[Tunisie] Prise au tas au Kef

[Tunisie] Prise au tas au Kef

Tunisie : un entrepôt de gaz domestique saccagé au Kef

Un entrepôt de gaz domestique a été entièrement saccagé dans le gouvernorat du Kef. Face à la pénurie du gaz, des individus, ont pris d’assaut, lundi, le dépôt et pillé toutes les bouteilles avant l’arrivée des forces de l’ordre.

Une rupture des stocks du gaz à usage domestique a été enregistrée, ces derniers temps, dans les différentes régions.  Elle coïncide avec la vague de froid qui s’est abattue sur le pays.

Leur presse (EspaceManager.com), 20 décembre 2011.

[Mort aux el-Assad !] « Un Syrien sur 300 a été tué ou emprisonné »

[Mort aux el-Assad !] « Un Syrien sur 300 a été tué ou emprisonné »

Syrie : l’ONG Avaaz dénombre plus de 6200 morts

Info Le Figaro — Dans un rapport à paraître vendredi matin, et dont Le Figaro a pu obtenir une copie, l’organisation citoyenne Avaaz fait état de 6200 morts — dont plus de 400 enfants — et de 69’000 détenus depuis le début de la répression contre le soulèvement populaire syrien, à la mi-mars. D’après les informations récoltées par cette ONG, qui s’appuie sur une équipe de 58 observateurs des droits de l’homme en Syrie, et qui travaille de paire avec de nombreuses organisations présentes sur le terrain, 37’000 des 69’000 détenus le sont toujours. Ceux qui ont été libérés portent, pour beaucoup, des marques de torture.

Pour Ricken Patel, directeur exécutif d’Avaaz, « personne ne peut désormais fermer les yeux sur ce spectacle de l’horreur en Syrie ». « En retardant une action internationale et en armant les escadrons de la mort d’Assad, la Russie est allée trop loin. Un Syrien sur 300 a été tué ou emprisonné. Le monde doit faire un choix : soit il assiste passivement à la violente guerre civile qui déchire tout le pays, soit il intensifie la pression pour contraindre Assad à quitter le pouvoir », dit-il.

Selon ce décompte méticuleux, qui fait l’objet d’un processus de vérification rigoureux — chaque mort est confirmée par trois sources indépendantes, y compris un membre de la famille du défunt et l’imam qui a dirigé la cérémonie funéraire —, et qui inclut également les victimes militaires, la ville « martyr » de Homs cumule près de 40 % des pertes de tout le pays. Il y a quelques jours, l’ONU avait estimé, pour sa part, à 5000 le nombre de victimes syriennes. Ce nouveau bilan à la hausse, fait par Avaaz, suit de près la journée la plus meurtrière de la révolte. Mardi, près de 120 personnes auraient trouvé la mort en Syrie.

Leur presse (Delphine Minoui, Le Figaro, 22 décembre 2011)

Guéant veut des « mesures SPECIFIQUES » contre la « délinquance ETRANGERE »

Guéant veut s’attaquer à « la délinquance étrangère » avant la présidentielle

Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a mis la « délinquance étrangère » au menu de la campagne présidentielle de 2012, en appelant de ses voeux des « mesures spécifiques » qu’il espère voir prises avant les élections.

Si une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) sur ces actes de délinquance commis par des ressortissants étrangers est attendue en janvier, Claude Guéant explique d’ores et déjà qu’elle est « supérieure à la moyenne » et appelle des « mesures spécifiques ».

Ainsi le ministre entend faire adopter dans les prochains mois une loi qui permettrait de priver de titre séjour un étranger qui se rendrait coupable d’un délit grave, dès lors qu’il vit en France « depuis peu de temps » et qu’il n’y a « pas d’attache familiale », a-t-il expliqué sur Europe 1.

Ces personnes « en commettant un acte de délinquance montrent qu’elles ne s’inscrivent pas dans un processus d’intégration », a-t-il ensuite commenté sur France 2.

« Ce n’est pas du tout le retour de la double peine » qui avait été supprimée par Nicolas Sarkozy, a affirmé Claude Guéant, expliquant qu’il n’était « pas question d’appliquer ce régime à des personnes qui disposeraient d’une carte de séjour en France, qui auraient une famille, des enfants, etc ».

