[Notre-Dame-des-Landes/Poitiers] Infos du 5 décembre

Après quelques jours de vacance du blog, on repart avec des infos importantes :

Sur Poitiers : pour rappel (voir agenda) : ce soir à 20H au Plan B une soirée « repère » sur Notre-Dame-des-Landes !

Une réunion du comité poitevin contre l’aéroport de NDDL a décidé : « si ils détruisent les cabanes et maisons construites lors de la manif du 17, on se retrouve le soir même (si l’opération commence le matin), ou le soir du lendemain (si l’opération commence l’après-midi) devant la mairie de Poitiers à 18h » (mail ayant circulé sur de nombreuses listes).

Toujours sur Poitiers : la Nouvelle République annonce que l’aéroport de Poitiers-Biard va passer sous gestion Vinci :

Le comité syndical du Syndicat mixte de l’aéroport de Poitier-Biard, réuni ce matin à l’hôtel du département à Poitiers, vient de choisir le nouveau gestionnaire et exploitant, en l’occurrence Vinci Airports, filiale du groupe du Bâtiment et des Travaux publics. Cette décision saluée par les trois membres du syndicat, le Conseil général de la Vienne, Grand Poitiers et la Chambre de commerce et d’industrie, fait suite à la renonciation par la CCIV de continuer l’exploitation de l’aéroport. La durée de la convention est prévue pour 7 ans à compter du 1er janvier prochain. Vinci Airports gère actuellement 9 aéroports en France, dont une grande majorité sur l’Ouest de la France, dont celui de Nantes. Le nouveau gestionnaire assure le maintien du personnel (16 agents), et des lignes existantes mais aussi le développement de nouvelles lignes vers l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse.

Voir à ce sujet la réaction du NPA 86.

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Sur Notre-Dame-des-Landes : le tribunal de Saint-Nazaire remet en question l’opération policière d’ampleur prévue aujourd’hui.

Un appel de solidarité avec C., incarcéré depuis une semaine pour avoir résisté à l’aéroport.

C’est calme aujourd’hui (en tout cas ce matin) sur la ZAD. Topo sur les actions et rassemblements d’aujourd’hui sur le flash info du jour.

On rigolera un bon coup avec cette annonce sur le bon coin. On s’informera sur une autre affaire Ayrault : Mittal… Pour la lutte NO-TAV, un topo ici.

On termine par le communiqué du secrétariat aux relations extérieures de la Fédération Anarchiste :

Communiqué FA : Notre-Dame-Des-landes, la lutte continue

Communiqué fédéral du 3 décembre 2012

lundi 3 décembre 2012

A Notre-Dame-Des-Landes, la lutte continueDans le bocage de Notre-Dame-Des-Landes, les occupants et occupantes de la ZAD (Zone à défendre), depuis presque 5 ans pour certains, avaient déjà donné un visage particulier à la lutte contre le projet d’aéroport et contre le monde qu’il représente. Au-delà des analyses sur les répercussions écologiques et les dommages sociaux du projet, au delà de la contestation d’une forme d’aménagement du territoire et d’une manière de décider (l’autoritarisme déguisé en une pseudo démocratie), c’est une leçon du vivre ensemble qui se construit sur ces terres. Là, a été adoptée une forme de vie autogestionnaire. Elle est basée sur des assemblées générales souveraines, et donc, la prise de décision est collective pour tous les aspects de la lutte comme pour  la gestion du quotidien (production et partage de nourriture, habitat, moyens de transport, culture…). Cet îlot de résistances et de vie autrement a été considéré par le Pouvoir (politique et économique) comme une alternative potentiellement subversive, à plus large échelle, un « kyste », pour le Ministre de l’Intérieur. C’est ce qui explique le déploiement hallucinant de forces de l’ordre pour qui tout doit disparaître et le plus vite possible. Elles n’ont pas  rechigné à la violence et n’ont pas hésité à détruire des lieux de vie ainsi que des biens (vélos, lits…) des habitants.Les Zadistes (terme générique recouvrant de multiples individualités aux visions diverses) ont su tisser des liens avec leurs voisins et construire un réseau de personnes concernées alentour. Aussi, dès que la répression a commencé, la résistance s’est organisée et a bénéficié de soutiens de plus en plus larges. La détermination des Zadistes face aux forces de l’ordre et le modèle alternatif qu’ils montrent ont séduit, bien au-delà des clivages politiques actuels.Malgré certaines manœuvres, les partis politiques n’ont pas de prise sur ces personnes et ils n’apparaissent qu’en renfort. Le gouvernement tente toujours – en vain – de séparer les bons opposants des méchants « anarcho autonomes », « spécialistes de la guérilla urbaine »… Alors que, de fait, l’ensemble des contestataires fait front commun.Le succès de la manifestation du 17 novembre en témoigne. Au-delà du nombre (plus de 30 000 manifestants), c’est la créativité de l’événement qui a marqué : nombreux panneaux de personnages aux messages poético-politiques, innombrables chansons et slogans conçus pour l’occasion. Surtout, il y a eut la construction collective, en autogestion, des maisons et abris en bois et pailles.

