac.

Une grande manifestation de réoccupation aura lieu le 17 Novembre 2012. Départ à 11h de Notre-Dame-des-Landes. Cet événement doit être l’occasion pour nous de démontrer notre solidarité avec la Zone à Défendre et notre opposition à tous les projets inutiles, socialement et écologiquement dévastateurs.

Convergeons tous vers la ZAD le 17 Novembre.

Comité poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Contact: nonaeroportnddl86@yahoo.com et Infos sur la lutte: zad.nadir.org

NdPN (2) : hier plusieurs communiqués :

sur l’agression d’un vigile, abondamment relayée par des merdias soudain diserts sur ce qui se passe à la ZAD. On lira aussi le billet de Fabrice sur Planète sans visa.

-un communiqué de clowns, Ultimatum de l’ACAB aux grands cons de ce monde

– un communiqué de refus des « soutien » d’extrême-droite.

On apprend par ailleurs que l’expulsion de la forêt de  Hambach (occupée en Allemagne contre un projet de mine de charbon) a commencé hier matin, « il ya des personnes dans des tunnels, la police roule quand même dessous« .

Enfin, une bonne nouvelle dans l’affaire du cancer du bitume : La Cour d’appel de Lyon vient de confirmer la condamnation de Vinci pour faute inexcusable à la suite de la mort d’un salarié, ce mardi après-midi. La décision fait jurisprudence : 20 000 ouvriers de la route sont exposés aux vapeurs toxiques du bitume…

[Notre-Dame-des-Landes] Infos 13 novembre – petites mises au point

NdPN : Pour rappel, rendez-vous ce soir à Poitiers à la maison du peuple (rue Arsène Orillard), à 18H30, pour une réunion d’info !

C’est plutôt tranquille sur la ZAD, une AG de préparation de la manif de réoccupation du 17 novembre propose à tout le monde, vues les récupérations politicardes, d’adopter un même drapeau.

Cette démarche vient d’une mise au point contre pas mal de politicards, participant à la dissociation entre bons et mauvais habitant-e-s de la ZAD, comptant débarquer à Notre-Dame-des-Landes. Trois textes parus hier sur zad.nadir :

Nous voulons une manif, pas une parade

Le 17 novembre aura lieu une manifestation de réoccupation, pensée comme un moment de réaction collective aux expulsions de squats sur la ZAD.

Nous sommes des occupantEs de la ZAD. Nous ne sommes pas dans des logiques de parti. Nous ne croyons pas à la pseudo-démocratie et à son jeu de représentation. Ce qui fait la force de ces moments vécus depuis le déclenchement des expulsions, c’est de se retrouver avec un tas de gens autour de notre refus de ce projet d’aéroport, et du monde qui va avec. Nous voulons que cette manif soit celle de tou-te-s les opposantEs, et que touTEs celles et ceux qui sont en lutte y trouvent une place.

Depuis quelques jours, les stars de la politique politicienne se relaient pour annoncer leur venue. Depuis quelques jours on n’entend plus qu’elles/eux. Nous ne voulons pas que toute l’attention se braque ce jour là sur quelques têtes d’affiche qui ont déjà tout l’espace médiatique pour s’exprimer, et qui ne fouttront jamais les pieds sur la zone si il n’y a pas 50 caméras pour les accompagner.

Nous voulons une manif d’opposant-e-s au projet d’aéroport, pas un podium pour politicardEs.

AmiEs en lutte, bienvenue !

Le mouvement d’occupation.

Nous ne voulons pas voir les bureaucrates d’Europe Ecologie – Les Verts

Depuis quelques jours, des dirigeant-e-s d’EELV prennent position par rapport aux expulsions en cours sur la ZAD : ils/elles expriment leur soutien aux habitant-e-s et appellent à la manifestation de réoccupation du 17 novembre. Depuis que le mouvement d’occupation existe, les dirigeant-e-s d’EELV n’ont fait que s’en désolidariser par presse interposée. Ils/elles ont parlé d’ultras, de violent-e-s agitateurs/ices et d’extrémistes ; et n’ont cessé de dénoncer des actions menées conte l’aéroport et les porteurs du projet.

