Archives de catégorie : Écrits

« Dette : les 5000 premières années », de David Graeber (traduction artisanale par hocus)

Voici mis en ligne un écrit passionnant, de David Graeber, sur l’origine de la monnaie et de la dette, et les formes qu’elles ont adoptées.

Nous remercions chaleureusement hocus pour son travail de traduction, et sa permission de le diffuser sur ce blog.

La lecture est ici : http://fa86.noblogs.org/?page_id=1079

Bonne lecture.

Groupe Pavillon Noir, Fédération Anarchiste 86, 25 novembre 2011

Congrès CFTC : le Futuroscope a la jaunisse !

Congrès CFTC : le Futuroscope a la jaunisse !

Jusqu’à jeudi soir, l’Union régionale CFTC Poitou-Charentes accueille le 51e congrès de son « syndicat » la CFTC (confédération française des travailleurs chrétiens) , à l’amphithéâtre du palais des congrès du Futuroscope de Poitiers.

Congrès d’entrée de jeu annoncé par un marketing publicitaire douteux : une vague bleue d’affiches où figurait la phrase : « Elle arrive le 15 ! »… On aura peut-être d’abord cru à Marine Le Pen ?… On n’en était pas très loin, dans le discours interclassiste aux relents cathos et antisocialistes primaires.

Jacques Voisin, président confédéral sortant, a prononcé le discours d’ouverture du congrès, en déclarant «assumer sans complexe, une démarche originale inspirée des valeurs sociales chrétiennes». « Originale« , cette démarche l’est en effet.

Dans ses statuts, ce pseudo- « syndicat » s’inspire de l’encyclique anti-socialiste catholique Rerum Novarum, pondue par le pape Léon XIII en 1891, au moment de la montée des organisations de classes, en réaction au « socialisme athée ». A l’époque, la combativité ouvrière frappait en effet aussi bien le patronat et l’Etat… que l’Eglise, leur sbire zélé de longue date. Or ce syndicat en appelle à la« morale sociale chrétienne » et se démarque explicitement de la lutte des classes (qualifiée d’ « antagonismes de classes« , brrrr…).

Sa stratégie clairement affichée était de mener le mouvement ouvrier à la collaboration avec l’Etat et le Capital : « associer le syndicalisme ouvrier à la politique économique du pays« …  à une époque ou le Capital craignait les discours révolutionnaires autogestionnaires contre le parasitime capitaliste, elle prône au contraire la pérennisation du capital et de son corollaire le salariat, en estimant « nécessaire de transformer ces conditions [de la production] de manière à assurer un meilleur emploi des forces productrices et une répartition plus équitable des fruits de la production entre les différents éléments qui y concourent. » (comprendre : entre capital et travail aliéné).

Briseuse d’action directe, la CFTC pousse donc à la négociation et au compromis interclassiste au détriment de toute action instauratrice de réels rapports de force (en particulier la « grève« , qui n’est vue que comme un recours extrême). De fait, la CFTC a accompagné toutes les sales réformes des gouvernements le petit doigt sur la couture du pantalon… comment parler d' »unité syndicale » avec une organisation pareille ?

Ce qui explique sans doute la désaffection croissante des travailleurs-euses aux élections professionnelles. Désaffection qui remet en cause, au grand dam de ses permanents, la représentativité du syndicat… Qui se maintient surtout dans certaines branches bien spéciales du privé (dont l’enseignement catho et le commerce…).

Fidèle à sa tradition catho, le congrès célèbre donc une messe le mardi (on y aura sans doute entendu un sermon moralisateur sur les méchants financiers et un retour souhaité à un bon capitalisme à la papa ?).

Fidèle à sa tradition de compromis dégueulasse avec les représentants du  pouvoir politique et capitaliste, le congrès CFTC reçoit aussi le ministre du travail de l’emploi et de la santé (l’inénarrable Xavier Bertrand) le jeudi matin ; la secrétaire d’Etat aux solidarités et à la cohésion sociale (Marie-Anne Montchamp) l’après-midi ; et le vendredi, toute le gotha politicard local : maire de Poitiers, président du conseil régional, présidente du conseil régional…

Com-pro-mis on vous dit ! La CFTC est tellement fan du compromis qu’en guise de « partenaires » du Congrès, on retrouve ces indéfectibles soutiens du service public que sont… les organismes privés MACIF, AG2R la mondiale, Malakoff Médéric. Pour les « exposants » idem : fonds privés de prévoyance et retraites, boîtes privées de management et de consulting… http://cftc-congres2011.fr/partenaires-exposants/nos-exposants/

Bref, la CFTC n’est ni plus ni moins qu’une caricature de jaunisme syndical (1).

