Les faucheurs d’OGM condamnés se pourvoient en cassation

Maïs OGM: condamnés en appel, Bové et 7 faucheurs vont en cassation

Les huit « faucheurs volontaires », dont l’eurodéputé EELV José Bové, relaxés en première instance mais condamnés jeudi en appel à Poitiers pour le fauchage de deux parcelles de maïs OGM Monsanto en 2008, vont se pourvoir en cassation, a-t-on appris auprès de M. Bové.

« L’ensemble des condamnés, réunis (vendredi) en début d’après-midi avec leurs avocats, ont décidé à l’unanimité de se pourvoir en cassation », a indiqué à l’AFP l’élu écologiste.

« La volte-face de la cour d’appel par rapport au jugement de première instance nécessite d’aller en cassation », a-t-il déclaré.

Relaxés en juin dernier par le tribunal correctionnel de Poitiers, les huit faucheurs ont été condamnés jeudi par la cour d’appel de Poitiers pour le fauchage de deux champs d’essais de maïs OGM Monsanto MON810/NK603, le 15 août 2008 à Civaux et Valdivienne (Vienne).

Déjà condamnés pour des faits similaires, trois prévenus se sont vu infliger 100 jours-amende à 6 euros, M. Bové écopant de 200 jours-amende à 6 euros.

Les cinq autres faucheurs ont été condamnés à des amendes allant de 300 à 600 euros, chaque fois assorties de sursis.

Les huit prévenus devront en outre verser solidairement plus 135.700 euros au semencier américain Monsanto et 38.000 euros à l’agriculteur propriétaire des parcelles détruites, au titre des préjudices matériel et moral.

Dans son arrêt, la cour d’appel a requalifié les faits en « Destruction d’une parcelle de culture autorisée », alors que le tribunal correctionnel de Poitiers avait prononcé une relaxe générale, considérant que le parquet n’avait pas visé le bon article de loi.

Ce dossier est le dernier mettant en cause des « faucheurs volontaires » de maïs OGM depuis le début de la campagne de fauchages initiée en 1997.

AFP, 17 février 2012

[Vietnam] Grogne paysanne contre les expropriations

Vietnam: la tension monte autour des expropriations de terres

Les expropriations de terres sont sources de tensions depuis des décennies au Vietnam, mais la température est brusquement montée d’un cran depuis qu’un paysan s’est barricadé dans sa maison, avec mines et arme à feu, pour tenir tête aux forces de l’ordre.

Les ruines de la ferme du pisciculteur Doan Van Vuon, dans le distrcit de Tien Lang au Vietnam, le 10 février 2012

Doan Van Vuon et sa famille ont blessé quatre policiers et deux soldats dans des affrontements en janvier, depuis lesquels il est détenu avec trois autres personnes.

Mais ce rarissime acte de rébellion lui a apporté le soutien qu’il espérait le moins: l’autoritaire Premier ministre du régime communiste.

La semaine dernière, Nguyen Tan Dung a en effet promis des sanctions contre des responsables locaux corrompus, jugeant « illégale » l’éviction forcée du pisciculteur et la Destruction de sa maison.

La preuve, selon les experts, que le pouvoir redoute le caractère explosif du dossier, dont on trouve des avatars dans toutes les provinces du pays et derrière lequel fleurit la corruption et l’abus de pouvoir.

Le régime a entamé à la fin des années 80 une difficile transition vers l’économie de marché. Et depuis 1993, les Vietnamiens ont le droit d’acquérir pour vingt ans un « droit d’usage de la terre », qui demeure de facto propriété de l’Etat.

Des millions de paysans sont depuis, comme Vuon, à la merci des responsables locaux, qui peuvent récupérer des terrains au nom du très vague « intérêt public », puissant terreau pour la distribution d’enveloppes bien remplies.

Le dossier du pisciculteur de Haiphong Nord) constitue le « paradigme de tout ce qui ne va pas avec le système foncier » vietnamien, estime David Brown, diplomate américain à la retraite et spécialiste de la région.

Plus de 70% des plaintes déposées contre les pouvoirs locaux dans le pays sont liés à des litiges fonciers, et la crise ne peut qu’empirer en 2013, lorsque des millions de baux vont arriver à terme.

« Ce dossier est fondamentalement une question de survie pour le régime », ajoute-t-il.

