ndPN : Alors que des prisonniers en lutte, avec l’OIP, viennent d’obtenir la remise en cause des fouilles à nu systématiques, que les décisions de justice en ce sens sont pourtant bafouées par l’incurie du ministère…
… les matons de l’inénarrable FO pénitentiaire, qui avaient déjà officiellement protesté contre cette remise en cause attentant à leur arbitraire répressif, ressortent la trique en faisant « grève » ! Ils exigent, entre autres revendications plus « sociales », le maintien de ce dispositif révoltant…
HONTE à ces agents de la répression « syndiqués » qui bafouent l’idée même du syndicalisme, à savoir la lutte contre l’oppression étatique et bourgeoise pour en finir avec cette société de classes !
Quand est-ce que FO prendra enfin position contre les revendications pro-répression de ces pseudo-syndicats de flics (pour exemple) et de matons qui font la honte de cette confédération ?
Protestation devant le centre pénitentiaire
Vivonne. La grogne monte à nouveau chez les agents de la Pénitentiaire. Le manque d’effectifs et la remise en cause des fouilles attisent le mouvement.
Vendredi matin, entre 6 h et 9 h, à l’appel du syndicat FO, un mouvement de protestation des personnels du centre pénitentiaire de Vivonne a eu lieu devant les portes de l’établissement.
Pour Christophe Beaulieu, délégué régional FO il s’agit de la première journée d’un mouvement national de revendication. Deux points en particuliers posent problème.
Un nouveau mouvement le 4 avril
« D’abord la réouverture des négociations indemnitaires, sachant que le personnel a, depuis le 1er janvier, une perte sur salaire allant de 10 à 50 euros, et ensuite, réagir devant une gestion calamiteuse des ressources humaines par l’administration centrale qui « déshabille » les établissements pénitentiaires au bénéfice de pôles servant aux extractions judiciaires (missions qui revenaient jusqu’à présent à la police ou à la gendarmerie). Pour la Région de Bordeaux qui compte 20 établissements, il manque 44 agents, l’administration centrale accorde seulement 8 postes ». De nombreux autres points provoquent la colère des surveillants de prison, notamment les décisions de justice (fouilles de certains détenus) qui, selon eux, mettent gravement en péril la sécurité des agents comme celle de nombreux autres détenus. Ils expliquent que la remise en cause de ces fouilles à nu systématiques avant et après les parloirs peut entraîner à terme l’entrée dans le domaine carcéral d’armes, de moyens de communication, de substances dangereuses ou illicites (drogue). Ils ajoutent qu’elle peut aussi générer des phénomènes de pression pour convoyer et garder les objets illicites et déjouer la vigilance du personnel de surveillance. Parmi les autres revendications, il y a la suppression de certains miradors, la non-reconnaissance par le ministère des différents personnels (surveillants, techniciens, administratifs) sur les volets indemnitaire et statutaire. Le manque de moyens pour le travail pénitentiaire, l’école, la formation. Le 4 avril, ce mouvement sera étendu à tous les établissements de France.
Nouvelle République, Jean-Pierre Rivault, 31 mars 2012