[Paris] Solidarité avec les onze antifascistes en garde à vue !

Libération immédiate des militant(e)s antifascistes arrêté(e)s à Paris

Onze militant(e)s antifascistes dont quatre membres de la fédération anarchiste ont été interpellé(e)s et assigné(e)s en garde-à-vue, dans la soirée du jeudi 8 mars, après la manif antisexiste, pour dégradation de bien public, lors d’un collage condamnant la tenue des « Assises Nationales de la Nationalité, de la Citoyenneté et de l’Identité », intitulées « La France en danger », le samedi 10 mars 2012, à l’initiative de groupes d’extrême- droite dont certains proches du Fhaine.

Cette affaire est proprement scandaleuse car c’est la tenue de telles réunions attisant la haine sur la place publique qu’il faut condamner et, non pas, celles et ceux qui luttent contre la banalisation des idées racistes et xénophobes.

Bien entendu  un rassemblement  hier soir devant le commissariat. Mais les manifestants se sont fait encercler et raccompagner au métro par les flics. D’autres se sont fait courser par mêmes perdreaux.

Aux dernières nouvelles la garde a vue a été prolongée de 24h00 avec comme chef d’inculpation « dégradation en réunion ». Bien entendu un nouveau rassemblement aura lieu ce soir à 18h devant le commissariat central du 19eme arrondissement.

Mais n’oublions pas non plus le rassemblement contre la tenue des Assises Nationales de l’extrême-droite qui aura lieu ce samedi 10 mars 2012, à partir de 11h00, dans le 12ème arrondissement, Place des Fonds-Verts (métro Dugommier ou Daumesnil).

Groupe de Béthune, Fédération Anarchiste, 10 mars 2012

[Imiter – Maroc] L’argent ne fait pas le bonheur

Maroc: des villageois disent vivre à « l’âge de pierre » près d’un trésor

« Nous vivons à l’âge de pierre »: au fin fond du Maroc, des hommes, femmes et enfants protestent depuis des mois contre une société qui exploite, près de leur village, l’une des plus grandes mines d’argent d’Afrique dont ils veulent partager les bienfaits matériels.

A deux kilomètres d’Imiter, un village berbère niché au pied du Haut Atlas marocain (sud), la Société métallurgique d’Imiter (SMI), filiale du groupe Managem, indirectement contrôlée par un holding de la famille royale, exploite ce gisement depuis 1969 et produit chaque année plus de 240 tonnes d’argent.

Mais depuis août, des centaines de jeunes, femmes, enfants et personnes âgées tiennent un sit-in au sommet du mont Ablan, face à la mine, où se trouve le principal puits qui alimente depuis 2004 la mine en eau.

« Nous avons fermé les Vannes de ce puits pour protester contre notre misère. Regardez autour de vous: on vit à l’âge des pierre. Cela fait 7 mois qu’on est là avec nos enfants. On n’a pas d’hôpital, pas de route, ni d’école pour nos enfants », déclare à l’AFP Moha Ouberka, l’un des habitants qui travaille à la mine.

« Les habitants ne profitent pas de cette mine. Il n’y a pas un seul hôpital dans toute la région. Le plus proche est à Ouarzazate, à 200 km d’Imiter », selon le député de la région, Ahmed Sadqi.

La SMI a généré en 2010 un chiffre d’affaires de 74 millions d’euros, et un document interne indique que la mine d’Imiter place le Maroc au premier rang des producteurs d’argent en Afrique.

Les manifestants demandent que 75% des recrutements soient réservés aux habitants de la région, mais la société juge cette demande « irréaliste ».

« Nous leur avons proposé que 60% des recrutements d’ouvriers soient réservés aux gens de la région, mais ils ne veulent rien entendre », affirme Youssef El Hajjam, l’un des directeurs du groupe Managem.

« Le recrutement des cadres obéit à une procédure transparente qui s’effectue au niveau du siège, à Casablanca », selon lui.