Ni un amendement constitutionnel qui légaliserait la propriété privée de la terre, ni une refonte profonde du droit foncier ne sont envisageables à court terme, relève de son côté Carl Thayer, expert du Vietnam à l’université de New South Wales en Australie.

« Il s’agit là d’un dossier explosif qui peut diviser le pays. On n’imagine pas beaucoup de gens prendre les armes mais il y a eu des incidents violents, des bureaux de districts brûlés, des gens qui se déplacent en groupe à Hanoï ».

En 1997, des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté dans la province de Thai Binh Nord) après un scandale foncier. Des commissariats de police avaient été attaqués et des bâtiments publics incendiés. Un souvenir « qui pèsera dans l’esprit de tout le monde », assure le chercheur.

Ces dernières années, de nombreuses manifestations ont été organisées dans les grandes villes du pays sur des dossiers similaires. En 2007, ils étaient des milliers à Ho Chi Minh-Ville (ex-Saïgon, sud) à dénoncer la saisie de terres pour faire place à un centre commercial.

Nguyen Tan Dung a admis vendredi que la législation était « vague, parfois même contradictoire ». Il a demandé à la justice d’accorder des circonstances atténuantes à Vuon qui, selon des sources officielles locales, récupérera son terrain.

En attendant, deux fonctionnaires locaux ont été démis de leurs fonctions mais les villageois sont en colère. « Les autorités avaient tort mais c’est la famille de Vuon qui est accusée, » relève une paysanne de 50 ans résumant, sous couvert de l’anonymat, l’opinion générale.

Un voisin espère que la cour saura être magnanime. »Vuon n’avait rien à perdre. Et vraiment, nous sommes tous dans la même situation. Pourquoi l’ont-ils traité comme ça ? ».

AFP, 17 février 2012

[Syrie] La répression s’intensifie, manifs prévues aujourd’hui

Syrie: le régime impitoyable envers Homs malgré le vote à l’ONU

Le régime syrien s’acharnait vendredi contre la ville rebelle de Homs, cible des bombardements les plus violents depuis deux semaines selon des militants, faisant fi d’un vote à l’Assemblée générale de l’ONU condamnant la répression.

Capture d'écran de YouTube montrant des bombardements sur le quartier résidentiel de Baba Amr à Homs, dans le centre de la Syrie, le 17 février 2012

Capture d’écran de YouTube montrant des bombardements sur le quartier résidentiel de Baba Amr à Homs, dans le centre de la Syrie, le 17 février 2012

Dans le même temps, les militants pro-démocratie s’apprêtaient à manifester, évoquant une « nouvelle étape » dans leurs actions face à la répression de la révolte qui a fauché la vie à plus de 6.000 personnes depuis mars 2011.

« C’est incroyable, c’est d’une violence extrême, on n’a jamais connu ça. C’est en moyenne quatre roquettes tirées par minute », a affirmé à l’AFP Hadi Abdallah, membre de la Commission générale de la révolution syrienne à Homs.

Ce pilonnage sans précédent intervient au lendemain de l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU à une écrasante majorité, malgré l’opposition de Moscou et Pékin, d’une résolution dénonçant la répression en Syrie et soutenant un plan arabe appelant au départ du président Bachar al-Assad.

« Le vote envoie un message clair et sans équivoque de la communauté internationale à la Syrie, (appelant) à mettre immédiatement un terme aux attaques brutales contre des innocents », a commenté Amnesty International.

Mais le régime reste implacable: en plus du bombardement incessant de Homs, l’armée a pris d’assaut d’autres villes rebelles et arrêté jeudi à Damas d’éminents militants, comme le journaliste Mazen Darwich et la blogueuse Razan Ghazzawi.

Les combats entre l’armée régulière et les déserteurs de l’Armée syrienne libre (ASL) ne connaissent pas non plus de répit et un soldat est mort vendredi à Deir Ezzor (est). Un civil a par ailleurs été abattu à un barrage dans cette province.

Plus de 40 personnes avaient péri jeudi dans les violences, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui a évoqué le « massacre » de 19 personnes, dont 11 membres d’une famille élargie, lors d’un assaut des forces de sécurité dans la province d’Idleb (nord-ouest).

Les opposants, eux, ont promis une nouvelle mobilisation face à un régime obstiné à étouffer la contestation, et en solidarité avec Homs, « ville en détresse ».

« Nous ne resterons pas les Bras croisés face aux attaques des gangs de la sécurité et des +chabbiha+ (milices civiles du régime). Dès aujourd’hui, nous allons leur rendre la pareille », ont-ils écrit sur leur page Facebook « Syrian Revolution 2011.