Le fonctionnement autogestionnaire mis en place par les Zadistes bouleverse la donne politique. Nous rencontrons de plus en plus de personnes, initialement méfiantes quant aux capacités autogestionnaires des humains, qui reconsidèrent leur point de vue. Elles s’enthousiasment même pour cette forme de vie collective, respectueuse de l’individualité, dans laquelle chacun participe selon ses moyens et envies.

De fait, les collectifs de soutien se sont multipliés dans toute la France, et même au-delà, chacun prenant des initiatives autonomes, sans attendre les consignes d’un centre quelconque. La ZAD, par son mode d’existence et sa résistance, a transfiguré les conditions de la lutte.  Ceux qui se battaient isolés dans leur coin voient affluer, de partout, de nombreux soutiens.

Même au-delà des soutiens actifs, une bonne partie de la population qui ne suit que de loin ce qui se passe, sympathise avec cette lutte. En effet, la destruction de terres agricoles, de bocages, et surtout les partenariats public- privé qui illustrent parfaitement l’entourloupe capitaliste permettant au privé d’obtenir des profits alors que la prise en charge des pertes est assurée par les collectivités publiques, ont de plus en plus de mal à passer dans l’opinion publique.

Le combat autogestionnaire à la ZAD avec l’entraide qui y est développée montre que l’on peut coordonner des activités, assurer une certaine justice sans avoir recours à l’État.

La répression policière et gendarmesque menée par l’Etat, pour défendre les intérêts du groupe privé Vinci, constructeur et concessionnaire de l’aéroport, confirme, s’il était besoin, le slogan « gendarmerie et police nationales = milices du Capital ».

Le premier Ministre de l’État français, J-M Ayrault a pu déclarer « Nous ne nous laisserons donc pas dicter une vision du monde qui n’est pas la nôtre »… moyen de dire qu’il voudrait nous dicter la sienne ! De fait, nous ne partageons pas la même vision du monde. Nous ne voulons pas du monde de l’exploitation et du profit, de la destruction de la nature et des animaux. Nous voulons construire un monde sans hiérarchies, basé sur l’entraide où il fait bon vivre.

La Fédération anarchiste dénonce, évidemment, la violence étatique et soutient l’opposition à l’aéroport, telle qu’elle est engagée par la ZAD et ses soutiens. Utilisant tous ses réseaux (ses groupes de militants, sa radio, sa presse), la Fédération anarchiste appuie pleinement la lutte en cours et se fera toujours l’écho des alternatives autogestionnaires mises en place ici, à la ZAD, et partout ailleurs, en France et dans le monde.

La Fédération anarchiste appelle à rejoindre la lutte sur le terrain, à participer partout aux initiatives de soutien ou à en créer là où il n’y en a pas encore.

Secrétariat aux Relations extérieures de la Fédération anarchiste.

Notre-Dame-des-Landes en couvertures du Monde Libertaire hebdo à paraître demain en kiosques !

Mise à jour : les flics découragés, héhé.

Mise à jour : à Vannes (comme son nom l’indique ?) on sait plaisanter : les guirlandes sont de sortie, c’est l’esprit de noël !

[Tours] Non à l’expulsion de Thanks for the future, solidarité !

NON A L’EXPULSION DE THANKS FOR THE FUTURE SOLIDARITE !

