Archives de catégorie : Écrits

Père Patrice, la mascotte « indignée » des médias

Père Patrice, la mascotte « indignée » des médias

 

Un nouveau communiqué promotionnel dans la presse quotidienne régionale sur père Patrice, et une interview sur France 3… et une nouvelle réaction de Juanito, du groupe Pavillon Noir (FA86).

A lire l’article qui suit (où nous avons souligné certains passages croustillants) on peut se demander à juste titre quelles sont les intentions des médias PQR-France3, avec leur feuilleton comique du Père Patrice, « l’engagé » de derrière l’autel.

Est-ce que son indignation intéresse nos journalistes locaux parce qu’on ne le voit jamais dans les assemblées d’indigné-e-s de Poitiers (que les journalistes taisent ou minimisent) ? Qu’il prétend qu’il suffit de ne pas dormir pour être « indigné » (indigne-toi, bois du café) ? Qu’il diffuse son inculture grotesque en parlant de « violence » pour le signe de la solidarité et de l’émancipation qu’est le « poing levé » (mais alors que penser de la main tendue des fachos, soutenus par les curés sous Franco, entre autres soutiens de l’Eglise catholique à des violences bien réelles) ? Qu’il fait la promotion de l’homophobe-sexiste-antiIVG Benoît XVI, alors que les plannings familiaux et les droits conquis par les femmes et les transpédégouines sont tous les jours plus menacés ? Qu’il parle comme son gourou de « mieux redistribuer les richesses » au lieu de nous les réapproprier ? Qu’il bafoue toute l’histoire des luttes sociales contre l’obscurantisme religieux en affirmant que la religion DOIT s’exprimer sur la place publique ?

Pour les gens qui veulent se « réveiller » ailleurs qu’à genoux devant l’autel ou en mode statue coite des « cercles de silence » cathos, signalons qu’il y a toujours moyen de retrouver les indigné-e-s de Poitiers, tous les vendredis à 19h sous l’arbre à palabres (devant le parvis de Notre-Dame, amen !). On y discute à égalité, avec un ordre du jour libre, on y propose des actions concrètes (partage d’infos, antipub, antinucléaire, soutien aux sans-papiers, aux militant-e-s réprimé-e-s, aux grévistes du Printemps ou des Fonderies…) et des mises en place d’alternatives (bouffe, logement, atelier bricolage…)

Ni cureton ni maître, autogestion de nos luttes !

Juanito – groupe Pavillon Noir – Fédération Anarchiste 86 – le 24/10/2011

 

Patrice Gourrier, le curé  » indigné depuis toujours  »

24/10/2011 05:42

Il ne rejoindra pas la manif des indignés qui se réunit chaque semaine à Poitiers. Mais le curé de Saint-Porchaire n’en appelle pas moins au  » réveil  ».

 Patrice Gourrier devant l’église Notre-Dame où il venait de célébrer la messe, jeudi dernier. – (dr)

Je suis étonné que l’on s’étonne. Le père Patrice Gourrier, curé de Saint-Porchaire sourit. En se déclarant « indigné » dimanche dernier lors de la messe dominicale qu’il célébrait à l’église Saint-Porchaire, il était quasi-certain de son effet. Cela n’a pas manqué : sa prise de position a circulé au-delà l’assemblée des chrétiens réunie pour l’office.
Mais les indignés auxquels il se réfère, ce ne sont pas ceux qui se retrouvent chaque vendredi soir à deux pas de l’église Notre-Dame. « Sur leurs affiches, ils ont le poing levé. C’est un signe de violence. Je n’aime pas. »

 » S’indigner, c’est le signe qu’on ne dort pas  »