Une centaine de personnes ont participé à une manifestation inédite près de l’ambassade d’Iran à Damas, promettant de « se venger » du président Assad, dont Téhéran est un important allié, selon une vidéo diffusée par des militants.

« Il y a des milliers de gens à Homs isolés du monde entier, c’est un crime de guerre », a affirmé Hadi Abdallah, alors que Homs connaît une crise humanitaire. Plusieurs quartiers manquent de vivres et peinent à communiquer avec Le Monde extérieur en raison des coupures des communications et d’internet.

La résolution de l’Assemblée générale exige du gouvernement syrien qu’il mette fin à ses attaques contre sa population civile, soutient les efforts de la Ligue arabe pour assurer une transition démocratique à Damas et recommande la nomination d’un envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie.

Mais ce texte a une portée essentiellement symbolique, l’Assemblée étant un organe consultatif sans droit de veto, contrairement au Conseil de sécurité où les résolution condamnant Damas ont été bloquées par Moscou et Pékin.

Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, qui s’est déjà déclaré opposé à un « changement de régime amené par la force », effectue vendredi une visite en Syrie.

Le Premier ministre mauritanien Moulaye Ould Mohamed Laghdaf est également attendu en Syrie, où il doit remettre un message au président pour l’inciter à « collaborer avec la Ligue arabe ».

Les Européens, de leur côté, connaissent des divergences et l’UE pourrait de fait revoir ses ambitions de durcir les sanctions contre le régime syrien, selon des sources diplomatiques.

Jeudi, les opposants syriens ont rejeté en bloc un projet de nouvelle Constitution proposé par le régime, et appelé à boycotter le référendum prévu le 26 février.

Le texte ouvre la voie au multipartisme en mettant fin à la primauté du parti Baas au pouvoir depuis près de 50 ans, mais cette revendication est dépassée pour l’opposition qui réclame avant toute chose le départ de M. Assad.

Damas « doit d’abord arrêter de tuer ses propres citoyens », avant d’engager un référendum, a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, tout en appelant également l’opposition à « mettre un terme aux violences ».

AFP, 17 février 2012

Mise à jour : un nouvel article rendant compte des manifs (et de la répression) :

Syrie: les manifestants défient le régime jusqu’à Damas et Alep

Plusieurs quartiers de Damas et Alep, deuxième ville de Syrie, étaient secoués vendredi par des manifestations inédites, se joignant aux dizaines de milliers de personnes à travers le pays pour réclamer la chute du régime, qui s’acharnait contre la ville rebelle de Homs.

Des Syriens manifestent contre le régime dans la ville de Idlib (nord), le 17 février 2012

Des Syriens manifestent contre le régime dans la ville de Idlib (nord), le 17 février 2012

Aux cris de « Dégage! », adressés au président Bachar al-Assad, les manifestants ont bravé la répression du régime, qualifiée d' »atroce » vendredi par le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron et condamnée la veille par l’Assemblée générale de l’ONU.

Mais les forces du régime ont à nouveau tiré sur les manifestants en ce « Vendredi de la résistance populaire », faisant au moins un mort et une dizaine de blessés dans le quartier de Mazzé, dans l’ouest de la capitale, selon une ONG syrienne.

« C’est la première fois que les manifestations s’étendent aux quartiers chics », a affirmé à l’AFP Moaz Chami, des Comités locaux de coordination –qui chapeautent la contestation sur le terrain–, sans préciser le nombre de manifestants.

Relativement peu touchée par la révolte, la ville d’Alep Nord) a également été mobilisée dans au moins 12 quartiers, ainsi qu’en province. « Liberté pour toujours, que tu le veuilles ou pas Bachar », criaient les habitants dans la localité de Kallassa.

« Nous ne cèderons pas face aux chars et aux canons », « Nous avons le peuple, ils ont l’armée », scandaient des manifestants dans la province d’Idleb (nord-ouest) qui a connu des manifestations massives, à l’instar de la province de Deraa (sud), où une personne a été tuée par des tirs.

Les militants anti-régime avaient appelé à cette mobilisation évoquant une « nouvelle étape » dans leur action face à la répression de la révolte qui a coûté la vie à plusieurs milliers de personnes depuis mars 2011.

