Archives de catégorie : La rue grogne

[Nantes] Manif le 17 mai en solidarité avec Enguerrand

Solidarité avec Enguerrand

Le 22 février, 50 000 personnes et 500 tracteurs se sont donné-e-s rendez-vous contre l’aéroport à Nantes. Ce jour-là, la police a blessé plus de 200 personnes, dont au moins 3 ont perdu l’usage d’un œil suite à des tirs de flashball. Les arrestations se sont multipliées et la criminalisation du mouvement social qu’est la lutte contre l’aéroport s’est poursuivie avec de très lourdes peines dont la plus élevée est celle de notre camarade.

Enguerrand, 23 ans. Militant déjà ciblé de nombreuses fois par le passé par les policiers, il est accusé d’avoir fabriqué un fumigène. Alors que la procureure requiert la lourde peine de 6 mois de taule, le Juge décide de multiplier par deux ces réquisitions. Il prononce 1 an de prison ferme pour Enguerrand qui aurait pu être n’importe lequel d’entre nous.

Un comité de soutien à Enguerrand est né, créé par sa famille, ses ami- e-s et ses camarades dans le but d’apporter soutien moral, matériel pour lui et ses proches, particulièrement à sa compagne et à sa fille âgée d’un an, ainsi qu’à tous ceux et toutes celles qui sont et seront inquiété-e-s pour avoir manifesté leur détermination contre l’aéroport et son monde.

Nous appelons à une manifestation contre la répression à Nantes le 17 mai 15h préfecture.

A Rennes le 1er mai, afin de faire vivre cette solidarité, nous vous invitons à donner pour la collecte et à venir manger en musique (fest deiz) galettes complètes ou végétariennes au bar Le 1675 après la manifestation : 44 rue Legraverend

Comité de soutien à Enguerrand

Vu sur Rennes Info, 28 avril 2014

[Poitiers] Hourra pour les rippers en grève !

NdPN : Bravo aux grévistes ! Pour lire la suite de cet article de la Nouvelle République, présentant les « arguments » de la multinationale pétée de thunes, voir sur le site du journal, on ne relaiera pas ici la prose patronale.

La grève des éboueurs perturbe la collecte des ordures

A l’appel du syndicat CGT, une large majorité des rippers de Sita-Suez a cessé le travail hier matin. Le mouvement devrait continuer aujourd’hui.

Les rippers ont mis en place un piquet de grève hier à l’entrée du site de Saint-Éloi.

Nous voulons que notre direction respecte le code du travail. Sur ce mot d’ordre, le syndicat CGT de Sita-Suez a réussi hier son appel à la grève. Seules six bennes sur les dix-sept qui assurent la collecte des ordures ménagères sur l’agglomération de Poitiers et dans la communauté de communes de Vienne-et-Moulière sont sorties à partir de 4 heures du matin. La direction de Sita-Suez reconnaissait que « sept ou huit » personnes seulement ont assuré leur service. Sur un effectif de quatre-vingt.

Décision de justice le 14 mai

Michel Multeau, secrétaire du syndicat CGT et représentant syndical au comité d’entreprise : « Nous n’avons pas bloqué les entrées et sorties. Nous ne demandons pas d’augmentation de salaires. Le point de blocage porte sur le fractionnement des congés. Si nous ne prenons pas quatre semaines consécutives entre le 1er mai et le 31 octobre, nous voulons des repos compensateurs. Deux jours de congés en plus. La direction ne veut pas en entendre parler. Le droit du travail prévoit ces jours de compensation. Ils doivent être accordés. » Laurent Dagen, trésorier du comité d’entreprise confirme. Laurent Barraud, secrétaire du même comité ajoute : « Nous demandons aussi la prise en charge du lavage de nos vêtements. Dernièrement, deux autres organisations syndicales, la CFDT et la CFTC, ont obtenu en justice que l’entreprise prenne ce lavage à sa charge. Nous voulons que la mesure soit étendue. »

[…]