A Tours, il existe un lieu où l’utopie est créatrice, où des hommes et des femmes essayent tous les jours d’inventer de nouvelles formes de vie sociale en rupture avec la société capitaliste. Ils essayent de rompre avec la domination, le sexisme, l’homophobie, le racisme, la xénophobie, le salariat et toutes formes d’exploitation…

THANKS FOR THE FUTURE est un lieu (244 avenue Auguste Chevalier 37000 Tours) où les avenirs possibles s’imaginent, se construisent, se partagent, se confrontent à la réalité ambiante. C’est un squat politique où la vie et les luttes s’épanouissent pour contribuer à construire dès maintenant un autre futur.

C’est bien cela qui dérange ! Comment dans notre bonne démocratie représentative, il y a des individus qui luttent pour en finir avec cette société de plus en plus inégalitaire, où la misère devient le lot quotidien de plus en plus de monde ! C’est bien connu, les polichiens, de droite comme de gôche, veulent notre bonheur malgré nous ! On refuse un nouvel aéroport, une future ligne de chemin de fer dans les Alpes, le nucléaire… : on est des arriérés qui veulent retourner à la bougie et aux voitures à cheval.

Voilà à quoi se réduit le débat dans cette démocratie. Elle est un des outils aux mains des capitalistes pour assouvir leur soif de profits, de pouvoir. Celle-ci renforce la domination de classe de la bourgeoisie. La société capitaliste va droit dans le mur. Peut lui importe, pourvu qu’elle maintient et renforce son hégémonie de classe. L’Etat est là pour condamner et emprisonner lorsqu’on sort des limites que le pouvoir veut nous imposer.

THANKS FOR THE FUTURE nous permet au contraire d’épancher notre SOIF D’UTOPIES. Il fait partie de ces multiples grains de sable qui constituent la constellation révolutionnaire. C’est bien pour cela que la mairie de Tours veut expulser nos camarades de THANKS FOR THE FUTURE. Elle a plusieurs instruments de choc. La SEMIVIT, office d’HLM à sa botte, a demandé l’expulsion des locaux occupés par THANKS FOR THE FUTURE. Il y a tout lieu de penser que la balance de la justice penchera selon la volonté de la mairie. Rien d’étonnant, face à l’ennemi commun les tenants du pouvoir et leurs valets serrent les rangs !

Par contre, le fait qu’une association d’artistes ait fait le choix politique de participer à l’expulsion de  THANKS FOR THE FUTURE à de quoi surprendre. Le président de cette association a signé au moins deux mains courantes au commissariat de Tours pour se plaindre de problèmes de voisinage. Des personnes, membres de cette association, affichant publiquement leur solidarité envers THANKS FOR THE FUTURE, en ont été exclues. Les fils électriques alimentant la maison de THANKS FOR THE FUTURE ont été volontairement coupés. L’art soumis au pouvoir ! Boris doit cracher dans sa tombe. Le 13 décembre, nos camarades sont convoqués devant le tribunal d’instance de Tours. Les juges décideront ou pas de l’expulsion de THANKS FOR THE FUTURE. RASSEMBLEMENT DEVANT LE TRIBUNAL D’INSTANCE DE TOURS LE 13 DÉCEMBRE A 9 H 30 RUE EDOUARD VAILLANT.

La lutte contre la société capitaliste se construit tous les jours avec notre solidarité envers les utopistes créateurs en rupture avec la société bourgeoise. Tours, le 4/12/2012 SOIF D’UTOPIES

soifdutopies@yahoo.fr

Vu sur Indymedia Paris, 4 décembre 2012

Notre-Dame-des-Landes : la répression s’intensifie, le mouvement s’amplifie !

Notre-Dame-des-Landes : la répression s’intensifie, le mouvement s’amplifie !

La manif du 17/11 contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (44) a rassemblé 40.000 personnes. Depuis sur la ZAD (zone à défendre), ce sont (re)constructions de cabanes dans les arbres, nouveaux bâtiments à la Châtaigneraie et tout plein d’ateliers qui vont bon train. L’auto-organisation se renforce !

Le 23 novembre, 500 forces de « l’ordre » et machines de destruction lancent un nouvel assaut. Démolition du Rosier (1er lieu occupé) et de cabanes sylvestres. Résistance immédiate sur place, avec manifestants et barricades. Mais la répression frappe à coups de matraques et de tirs (souvent tendus) de flashballs, lacrymos et grenades assourdissantes. On compte depuis ce jour une centaine de blessés, parfois graves, avec éclats de grenades dans le corps, lésions externes et internes, surdité brutale, fractures, hémorragies… des barrages de police ont retardé des évacuations pour hospitalisation.

