Archives de catégorie : La rue grogne

VINCI partenaire de la Solidaire du Chocolat. Là ou Vinci passe, la vie trépasse!

VINCI partenaire de la Solidaire du Chocolat. Là ou Vinci passe, la vie trépasse!

Le groupe Vinci, “premier groupe mondial de construction-concession” est l’un des principaux partenaires de la Solidaire du Chocolat. En 2009 cette multinationale participe à 240 000 chantiers dans plus d’une centaine de pays. Son chiffre d’affaire dépasse 33,4 milliards d’euros. Vinci vante ainsi sa participation sur le site internet de la solidaire du chocolat : « La confiance, le respect, la solidarité, l’engagement sont des valeurs ancrées dans notre histoire et dans notre culture de bâtisseurs ». “VINCI CONSTRUTION France est un partenaire durable de la vie de la cité mettant ses compétences à son service”. La Solidaire du chocolat est un véritable trait d’union entre tous ces acteurs de la métropole Nantes – Saint Nazaire. »

Le contraste avec la réalité est saisissant. Quelques projets en cours :

Une autoroute Moscou – St Pétersbourg (Khimki, Russie) dévastant une des dernières forêts millénaires du continent.

Une Ligne Grande Vitesse Tours – Bordeaux

Un Projet ITER, une expérimentation de fusion nucléaire (Cadarache)

Des mines d’uranium au Gabon et au Niger

Le groupe Vinci vous rackette aussi via ses autoroutes (Cofiroute, ASF, Escota), ses parkings (Vinci park), ses terminaux pétroliers, ses stades de foot, ses aéroports (Vinci Airport), ses projets immobiliers (Vinci immobilier), ses centrales nucléaires (Vinci Energies et Vinci Construction) et de nombreux autres aménagements urbains (Eurovia, GTM…)

Tandis que Vinci participe à un évènement “solidaire” de la petite paysannerie mexicaine, il ne se gêne pas pour éliminer des milliers de paysans dans le monde par son bétonnage du territoire. Ainsi à Notre Dame des Landes, ce sont 48 exploitations agricoles et 2000 hectares qui disparaitraient sous leur projet absurde et pharaonique d’aéroport du “Grand Ouest” !

Cette hypocrisie ne doit plus durer! D’un coté Vinci joue à l’humanitaire, de l’autre, ses filiales mutilent, spéculent, expulsent des quartiers et des campagnes, bétonnent et aseptisent nos espaces et nos vies.

Montrons à Vinci et ses consoeurs que nous n’acceptons pas leur cynisme ! Et aux organisateurs de la Solidaire du Chocolat que la charité-business ne remplacera pas une véritable solidarité internationale et locale !

Du 1er au 11 mars, vous pouvez effectuer des actions afin d’interpeller les partenaires de cette mascarade (appels téléphoniques, lettres, toute initiative, …)

Enfin, laissons aux bétonneurs du Vivant le mot de la fin : « Valeurs humanistes, connexion d’énergies, idées neuves »

Collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL

contactclcanddl@riseup.net

Pour vous informer de la résistance à ces projets :

le site Stop Vinci : http://stopvinci.noblogs.org/

le site des occupant-e-s de la ZAD : http://zad.nadir.org/

le blog du CLCA : http://lutteaeroportnddl.wordpress.com/

Pour info, le site internet de la transat : http://www.lasolidaireduchocolat.com/fr/accueil

PDF Document VINCI partenaire de la Solidaire du Chocolat La ou Vinci passe, la vie trépasse! 0,1 Mb

Indymedia Nantes, 1er mars 2012

[Bolivie] Campement d’handicapé-e-s révolté-e-s

Mobilisation désespérée des handicapés en Bolivie, le pouvoir embarrassé

Certains se sont mutilés, ont écrit des slogans avec leur sang, cousu leurs lèvres: aux portes de la présidence de Bolivie, un groupe d’handicapés mène une lutte poignante et déjà gênante pour le gouvernement, pour obtenir une aide de quelques centaines de dollars.

« Nous sommes prêts à mourir », grimace Sandro Arnez, un unijambiste de 33 ans, diabétique, épileptique, dans cette cour des miracles improvisée d’environ 100 personnes campant près de la place d’Armes de la Paz, une tache croissante pour un gouvernement autoproclamé champion des exclus.

« Lundi, je me suis cousu les lèvres, j’ai eu quelques convulsions, mais comme vous voyez, je tiens toujours », poursuit-il, ayant retiré ses sutures, sur conseil de son médecin. « J’aime la vie, Dieu nous l’a donnée, elle est belle. Mais c’est le gouvernement qui nous oblige à faire cela, qui veut que nous mourions ainsi », affirme-t-il. 

En novembre, une cinquantaine d’entre eux avaient entamé une longue marche depuis Trinidad Nord) vers la Paz, pour attirer l’attention sur leur sort. Et réclamer du gouvernement socialiste d’Evo Morales des subsides, une loi handicapés, promis depuis des années.

La marche, en fauteuil roulant, en béquilles, sur des épaules amies, et bien sûr en voiture par tronçons, a rallié la Paz, trois mois et 1.400 km plus loin.