Nous ne déplorons donc certainement pas sa perte d’influence chez les salariéEs, bien au contraire. Même si nous déplorons en revanche que le sale boulot de compromission (ceci explique cela) soit surtout désormais le fait… de bureaucraties à la tête de syndicats tels que CGT et CFDT, à l’origine plus combattifs et sensés suivre les principes de base du syndicalisme, comme la Charte d’Amiens (2).

C’est aux exploitéEs, au taf ou au chômedu, d’ici ou d’ailleurs, syndiquéEs ou pas, de s’organiser à la base, pour se défendre sur des bases autonomes contre leurs proprios, leurs exploiteurs, leurs soi-disants « représentants » politiques… et syndicaux.

Ni Dieu ni maître !

(1) un syndicat « jaune » est à l’origine un syndicat créé par les patrons pour briser les grèves et la contestation ouvrière. Aujourd’hui, cette expression qualifie souvent les syndicats refusant le conflit de classe et-ou entraînant les travailleurs dans la négocation avec le patronat et l’Etat.
(2) La charte d’Amiens (1906) prônait la lutte de classe, indépendante des partis, visant l’expropriation, l’abolition du salariat et du patronat, de l’Etat et du Capital, de l’exploitation et de l’oppression « tant matérielle que morale », sous toutes ses formes. Pour les remplacer par la réorganisation complète de la société en groupement de production et de répartition égalitaires. Même vidée de son contenu originel par des décennies de main-mise léniniste sur les bureaucraties syndicales et de compromissions toujours plus honteuses, cette charte demeure la référence du syndicalisme en France (sauf bien sûr pour la CFTC).

Groupe Pavillon Noir, Fédération Anarchiste 86, 16 novembre 2011

Conseil d’Etat et antennes-relais : non aux dispositifs techno-autoritaires !

Conséquences à Poitiers de la jurisprudence du 26 octobre (conseil d’état) sur les antennes-relais

un article du groupe Pavillon Noir, 10 novembre 2011

Le 26 octobre, le conseil d’Etat a retiré aux collectivités locales la possibilité d’interdire l’implantation d’antennes-relais, même au nom du principe de précaution !

Morceaux choisis de ce beau cadeau aux opérateurs téléphoniques :

  • Le Conseil d’État juge que seules les autorités de l’Etat désignées par la loi (ministre, ARCEP, ANFR) sont compétentes pour réglementer de façon générale l’implantation des antennes relais de téléphonie mobile.
  • Un maire ne saurait donc réglementer par arrêté l’implantation des antennes relais sur le territoire de sa commune, sur le fondement de son pouvoir de police générale.
  • Le Conseil d’État précise en outre que le principe de précaution ne permet pas à une autorité publique d’excéder son champ de compétence.

(…)le législateur a organisé de manière complète une police spéciale des communications électroniques confiée à l’Etat, poursuivant notamment les deux objectifs suivants :

– assurer, sur l’ensemble du territoire national et conformément au droit de l’Union européenne, un niveau élevé et uniforme de protection de la santé publique contre les effets des ondes électromagnétiques émises par les réseaux de communications électroniques, qui sont identiques sur tout le territoire ;

assurer un fonctionnement optimal de ces réseaux, notamment par une couverture complète du territoire.

[note : on admirera le paradoxe !]

(…) Le Conseil d’État a en outre précisé que si le principe de précaution, consacré à l’article 5 de la Charte de l’environnement, est applicable à toute autorité publique dans ses domaines d’attributions, il ne saurait avoir ni pour objet ni pour effet de permettre à une autorité publique d’excéder son champ de compétence et d’intervenir en dehors de ses domaines d’attributions. Il en a déduit que, même dans l’hypothèse où les valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques fixées par décret ne prendraient pas suffisamment en compte les exigences posées par le principe de précaution, les maires ne seraient pas pour autant habilités à adopter une réglementation relative à l’implantation des antennes relais de téléphonie mobile et destinée à protéger le public contre les effets des ondes émises par ces antennes.

 

Bref, toujours plus de technologie nocive, et toujours plus de centralisme décisionnel… Il ne s’agit pas pour nous de déplorer que l’autorité d’un maire soit remise en cause, mais de constater le cynisme des institutions étatiques, et la mise en place d’un nouveau dispositif juridique pour contrer les luttes des riverains refusant l’installation de nouvelles antennes nocives.