Aujourd’hui, des responsables d’EELV se désolidarisent encore des « minorités violentes ». Au cas ou ils/elles ne le sauraient pas, la manifestation du 17 est appelée notamment à l’initiative de ces mêmes « minorités violentes », de celleux qui montent des barricades et lancent des pierres pour défendre leur maison, en l’occurence les occupant-e-s de la ZAD.

Comment peut-on autant chier sur la gueule d’un mouvement, le fragiliser, pour ne pas dire essayer de le broyer ; et en même temps appeler à le soutenir au moment ou il prend de l’ampleur ? Serait-ce l’attrait des caméras ? Si les prétendu-e-s « porte-paroles » d’EELV ont tant envie de parler, ils n’ont qu’à s’expliquer d’abord sur 3 ans de declarations odieuses à notre sujet.

De notre côté, nous n’acceptons pas que celleux qui se dissocient des actes de résistance aux expulsions viennent à cette manifestation. Les responsables et figures médiatiques d’EELV ne sont pas les bienvenu-e-s à nos yeux.

PS : à tout-e-s les adhérent-e-s et sympathisant-e-s d’EELV qui luttent sincèrement contre l’aéroport, vous êtes les bienvenu-e-s. Et c’était chouette de partager des moments autour des barricades avec certain-e-s de vous…

Le mouvement d’occupation

VERTS DE COLÈRE ou la manif de récupération ?

« C’est compliqué… On est démunis, ces ultras sont totalement autonomes, on ne sait pas comment les virer [1] ». Jean Philippe Magnen, « patron d’EELV 44 », participait dans le Presse Océan du 14 septembre 2011 à l’opération de stigmatisation médiatico-policière des squatteurs, désigné.e.s par le qualificatif d’inquiétants « ultras » à « passer au karcher » [2], après une action menée contre la caravane des primaires du PS.

Aujourd’hui, EELV ne lésine pas sur les moyens pour s’afficher comme « une figure de proue dans le combat politique contre le projet de nouvel aéroport » [3]. EELV se prononce désormais « pour l’arrêt immédiat des opérations de destructions en cours » et « condamn[e] l’évacuation de personnes, la destruction de maisons, la dégradation de cultures et les atteintes à l’environnement » [4]. Communiqués indignés et prises de positions se succèdent. Soudainement, EELV boycotte même le magazine régional jugé trop partial en faveur de l’aéroport. On lit dans Ouest France [5] qu’une quinzaine d’élu-e-s verts seraient en ce moment « sur le terrain » [6], expression lancée comme une formule magique pour s’acheter une nouvelle légitimité.

« Les squats de maisons à NDDL ne servent pas la lutte des vrais opposants au projet d’aéroport que sont les agriculteurs, la population [sic] et les politiques [7] » déclarait il y a quelques mois François de Rugy, député EELV de loire atlantique. Apparemment, les expulsions de squats, elles, sont une belle opportunité pour les vautours de tribunes d’Europe Ecologie qui appellent désormais à la mobilisation pour la manifestation de réoccupation à l’initiative d’occupant-e-s et de collectifs solidaires8.  Les infréquentables « ultras » d’hier seraient-ils aujourd’hui devenus de « vrais opposants » ? Plus probablement ces élites ont-elles flairé qu’elles pourraient regagner une crédibilité vis à vis de leur base, voire faire leur beurre sur la vague de refus qu’ont provoqué les expulsions de squats à NDDL.

Barbara Pompili, coprésidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, opère tout de même la dissociation habituelle et nécessaire avec ce qui n’est pas récupérable [8]. Ces « activistes d’extrême gauche qui sont dans la lutte pour la lutte », sont « minoritaires » dans ce combat et bien loin des « vraies questions » que soulèvent « les agriculteurs et expropriés (…) vraiment pas extremistes ». « Je ne veux pas qu’on caricature les opposants de Notre Dame des Landes simplement en les réduisant à ces quelques extrémistes ». Dans l’opération de tri selectif dictée par les dirigeants d’EELV, les « mauvais opposants » sont donc toutes ces personnes qui ont partout, ces dernieres semaines, exprimé leur solidarité en ciblant les porteurs du projet. Probablement, ceux que Jacques Auxiette appelle « les professionnels de la guérilla urbaine » sont aussi toutes celles et ceux, d’horizons divers, qui se sont rencontré-e-s dans ce moment pour faire face avec colère à la violence d’Etat, en compliquant pendant plus de trois semaines sa tâche de destruction sur la ZAD.  Après avoir lancé l’offensive de récupération jusqu’au mouvement d’occupation, il s’agit donc de vider ces moments de rage partagée largement de leur contenu subversif (qui va au-delà de la question de cet aéroport) pour pouvoir servir les étroits intérêts des partis politiques.