Depuis huit jours, ils campent dans une rue adjacente à la présidence avec proches et parents, et l’embarrassant spectacle d’un cordon de police barrant l’accès de la place principale à des handicapés.

Pis pour l’image, jeudi, des heurts entre la police et des manifestants, Invalides et sympathisants, ont fait 20 blessés (dont 10 policiers) et entraîné huit arrestations – dont deux handicapés.

Pour le gouvernement, la présence d' »infiltrés » – une ministre a brandi des photos d’un étudiant attaquant un policier puis simulant ensuite une invalidité – démontrerait une manipulation politique par des agitateurs d’opposition.

Mais la répression a fait tiquer à l’étranger. « Je n’en reviens pas qu’il existe encore des polices qui puissent s’en prendre à un des groupes les plus vulnérables de la société », a sermonné le vice-président équatorien Lenin Moreno, lui-même en chaise roulante.

Le gouvernement Morales, qui a fait pourtant bien plus que ses prédécesseurs pour les 88.000 handicapés du pays, est mal à l’aise, a fortiori après ses récents déboires avec des indiens amazoniens, une autre population défavorisée et elle aussi déçue par leur président.

Il a fait accélérer l’examen au Parlement d’une « Loi de traitement préférentiel », touchant notamment l’emploi ou l’accès au crédit, mais à l’image du ministre des Finances Luis Arce, il soutient qu’aller au-delà de la prime octroyée depuis cette année aux handicapés « lourds » (1.000 bolivianos par an, soit 143 dollars), vers les 3.000 bolivianos qu’ils réclament, serait insoutenable pour le budget.

En outre, a grincé M. Arce, mieux vaut une aide à un travail stable qu’une prime annuelle: « Ils ont démontré qu’ils pouvaient mener des actions, donc ils peuvent travailler… »

Près de la place d’Armes, le médecin bénévole William Aguirre assure à l’AFP qu’il y a un « réel risque » que Sandro Arnez ne meure, s’il n’est pas médicalisé. A proximité, des manifestants se sont enchaînés, certains ont entamé une grève de la faim, d’autres veulent se crucifier avec de vrais clous.

AFP, 2 mars 2012

[Poitiers] Rassemblement pour Lacha, papa géorgien embarqué par la BAC

APPEL DE SôS La délation à l’œuvre à Limoges

LACHA GOGITIDZE, père de famille géorgien installé en France depuis 10 ans a été arrêté à Limoges au moment de son transfert vers un lieu plus sûr. Lui, sa femme et ses quatre enfants en bas âges étaient cachés depuis des mois par les réseaux SôS et RESF 86. Alors que des personnes solidaires chargeaient les bagages de la famille dans les voitures avec Lacha «la bac de Limoges a débarqué pour un contrôle d’identité inopiné». Seul Lacha a été contrôlé puis embarqué …

Nous dénonçons l’acharnement de l’état contre cette famille. SôS appelle à se rassembler simultanément dans les villes où ils ont vécu pour exiger la libération immédiate de Lacha.

Samedi 15h à Blois devant la préfecture place de la République.

Samedi 15h à Poitiers. Devant le palais de justice au 10, place Alphonse le Petit

Samedi 15h à Limoges devant le commissariat au 84, avenue Emile Labussière

Samedi à partir de 11h, la marche mensuelle de l’espoir de Colomiers sera dédiée à Lacha Gogididze et des actions de solidarité auront lieu toute la journée à Toulouse et au CRA.

Pour témoigner de votre soutien à Lacha, téléphonez-lui au centre de rétention au 05 34 52 11 06.

Liberté de circulation et d’installation

Fermeture des centres de rétention

Des papiers pour tous

Mailing, 1er mars 2012

[Bayonne] Accueil du président Sarkozy en bonne et dûe forme

On avait l’habitude, pour chaque venue de Sarkozy, de villes fermées à triple tour, transformées en no-man’s lands, quadrillées par des robocops – comme à Châtellerault ou plus récemment au Futuroscope. Le dispositif s’est manifestement relâché, aujourd’hui à Bayonne… On notera son « minorité de voyous », employé pour désigner les personnes qui ont reçu le président comme il se doit, et le « mépris pour la vie » dont il qualifie les indépendantistes basques.

Visite agitée pour Sarkozy à Bayonne, hué par des opposants

A 52 jours de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a été accueilli jeudi dans le centre de Bayonne sous des huées et insultes d’opposants que Nathalie Kosciusko-Morizet a accusés d’être téléguidés par le Parti socialiste, ce que ce dernier a démenti.

Dès sa descente de voiture jeudi après-midi dans le centre de Bayonne, le président-candidat a été hué par plusieurs centaines de militants qui l’ont accueilli aux cris de « Sarko président des riches! », « Sarkozy dégage! », couvrant largement les « Sarkozy président » de partisans du chef de l’Etat, en moins grand nombre.

