Inégalités hommes-femmes au travail, derniers chiffres de l’INSEE

Salaires: les femmes gagnent en moyenne 20% de moins que les hommes

Les femmes gagnaient en 2009 en moyenne 20% de moins que les hommes dans le secteur privé, à temps de travail équivalent, selon les derniers chiffres de l’Insee publiés mercredi.

« En 2009, le salaire net moyen en équivalent temps-plein des femmes atteint 80% de celui des hommes dans le secteur privé et 87% dans le secteur public », écrit l’Institut de la statistique. Le constat était le même pour 2008.

« Cette situation est due pour partie à une structure des qualifications différentes », explique l’Insee : « par exemple, 19% des hommes salariés du privé sont des cadres contre seulement 12% des femmes ».

Toutefois, même au sein de chaque catégorie socioprofessionnelle, « les écarts demeurent », ajoute l’Insee dans l’enquête « Emplois et salaires ».

Chez les cadres du privé, le salaire des femmes est inférieur de 23% et de 21% dans le public, indique l’Insee, notant que cet écart « peut s’expliquer en partie par un effet de +plafond de verre+, mais aussi par d’autres éléments, comme les choix de spécialité de formation, les secteurs d’activité ou les déroulements de carrière ».

Cet écart de salaire chez les cadres est « beaucoup moins important chez les moins de 25 ans que chez les seniors », ajoute encore l’Insee, qui relève également que les écarts « sont moins élevés dans les autres catégories socioprofessionnelles ».

Une étude de la Dares (ministère du Travail) publiée en 2008 mais portant sur 2006, fréquemment citée, comptait 27% d’écart de salaire brut dans le privé (environ 17% en salaire horaire, soit à temps de travail égal).

Les différences entre les sexes sont également visibles dans les taux d’activité et les temps de travail.

Si 70% de la population ayant entre 15 et 64 ans est active au sens du Bureau international du travail (personnes ayant travaillé, ne serait-ce qu’une heure, au cours d’une semaine donnée), le chiffre tombe à 66,1% pour les femmes et monte à 75% pour les hommes.

Cet écart s’est beaucoup réduit entre 1975 et 2009, passant de 31 points à 9 « sous l’effet conjugué de la hausse du taux d’activité féminine et d’une diminution de l’activité masculine ».

Il s’explique « pour une large part » par la présence de jeunes enfants au foyer: « dans les familles d’au moins deux enfants dont l’un (ou plusieurs) a moins de trois ans, le taux d’activité des mères est de 54% alors que celui des pères est de 92% ».

Enfin, les femmes sont bien plus souvent à temps partiel, ce qui ne s’explique qu’en partie par la présence d’enfants. « Même parmi les personnes en emploi et sans enfant, la proportion de femmes travaillant à temps partiel est supérieure de 17 points à celle des hommes ».

« Il s’agit alors très souvent de temps partiel subi, les femmes étant nombreuses à travailler dans le secteur tertiaire où le recours au temps partiel par les entreprises est structurellement important », dit encore l’Insee.

AFP, 22 février 2012

[Saint-Denis de la Réunion] De la grogne des routiers à l’émeute réappropriatrice

Magasins pillés à La Réunion: retour au calme après une nuit de heurts

Le calme est revenu au lever du jour, mercredi à La Réunion, à Saint Denis, dans le quartier populaire du Chaudron, et au Port (ouest), où quinze commerces ont été pillés ou saccagés, lors d’une nuit d’affrontements entre groupes de jeunes et police, a-t-on appris de source préfectorale.

Un policier a été légèrement blessé par un jet de pierre et 8 interpellations ont été opérées à Saint-Denis, 6 dans la ville du Port, au cours de cette flambée de violences qui a éclaté en marge d’une manifestation des routiers contre le prix du carburant et la vie chère.

Carcasses de voitures incendiées, odeur acre des gaz lacrymogènes, commerces éventrés, poubelles incendiées, barrages de ferrailles en travers de la chaussée: les traces laissées par une nuit d’affrontements et de violences étaient visibles un peu partout, en début de matinée, dans le quartier du Chaudron, à la périphérie Est de Saint-Denis.  » Dix commerces ont été saccagés ou pillés à des degrés divers, dont une pharmacie, une bijouterie, une agence bancaire, un restaurant Quick « , a déclaré à l’AFP Benoît Huber, directeur de cabinet du préfet.  » Ce matin, le calme est revenu, il n’y a plus aucun trouble », a-t-il précisé.