La « justice » condamne les résistants à tour de bras, suite aux arrestations diverses. Le 26 novembre, 5 personnes sont arrêtées par des flics déguisés et infiltrés sur une barricade. Deux jours après, comparution immédiate et lourdes peines : une personne prend 10 mois dont 5 fermes avec mandat de dépôt et interdiction de séjour en Loire-Atlantique. Arrestations aussi chez des soutiens ailleurs en France, dont 80 à Paris lors d’une manif. Alors même que « droit » et recours juridiques sont  bafoués par l’Etat sur la ZAD, ce qui montre une fois de plus que la « justice » est un instrument à sens unique au profit de l’Etat et de la bourgeoisie.

Sur place, c’est l’unité qui prévaut dans la diversité tactique, la résistance continue et s’enracine. Malgré les entourloupes du gouvernement Ayrault, qui annonce une  « commission de dialogue » le soir du 24 novembre… en même temps qu’un nouvel assaut policier est lancé ! Les « écolos » d’EELV se « félicitent » de cette annonce, tentant ainsi de justifier leur présence au gouvernement… alors que de toute façon « l’aéroport se fera », dixit Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement. Valls parle de « kyste », Ayrault d’ « anarcho-autonomes casseurs ». Ces tentatives de dissocier « bons » et « mauvais » manifestants rappellent d’ailleurs les propos « d’écolos » d’EELV (De Rugy, Magnen, Pompili) dénonçant les « squatteurs », les « ultras » à « virer », les « extrémistes ».

Dans de nombreuses villes, dès le 23 novembre on compte une cinquantaine de rassemblements de soutien, à Rennes la préfecture est encerclée, à Saint-Affrique (Aveyron) la mairie PS occupée. A Nantes le 24, des milliers de manifestants (que les flics ciblent par jets d’eau et lacrymos) et le lendemain, 70 élus s’enchaînent devant la préfecture. Les actions solidaires se multiplient partout : tags de soutien, dégradations de nombreux locaux PS… La lutte de NDDL rejoint celle contre d’autres grands chantiers inutiles, ruineux et destructeurs (pylônes THT dans la Manche, LGV Lyon-Turin…) : le soutien actif sur place se double d’une contestation plus large contre ces partenariats public-privé, imposés par les Etats dont le but est de maintenir par la force le modèle capitaliste productiviste.

Contre la répression ! Soutien solidaire, on ne lâchera pas l’affaire ! Voir le site zad.nadir.org pour infos continues. Rdv les 15-16 décembre sur la ZAD pour une rencontre inter-comités locaux/nationaux.

Camomille, Pavillon Noir (FA 86), 29 novembre 2012

[Notre-Dame-des-Landes] Infos du 29 novembre

Flash info du jour ici.

Un mot de copwatch aux gens de la ZAD, et une petite mise au point sur le « dialogue » proposé par le gouvernement.

Chronologie des actions directes de solidarité, depuis le 16 octobre.

Témoignage d’un opposant dévêtu, gazé par les gendarmes.

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Sur le flash info d’hier : sur les personnes arrêtées par les flics en civil: elles ont eu hier soir le rendu de leur comparution immédiate. Ils comparaissaient pour violences contre agents.

Les 5 personnes étaient poursuivies a minima pour attroupement. Les flics prétendent, à tort, que les sommations avaient été prononcées. Celles qui prennent plus cher ont été condamnées pour violence et rebellion.

- une personne a été relachée sans poursuite

 - une a refusé de donné son identité et passera en comparution immédiate sous X

 - une prend 6 mois avec sursis + 500 euros avec sursis pour refus de prélèvement ADN + interdiction de séjour en Loire-Atlantique pendant 2 ans.

 - une prend 2 mois avec sursis pour avoir filmé les flics, qui n’ont pas osé demander le visionnage du film de peur que l’on s’aperçoive que les sommations n’avaient pas été prononcées.

 - une a été désignée comme « leader » pour avoir prononcé différentes menaces pendant l’après-midi et prend 5 mois ferme avec mandat de dépôt. Elle prend aussi 5 mois supplémentaires avec sursis et obligation de trouver un travail. Elle prend également une interdiction de séjour en Loire-Atlantique pendant 2 ans.

Plus d’infos sur Indymedia Nantes, et surtout grosse compilation d’articles sur le jura libertaire.