A une terrasse, des opposants ont déployé une banderole: « Sarkozy, travailler sept jours sur sept jusqu’à 77 ans. Y’a bon, y’a bon la croissance ». Des militants PS, dont certains brandissaient le programme de François Hollande, étaient aussi présents, sans participer à ces débordements.

La tension est ensuite montée d’un cran.

Au milieu d’une foule de partisans criant « Nicolas! Nicolas! » et de nombreux opposants criant « Nicolas kampora! » (« Nicolas dégage! », en langue basque), le chef de l’Etat s’est très difficilement frayé un passage dans les rues étroites du petit Bayonne jusqu’au bar du Palais, rue d’Espagne, sous une pluie de petits bulletins de vote de Batera, un collectif réclamant une collectivité territoriale pour le Pays basque.

M. Sarkozy est entré dans le bar vers 16H00. Des oeufs ont alors été jetés en direction du bar. Une foule compacte s’est formée devant le bar et des CRS ont été appelés en renfort pour se déployer devant l’établissement.

NKM charge le PS « Ici, nous sommes en France, sur le territoire de la République française, et le président de la République ira partout sur le territoire », a déclaré M. Sarkozy à des Journalistes qui l’ont rejoint dans le bar. « Et si ça ne plaît pas à une minorité de voyous, ils devront s’y faire », a-t-il mis en garde.

« Je n’ai pas en cinq ans cédé une fois à la pression de la rue, ce n’est certainement pas pour commencer ici devant les indépendantistes basques dont on sait le peu de respect qu’ils ont pour la vie, pour la démocratie et pour la République », a également fait valoir le président-candidat.

« J’ajoute que je suis désolé de voir que des militants socialistes de M. (François) Hollande s’associent à des indépendantistes dans des manifestations de violence pour terroriser les braves gens qui n’avaient qu’une seule envie: venir me rencontrer et parler avec moi », a ajouté M. Sarkozy, fustigeant des « comportements indignes d’un parti politique démocratique ».

M. Sarkozy, attendu jeudi soir à Bruxelles pour un Conseil européen, est finalement sorti du bar peu après 17H00, a constaté une journaliste de l’AFP.

La porte-parole du candidat UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, a immédiatement accusé auprès de l’AFP le Parti socialiste d’avoir organisé des « manifestations de rue » contre le président à Bayonne et de n’avoir « pas hésité à s’associer à des indépendantistes basques à cette occasion ».

Elle a invité à « respecter les règles du débat démocratique ». Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, a demandé à M. Hollande de « condamner » ces débordements.

Manuel Valls, directeur de la communication, a répondu en condamnant « toute forme de violence ». Delphine Batho, une des porte-parole de M. Hollande, a assuré que le PS ne « cautionnait aucune violence » et demandé à l’équipe de Nicolas Sarkozy de ne pas « chercher à cacher son désarroi en manipulant la réalité ».

AFP, 1er mars 2012

[Maldives] L’ouverture du parlement empêchée par de violentes manifestations

Maldives: l’ouverture du parlement bloquée par de violentes manifestations

Des parlementaires de l’opposition aux Maldives ont empêché jeudi le nouveau président, qu’ils accusent d’avoir pris le pouvoir par un coup d’Etat, d’ouvrir la nouvelle session de l’assemblée, tandis que de violentes manifestations se déroulaient à l’extérieur du bâtiment.

Photo transmise par le parti démocratique des Maldives (MDC) montrant des policiers contenant le flux des manifestants à Malé le 1e mars 2012

Photo transmise par le parti démocratique des Maldives (MDC) montrant des policiers contenant le flux des manifestants à Malé le 1e mars 2012

Dans un climat électrique et au milieu de bagarres, des parlementaires se sont emparés du fauteuil du président du parlement et ont empêché le nouveau chef de l’Etat, Mohamed Waheed, de prononcer un discours devant l’assemblée située dans la capitale de cet archipel de l’océan indien, Malé.

Selon la police, 14 membres des forces de l’ordre ont été blessés, dont quatre grièvement, lors de heurts avec des opposants près du parlement. Au moins 34 manifestants ont été arrêtés. 

Des parlementaires de l’opposition brandissant des pancartes qualifiant Mohamed Waheed de « traître » ont également bloqué l’entrée réservée au président du parlement, a constaté un correspondant de l’AFP.

Le Maldivian Democratic Party (MDP), le parti de l’ancien président, Mohamed Nasheed, avait appelé ses partisans à manifester jeudi. Après ces incidents, il a rappelé dans un communiqué que les manifestations devaient se dérouler « pacifiquement et dans le respect de la loi ».

Ces manifestations interviennent au lendemain d’une visite aux Maldives du secrétaire d’Etat indien aux Affaires étrangères, Ranjan Mathai, pour tenter de résoudre la crise politique sur cet archipel prisé des touristes fortunés.

Les Maldives sont en proie à une crise politique émaillée de violences depuis la démission le 7 février de M. Nasheed, le premier président démocratiquement élu, dans la foulée d’une mutinerie de policiers et de semaines de manifestations d’opposants.

M. Nasheed a accusé son successeur de l’avoir évincé du pouvoir en accord avec l’armée.

AFP, 1er mars 2012