Le propriétaire d’une épicerie, ouverte en 1984 et déjà vandalisée par le passé, évaluait à 200 000 euros, le bilan des dégâts.  » Ils ont emporté des cigarettes, le fond de caisse, des marmites, tout ce qui leur tombait sous la main », s’est-il désolé. Quatre véhicules ont également été incendiés au Chaudron ainsi qu’une vingtaine de poubelles, a indiqué M. Huber.

De 20h00 à environ 2h30 du matin, environ 200 jeunes, pour la plupart cagoulés, ont affronté avec des pierres les policiers de la Compagnie départementale d’intervention et du GIPN (Groupement d’intervention de la police nationale) qui ont tiré, au total, 25 grenades lacrymogènes et assourdissantes, selon la préfecture.

Les casseurs ont concentré leurs attaques sur une grande surface située en plein coeur du quartier, « ardemment défendue » par les gendarmes qui ont « réussi à la préserver », selon M. Huber.

Dans la ville du Port (ouest de l’île), à une quinzaine de kilomètres de Saint-Denis, le bilan est moins lourd avec cinq commerces dont une auto-école, un magasin de vêtement, un bureau de revente d’or dévastés. Les casseurs se sont principalement attaqués à l’entrepôt du Capricorne, une société d’importation de riz, dévalisant un conteneur, avant de mettre le feu à un semi-remorque: il s’en est suivi un début d’incendie du bâtiment, qui a toutefois été vite maîtrisé par les pompiers. Parmi les six personnes interpellées, trois sortaient de l’entrepôt avec des sacs de riz, a indiqué M. Huber.

Ces incidents ont éclaté à l’issue du blocus de l’entrepôt la SRPP (Société réunionnaise des produits pétrolier) unique lieu de stockage de carburant de la Réunion, par des transporteurs. Toute la matinée de mardi, le leader du mouvement, Jean-Bernard Caroupaye, président de la FNTR (Fédération nationale de transport routier) avait appelé la population à venir soutenir sur place l’action des transporteurs contre la cherté du prix de l’essence et la vie chère.

Après la signature d’un protocole d’accord avec le préfet de la Réunion, Michel Lalande, prévoyant une réunion de négociation vendredi, M. Caroupaye avait appelé à la levée du barrage, hué alors par les manifestants sur place, dont de nombreux jeunes. De petits groupes de casseurs s’étaient dirigés ensuite vers le centre où la situation a dégénéré.

A 23h, les accès au dépôt de carburant ont été libérés par les routiers permettant, au lever du jour, le réapprovisionnement des stations5service de l’île dont un grand nombre était à sec mardi soir.

AFP, 22 février 2012

ndPN : vidéos ici

[Poitiers] Au lycée, deviens a-dap-table et po-ly-va-lent !

Consternant…

Les lycéens mettent le pied dans une entreprise fictive

Le lycée de Poitiers, Saint-Jacques-de-Compostelle organisait, mardi 21 février son premier salon commercial après la création de son Entreprise d’entraînement pédagogique.

La petite entreprise du lycée professionnel Saint-Jacques-de-Compostelle, a remporté un grand succès auprès des élèves clients : elle vend des chocolats.

La petite entreprise du lycée professionnel Saint-Jacques-de-Compostelle, a remporté un grand succès auprès des élèves clients : elle vend des chocolats.

Arthur et Mathieu se frottaient les mains, en fin de matinée, hier, dans le vaste hall du lycée Saint-Jacques-de-Compostelle : les affaires avaient été bonnes. Ils avaient vendu un grand nombre de boîtes de chocolat. L’établissement organisait son premier salon commercial de l’Entreprise d’entraînement pédagogique.