Indigné, le père Patrice Gourrier l’est. Mais de manière pacifique, comme l’abbé Pierre ou soeur Emmanuelle. Le premier s’est indigné lors de l’hiver 54. « Cet hiver 2011-2012, en France, ce sont encore 600.000 enfants qui vont souffrir du froid. » La seconde « s’est révoltée contre le sort réservé aux coptes Égyptiens. Cette semaine, je n’ai pas entendu beaucoup d’indignation après que les chars de l’armée égyptienne ont écrasé vingt-quatre chrétiens. »
Un autre indigné : le père Guy Gilbert, le « curé des loubards », que Patrice Gourrier a invité il y a peu à Saint-Porchaire. L’indignation que le prêtre met en avant est aussi celle de la révolte contre la civilisation de l’argent. « Ces rémunérations que les dirigeants des banques s’octroient quand leurs salariés n’en ont que les miettes. » Patrice Gourrier se réfère aux pères de l’Église : « Il y a 1.600 ans, ils annonçaient que notre monde deviendrait fou quand les hommes prendraient un mal pour un bien et un bien pour un mal. Est-ce que ce n’est pas ce qui se passe aujourd’hui ? On trouve fabuleux le développement de l’agriculture intensive et on oublie de dire que les pesticides rendent les agriculteurs malades. »
Il ajoute : « A ce propos, personne n’a rapporté cette semaine l’intervention du pape Benoît XVI à la FAO (NDLR : l’organisation des Nations Unies qui lutte contre la faim). Il a plaidé pour une meilleure redistribution des richesses. Et qu’on ne vienne pas me dire que les catholiques doivent rester dans leurs églises. Benoît XVI vient de rappeler que la religion ne relève pas du seul domaine du privé, mais doit s’exprimer sur la place publique. Les catholiques sont invités à s’engager. S’indigner, c’est le signe qu’on ne dort pas. »

Jean-Jacques Boissonneau, Nouvelle République, 24/10/2011

« C’est Renault qu’il nous faut »

 

Ce jeudi 20 octobre, des salariéEs sont venuEs de nombreuses villes de France apporter leur soutien et montrer leur solidarité aux grévistes des Fonderies du Poitou, qui sont dans leur septième semaine de lutte pour lutter contre le plan Montupet – prévoyant une baisse des salaires de 23%. Deux mille personnes ont manifesté, principalement sous les drapeaux de la CGT.

Réunion au sommet

Jean-pierre Abelin (maire « Nouveau Centre » de Châtellerault) s’était déplacé pour soutenir les salariéEs des Fonderies, et puis aussi accueillir Bernard Thibault, la vedette du jour, avec qui il a échangé quelques mots ; ce dialogue de notables a vite été parasité par les sifflets et noms d’oiseaux venant d’une bande de manifestants. Quand monsieur le maire a protesté de son soutien aux gens des Fonderies, un gréviste lui a vivement rappelé qu’il soutenait aussi Sarkozy et sa politique, laissant le maire un peu penaud : « être au centre », c’est pas tous les jours facile.

La machine Thibault

Thibault (dont on ne rappellera pas le CV de fossoyeur de l’autogestion populaire ), a ensuite monté les marches pour prendre la parole et évoqué « l’espoir » du choix de Renault comme racheteur de la boîte. Il a rappelé l’importance « vitale » de l’industrie automobile française (son million de salariéEs-esclaves… ça en jette tout de même), en soulignant la « performance » des Fonderies Alu. « Le projet de reprise est tout à fait viable et souhaitable pour permettre à un constructeur automobile français de rester performant », confie-t-il à la caméra. Le vrp des temps modernes, assénant que l’Etat devait jouer « tout son rôle » dans le règlement du conflit, et dont on se demandait si le discours s’adressait aux exploiteurs ou aux gens dans la galère, a tout de même félicité les syndicalistes d’avoir « respecté l’outil de travail ». Une syndicaliste a fait part de son enthousiasme : « Ca, c’est un vrai leader !»… Après un tonnerre d’applaudissements pour cet hymne à l’autonomie ouvrière, une nouvelle phrase concluait la ritournelle de slogans habituels du cortège qui s’ébranlait : « C’est Renault qu’il nous faut ! ». Le sabotage, l’autogestion et le projet révolutionnaire d’abolition de l’esclavage salarié, qui animèrent les cégétistes des origines, sont décidément bien loin. Camarades Pouget, Monatte, Griffuelhes : dormez en paix.