La mine cristallise les frustrations des habitants de cette région parmi les plus pauvres du pays, et est emblématique des tensions sociales qui touchent le royaume, et se manifestent parfois par des actes de violences.

Assèchement de la nappe phréatique

Les villageois disent également souffrir de l’asséchement de la nappe phréatique à cause de l’utilisation massive de l’eau pour le traitement du minerai, notamment après le creusement en 2004 du puits que les villageois ont fermé.

« Depuis 2004, l’eau de nos puits a considérablement baissé. Nous sommes de petits agriculteurs depuis la nuit des temps et on n’a plus d’eau alors que notre région était connue pour la richesse de sa nappe », s’indigne Moha Ouberka.

Un document réalisé pour le compte de la commune d’Imiter par le bureau d’études Innovar, dont l’AFP a obtenu une copie, précise que les débits en eau dans cette région « ont connu une baisse importante entre juin 2004 et août 2005 », avec des régressions, dans certains cas, « de 61% et 58% ».

Mais selon M. El Hajjam, une « étude d’impact a été réalisée et il n’y a pas de lien entre la nappe exploitée et le système d’irrigation ». La SMI n’a toutefois pas souhaité fournir cette étude.

L’autre problème soulevé par les habitants d’Imiter est l’utilisation d’eau polluée pour le traitement du minerai. Selon eux, le stockage de cette eau après son utilisation n’obéit pas aux normes de sécurité.

« L’année dernière une famille a perdu son troupeau de moutons qui a bu de cette eau, et la SMI a été obligée de l’indemniser pour éviter le scandale », explique Omar Moujane, un étudiant de ce village.

Mais selon M. El Hajjam, cette eau est « recyclée dans des bassins appropriées et il n’y a aucun risque à ce niveau ».

Sur le mont Ablan, à la fin de l’après-midi, les villageois rejoignent les abris de fortune qu’ils ont dressés depuis août . « Nous sommes déterminés. Nous n’avons rien à perdre », souligne Brahim Oudaoud.

AFP, 10 mars 2012

[Palestine] Nouveau massacre de Gazaouites par Israël

Raids aériens israéliens sur Gaza: 12 Palestiniens tués et 19 blessés

Douze Palestiniens ont été tués et 19 autres blessés lors d’une série de Raids aériens intensifs israéliens sur la bande de Gaza depuis vendredi après-midi, a-t-on appris tôt samedi de sources palestiniennes à Gaza.

La dernière victime, Mohammed al-Ghamry, 26 ans, un membre de la branche armée du Jihad islamique, a trouvé la mort avant l’Aube au cours d’une frappe aérienne à Deir el-Balah, une ville située au centre de l’enclave palestinienne, a précisé le groupe radical dans un communiqué.

Quatre autres personnes ont été blessées dans la même attaque.

Au total, au moins 19 autres Palestiniens ont été blessés ces dernières heures à Gaza, selon le porte-parole des services d’urgence de Gaza, Adham Abou Selmiya.

Une quarantaine de roquettes et d’obus de « toutes sortes » tirés de la bande de Gaza se sont par ailleurs abattus vendredi sur le sud d’Israël, faisant quatre blessés, dont un grave, selon l’armée israélienne.

Le mouvement islamiste du Hamas, qui contrôle Gaza, y impose une trêve de facto avec Israël, mais les combattants d’autres mouvements tirent ponctuellement des roquettes. Israël y riposte généralement par des Raids aériens.

Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur du Hamas a qualifié « l’escalade sioniste de crime injustifié visant à déstabiliser la situation sécuritaire à Gaza et empêcher les efforts de réconciliation (interpalestinienne) ».

Les Raids israéliens ont été condamnés par l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas.

AFP, 10 mars 2012

Un manifestant poursuivi pour avoir accueilli Monsieur Président en bonne et dûe forme

Suite à l’accueil mouvementé de Monsieur Président dans la Loire, un indélicat est poursuivi :

Anarchy In Sarkozie

Posted on 9 mars 2012 by juralib
 

Un manifestant violent en marge d’un meeting de Nicolas Sarkozy poursuivi en correctionnelle

Un manifestant de 19 ans, interpellé jeudi à Saint-Just-Saint-Rambert (Loire) pour avoir lancé des pierres sur les forces de l’ordre en marge du déplacement du président-candidat Nicolas Sarkozy, sera poursuivi en correctionnelle, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Saint-Étienne.

