[86] Quand les institutions surfent sur la journée de la femme

Nos chères institutions n’en ratent décidément pas une quand il s’agit de faire les louanges de la LGV Tours-Bordeaux, ou plus généralement de l’esclavage salarial. Relayées comme il se doit par notre chère presse locale (pour changer). Deux articles de la Nouvelle République évoquent ainsi deux événements médiatiques surfant sur « la journée de la femme », avec des femmes… de pouvoir.

L’un avec la nouvelle préfète de la Vienne, rencontrant la responsable de la comm de Lisea (filiale de Vinci), vantant les mérites de la mixité pour construire la LGV Vinci. Après l’argument de l’emploi, et les enfants handicapés, la promotion des femmes ! L’Etat et Vinci ne reculent devant rienpour imposer leur chantier en forme de désastre social et écologique.

L’autre d’une eurodéputée « socialiste », qui propose une « carte professionnelle européenne », non sans une vibrante tirade : « aujourd’hui, c’est la journée des femmes. Le poète dit que la femme est l’avenir de l’homme, moi je rajoute que la jeunesse est l’avenir de l’Europe »

PS : Rien à voir, mais hier a eu lieu à Paris une manif à l’occasion de la journée de la femme. La Fédération Anarchiste avait appelé à constituer un cortège libertaire, pour défendre l’autonomie des luttes antipatriarcales, contre les récupérations institutionnelles. Le service d’ordre du PCF, sans doute pour fêter à son humble mesure les 60 ans du regretté Staline, a gazé le cortège anarchiste au départ de la manif (à Stalingrad, ça ne s’invente pas). Compagnons et compagnes ont été visé-e-s : il faut bien défendre la parité… un communiqué fédéral suivra bientôt.

Pavillon Noir, 9 mars 2013