Dans la journée, le « monsieur sécurité » de l’UMP, le député Eric Ciotti, s’était dit « prêt à porter à l’Assemblée nationale » une proposition de loi et Claude Guéant assure vouloir « faire l’impossible » pour qu’un texte soit adopté avant la présidentielle.

« Délinquance d’habitude »

Il est toutefois improbable qu’une telle loi puisse être adoptée avant la fin de la session parlementaire (fin février), surtout avec l’opposition prévisible de la majorité de gauche au Sénat.

Ce projet de Claude Guéant a été discuté mardi soir lors d’un déjeuner entre le ministre et des parlementaires UMP, selon des sources concordantes.

Selon un autre participant, « il s’agissait plus d’idées à intégrer dans le projet présidentiel » que de l’esquisse d’une loi rapide. Mais « cela a sans doute été validé par l’Elysée » depuis, poursuit cette source.

A l’automne, Claude Guéant avait suscité un tollé, accusé d’établir un lien entre délinquance et immigration, quand il s’était inquiété de la « délinquance commise par des Roumains » en France, « particulièrement cruelle puisqu’elle utilise beaucoup les enfants ». Un an après une vive controverses avec la Commission européenne, il s’était toutefois défendu de stigmatiser les Roms.

Jeudi, le ministre a également répété son intention de s’attaquer à la récidive, une piste pour, selon Eric Ciotti, « améliorer la lutte contre la délinquance, notamment cette délinquance d’habitude », au moment où les cambriolages et les violences aux personnes, les deux points noirs de la délinquance, restent en hausse.

Ainsi Claude Guéant souhaite que les peines plancher, aujourd’hui réservées aux récidivistes, puissent être prononcées contre des réitérants, c’est-à-dire des personnes condamnées par le passé pour des délits différents de ceux pour lesquels elles sont de nouveau jugées.

Ces annonces de Claude Guéant interviennent alors que la gauche attaque vivement depuis plusieurs semaines le bilan de Nicolas Sarkozy dans la lutte contre la délinquance.

AFP, 23 décembre 2011

Un jeune autiste en rétention depuis un mois

Un jeune autiste en rétention depuis un mois

Shouaid Benhachiche, vingt ans, suivi par l’Aide sociale à l’enfance depuis quatre ans, est menacé d’expulsion vers l’Algérie.

Shouaid Benhachiche est un jeune homme de vingt ans. D’origine algérienne, il est suivi par l’Aide sociale à l’enfance depuis ses seize ans et bénéficie d’un contrat jeune majeur, qui lui permet d’être logé dans un foyer de jeunes travailleurs à Paris. Malgré ses troubles du comportement d’allure autistique, Shouaid a obtenu, en juin dernier, son CAP dans la restauration.

Mais, alors que l’État lui assure sa protection d’un côté, de l’autre, il lui refuse un titre de séjour. Shouaid est donc sans papiers, sous le coup d’un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière. En d’autres termes, le préfet de Paris décide d’expulser un jeune placé sous protection de l’État depuis quatre ans… De la logique de la politique du chiffre.

Depuis le 21 novembre, Shouaid est donc enfermé au centre de rétention de Vincennes dans l’attente de son expulsion. « Il est très calme, posé, parle un français impeccable et a manifesté, à de nombreuses reprises, sa volonté de rester en France », selon les intervenants de l’Assfam qui ont pu lui parler. La semaine dernière, toujours dans le calme, Shouaid a refusé d’embarquer dans l’avion qui devait le ramener en Algérie.

Le juge des libertés et de la détention a rejeté hier, en appel, sa remise en liberté après trente jours de rétention. Shouaid peut donc rester encore quinze jours dans cette situation ou être expulsé avant, par le premier vol vers l’Algérie. « Il n’a aucune famille là-bas, souffle son avocate, qui avait épuisé hier toutes les voies de recours. Il va atterrir et simplement errer dans Alger… »

L’Humanité, Marie Barbier, 20 décembre 2011

ndPN : mise à jour 23 décembre 2011 : Chouaïb libéré !

