Étrangers en rétention: Valls veut sanctionner les associations trop bavardes

Étrangers en rétention: Valls veut sanctionner les associations trop bavardes

Des moyens en baisse et des sanctions à l’égard des associations trop bavardes… ou trop critiques. Mediapart a pu avoir accès dans son intégralité au nouvel appel d’offres organisant la présence des associations de défense des droits des étrangers dans les centres de rétention administrative (CRA).

Dans trois documents distincts, d’une dizaine à une vingtaine de pages chacun, l’État liste les conditions applicables à l’intervention juridique des associations auprès des sans-papiers dans ce lieu de privation de liberté. Cet accompagnement est déterminant puisqu’il constitue souvent l’unique recours des 51.000 personnes « retenues » chaque année en France métroplitaine et en Outre-mer, avant leur possible renvoi du territoire.

Plusieurs éléments ont sauté aux yeux des cinq associations, la Cimade, France terre d’asile, l’Ordre de Malte, Forum réfugiés et l’Assfam, auxquelles incombe ce suivi personnalisé en rétention depuis le 1er janvier 2010.

La mission reste la même que précédemment puisqu’il s’agit, selon la formulation administrative, d’assurer « la fourniture de prestations d’accueil, d’information et de soutien des étrangers maintenus dans les centres de rétention administrative pour permettre l’exercice effectif de leurs droits ». Mais, différence de taille, les moyens financiers alloués à cette tâche sont en baisse, ce qui conduit les intervenants à s’interroger sur la qualité de l’aide qu’ils vont pouvoir apporter.

À la Cimade, présente dans les CRA depuis leur création en 1984 par un gouvernement socialiste, on s’inquiète de cette diminution. À France terre d’asile (FTDA) aussi. Responsable de cette association, Pierre Henry estime le recul à « plus de 20% ». « Cela correspond à un recul drastique. Nous allons négocier cet aspect des choses car il n’est pas question de réduire notre action auprès des étrangers », indique-t-il. D’autant que la demande du gouvernement va en sens inverse : le ministère propose de restreindre le budget tout en formulant des exigences supplémentaires. Les horaires de présence, variant d’un CRA à l’autre en fonction du nombre de « retenus », sont par exemple élargis. Ce qui n’est pas forcément une mauvaise idée en soi, mais cela suppose une prise en compte financière.

Comme ses collègues, Christian Laruelle, directeur de l’Assfam, admet n’avoir pu jeter qu’un « coup d’œil » sur le texte, mais il a calculé que l’administration a prévu deux heures de présence associative par « retenu » entrant en rétention. « Cela revient à un prix de 53 à 54 euros de l’heure », poursuit-il. Selon lui, son association perdrait plusieurs milliers d’euros par rapport à son allocation précédente sur la même période.

« Une pénalité de 500 euros pour non-respect de l’obligation de discrétion »

« On observe une diminution significative des moyens, mais une augmentation des charges à effectuer », résume de son côté Alain de Tonquedec de l’Ordre de Malte, qui relève, par ailleurs, un durcissement « inquiétant » du pouvoir administratif dans ses fonctions de contrôle. Il regrette ainsi qu’il faille prévenir le chef du CRA le jour même du dépôt d’un recours, qu’il faille lui demander l’autorisation pour afficher tel ou tel document aux murs du bureau de l’association et qu’il soit interdit de recevoir plusieurs personnes en même temps, ce qui pouvait avoir son utilité dans un souci de communication. « Quand l’un des retenus parle bien français, il peut aider à traduire pour ses compatriotes », indique-t-il. « Tous ces éléments constituent une accumulation de petites choses, qui au final vont nous compliquer grandement la vie », ajoute-t-il.