Messages de soutien ici.

On trouve aussi sur le flash info d’hier un récit de l’étrange incendie de la grande du Rosier :

Récit de L., qui était présente hier soir, et qui a assisté à l’incendie de la grange du Rosier. ohé les pompiers ??
Avec un groupe, illes n’étaient pas loin et ont entendu une explosion, ils se sont alors dirigé vers le Rosier et ont vu que la grange étaient en feu, L. insiste pour rappeler qu’il n’y a pas de relais d’électricité là-bas et que le terrain est pratiquement inondé. Une fois arrivé.e.s, illes décident d’appeler les pompiers, il faut rappeler aussi que le toit de la grange contenait de l’amiante…Après 2 heures et demi.., 10 fourgons de gendarmes mobiles se pointent et ceux-ci descendent en trombe, s’avançant à toute vitesse sur les 7 personnes qui ont décidé de rester jusqu’au bout. Haineux, matraques à la main, les gendarmes mobiles forment rapidement un cercle autour de la grange, bloquent le passage et agressent verbalement les personnes sur place.Celles-ci sont tout à fait paniquées et ne comprennent absolument rien à la situation, illes ont très peur puisqu’ils et elles se retrouvent en face de cette nouvelle menace . Le chef des playmobiles finit par essayer de temporiser et  après un bon moment de grosse tension, les GM se calment enfin et tentent de comprendre ce qui se passe. les personnes présentes expliquent qu’elles n’ont pu que constater à leur arrivée que la grange était en feu. Tout le monde devra donner son identité et L. donne son numéro de téléphone. Plus tôt juste après que les premiers témoins arrivent près de la grange, certains aperçoivent des torches dans le champs en face. Apres être allé vérifié , ils constatent qu’une barricade commencent à s’enflammer mais après s’être signalés, la barricade s’éteint au loin…miraculeusement…. D’après tous les témoignages, personne n’a vu de camion de pompier…

Hier soir mouvements de flics sur les barricades du chemin de Suez, grenades assourdissantes.

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On confirme ici qu’au « début de l’opération la gendarmerie de Blain avait refusé de participer (les gendarmes locaux en charge de la zone). Sur les 7 meneurs, 6 ont été mutés et le dernier, major donc trop gradé, a été mis en congé. Du coup le reste de la gendarmerie locale est rentré dans le rang et a participé à l’opération comme prévu. »

En cas de tentative d’expulsion de la Châtaigneraie, a Rennes rdv devant la sous préfecture de région le soir même a 18h. A Rochefort : Le comité départemental de lutte contre l’aéroport et son monde, qui s’est créé aujourd’hui (27 novembre) à Rochefort, appelle à un rassemblement bruyant et voyant (apportez vos casseroles et vos banderoles mais laissez vos étiquettes politiques chez vous), demain, Jeudi 29 novembre, devant la Gare SNCF de Rochefort, à partir de 15 heures. Ce comité, indépendant des partis politiques, est ouvert à les individus et a pour but d’organiser des actions contre le projet d’aéroport de NDDL et ses promoteurs (Vinci, PS …). Venez nombreux. Infos : http://zad.nadir.org Contact : solidaritezad17@laposte.net

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Un son sur les clameurs de la forêt de Rohanne du 24 novembre, ici.

Un tract Notre-Dame-des-Landes – LGV Lyon-Turin : même combat ! sur Indymedia Grenoble.

[Poitiers] Loger décemment une famille de 6 personnes : une affaire très complexe !

Loger décemment une famille de 6 personnes : une affaire très complexe !

M. et Mme D vivaient très à l’étroit avec leurs 4 enfants dans un F3 loué par Akérys. Ils ont été littéralement escroqués par ce bailleur privé qui appartient à des fonds de pension. Akérys, qui avait reçu un RIB et une autorisation de prélèvement dûment remplie et signée, n’a pas prélevé quatre loyers en percevant toutefois les APL. Conséquence : aux 1000€ de loyers s’est ajouté comme par hasard 1000€ de frais + 1000€ d’on ne sait trop quoi ! Une manière comme une autre de racketter ses locataires…