Jean-Jacques Boissonneau, Nouvelle République, 25 avril 2014
Mise à jour 27 avril 2014 :
La grève des agents de la Sita-Suez du site de Saint-Éloi, qui a commencé jeudi matin, se durcit. Hier encore, le personnel gréviste a voté la poursuite du mouvement lundi toute la journée. « Pour la plupart, nous n’avons jamais fait grève », lançait l’un des rippers, hier matin, comme pour souligner que le malaise était bien réel. « Un seul titulaire du personnel roulant a assuré le service aujourd’hui, les équipages sont essentiellement constitués d’intérimaires. Ce matin, sur 18 services, 4 camions sont sortis », a expliqué Laurent Barraud, secrétaire du comité d’entreprise et délégué du personnel. « Nous faisons le point tous les matins et sur les 9 collectes d’ordures ménagères prévues, 4 ont été assurés ce matin », a confirmé Annabelle Paris, directrice de la communication de la région Sud-Ouest et porte-parole de la direction. « On continue sur la logique engagée dans Grand Poitiers, nous privilégions la collecte des ordures ménagères plutôt que la collecte de tri sélectif », poursuit-elle. Le service municipal de Poitiers intervient tout de même pour enlever un maximum de déchets, principalement dans le centre-ville. De leur côté, les grévistes semblent déterminés à obtenir un « vrai dialogue » et « des interlocuteurs avec qui négocier », tel que l’évoque Michel Multeau, secrétaire du syndicat CGT et représentant syndical au comité d’entreprise. « Ils ont été en contact avec les représentants de la direction générale », précise Annabelle Paris. Pour ce qui est des revendications, la direction maintient sa position. Concernant le lavage des vêtements de travail, « il faut attendre la décision du tribunal le 14 mai (*) ». Quant à lapplication de deux jours de congés supplémentaires en cas de fractionnement des vacances d’été, « la direction est prête à étudier au cas par cas ». Les représentants des grévistes ont prévu de rencontrer Francis Chalard, vice-président de Grand Poitiers, lundi après-midi : « Nous attendons qu’on nous aide à ouvrir le dialogue. »(*) Le conseil de prud’hommes de Tours a déjà été saisi pour cette affaire. Il statuera le 14 mai.

C. F., Nouvelle République, 27 avril 2014

[Montmorillon] PLU enterré, victoire pour les habitant.e.s contre le projet de carrières

NdPN : par leur mobilisation déterminée, plusieurs fois relatée sur ce blog, les habitant.e.s de Montmorillon organisé.e.s en collectif ont fait mordre la poussière au projet de carrières de sable, dans le cadre de la révision du Plan Local d’Urbanisme, désormais annulée. Seule la lutte paie !

sable

Montmorillon : le projet de carrières enterré

Le commissaire enquêteur a émis un avis défavorable à la révision controversée du plan local d’urbanisme, qui ouvrait la voie à des carrières de sable, route de Lathus. Yves Bouloux avait promis lors de la campagne électorale qu’il suivrait l’avis. Il confirme ce soir qu’il renonce à la révision du PLU.

Dépêche Nouvelle République, 16 avril 2014

Mise  jour 18 avril : un article de la Nouvelle République

[Poitiers] Sur le mouvement des greffes

Depuis quinze jours, à Poitiers comme ailleurs, les greffes manifestent à midi sur les marches du palais d’injustice. Faut-il soutenir celles et ceux qui vivent de l’écriture et de « l’authentification » de toutes ces décisions qui ne sont pas les nôtres et qui, le plus souvent, nous pourrissent la vie ? Ces fonctionnaires peu reconnus (dont le métier ne consiste pourtant pas qu’à faire des compte-rendus et à mettre des coups de tampons) ne sont ni juges ni procs, mais sans eux.elles et leurs petites mains, la justice bourgeoise ne fonctionnerait pas… contradiction d’un Etat qui repose sur la répression juridique des pauvres, et qui en tant qu’employeur étatique méprise et appauvrit ses propres scribes.