Baisse des moyens, tracasseries administratives, et ce n’est pas tout. Les uns et les autres s’étonnent d’une disposition introduite dans l’appel d’offre consistant à instaurer une amende pour les associations trop bavardes. « Une pénalité de 500 euros sera appliquée pour chaque manquement aux obligations contractuelles », telles que « le non-respect du principe de réserve et de l’obligation de discrétion », peut-on lire dans le texte. « Il faut espérer qu’il s’agit d’une formule malheureuse. Ou alors que ce soit un reste malencontreux de l’ancienne version de l’appel d’offre, celle qu’avait élaborée l’administration du temps du quinquennat précédent », ironise Pierre Henry.

« On se demande quel fonctionnaire a pu avoir une idée pareille. Cette clause de confidentialité ne tient pas. C’est absurde et ridicule. Le ministre de l’intérieur n’a pas dû la voir », veut-il croire. Cet appel d’offre correspond, selon lui, à une « étape intermédiaire de discussion, à partir de laquelle il faut négocier pour expurger un certain nombre de miasmes venant de la période passée ». « C’est incompréhensible, cette amende de 500 euros, on peut espérer qu’il ne s’agit pas d’une innovation du nouveau gouvernement ! », lance Christian Laruelle. « De toutes façons, si on a quelque chose à dire, on le dira », prévient-il.

Applicable à partir du 1er mars 2013, l’appel d’offre donne aux postulants jusqu’au 3 janvier pour se faire connaître – valable jusqu’au 31 décembre, le précédent contrat, entré en vigueur au 1er janvier 2010, a fait l’objet d’un avenant de deux mois.

Issu des services techniques du ministère de l’intérieur, il augure d’un nouveau bras de fer entre l’État et les associations concernées. Au risque de donner lieu à un épisode tel que celui qui avait mis en émoi le secteur associatif entre 2008 et 2010 quand les ministres de l’immigration successifs, de Brice Hortefeux à Éric Besson, avaient voulu limiter la présence de la Cimade, jusque-là présente partout, en divisant la mission d’assistance aux étrangers entre plusieurs « prestataires », répartissant les 25 centres, comportant 1.711 places, en huit « lots » distincts.

Dans leur dernier rapport annuel, paru en novembre, les associations, seuls contre-pouvoirs en rétention, avaient conjoitement fustigé des « situations de droits bafouées, d’éloignements expéditifs, d’interpellations abusives et d’enfermements inutiles », notamment à propos des Tunisiens, venus en nombre après le printemps arabe, et des Roumains d’origine Rom, envers lesquels Manuel Valls poursuit une politique semblable à celle de ses prédécesseurs de droite.

Carine Fouteau, Mediapart, 10 décembre 2012, repris par le Jura Libertaire

[Bussière-Boffy – 87] Relaxe pour les habitant-e-s des yourtes !

RELAXE pour les yourtes de Bussière-Boffy

Le Tribunal correctionnel de Limoges a relaxé, le 11 décembre 2012, les 3 familles habitant en yourtes à Bussière-Boffy (87) poursuivies pour « infraction au code de l’urbanisme », en considérant que les yourtes sont des tentes.

Après cette nouvelle victoire contre le maire de Bussière-Boffy, on espère vivement que le Parquet ne fera pas appel.

Car c’est la 5ème fois que les habitants des yourtes obtiennent gain de cause contre le maire !

Fevrier 2009 : le maire est condamné par le Tribunal d’instance de Limoges à inscrire 3 habitants des yourtes sur les listes électorales de la commune.

– Avril 2009 : un habitant des yourtes est relaxé au Tribunal correctionnel de Limoges, suite à une plainte calomnieuse du maire.

– Septembre 2011 : 2 arrêtés municipaux interdisant le camping sur la commune, sont annulés par le Tribunal admnistratif de Limoges pour abus de pouvoir.

– Juin 2012 : un 3ème arrêté interdisant le camping est suspendu par le Tribunal administratif pour atteinte aux libertés.