Cette jurisprudence s’applique à Poitiers, avec l’installation de dix nouvelles antennes-relais par la société Freee (ce nouvel opérateur mobile a obtenu de l’Etat une concession pour couvrir 27% du territoire)…

La mairie de Poitiers avait négocié des « chartes de bonne conduite » avec les trois opérateurs classiques (SFR, Bouygues et Orange). Cette nouvelle jurisprudence rend ces chartes caduques. Nous ne déplorons pas la disparition de ces « chartes », mais nous voyons dans cette jurisprudence une attaque concrète contre la possibilité pour les riverains de contester l’implantation des nouvelles antennes-relais et d’imposer aux autorités locales de les faire interdire.

Pour rappel, ce sont ces contestations qui avaient empêché l’implantation d’une antenne… notamment sur le château d’eau de l’école Jean-Mermoz.

Pour en savoir plus sur la localisation de ces nouvelles antennes-relais imposées, lire cet article d’aujourd’hui dans la Nouvelle République :

Dix sites dans toute l’agglomération

Nouvelle République, 10/11/2011

L’opérateur de téléphonie, Free, a le projet d’ouvrir un quatrième réseau de téléphonie mobile dans toute la France, après Orange, Bouygues et SFR. La concession accordée à Free prévoit qu’il couvre 27 % du territoire. L’ouverture du réseau est programmée pour le 2 janvier prochain et a ouvert un large débat sur la toile sur la question des futures offres tarifaires. Comme quoi c’est plutôt la généralisation du portable qui intéresse le grand public davantage que les questions de protection de la santé publique. Toute la question aujourd’hui est de savoir si Free parviendra à installer ses antennes dans les deux mois à venir. Sur la seule agglomération de Poitiers, dix sites ont été retenus. Sur chaque site, trois antennes. Pas les grandes antennes de plus de dix mètres de haut comme en ont installé les trois premiers opérateurs. Mais des « boîtes » d’un peu plus d’un mètre de haut de forme parallélépipédique, plus discrètes. Les dix sites sont soit publics soit privés. Ainsi dans le quartier du Pont-Neuf le château d’eau de la rue Saint-Saturnin. Ainsi aussi dans le quartier des Trois-Cités le château d’eau de la Plaine. Et encore près du stade de la Madeleine, à la Porte-de-Ville.
 
Cela fait un an que je travaille sur Poitiers

Sur ces trois sites, Sogetrel, mandaté par Free, a tenu des permanences. Il n’y aurait eu aucun visiteur. « Cela fait un an que je travaille sur Poitiers et son agglomération, dit la responsable de Sogetrel à Bordeaux, Muriel Jouve. J’ai toujours joué le jeu de la transparence. La mairie connaît nos projets. »
Les autres sites publics se trouvent sur des immeubles de Logiparc : celui de l’immeuble de la rue Normandie-Niemen, aux Trois-Cités, et un autre immeuble, au 8, rue des Frères-Morane, près du centre socioculturel de la Blaiserie. « Un moment, nous avions envisagé de nous installer sur le château d’eau de l’école Jean-Mermoz, avant d’abandonner compte tenu du contentieux en cours », dit Muriel Jouve.
Sur le site internet de Free, d’autres sites apparaissent. Dans le quartier des Couronneries, près de l’ancienne route de Parthenay et à Migné-Auxances. Sans que soit précisé s’il s’agit de bâtiments publics ou privés.

en savoir plus

Nouvelle jurisprudence

Le 26 octobre, le Conseil d’Etat, a contesté l’intervention de deux maires qui souhaitaient stopper des projets d’antennes relais : « un maire ne saurait réglementer par arrêté l’implantation des antennes relais sur le territoire de sa commune sur le fondement de son pouvoir de police générale. »
Paris, par exemple, avait bloqué toutes les nouvelles implantations d’antennes relais en se fondant sur les seuils d’exposition. D’autres villes, comme Poitiers, ont négocié des « chartes de bonne conduite » avec SFR, Bouygues et Orange. La nouvelle jurisprudence les met à mal. Désormais, seules l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) et l’Agence nationale des fréquences (ANFR), sont compétentes. Dès lors que la législation est respectée, le maire ne peut que délivrer le permis de construire.

J.-J. B.

Tract pour le rassemblement antimilitariste du 11 novembre

 CONTRE LA GUERRE…

CONTRE L’INSTITUTION MILITAIRE !