M. et Mme D ont fait une demande de F6 en février dernier en remplissant un dossier unique. Ce qui visiblement ne suffit pas pour obtenir ce que l’on souhaite rapidement car ils ont été forcés de faire le tour de tous les bailleurs sociaux tous les 15 jours et, 6 mois plus tard, ils étaient toujours à six dans leur F3. Logiparc n’avait pas de solution pour eux. Sipéa, ne respectant pas la loi, leur a dit qu’il ne leur serait pas attribué de pavillon du fait de leur dossier de surendettement à la Banque de France. Habitat 86 leur a d’abord proposé, mi-août, un F6 en exigeant qu’il remplissent de nouveau le même dossier unique qu’ils avaient déjà rempli en février ! Et notamment de (re)donner des renseignements en particulier une « quittance de loyer ou à défaut une attestation de loyers à jour complétée par le propriétaire ». Ensuite, Habitat 86 leur a refusé l’attribution du logement qui leur avait été réservé, explicitement en raison de leurs dettes provoquées par Akérys ce qui est clairement discriminatoire.

Suite à une action du DAL86 jeudi 20 septembre, M. et Mme D ont obtenu un logement plus grand (non pas le F6 qui leur était réservé mais un F5) à la commission d’attribution d’Habitat86 du mardi suivant sous condition de cautionnement par le FSL (Fond Solidarité Logement).

Une formalité ? Ben non, car le FSL refuse de se porter caution et garant sous prétexte que cette famille a une dette (non intégrée dans son dossier de surendettement de la Banque de France) à son égard. M. et Mme D. ont bien essayé la semaine dernière de faire intégrer cette dette dans leur dossier de la Banque de France mais c’était trop tard et il aurait fallu qu’ils refassent le dossier (deux ou trois mois d’attente et des conditions qui peuvent changer.) En outre M. et Mme D. ont bien demandé à Habitat86 de se passer d’un garant et de payer la caution en plusieurs fois, mais le bailleur social a refusé.

Suite à une action du DAL86, vendredi 26 octobre auprès du FSL, et après que le directeur de ce dernier ait menacé d’appeler la police, ce qui ne nous a fait ni chaud ni froid, M. et Mme D ont obtenu que leur dossier soit accepté lorsqu’il passera en commission le 12 novembre suivant.

Là encore une formalité ? Ben non… Car, comme il y a au moins un CDI dans le foyer de M. et Mme D. ils ne relèvent pas du FSL. Ils n’ont pas besoin de garant et le FSL ne peut pas se porter caution. M. et Mme D. ont donc averti Habitat86 de ce dernier rebondissement. Et ce dernier a accepté alors que la caution soit payée en 3 fois à condition toutefois d’avoir tous les chèques qu’ils encaisseraient au fur et à mesure.

M. et Mme D. ont donc signé le bail et fait l’état des lieux jeudi 15 novembre. Il ont aménagé le week end du 17-18 novembre.

Une histoire qui se termine bien. La lutte paie mais que d’énergie dépensée ! Le DAL86 a constaté la propension des autorités à balader d’institution en institution les personnes qui demandent le respect de leur droits. Là, le conseil général a fait plus fort. Habitat86 étant un bailleur social qui est une émanation du Conseil général puisque c’est Henri Colin, Vice-Président du Conseil général chargé de l’Éducation, des Transports et de la LGV, son président et que c’est Bruno Belin, Vice-Président du Conseil général chargé de l’Action Sociale, l’Enfance, l’Insertion, les Personnes Handicapées, les Personnes Agées et les Politiques de santé, qui est le président du FSL. M. et Mme D. sont donc baladés de services en services d’une même institution : le Conseil Général. Ces situations dissuasives sont inadmissibles !

Combien de locataires se retrouvent dans ces situations kafkaïennes dans l’indifférence générale ? Avec le RSA non avons un bon exemple de ce qui se passe vraiment pour de nombreuses personnes. La moitié des personnes éligibles au RSA n’en fait pas la demande (source Odenore). Alors qu’en 2011, 13 114 cas de fraudes ont été identifiés, pour un préjudice global de 90 millions d’euros, Le non-recours au RSA engendrerait une « non-dépense » de près de 4 milliards d’euros (le RSA a coûté 7,5 milliards en 2010). Si les personnes ne demandent pas ce à quoi elles ont droit, c’est autant d’économies pour les institutions.

Encourageons les bénéficiaires à recourir à ce à quoi ils ont droit !

Exigeons que leurs droits soient respectés !

DAL 86, 28 novembre 2012