« Je le dis les yeux dans les yeux, l’accord de 2012 avec le PS, s’ils ne lachent pas sur Notre Dame des Landes, ce sera non. » fanfaronnait Cécile Duflot à l’Université d’été des Verts en aout 2010. Cécile Duflot est devenue depuis ministre du logement du gouvernement Ayrault, après que la direction d’EELV ait enterré les sujets de lutte que sont l’EPR et l’Aéoroport du Grand Ouest en échange de quelques sièges au chaud, probablement pour mieux « changer les choses de l’intérieur », c’est plus confortable.

Disparaître, mais aussi apparaitre au moment opportun est probablement l’art premier de la politique, ainsi les têtes d’EELV espèrent faire d’une pierre deux coups. En prenant position in extremis et au cas où le projet s’écroulerait, cela donne du crédit à cette prétention d’être une force d’opposition à l’intérieur même des innombrables majorités partagées avec le PS, à tous les niveaux décisionnels qui génèrent ce projet d’aéroport. Mais aussi, en interne, cela permet de calmer et de satisfaire sa base militante et électorale la moins frileuse ou carriériste. Comme le veut l’usage démocratique, nous ne doutons pas que la base au sein d’EELV ne soit jamais consultée avant chacune de ces prises de positions, opportunistes et réversibles selon le rapport de force politique du moment. « Je ne mets pas tout le monde dans le même sac » a déclaré Barbara Pompili. Nous non plus.

Une énergie énorme a été déployée dans cette lutte depuis des années pour créer des liens larges et forts de complicité hors de la sphère politicienne, mais sous ses insultes et ses appels à la répression.  Sans surprise, la force militaire a frappé dur sur le mouvement d’occupation. Sans surprise aussi, mais avec une colère forte, nous voyons les stratégies politiciennes qui tournent autour de nos têtes, et qui, après avoir souhaité si souvent nous jeter aux ordures, tentent de nous recycler avec profit.  Nous affirmons ici notre volonté de construire l’unité d’un mouvement horizontal et populaire contre l’aéroport, et ce en faisant face aux fréquentes dissociations officielles d’organisations ou partis politiques inscrits dans cette lutte. Nous reconnaissons les innombrables actes de solidarité exprimés comme faisant partie de cette lutte et la nourrissant.  Nous n’attendrons pas d’avoir le vent dans le dos et refuserons toujours de nous allier à des girouettes. Dirigeant-e-s écologistes, votre présence n’est pas la bienvenue.

9 novembre 2012Hors Pistes un groupe en lutte contre l’aéroport et son monde issu du mouvement d’occupations

[Notre-Dame-des-Landes] Infos 12 novembre

Hier journée plutôt cool,  « des reunions et ateliers à droite à gauche, des tractages sur le site même et des rencontres chouettes sur la fête-crêpes aux barricades« .

Aujourd’hui début de semaine, les travailleurs en uniforme aliénés par le réveil-matin reprennent leur absurde besogne :  » 8h40 :  quelques mouvements de flics et armés nous sont signalés depuis Nantes, mais on ne sait pas encore dans quel sens ils vont ... » A suivre tout au long de la journée, sur le flash info.

Après Patrick Warin, le pote de promo ENA de Hollande, le doute s’insinue au PS ! Voir la lettre d’un militant P.S inquiet du projet de Notre Dame des Landes, du 9 novembre dernier.

Les réunions d’info continuent un peu partout. En attendant celle de demain à Poitiers, on se rencontre aujourd’hui, à Dijon, Millau, Ganges, Bruxelles… Ca va être une belle manif de derrière les fagots le 17 novembre à la ZAD !

Pavillon Noir