Chouaïb, jeune autiste, libéré hier soir après 31 jours de rétention

Chouaïb Benhachiche

La nouvelle est tombée hier peu avant 19 heures. «Il est sorti ! Nous allons nous rejoindre pour faire la fête.» s’exclamait Samia Attali, de l’association Je vous tends la main. Hier soir donc, Chouaïb Benhachiche, jeune autiste de vingt et un ans, a été libéré du centre de rétention de Vincennes où il était enfermé depuis trente et un jours. Pour la plus grande joie de ses soutiens qui se sont démenés pour le sortir de cette situation « aberrante ».

D’abord ses amis et voisins du foyer de jeunes travailleurs Championnet à Paris qui ont signé une pétition pour réclamer sa libération et sa régularisation. « Il est fragile, témoigne Rafika. Il n’a personne en Algérie alors qu’ici, il est très bien intégré. » Mais aussi Alain Cocq, vice-président de l’Association des démocrates handicapés, découvrant sa situation dans l’Humanité du 20 décembre (lire ici), qui a beaucoup oeuvré pour sa libération. « Son enfermement viole de nombreux articles de la convention relative aux droits des personnes handicapées de l’ONU ratifiée par la France », s’emporte ce lecteur, qui a menacé les services de la préfecture de les traîner devant la Cour de justice européenne.

« Faut-il que j’avale des lames de rasoir pour ne pas être expulsé ? »

Un peu plus tôt dans la journée, Chouaïb, toujours enfermé, nous confiait sa détresse par téléphone. « Ce matin, un homme a avalé dix-sept lames de rasoir pour ne pas partir. Je dois faire la même chose ? Mais moi je peux pas… » Souffrant de troubles du comportement d’allure autistique, ce jeune algérien pris en charge par l’aide sociale à l’enfance est sous le coup d’un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière. Il a échappé à deux tentatives d’expulsion. Pour la première, Chouaïb raconte que les policiers l’ont extirpé de son lit à l’aube, le menottant et lui scotchant les pieds. Il a refusé d’embarquer. La dernière tentative, mardi, s’est transformée en test psychiatrique. Transféré à l’Hôtel-Dieu où il a passé la nuit, il est ensuite envoyé à Sainte-Anne. « Ils m’ont relâché mercredi à 23 heures en me disant “t’es pas fou, tu retournes au centre”. »

Chouaïb a quitté l’Algérie quand il avait 16 ans pour rejoindre la France après quatre jours de bateau. Au pays, il dit avoir fui les islamistes qui vous « coupe les jambes si vous ne travaillez pas pour eux ». Au foyer des jeunes travailleurs Championnet, où il est hébergé depuis 2009, on le décrit à son arrivée comme « replié sur lui-même, incapable de dire un mot et de regarder dans les yeux ». Au contact des éducateurs, Chouaïb s’ouvre doucement, obtient un CAP alors qu’il ne parlait pas un mot de français à son arrivée et devient la « mascotte » du foyer.

D’après son avocate, Karima Ouelhadj, le préfet aurait promis la libération du jeune homme en échange d’un certificat d’embauche. « Une façon de ne pas se déjuger, précise l’avocate, on n’a jamais vu une personne sortir de rétention grâce à une promesse d’embauche ». Contactée, la préfecture n’a pas souhaité répondre à nos questions. Une perspective de régularisation serait envisagée au titre de l’article L 313-15 du Code des étrangers qui stipule qu’un mineur pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance doit obtenir un titre de séjour mention « salarié » à sa majorité.

Article paru en partie dans l’Humanité du 23 décembre 2011

[Poitiers] Un compte-rendu critique du forum énergie sur le nucléaire

Echos nuc par Francesca

Antinukl’espace Mendès-France a fait un grand coup d’esbroufe en organisant un forum énergie éparpillé du 17 au 27 novembre :  peu de succès auprès du public . Les témoignages sur Tchernobyl et Fukushima, “sujet d’étude très intéressant”, ont choqué par leur approche déshumanisée et par la partialité du regard porté sur la France où “tout va bien !”.