Au total, les violences ont fait 16 morts vendredi, dont cinq civils morts dans le quartier de Baba Amr à Homs (centre), touché par le bombardement le plus violent depuis deux semaines, selon des militants sur place.

« C’est d’une violence extrême, on n’a jamais connu ça. C’est en moyenne quatre roquettes tirées par minute », a affirmé à l’AFP Hadi Abdallah, membre de la Commission générale de la révolution syrienne.

« Il y a eu 1.800 blessés en deux semaines », a rapporté le docteur al-Hazzouri à Baba Amr, joint par l’AFP via Skype, évoquant des blessés « qui souffrent en attendant la mort ».

Des militants dénoncent régulièrement une crise humanitaire à Homs, dont plusieurs quartiers manquent de vivres et d’aide médicale et peinent à communiquer avec Le Monde extérieur.

Le nouveau pilonnage de Baba Amr intervient au lendemain de l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU à une écrasante majorité d’une résolution dénonçant la répression et soutenant un plan arabe appelant au départ du président Assad.

Mais ce texte a une portée essentiellement symbolique, les membres l’Assemblée ne disposant pas du droit de veto comme ceux du Conseil de sécurité, où Moscou et Pékin, alliées de Damas, ont bloqué déjà deux résolutions.

« Nous n’accepterons pas qu’un dictateur puisse massacrer son peuple », a rappelé le président Nicolas Sarkozy lors d’une conférence de presse à Paris avec M. Cameron qui a appelé à « mettre au maximum Bachar al-Assad sous pression (…) pour qu’il arrête la boucherie actuellement en cours ».

Mais à Damas, quelques jours après l’annonce d’un référendum la semaine prochaine sur un projet de nouvelle Constitution ouvrant la voie au multipartisme, M. Assad parlait toujours de réformes, qui doivent être concomitantes avec « le retour au calme », a-t-il dit au Premier ministre mauritanien Moulaye Ould Mohamed Laghdaf.

M. Laghdaf était à Damas pour inviter le président syrien à « collaborer avec la Ligue arabe ». Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, opposé à un « changement de régime amené par la force », est également attendu vendredi en Syrie.

Dans le même temps, des divergences apparaissaient au sein de l’Union européenne qui pourrait revoir ses ambitions de durcir les sanctions contre le régime, selon des sources diplomatiques.

Au Caire, des centaines d’Egyptiens et de Syriens ont réclamé l’expulsion de l’ambassadeur syrien lors d’une manifestation.

Par ailleurs, un journaliste du New York Times, Anthony Shadid, prix Pulitzer, est décédé jeudi, apparemment des suites d’une crise d’asthme, déclenchée par les chevaux de ses guides, lors d’un reportage clandestin en Syrie, a annoncé le quotidien américain.

AFP, 17 février 2012

[Poitiers] Menaces d’expulsion sur des étudiants étrangers

 (Poitiers) Menaces d’expulsion sur une dizaine d’étudiants étrangers

Publié le 14 février 2012

 

Entre 8 et 10 étudiants ou doctorants étrangers de l’université de Poiters ont reçu récemment de la part de la préfecture de la Vienne une obligation de quitter le territoire français ( OQTF) Pour des motifs aussi divers que «l’insuffisance des ressources» ou «l’absence de caractère réel et sérieux des études… » Des décisions qu’ils contestent et jugent arbitraires. La NR le sa rencontrés. Un dossier à lire demain dans les pages Poitiers de la Nouvelle République.

La Nouvelle République, 13 février 2012

Étudiants ou doctorants, ils ne veulent pas partir

Une dizaine d’étudiants et de doctorants de l’université de Poitiers sont actuellement sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français. Rencontre.

Leur combat est en train de prendre de l’ampleur. Un combat qu’ils placent sur le terrain des droits de l’homme, parmi lesquels le choix de leurs études. Désirée, Aziza, Elyes et Pascale sont étudiants, doctorants ou déjà docteurs, à Poitiers, et donc pour certains salariés de l’université. Récemment, au motif, par exemple, que rien ne prouvait « le caractère réel et sérieux » de leurs études, la préfecture leur a fait parvenir une OQTF (Obligation de quitter le territoire français). Pour Elyes, Tunisien, doctorant, chargé d’enseignement, en France depuis 2006, « la préfecture se permet de prendre des décisions illégales, servant uniquement des intérêts politiques, partisans. On a le sentiment que l’État de droit est bafoué ».