Quoi qu’on pense de leurs revendications (les nôtres n’ayant pas grand chose à voir avec les leurs, nous serions plutôt enclins à abolir la « justice » bourgeoise !), on ne peut que se réjouir d’un mouvement social faisant de fait grincer la machine à réprimer. Dans une vidéo de la Nouvelle République, un slogan a retenu notre attention : « du pognon, ou la révolution ». Une piste de réflexion : si révolution il y a, autant nous nous passerions bien de juges et de procs professionnels décidant à nos places, autant nous aurions sans doute besoin de prendre en note nos décisions (ne serait-ce que pour nous souvenir de nos discussions, contrôler l’activité des mandaté.e.s, mesurer l’écart entre leurs compte-rendus et les tâches qui leur ont été confiées), mais aussi nos besoins, nos ressources et nos productions, pour garantir à tou.te.s l’accès aux biens. Sans reproduire le schéma capitaliste et bureaucratique de la division du travail, certaines connaissances des greffes, jusqu’ici employées par nos adversaires, pourraient alors rendre bien des services à tou.te.s.

Que les greffes subvertissent leurs rôles, et greffent leurs savoir-faire sur d’autres perspectives que l’entérinement juridique de la domination sociale… en voilà, une belle idée révolutionnaire !

Juanito, 11 avril 2014

[86] Carte scolaire : les parents se mobilisent

NdPN : fort.e.s des mobilisations de l’an dernier, les habitant.e.s des communes menacées de fermetures de classe organisent de nouveau la résistance cette année.

Carte scolaire : le yo-yo avec le rural

Protégé l’an dernier, le milieu rural est atteint par les mesures envisagées pour la prochaine rentrée, tout comme le secteur de Châtellerault. La grogne monte.

L’inspecteur d’académie de la Vienne annoncera le 14 avril les mesures d’ouverture et de fermeture qu’il envisage pour la prochaine carte scolaire dans le département. Des parents d’élèves accompagnés d’élus locaux ont déjà pris date pour venir manifester leur mécontentement au rectorat à Poitiers, devant la crainte de fermetures de classes.

Hier matin, ils manifestaient en effet dans le Sud-Vienne à Availles-Limouzine, à Pressac ou encore à Mauprévoir (lire également dans nos pages locales). La veille, d’autres parents ont occupé leur école à Vaux-sur-Vienne où la menace pèse sur le maintien de leur troisième classe.

«  Le rural est particulièrement atteint  »

L’inspecteur d’académie a donc présenté hier ses propositions lors d’un groupe de travail « carte scolaire ». A la sortie, Francette Popineau, du SNUIpp-FSU, résumait ainsi cette réunion : « C’est le yo-yo avec le rural. Il était particulièrement protégé l’an dernier, mais cette année, ce secteur est particulièrement atteint. Cette carte est moins saignante que ce qu’on a connu par le passé, mais elle ne préserve pas le monde rural ». Elle a également mis l’accent sur la ville de Châtellerault qui continue de perdre des postes, ce qui a provoqué un coup de colère du maire Jean-Pierre Abelin (lire page 23). Parmi les points positifs, elle a relevé « une vraie volonté » pour le dispositif « plus de maîtres que de classe ». De son côté, l’Unsa-Education a pointé les propositions de fusions d’écoles à Archigny (maternelle – élémentaire) et à Valdivienne, avec le regroupement des écoles de St-Martin-la-Rivière et Salles-en-Toulon. Le comité technique spécial départemental (CTSD) devait normalement se réunir lundi prochain pour donner son avis, mais les représentants des personnels des différentes organisations syndicales se sont mis d’accord pour ne pas siéger à cette date, mais le lundi 14 avril, « pour permettre aux écoles de défendre leur situation ».