 Si nous appelons à ce rassemblement un 11 novembre, c’est tout d’abord pour rendre hommage aux victimes de la boucherie de 14-18… et à celles de toutes les guerres, actuelles et passées, sacrifiées sur l’autel du capitalisme au nom du nationalisme. Pour rendre hommage à tous les insoumis, déserteurs et pacifistes d’aujourd’hui et d’hier. Mais aussi pour dénoncer l’armée en tant qu’institution, ainsi que l’avancée du militarisme dans les structures économiques, dans l’éducation et dans le contrôle de la société dans son ensemble.

 

 
 L’ARMÉE, C’EST L’INSÉCURITÉ
 

Cette institution demeure un danger permanent qui pèse sur chacun de nous, en tant qu’individus, mais aussi sur toute la collectivité et en particulier sur le mouvement social, parce qu’elle est et a toujours été le dernier rempart, l’ultime recours armé de l’État et du patronat, en cas de révolte sociale. Plan Vigipirate banalisant la présence de bidasses armés jusqu’aux dents dans les transports urbains, les gares et certains quartiers… participant ainsi au contrôle des populations sous prétexte de lutte contre le terrorisme. Entraînement militaire contre les insurrections populaires, un savoir-faire proposé il n’y a pas si longtemps par la France à Ben Ali. L’histoire sociale n’est qu’une suite d’exemples sanglants de la nocivité intrinsèque de l’armée : de la Commune de Paris à celle de Kronstadt, des conseils ouvriers d’Allemagne ou d’Italie aux révolutionnaires espagnols, du Chili à la place Tian An Men, la liste est interminable, sous les ordres de la «gauche» ou de la «droite». Une instruction datée du 3 mai 2010, rédigée avec le concours des ministères de l’Intérieur et de la Défense par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), évoque la mobilisation de 10.000 hommes en cas de «crise majeure». Ces hommes pourraient être également utilisés dans les quartiers dit « sensibles », où la rénovation urbaine en cours vise à faciliter les interventions policières, mais aussi éventuellement militaires.

PROPAGANDE MILITARISTE GÉNÉRALISÉE

Un matraquage publicitaire particulièrement cynique (« devenez vous-même.com ») continue de déferler dans les rues et sur les écrans, financé par nos deniers, en vue du recrutement des jeunes qui parfois se laissent tenter. Les temps s’y prêtent : un jeune sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Poussant notamment, selon Sud étudiants, 50.000 étudiant-e-s à se prostituer. Cette misère des jeunes est une aubaine pour les sergents recruteurs : sur les 15 000 postes prévus, 12 000 sont réservés à des jeunes sans qualification, promis à l’ambitieux statut de… militaire du rang. Rappelons à cette jeunesse tant convoitée par les vautours en kaki que l’armée est l’école du crime, car c’est la soumission totale de l’individu aux ordres de la hiérarchie. La contrepartie essentielle de la paye versée au soldat, c’est l’abdication totale du libre-arbitre, notamment si on lui ordonne de tirer, de tuer ou de se faire tuer (le contrat appelle cela « donner sa vie à la république », nous disons plutôt au capital). L’armée est une institution hiérarchisée au sein de laquelle chaque individu est modelé à force de pression psychologique et d’astreinte physique. Le but étant de produire un modèle unique de militaire obéissant aux objectifs. Dans une société sécuritaire encadrée par le management au service du pouvoir capitaliste et étatique, l’enjeu du militarisme n’est pas seulement de fournir un bras armé, mais aussi un modèle social. Les programmes d’éducation civique lui donnent toute sa place. Quinze centres à encadrement militaire pour mineurs sont mis en place pour 2012 ! La «socialiste» Royal s’indigne : elle a eu l’idée avant… Mariton propose aussi d’imposer à la jeunesse un «serment d’allégeance aux armes» – relooké, au vu du tollé suscité, en «engagement loyauté» par Copé. Drôle de «cohésion nationale», si légitime qu’il faudrait l’imposer à la jeunesse aux forceps de la contrainte légale. Ecole et armée républicaines, même combat ! Obéir aux chefs, sergents ou patrons, c’est renier notre légitimité à agir par et pour nous-mêmes.