Selon un magistrat, « Il faudrait quelqu’un à temps plein pour suivre toutes les affaires liées à Bussière-Boffy ces dernières années, surtout que le village ne compte même pas 400 habitants ! »

Nous, habitants des yourtes, cherchons par tous les moyens l’apaisement dans cette affaire, mais il apparaît clairement que le maire, de son côté, ne cherche pas d’issue harmonieuse, puisqu’il a déclaré ce matin même à France 3 Limousin qu’il entend « poursuivre son combat »…

Vu sur le site des yourtes de Bussière-Boffy, 11 décembre 2012

Semaine décisive pour Notre-Dame des Landes

NdPN : pour rappel, il a été décidé par le comité poitevin contre l’aéroport de NDDL, au cas où la Châtaigneraie serait prise par les flics à Notre-Dame-des-Landes, de faire à Poitiers un rassemblement place d’armes devant la mairie, le soir même à 18H si l’attaque a lieu le matin, le lendemain si elle a lieu après midi. Voir par ailleurs cette action du comité rennais hier soir !

Autre chose, on a reçu ça du comité poitevin : « Bonjour, Jeudi 13 décembre, un congrès Vinci Énergie aura lieu au Palais des Congrès de Poitiers. Nous appelons à un rassemblement devant le Palais des Congrès, à 7h45 puis à 16h30, pour faire entendre une fois encore l’opposition grandissante au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. »

Mise à jour 12h : « ALERTE Le tribunal de Saint Nazaire vient d’autoriser la destruction des cabanes. Les proprietaires du terrain à ce moment-là sont blanchis par rapport aux maisons construites. Les chats teigneux ont demandé hier à AGO ( vinci) de respecter la trève hivernale. Les hôtels sont pleins de policiers… » Voir aussi l’article du Monde qui vient de sortir.

Communiqué de presse des occupant-e-s de la Châtaigne.

— Recours juridique des habitants de la châtaigne contre la demande de destruction des cabanes. —

Le 17 novembre dernier, lors d’une manifestation de réoccupation, des cabanes ont été construites sur un terrain en cours d’expropriation à Notre Dame des landes. L’objectif était de faire de ces cabanes un lieu de vie dans la lutte contre l’aéroport. Cet espace collectif, la Châtaigne, est devenu un lieu de rassemblement pour la résistance à l’aéroport, défendu par des barricades, des tracteurs enchaînés et surtout par la détermination  des dizaines de milliers de personnes et de la centaine de comités de soutien qui ont participé son édification.

Un certain nombre de personnes expulsées depuis le 16 octobre au cours de l’opération César habitent dans certaines de ces cabanes. Ces cabanes sont actuellement leur domicile et leur résidence principale. Il ne peut donc y avoir d’expulsion de ces personnes de leur logement sans procédure contradictoire et décision du tribunal d’Instance. Ce mardi 11 novembre, le juge du TGI de Saint-Nazaire rendra son jugement quant à la demande de la Préfecture visant à obtenir l’autorisation de démolition des cabanes avec le concours de la force publique. Face à la menace d’une décision de justice autorisant à cours ou moyen terme la destruction des cabanes, les habitant-e-s de la Châtaigne ont donc décidé de réagir. Ce lundi 10 décembre, par fax et par lettre recommandée, ils ont décidé d’informer AGO, filiale de Vinci qui se revendique aujourd’hui propriétaire des terrains, de leur présence et de la nécessité d’une nouvelle procédure avant toute intervention policière.

Des occupant-e-s de la châtaigne seront présent mardi à 10h30 au point presse annoncé par l’ACIPA pour commenter la décision du juge du TGI quant à la démolition des cabanes et présenter les initiatives de résistance à venir. Par ailleurs, en cas d’explulsion de la Chat-teigne, un appel a été lancé ces derniers jours par l’assemblée de la manifestation de réoccupation du 17 novembre : appel aux comités locaux à se rassembler en réaction immédiate et à occuper les lieux de pouvoir dans toute la France et appel à une grande manifestation quelques semaines plus tard à Nantes.