bon à savoir

Propositions de fermetures et d’ouvertures

> Les propositions de fermetures sont au nombre de 21 : maternelle Availles-Limouzine, Châtellerault Matisse et Prévert, Civray et Latillé ; élémentaire Naintré Joliot-Curie, Saint-Georges-les-Baillargeaux M. Jolliet, Scorbé-Clairvaux ; primaire Adriers, Brigueil-le-Chantre, Charrais, Château-Garnier, Châtellerault Carème, Léo-Lagrande et Lavoisier, Lathus Saint-Rémy, Millac, Vaux-sur-Vienne ; en RPI Gouex-Persac-Queaux, Mauprévoir-Pressac, Mouterre-Silly – Ranton – Saint-Laon. > Les propositions d’ouvertures au nombre de 13 : en élémentaire à Nieuil-l’Espoir, Poitiers Georges-Brassens (à réétudier), Condorcet, Tony-Lainé, Pablo-Neruda, Vouneuil-sous-Biard Camille-Desmoulins ; en primaire Archigny, Benassay, Chabournay (dissolution RPI), Champagné-Saint-Hilaire et Marçay ; en RPI Chenevelles-Monthoiron, Jardres-Pouillé-Tercé.

En gras commune du RPI touchée.

P.B., Nouvelle République, 5 avril 2014
Mise à jour 7 avril 2014 :

Branle-bas de combat à Château-Garnier ! Parents, élus et population sont mobilisés contre la fermeture annoncée d’une classe à la rentrée prochaine. C’est un coup de massue qui s’est abattu sur la commune, vendredi soir, quand on a appris la fermeture d’une classe à la rentrée 2014/2015.

Dix départs au collège

Quelle est la réalité des chiffres ? L’école de Château-Garnier compte actuellement trois classes pour 56 enfants. A la rentrée 2014/2015 dix enfants partent au collège, d’autres arrivent mais, à un ou deux enfants près ne comblent pas l’effectif. Une gestion comptable qui ne s’impose pas, aux yeux des habitants, comme l’a rappelé Jérôme Rigollet président de l’Association de parents d’élèves, lors d’une réunion extraordinaire, hier matin, en présence de nombreux parents motivés, du maire François Audoux et d’une partie du conseil municipal : « Nous tenons à notre école et nous allons tout faire pour conserver notre classe. Ce qui est insupportable c’est que l’effectif sera juste à la rentrée de 2014/2015, puis remontera à la rentrée de 2015/2016 pour revenir au même chiffre qu’aujourd’hui, voire peut-être au dessus pour avoir nos trois classes. » Pour sa part, le maire François Audoux indique : « Notre commune a sérieusement rajeuni avec l’arrivée de jeunes couples dont certains ont des enfants. » Plusieurs actions sont envisagées : l’occupation de l’école, des barrages filtrants, un déplacement au rectorat, etc. La population est visiblement motivée pour sauver sa classe.

Nouvelle République, 7 avril 2014

Mise à jour 8 avril 2014 :

Une classe de maternelle en sursis

Parents d’élèves, élus et conseiller général se mobilisent à Civray. Ils se sont retrouvés hier matin pour protester contre la fermeture d’une classe à l’école maternelle de Civray.

La commission départementale de l’Éducation nationale ne se réunira que le 14 avril pour prendre les décisions définitives car les syndicats ont refusé de siéger ce lundi : « 60 élèves sont annoncés à la rentrée, avec une suppression de classe, il y aurait 30 élèves par classe. Il est alors impossible d’accueillir les enfants de moins de 3 ans. Apparemment, la scolarisation des enfants de moins de trois ans n’a d’importance que pour la ville, là on met les moyens ! Il y a toujours opposition entre le discours et les actes. La priorité académique devait être l’organisation de la semaine de la maternelle, qu’en est-il ? » Le conseiller général, « regrette que les négociations qui ont lieu chaque année en janvier avec le département n’aient pas eu lieu cette année. Il est temps de reprendre les bonnes habitudes. Il est temps de soutenir les zones rurales » La municipalité demande à être reçue au rectorat.

Nouvelle République, 8 avril 2014

Mise à jour 10 avril 2014 : mobilisation des habitant.e.s des quartiers sud de Châtellerault, à Ozon, contre la fermeture prévue de 5 classes (voir article de la Nouvelle République et vidéo).

Mise à jour 12 avril 2014 : grosse mobilisation à Châtellerault, avec occupations (voir article de la NR)

Mise à jour 15 avril 2014 : la lutte paye ! 6 fermetures de classes ont été levées, là où les parents se sont organisés pour riposter (voir article de la NR).