« Montupet enculé, Montupet enculé, Montu… »

Quant à moi, avec mon ridicule petit drapeau noir, venu soutenir les salariéEs en lutte, j’ai bien vainement tenté quelques slogans antiproductivistes, antibureaucrates et autogestionnaires. Je n’en avais pas fini avec mes réserves sur ce qui était pourtant une belle journée de solidarité des salariéEs. Faut dire que c’est pas facile, quand on aime se faire enculer – et quand on a déjà déjà fait part de son agacement aux stars du micro à d’autres occasions précédentes – de continuer à se faire traiter de « Montupet ». A chaque « Montupet enculé » qu’on est contraint de se prendre aux oreilles, à chaque fois qu’on continue de venir soutenir cette lutte courageuse.

Un enculé d’anar

Père Patrice, vedette « indignée » de la presse locale

Père Patrice, vedette « indignée » de la presse locale

On parle enfin des « indignés » locaux dans un article de Centre-Presse, enfin, du « parti des indignés » (dont j’aimerais bien avoir les coordonnées, je savais pas que ça existait).

Oh certes, aucun lien vers notre site démocratie réelle 86, ni vers nos actions : on a beau avoir un blog quotidiennement mis à jour, la presse ne doit pas être au courant de ce qui se passe réellement, c’est pas comme si elle savait, ne lui en demandons pas trop : http://www.democratiereelle86.fr/

Mais un « soutien » respectable, une vedette rebelle en chair et en âme… le curé de la paroisse de Saint-Porchaire.

J’ai souligné une phrase, en gras, dans l’article…

en espérant que père Patrice viendra réellement nous voir pour participer aux assemblées…

Qui sait, peut-être me convaincra-t-il, en bon curé qu’il est, que le père Noël existe ? Et-ou que je le convaincrai, en mécréant « anarchiste » et « politisé » que je suis, que les humains ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour atteindre le bonheur, sans rien attendre des « autorités » de tout poil ?

Juanito, nanar participant à l’assemblée populaire d’indigné-e-s « Démocratie réelle 86 », tous les vendredis 18h devant le parvis de Notre-Dame, sous la protection de Dieu l’arbre à palabres.

 

 
 
Le père Patrice Gourrier a annoncé à ses paroissiens de Saint-Porchaire qu’il rejoignait le mouvement mondial des Indignés et appelle « à se réveiller ».
 
Patrice Gourrier: « On est pris dans des filets ».
 La décision a été annoncée dimanche matin, lors des deux messes dominicales, aux paroissiens de Saint-Porchaire, en centre-ville. Puis réaffirmée au micro de RMC-Info, lundi. Le prêtre Patrice Gourrier a décidé de rejoindre le parti des Indignés, un mouvement mondial qui réclame une société « éthique » et « plus démocratique ».
« Le terme « curé rouge »est ridicule »
Pourquoi un tel choix pour un homme d’Église? « Le 17 octobre était la journée du refus de la misère. J’ai pensé au cri du père Wresinski (Pologne) le 17 octobre 1987. A la colère de l’abbé Pierre en hiver 54. Être chrétien, c’est être indigné de ce qui blesse l’Homme. Les médicaments ont augmenté de 125% en France en 2010. Dans notre pays, 9 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté. Dans le monde, toutes les 4 secondes, un être humain meurt de la faim. »
Le prêtre rejette toute appartenance à un parti politique. « On m’a dit « de gauche », baptisé « le curé rouge », c’est ridicule. Je ne suis ni de gauche, ni de droite. Etre chrétien, c’est être au-dessus des partis. » Reprenant les paroles de Jean-Paul II: « Si parler des droits de l’Homme, c’est faire de la politique, alors je fais de la politique ».
Une adhésion, un cri du coeur sous forme d’un appel à l’action: « Être indigné est la première étape. C’est la prise de conscience qu’on est pris dans des filets. Je regrette parfois que l’Église passe plus de temps à s’occuper de son organisation, du latin ou du rituel, et oublie les choses essentielles. Benoît XVI, un pape actif, a décrété que 2012 sera l’année de la Foi, j’adhère, il est temps de se réveiller (*).
 Je lance un appel à se retrousser les manches. Le milliard de chrétiens peut être un levier pour changer les choses. »Il se dit prêt à descendre dans la rue si « la cause est juste, non politisée, pas anarchiste ».
Une prise de position qui n’est pas passée inaperçue: « A la radio, les auditeurs m’ont incendié, dans la rue les gens m’ont soutenu, mes paroissiens ont dit: « ça ne m’étonne pas » ».
(*) Le père Gourrier va organiser un colloque en janvier autour du thème « Faut-il avoir peur de 2012? ».
Centre-Presse, 19-10-2011

Mobilisation réussie pour la famille Diallo-Cisse, la lutte continue !