Des occupant-e-s de la Châtaigne

Vu sur Zad.nadir.org, 11 décembre 2012

Semaine décisive pour Notre-Dame des Landes

Après la décision du tribunal de Saint-Nazaire de repousser d’une semaine son délibéré sur la propriété du terrain de la Châtaignerie (la Chat Teigne) à l’ouest du Bois de Rohanne, où s’élève le village collectif construit depuis le 17 novembre, tous les regards se portent sur le 11 décembre.

En effet,  le tribunal doit statuer  sur la propriété du terrain – au propriétaire expulsé ou à AGO-Vinci mais aussi sur l’existence ou non de constructions illégales dessus. Une décision très attendue par les protagonistes : dans le « scénario du pire », pour les occupants de la ZAD, si le tribunal décide qu’il y a à la fois des constructions illégales et que le terrain est à AGO, les forces de l’ordre auront le feu vert pour intervenir, afin de faire cesser le trouble à l’ordre public le plus vite possible.

Eteindre l’incendie

barricade16-10A Paris, le président Hollande commence à être quelque peu agacé par le dossier Notre-Dame des Landes. Non pas que les manifestations du 8 décembre aient tellement rassemblé que cela – quoiqu’elles laissent planer le spectre de la convergence des luttes écologiques  – puisque les dossiers sensibles (Bures, TGV Lyon-Turin, THT, Fessenheim, EPR Flamanville) ne manquent pas ailleurs qu’en Bretagne, mais surtout parce que les dérapages policiers à Notre-Dame des Landes  et les nombreux blessés civils qu’occasionnent les opérations font désordre sur le plan de la politique intérieure. Hollande a donc recommandé à ses ministres « d’éteindre l’incendie » de Notre-Dame des Landes. Le seul problème, c’est qu’en envoyant les forces de l’ordre, il risque de l’alimenter mieux qu’en y déversant un Canadair d’essence.

Trois nouveaux arrêtés

Photos ZAD - copyleft

Photos ZAD – copyleft

En attendant la décision du tribunal, que la Préfecture et l’aménageur (AGO) espèrent favorable à leurs desseins, les forces de l’ordre se préparent. Et, pour suppléer aux arrêtés pris le 30 novembre et qui arrivaient à échéance aujourd’hui, de nouveaux ont été pris du 7 au 17 décembre. Ils interdisent le transport de « tout carburant » et de « tous produit explosif, inflammable, feux d’artifice » sur les deux communes de Vigneux et Notre-Dame des Landes et remplacent les arrêtés précédents dont ils prolongent les effets.

Nouveauté : un troisième arrêté interdisant le transport de matériaux sur certaines voies a été pris. La semaine dernière, les gendarmes, qui constataient que les constructions battaient leur plein, avaient inventé un « arrêté fantôme » pour stopper les camions puis s’étaient réfugiés derrière une réquisition d’un juge demandée pour l’occasion. Donc, « sauf nécessité professionnelle dûment justifiée », le transport des matériaux est interdit sur les routes suivantes : RD81 entre les Ardilières et la commune de Vigneux (carrefour de la Saulce), voie communale 1 (NDDL) des Perrières aux Ardilières, voie communale 11 (NDDL) du Chêne des Perrières à la Boistière, voie communale 5 (Vigneux) de la Boistière à Vigneux.

« Nous couvrons notre action »

Du côté de la Préfecture, l’on se refuse évidemment à commenter le calendrier des opérations. Mais des gradés de gendarmerie, engagés dans l’opération, se montrent plus prolixes.  Ces arrêtés permettent aux forces de l’ordre de « geler la construction de nouveaux points de fixation sur zone, autant que possible » et « limiter l’exposition des personnels » chargés du maintien de l’ordre. « Nous couvrons notre action », abonde un autre, pour lequel ces arrêtés n’auraient pas été pris s’ils ne se justifiaient pas par l’imminence d’une opération.