“ Il faut aller au bout ”

A ses côtés, sa compatriote, Aziza, sur le sol français depuis 2002, titulaire d’un DEA d’histoire et d’un master de sociologie se sent aujourd’hui « humiliée. Pour obtenir le renouvellement d’un titre de séjour, on est obligés d’exposer notre vie privée. On cherche à savoir qui est pacsé, qui est marié, etc. On est soupçonné à tout moment. Il faut passer devant une commission. C’est parfois un calvaire. » Pour Désirée, Salvadorienne, et Nicolas, son compagnon français, la situation faite actuellement aux étudiants étrangers en France relève aussi de l’humiliation. « Pour l’administration, je n’existe pas alors qu’on vit ensemble depuis quatre ans… » déplore le jeune homme. Soutenus par des associations étudiantes, dont Soledev (Solidarité des étudiants pour le développement) tous veulent rester combatifs ; persuadés au final qu’on fera droit à leurs demandes. « On ne va pas lâcher l’affaire, assure Matthieu Bouchet-Walogne, président de Soledev, il y a dix cas connus, c’est sans doute plus car pour certains en parler c’est déjà s’exposer à un risque. Mais le corps enseignant, les personnels de l’université sont de notre côté. Il faut se battre, ne pas hésiter à recourir. Il faut aller au bout. » La semaine passée, le vice-président des relations internationales de l’Université, Hervé Sabourin, a rencontré à plusieurs reprises le représentant de l’État pour traiter cette question, au cas par cas. Les étudiants et les doctorants qui ont décidé de contester les décisions qui les frappent souhaiteraient évidemment que la situation s’apaise. « En cinq mois, il y a eu pas moins de quatre textes concernant les étrangers », remarque Elyes. « Je crois que tout cela est contre productif, renchérit Aziza, en période préélectorale, il faut faire du chiffre. En plus, tout cela coûte cher ».

Le préfet a aussi un droit de regard

Par la voix de son secrétaire général, Jean-Philippe Setbon, la préfecture de la Vienne a réagi à nos questions. « Rien à voir avec les récentes circulaires Guéant, annonce le représentant de l’État. Nous avons entre 8 et 10 étudiants concernés par une circulaire du 7 octobre 2008. » Celle-ci a pour objet de préciser les modalités d’examen du caractère réel et sérieux des études à l’occasion des demandes de renouvellement des cartes de séjour portant la mention « étudiant ». « Nous nous voyons trois à quatre fois l’an avec le vice-président chargé de l’internationalpour des cas spécifiques, poursuit le secrétaire général, notre point d’opposition est le suivant. L’université considère qu’elle est seule apte à juger du caractère sérieux des études. Nous, nous produisons de multiples jurisprudences du Conseil d’État qui disent que le préfet doit s’assurer du sérieux et de la cohérence des études ».

Étudiants pendant des années

En clair, la préfecture entend ainsi éviter qu’un étudiant reste « des années et des années étudiant ». Pour les doctorants, un autre problème est à prendre en considération. « Ils peuvent se voir délivrer un titre spécifique qui leur permet de travailler avec une convention d’accueil à visa scientifique. » Sur plusieurs cas, la préfecture concède qu’elle a été ou pourrait être amenée à revoir sa position. « Mais attention, prévient Jean-Philippe Setbon, toutes les situations ne vont pas s’arranger. »

Jean-Michel Gouin, La Nouvelle République, 14 février 2012

Vu sur le blog de RESF 86 – antenne universitaire

Tintin révolutionnaire traduit en français

[ BD ] les aventures de Tintin révolutionnaire

Le 8 février 2012 par Georges

Ô gloire éternelle, après plusieurs années d’attente, après tant de sueur, de larmes, et de remise au lendemain parce que, eh, on n’est pas aux pièces, la traduction de Tintin Breaking Free est enfin achevée ! Merci à Phil qui a contribué largement à la traduction !

On peut acheter Breaking Free en VO dans une belle édition papier pour pas cher . Il existe aussi une version en espagnol. Si vous avez des commentaires ou des questions vous pouvez m’écrire : sylvestreb2000 at no-log.org

A part ça, comme il est indiqué sur l’ouvrage  qu’il était libre de reproduction pour tous les usages non-capitalistes, je ne me suis pas privé. Faites de même, si d’autres velléités de traduction s’éveillent, notamment.

A lire en ligne ou à commander : http://tintinrevolution.free.fr

L’Alsace libertaire, le 8 février 2012