En septembre dernier, a été créée, au sein du lycée, une sarl baptisée « Aux délices de Compostelle ». Une société aux statuts fictifs « qui fonctionne comme une véritable entreprise », précise Martine Massé, chef de travaux. Un réseau avec d’autres EEP a été constitué.

«  Un changement d’attitude impressionnant  »

La SARL dispose de locaux où des lycéens en classe de première « commerce, secrétariat ou comptabilité » viennent « travailler », les mardi et jeudi. Après une réunion au cours de laquelle les tâches sont réparties, des élèves s’installent dans les bureaux des commerciaux, des achats et vente, de la comptabilité et des ressources humaines. Chacun s’investit dans son futur cœur de métier mais est aussi amené à changer de casquette. « On les amène à l’adaptabilité et à la polyvalence. Celle-ci est nécessaire pour les titulaires d’un baccalauréat professionnel. C’est ce qui fera qu’ils seront recrutés ou pas », commente le directeur du lycée, Jacky Aubineau. C’est en ce lieu qu’ils ont construit leur premier salon commercial. Les « premières » de Saint-Jacques-de-Compostelle devaient vendre les produits de leur entreprise, « Les chocolats de Neuville ». Une table plus loin, une autre Entreprise d’entraînement pédagogique, celle du lycée professionnel Le Dolmen. Ici, les lycéens font commerce d’articles de jardinage, d’aliments pour animaux et de décoration. La troisième EEP, « Rêves d’Egypte » du lycée Saint-Gabriel, de Chatellerault propose des voyages. Leurs clients sont des secondes de Compostelle, munis de faux chèques. Mais, au service comptabilité, les additions sur les bons de commende ne sont pas fictives. « C’est amusant. Ca nous sort des cours qui ne sont pas assez pratiques », remarquent Arthur et Mathieu, enthousiastes. « C’est impressionnant de constater le changement d’attitude des jeunes, leur implication, l’intérêt qu’ils trouvent à leur formation grâce à ce dispositif », applaudit le directeur.

Nouvelle République, Marie-Catherine Bernard, 22 février 2012

[Saint-Nazaire] Deux opposants à l’aéroport de Notre-Dame des landes condamnés à 14 mois de taule pour avoir viré de manif un type de la DCRI

Opposants à l’aéroport : 14 mois de prison avec sursis

Rodolphe Balej et Yasmine Mahmel avec leur défenseur Me Stéphane Vallé à l'issue de l'audience

Rodolphe Balej et Yasmine Mahmel avec leur défenseur Me Stéphane Vallé à l’issue de l’audience – F. LB

Le tribunal de Saint-Nazaire a condamné en début d’après-midi deux des opposants au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes à 12 mois de prison avec sursis plus 2 mois pour refus de prélèvements ADN, plus 500 € de dommages et intérêts à verser au policier des RG molesté le 6 novembre dernier lors d’une manifestation organisée sur le site. Une femme qui comparaissait également à la barre a, pour sa part, écopé d’une amende de 1 000 € avec sursis pour sa participation aux faits qu’elle assume.

Presse-Océan, 21 février 2012

Pour rappel :

MOBILISATION AU TRIBUNAL DE SAINT-NAZAIRE MARDI 21 FEVRIER 2012

CONTRE LA REPRESSION ET L’OPPRESSION SECURITAIRE
SOLIDARITE AVEC DJAMILA et RUDY

• Soutenons les militant-e-s anti-aéroport face à la répression!

Lors de la manifestation accompagnant le départ de la tracto-vélo NDDL/Paris,le 6 novembre 2011, un groupe d’opposant-e-s à l’aéroport de Notre Dame Des Landes a « escorté » un membre des renseignements généraux hors du cortège. A la suite de ces faits, deux camarades sont convoqués au tribunal de Saint-Nazaire pour « outrage à agent » le mardi 21 février à 14h.

Ce procès, qui s’ajoute à de nombreux procès visant des militant-e-s anti-aéroport, participe de cette volonté des pouvoirs policiers, judiciaires, politiques, complices de Vinci, de criminaliser cette lutte légitime contre un projet inutile. Et pourtant la répression ne nous fera pas céder! nous sommes déterminé(e)s à lutter jusqu’à l’abandon du projet.