L’ARMÉE, COÛTEUSE ET POLLUANTE

La chose militaire pollue, et pas que les esprits, il suffit de songer aux essais nucléaires, et à toutes les saletés qui ont été fabriquées et le sont encore : armes chimiques, bactériologiques, munitions à uranium appauvri etc… Les irradié-e-s et les mutilé-e-s pour cause de mines antipersonnel, militaires et civil-e-s, en sont encore radieux… Sans parler du gaspillage effarant d’énergie fossile (avions de chasse…). Le monde a consacré 1 630 milliards de dollars au secteur militaire en 2010. Soit 59 % deplus qu’en 2000. Ce n’est pas la « crise » pour tout le monde, et si les États-Unis représentent à eux seuls 43% de ce budget mondial, la France est en bonne place dans cette course à la « rigueur » avec la bagatelle de 65 milliards de dollars consacrés à l’armement, soit 1000 dollars par habitant. Le budget, en augmentation pour 2012, consacre encore plus de pognon à l’équipement et à la «recherche et développement». L’innovation dans le meurtre de masse continue ainsi d’être le fer de lance de la «croissance économique». Le capitalisme porte la guerre comme les nuées portent l’orage..

LE CAPITALISME, C’EST LA GUERRE PERMANENTE DE TOUS CONTRE TOUS

Car derrière toutes les guerres et leurs hypocrites alibis, se cachent toujours les intérêts capitalistes, les prétentions impérialistes et les appétits militaristes. Contrôle à tout prix des matières premières par les multinationales, avec présence française en Afghanistan aux côtés des troupes américaines et anglaises, multiples bases de l’armée française en Afrique et interventions régulières sur ce continent (Tchad, Rwanda, Côte d’Ivoire, Libye…). Avec soutien logistique et matériel aux États, y compris contre leurs propres populations locales révoltées, s’il faut les réprimer. L’accord franco-anglais, envisageant la création d’une force militaire conjointe de plusieurs milliers d’hommes, mobilisables pour des opérations extérieures bilatérales ou sous drapeaux de l’OTAN, de l’ONU ou de l’Union européenne, a eu son petit terrain d’expérimentation en Libye. Par la terreur et les bombardements de civils, un nouveau gouvernement à la solde du patronat européen et notamment français a évincé le dictateur Kadhafi… pour confisquer leur révolution aux révolté-e-s. Et le choix du conflit armé contre l’Iran se précise. Si les grandes puissances capitalistes souhaitaient réellement endiguer le «terrorisme», il leur suffirait de consacrer aux infrastructures, hôpitaux et écoles, le budget dévolu aux interventions militaires. C’est que la guerre ça rapporte : aux multinationales de l’énergie, des matières premières et de l’armement, qui en France contrôlent une grande partie des médias (dont des éditions de manuels scolaires), sans parler de leurs liens affichés avec le Pouvoir. Au nom des « intérêts de la France », ou de la « démocratie contre le terrorisme », c’est un avenir de mort et de misère qui s’offre à tous les peuples opprimés.

Aujourd’hui comme hier et demain, les anarchistes ne cesseront jamais de dénoncer et de lutter contre les marchands de canons, les armées, les nationalistes, les États et les systèmes économiques générateurs d’oppression sociale et de logique guerrière. C’est aux mouvements populaires qu’il appartient, ici et maintenant, de s’organiser et de se défendre contre l’oppression militaire et capitaliste.

PAS DE GUERRE ENTRE LES PEUPLES, PAS DE PAIX ENTRE LES CLASSES !

Rassemblement antimilitariste à Poitiers

Vendredi 11 novembre 2011 – 16 heures – Place d’Armes

Groupe Pavillon Noir, Fédération anarchiste 86

Appel à deux rassemblements

Dans le cadre des attaques globales portées, contre les populations du monde entier par les institutions militaires, et contre la dignité des femmes, des homosexuelLEs et transgenres par le lobby catholique intégriste pro-IVG, le groupe Pavillon Noir appelle à DEUX rassemblements, qui auront lieu dans les jours à venir :

http://fa86.noblogs.org/?page_id=325

Vendredi 11 novembre, Poitiers, Place d’armes, 16h : rassemblement antimilitariste.

Samedi 19 novembre, Poitiers, parvis de Notre-Dame, 14h30 : contre-rassemblement contre les intégristes anti-IVG de « SOS tout-petits ».

Et parce qu’il ne s’agit pas que de lutter contre, mais aussi POUR tisser
ici et maintenant des liens solidaires et des alternatives concrètes au
désastre social en cours, nous vous rappelons aussi cet événement :

Mercredi 16 novembre, Poitiers, Biblio Café, Rue de la Cathédrale, 19h-20H30 : L’autogestion : échange d’expériences et de projets. Proposé par le groupe Pavillon Noir (Fédération Anarchiste 86). Entrée libre.

Groupe Pavillon Noir, Fédération Anarchiste 86