Si et seulement si la justice statue en ce sens.  Mais dans les rangs, l’on ne se fait aucune illusion « les barrages ne suffisent pas, les matériaux passent de partout. Même si l’on bloque toute la zone, ils feraient des tunnels comme à Gaza », commente un gendarme-mobile sous couvert d’anonymat. C’est aussi ce que constatent les journalistes présents sur place. C’est que « tenir 1600 hectares de terrain, c’est hors de la portée des forces de l’ordre », explique-t-on du côté des syndicats policiers ; « vider, on sait faire, tenir, non. Rien ne les empêchera de revenir dès que l’on repart, ou construire ailleurs pendant qu’on vide ici. On n’en voit pas la fin ». Pour se tenir au courant des évolutions de la zone, des nouvelles constructions et des protections qui sont faites, les forces de l’ordre comptent plus sur les rondes faites quotidiennement, au « contact » de la ZAD, les tournées de l’hélicoptère et les « autres sources« , à la fois gendarmes infiltrés, agents de la DCRI et… « certains de vos confrères« . Pas sûr que cela améliore tellement l’image des journalistes sur la ZAD.

Opération du 23/11 - photo Anaïs Denaux

Opération du 23/11 – photo Anaïs Denaux

Nous n’aurons qu’une confidence sur le calendrier : soit c’est maintenant, soit « la période des fêtes de fin d’année rendra très difficile, sinon impossible, la mobilisation du personnel policier requis ». En effet, nombre de gendarmes-mobiles et de CRS viennent de loin (Saran, la Rochelle, Pau, Sancerre, La Rochelle, Tours…) et seront nécessaires pour assurer la sécurité des villes au moment des fêtes et des chaudes nuits de fin d’année. Par conséquent, soit l’opération se fait avant le 17 décembre, soit elle est remise au mois de janvier, après les fêtes et la trêve des confiseurs.

Ce n’est en effet pas rien que de « vider »Notre-Dame des Landes : il faut mobiliser 2.200 policiers et assurer la logistique derrière : le casernement de Nantes est plein à craquer, des unités seront hébergées à Rennes, Vannes et Saint-Brieuc, et dans divers hôtels commis pour cela, parfois depuis des semaines (Campanile, Etap Hotel, WestHotel) à Saint-Herblain, Treillières, Carquefou et la Chapelle sur Erdre. Les récriminations des syndicats sur le manque de logistique ont été entendues : l’administration de la zone de défense Ouest a pris un long arrêté le 3 décembre  où elle fixe les responsabilités et les chaînes hiérarchiques de prise de décision en matière de logistique et de paiement, pour les coûts et les transports liés aux déplacements, dont la « mission Notre-Dame des Landes ».

Des recours ont été posés

Contre les arrêtés pris le 7 décembre, des recours ont été déposés par l’ACIPA et un paysan. Nous avons eu des nouvelles du référé suspension déposé au tribunal administratif contre l’arrêté du 30 novembre interdisant le transport de « tout carburant » sur le site : « le juge a un mois pour statuer dans le cas d’un référé-suspension », nous explique le juriste Dorian Piette, « il a décidé en l’espèce qu’il n’y avait pas urgence à statuer. C’est légal, mais cela s’approche du déni de justice, d’autant plus que cela joue dans le sens de la préfecture ». Espérons qu’il ne fera pas de même contre les recours qui viennent d’être faits.

Breizh journal, 10 décembre 2012

[Village-Monde] Des nouvelles du rapport profit-salaires

Des salariés plus productifs, mais moins payés

Voilà une information qui devrait déplaire aux tenants de la « compétitivité » : entre 1999 et 2011, la productivité des salariés dans le monde a progressé trois fois plus vite que les salaires moyens. « Pour le dire simplement, davantage du gâteau national est allé aux profits, et moins aux salariés », résume l’Organisation internationale du travail (OIT), suite à la publication de son rapport mondial sur les salaires, ce 7 décembre.