Nous appelons les militant(e)s, la population à se rassembler devant le tribunal de Saint-Nazaire le mardi 21 février à partir de 13 heures en soutien à nos deux camarades convoqués.

Le terrorisme d’Etat ne passera pas!

le Comité de soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport

contact : csia@riseup.net ou http://soutieninculpeesnddl.wordpress.com/

• La coordination des opposants au projet de nouvel aéroport dénonce la pression policière

— A l’occasion du jugement mardi 21 à Saint-Nazaire de 2 personnes interpellées lors du départ de la Tracto-Vélo, la coordination des opposants au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes (44) dénonce à nouveau la pression policière qui continue à s’exercer sur et autour de la zone de la Déclaration d’Utilité Publique concernant le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Elle dénonce également la répression et les condamnations qui frappent tous les opposants à ce projet porté par les collectivités locales, pour lequel s’unissent PS/PC44 et UMP, l’ensemble répressif s’étant accentué énormément depuis l’arrivée sur le terrain de la multinationale Vinci.

Elle dénonce enfin l’intimidation et la disproportion des moyens mis en oeuvre, en France comme ailleurs en Europe, à l’encontre de citoyens qui militent légitimement pour l’abandon de grands projets inutiles, à l’heure où partout les financements manquent pour des causes ayant une réelle utilité sociale. La Résistance Citoyenne continue.

RENDEZ-VOUS MARDI 21 FEVRIER à partir de 13H00 Tribunal de Saint Nazaire

CODELIB Saint-Nazaire, 20 février 2012

ndPN : plus d’une cinquantaine de personnes étaient présentes au rassemblement devant le tribunal mais ils n’ont laissé rentrer que quelques personnes. Rodolphe fait appel.

[Russie] Un compagnon assassiné à Samara

Un antifasciste anarchiste assassiné à Samara, Russie – Ses amiEs et sa famille ont besoin de soutien !

Le 9 février à 6h30 du matin sur le terrain de l’Institut FIAN, un gardien a découvert le corps de Nikita Kalin, né en 1991. La police arrive à 8h, et à 11h elle contacte la mère de la victime. Selon la mère, Nikita a été poignardé 61 fois, sans compter de multiples fractures des côtes, ainsi que des blessures à la tête. Rien ne lui a été dérobé. A l’heure actuelle, un suspect a été arrêté, du sang de Nikita a été trouvé sur ses vêtements.

Il est évident que Nikita a été attaqué par une bande, et la police a également confié à la mère que le suspect arrêté est un militant nazi reconnu et qu’il refuse de donner des noms. Malgré la brutalité du meurtre, l’enquête n’a pas encore mené à interroger la mère de Nikita, ni son amiE qui est la dernière personne à l’avoir vu. A cause de cela, nous pensons qu’il va y avoir une tentative de couvrir l’affaire, comme cela arrive souvent en Russie. Toutefois, le suspect a déjà engagé un avocat.

Nous pensons que l’enquête avance en fonction des intérêts de l’arrêté, c’est pourquoi le soutien est nécessaire. Jusque là, une association de défense des droits de l’homme nous a fourni un avocat, mais des fonds restent nécessaire pour le coût de l’enterrement.

Nikita venait d’un famille prolétaire simple, et n’a jamais caché ses opinions antifasicstes et anarchistes.

Dans le cas où vous souhaitez aider les amiEs et la famille de Nikita pour les frais d’enterrement, vous pouvez faire un don à l’Anarchist Black Cross de Moscou : http://wiki.avtonom.org/en/index.php/Donate


Sur la photo ci-dessus, Nikita à un rassemblement local contre la fraude aux élections, tenant une pancarte « Nous n’avons besoin d’aucune autorité ! La liberté ou la mort ! Notre candidat est l’autogestion ! »

Transmis par :

Anarchist Black Cross of Moscow
abc-msk A riseup D net
http://www.avtonom.org/abc (Russian)
http://wiki.avtonom.org/en/index.php/Anarchist_Black_Cross_Moscow (English)
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P.O. Box 13 109028 Moscow Russia

Avtonom.org, Traduction par Nigga, Forum de La Sulfateuse, 21 février 2012