Le jeune homme, remis en liberté vendredi, sera convoqué le 4 juillet devant le tribunal correctionnel de Saint-Étienne pour y répondre du chef de « violence sur agents de la force publique à l’occasion d’une manifestation », précise-t-on de même source.

Jeudi en fin d’après-midi, il faisait partie d’un groupe d’une soixantaine de personnes scandant des slogans hostiles à Nicolas Sarkozy, dont certains ont lancé de gros graviers en direction des forces de l’ordre alors que ces derniers les repoussaient à l’aide gaz lacrymogène.

Le jeune homme interpellé et placé en garde à vue arborait un tee-shirt noir avec la lettre « A » inscrite dans un cercle, symbole de l’appartenance au mouvement anarchiste.

Inconnu de la justice, il effectue actuellement un service civique au sein d’une collectivité territoriale de la plaine du Forez.

Leur presse (AP, 9 mars 2012)

[Egypte] « A bas le pouvoir militaire »

[Révolution égyptienne] À bas le pouvoir militaire

Posted on 9 mars 2012 by juralib

Égypte : heurts entre manifestants et soldats au Caire

Une centaine de manifestants opposés aux militaires au pouvoir en Égypte se sont heurtés vendredi à des soldats positionnés aux environs de l’ambassade des États-Unis au Caire.

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Les manifestants, dont certains scandaient « À bas le pouvoir militaire », ont jeté des pierres sur les soldats, qui les ont renvoyées.

Les militaires ont tenté de disperser la foule avant de reprendre leur position. Des civils se sont ensuite joints à eux pour lancer des pierres sur les manifestants.

En début de soirée, les violences s’étaient calmées. Les manifestants étaient moins nombreux mais restaient sur place, tout comme les soldats.

Plus tôt, deux groupes de civils s’étaient opposés à coups de pierres devant l’ambassade, selon des journalistes de l’AFP.

Le premier groupe, qui comptait dans ses rangs le présentateur de télévision Tawfiq Okasha, un partisan des militaires, exigeait l’expulsion de l’ambassadrice des États-Unis après le départ d’Égypte de 13 accusés étrangers, dont plusieurs Américains, dans l’affaire des ONG accusées de financement illégal.

Des violences les ont ensuite opposés à des manifestants hostiles au Conseil suprême des forces armées, à qui le président Hosni Moubarak a remis le pouvoir en démissionnant l’an dernier sous la pression de la rue.

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Dans la journée, environ 200 personnes ont manifesté sur l’emblématique place Tahrir, dans le centre du Caire, pour commémorer les violences qui y ont eu lieu l’an dernier.

Le 9 mars 2011 au soir, l’armée avait dispersé par la force un rassemblement place Tahrir et arrêté un groupe de manifestantes. Après avoir été battues, elles avaient été soumises à des « tests de virginité », une pratique qualifiée de torture et de violence sexuelle par des organisations égyptiennes et internationales de défense des droits de l’Hommme, comme Amnesty International et Human Rights Watch.

Pour Amnesty, le verdict attendu dimanche dans le procès du médecin militaire accusé d’avoir procédé à ces tests dira « si la justice militaire égyptienne est prête à offrir des réparations aux femmes victimes de violences de la part de l’armée ».

La justice égyptienne a déjà ordonné à l’armée l’an dernier de ne plus procéder à ces tests.

Amnesty a également appelé vendredi à l’ouverture d’enquêtes « impartiales et indépendantes » sur toutes les plaintes déposées par des femmes ayant fait l’objet de violences de la part de l’armée et des forces de l’ordre au cours de l’année passée.

Leur presse (Agence Faut Payer, 9 mars 2012)