« La part des salariés dans le revenu national s’est rétrécie dans la plupart des pays, provoquant un mécontentement populaire et augmentant le risque de troubles sociaux », souligne l’OIT. Dans les économies développées, la part de la rétribution du travail est passée de 75% du revenu national, à 65%. A l’échelle de la France, cela signifie qu’aujourd’hui environ 200 milliards d’euros [1] ont été transférés de la rémunération du travail vers la rémunération du capital et les marchés financiers. En trente ans, la part des dividendes dans les revenus distribués a été multipliée par trois , passant de 4% à 13%. Vous avez dit compétitivité ?

Pire : désormais, au prétexte de l’austérité, les salaires au sein des économies développées commencent à baisser. En Grèce, le revenu minimum a ainsi été amputé de 22%. Résultat : « Les travailleurs pauvres représentent plus de 7% de l’ensemble des travailleurs aux États-Unis et 8% en Europe », ajoute l’OIT. Au sein des pays émergents, si les salaires continuent de croître, ils subissent la même pression de la part de la finance. « Même en Chine, où les salaires ont triplé au cours de la décennie écoulée, la part du revenu national qui revient aux salariés a baissé », pointe l’organisation. Les disparités entre salariés restent très fortes : un ouvrier grec du secteur manufacturier (13 dollars de l’heure) gagne dix fois plus que son homologue philippin (1,40 dollar), mais presque trois fois moins que son camarade danois (35 dollars).

Notes

[1] 10% du revenu national brut de 2011.

Ivan du Roy, Bastamag, 10 décembre 2012

[Notre-Dame-des-Landes] Alerte sur la ZAD

Alerte ! Urgent : probable opération massive  d’expulsion demain (le 10/12) et mardi! 70 camions de Gendarmes mobiles  aux alentours de la ZAD ce soir!

A diffuser de toute urgence :

Un expulsion massive de la ZAD pour demain matin, accompagnée de la  destruction des cabanes, est très probable ! 70 camions de gendarmes  mobiles, ainsi que 3 cars de CRS ont été repérés à la Chapelle sur Erdre ( à une dizaine de km de NDDL) à Ouest Hotel !

Cela fait deux semaines qu’on avait pas autant compté de Gendarmes  mobiles aux alentours de la ZAD, et cela remonte à la phase de  répression/occupation militaire du 23/24 Novembre. Et et il s’agit pour l’instant d’un comptage sur une seule commune ! C’est pourquoi les occupant-e-s de la ZAD appellent à aller voir dans les  communes alentours de Notre Dame Des Landes !

Mobilisons-nous massivement demain et mardi sur la ZAD ! Résistons à  leur volonté de casser la lutte à Notre Dame Des Landes par une  politique de la terre brûlée ! Ils peuvent parler de dialogue, la  répression est leur seule langage quand les gens défendent leur  auto-détermination, et cherchent une autonomie en dehors de leur système mafieux, capitaliste et productiviste !

Résistons à l’arasement de la ZAD et de nos vies! Dans chaque commune de France, montrons-leur que nous ne voulons plus de leur simulacre de démocratie !

Rejoignons la résistance !

Vive la ZAD ! Vive l’autogestion !

Pour plus d’infos (et en direct) :

https://zad.nadir.org/

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Par ailleurs , c’est important:

« besoin de materiel pour klaxon (pouet pouet ne fonctionne plus depuis hier, cette radio pirate qui  squatte les ondes de Vinci est un outil très important pour le mouvement actuel sur la zad -coordination, de liaisons, de reflexion-)

besoin d’une ALIMENTATION 12Volt 6Ampere (si possible filtrée régulée et stabilisée) comme c’est pour une radio FM mettre un filtre basse frequence à la sortie pour atténuer l’ondulation résiduelle de 50 Mez

OU – Transformateur 220Volt : 12VOLT 6/8 ampereavec un pont redresseur 8ampere un condensateur 4700 micro farad »

http://zad.nadir.org/spip.php?article819