 

Mobilisation réussie pour la famille Diallo-Cisse, la lutte continue !

 

Hawa Diallo travaille comme agent périscolaire pour la mairie de Poitiers, vit avec ses trois enfants, tous nés en France, depuis douze années. En mars dernier, elle avait reçu une OQTF, suscitant l’indignation. Cette OQTF fut annulée par une décision du tribunal administratif le 26 mai, suite à une mobilisation de parents d’élèves, d’associations et de collectifs de défense des sans-papiers.

Mais la préfecture s’acharne : hier lundi 17 octobre, Hawa reçoit une deuxième OQTF. L’après-midi même, des policiers stationnent une bonne vingtaine de minutes devant chez elle. Heureusement, Hawa n’est pas chez elle.

Aussitôt, des parents d’élèves organisent la riposte immédiate. De façon à montrer à la préfecture et à la police qu’à Poitiers la solidarité n’est pas un vain mot. Un tractage a lieu dès ce mardi matin devant les écoles de Poitiers, où sont scolarisés ses trois enfants de 5, 8 et 11 ans. Des courriels tournent auprès des parents d’élèves, d’associations, collectifs, syndicats et organisations politiques, appelant à un rassemblement de soutien à 18H devant le palais de justice.

C’est un large succès : en moins de 24 heures, plus d’une centaine de personnes répondent à l’appel ; les médias locaux viennent relayer la mobilisation. Des slogans fusent, exigeant la régularisation des sans-papiers, quelqu’un a amené une pancarte d’appel à la solidarité. Les nombreuses personnes présents, très motivé-e-s, décident ensuite spontanément de marcher sur la préfecture de Poitiers, dont l’entrée est fermée par quatre policiers. Une ronde d’enfants, franchissant le cordon en chantant « non à l’expulsion de la famille Diallo-Cisse », s’organise spontanément autour d’une voiture de la police, invitant les adultes à leur donner la main. Les policiers, qui ont l’air pris au dépourvu devant le succès de cette mobilisation, sortent un camescope pour filmer cette scène hautement subversive.

Deux annonces sont aussi relayées : sur l’invitation de resf 86, une rencontre le soir même au Toit du monde, à 20H. Elle s’est conclue par la décision de mettre en place un document à faire circuler. Ce document, en cours d’élaboration, rassemblera les coordonnées des associations, collectifs, syndicats et organisations politiques se mobilisant pour les sans-papiers et souhaitant y figurer ; de sorte que n’importe quelle attaque des autorités contres des « étrangers » puisse rapidement donner lieu à l’information et à la mobilisation solidaire du plus grand nombre.

Une réunion du collectif « d’ailleurs nous sommes d’ici » aura par ailleurs lieu demain mercredi, 18h salle Timbault, où cette initiative sera relayée.

Face à ceux qui veulent nous diviser, la solidarité est notre force.

Solidarité totale avec Hawa, Bachir, Hawaou et Ali, et avec tou-te-s les sans-papiers !

 

Groupe Pavillon Noir – Fédération Anarchiste 86 – 18 octobre 2011

Manifestation antinucléaire à Rennes

Manifestation antinucléaire à Rennes

Ce samedi 15 octobre 2011, une grande manifestation antinucléaire a eu lieu à Rennes. 20.000 personnes ont défilé, selon la presse locale.

Le cortège libertaire pour un « arrêt immédiat du nucléaire » a quant à lui rassemblé 3000 personnes.

A la suite de la manifestation, une assemblée s’est réunie pour évoquer le camp de Valognes du 22 au 24 novembre prochain, en vue de stopper le train Castor.

Ni rose, ni vert, arrêt immédiat du nucléaire.

Tou-te-s à Valogne !

 

Groupe Pavillon Noir (FA 86) – 15 – 10 – 2011