    Dans ce contexte un physicien honnête crée la surprise : c’est le cas de Raymond Séné, physicien nucléaire co-fondateur du GSIEN ( groupement des scientifiques pour l’information sur le nucléaire) connu pour sa liberté de parole. L’Espace MF lui a réservé à  un accueil des plus modestes : dans un passage mal éclairé, on a posé pour lui un bout de table, on lui a bricolé un branchement d’ordinateur très aléatoire ( pourtant l’espace Mendès-France se vante d’être au carrefour des média de pointe)… !
Cela n’a pas empêché les quelques courageux auditeurs de recueillir avec la plus grande attention les précieuses mises en garde de ce vieux routier. Ex, sur le prétendu traitement des déchets : pour détruire les éléments radioactifs, on les bombarde du rayonnement d’autres éléments et ce faisant on imite l’illustre Sapeur Camembert qui creuse un trou pour enterrer ses déchets… et un second trou pour enterrer la terre du premier !
Les constructeurs de la centrale de Civaux et de Chooz n’ont pas manqué eux non plus de s’inspirer du Sapeur de génie, et des Shadocks : la tuyauterie comportait un coude et le génial projet, approuvé par toute la hiérarchie des contrôleurs n’avait pas prévu que ce coude serait fragilisé par les forts écarts de température. Il y a eu fuite… D’une façon générale, ces ingénieurs géniaux ignorent superbement les plus élémentaires lois de  la physique des fluides. Quotidiennement, ils calculent en dépit du bon sens le réchauffement des eaux servant à refroidir leurs installations. Comme il est pratiquement impossible de prendre des mesures directes, ils se contentent de calculer le réchauffement théorique correspondant à leur production. SAUF que ( comme plus haut dans les canalisations), l’eau chaude et l’eau froide mettent longtemps à se mélanger (c’est pour cela que le Gulf Stream peut venir jusqu’à nous) et la faune aquatique, amibes ou poissons, se cale sur un seul courant, trop chaud pour nos climats. (Dans le même ordre, au Blayais, ils n’avaient pas prévu l’effet de “succion” provoqué par un tsunami).
Méfions nous des calculs sur les “périodes” : une radioactivité réduite mille fois en 3 siècles, ça peut paraître rassurant mais n’oublions pas que les ordres de grandeurs de l’énergie atomique et sa toxicité défient la mesure humaine. Une illustration côté production : sur 3 gigawatts produits, 1 seul est utilisé, 2 sont à évacuer ( pollution thermique)
Perspective ITER – l’énergie du futur (qui le restera)  – : si on voulait doter d’une enceinte étanche le tore où est censée s’effectuer la fusion, il faudrait employer pour cela TOUTES les réserves de terres rares de la planète. Et même avec ça, il n’y aurait aucune garantie que ça marche. Ce qui marche par contre c’est la pompe à fric… !
A propos cette fois-ci de la mémoire de l’industrie nucléaire.
À la Hague, haut lieu d’entreposage et de transit des déchets, les zingénieux zingénieurs étaient tout fiers d’avoir numérisé tout un paquet de données sur les produits qu’ils léguaient religieusement à nos descendants. Il a fallu que ces troublions du GSIEN leur fassent remarquer que les logiciels étant soumis à une forte obsolescence, il y avait peu de chance qu’on puisse déchiffrer ces données au delà de qq dizaines d’années. Qui est encore capable de lire les cartes perforées ? Omécévrèça ! dirent les zing’- zing’ en se grattant le crâne. Aux dernières nouvelles, ils sont à la recherche d’un bon papier Canson pour y coucher leurs recommandations qu’ils déposerons déposer à la Bibliothèque Nationale…
Raymond Séné a aussi décrypté la réalité des déchets cachés sous le sigle HAVL : Haute Activité, Vie Longue, tout pour plaire ! Pour l’occasion je suis allée  voir Wikipedia et j’ai relevé cette phrase : “Un déchet radioactif est une matière radioactive pour laquelle aucun usage n’est prévu”. Définition taillée sur mesure : le plutonium, infernale saloperie, n’est PAS un déchet puisqu’il sert, soit à fabriquer des bombes, soit à redonner une seconde vie ( plus excitante encore que la première ) à l’uranium “appauvri” auquel on le mélange sous le nom de MOX !
”On” essaie donc de convaincre que faire sauter la planète 10 fois ça suffit pas, que pour faire sérieux et vraiment peur, il faut pouvoir la faire sauter des centaines de fois et “on” fait le forcing pour caser le MOX… Dommage que, depuis Fuku, c’est plus difficile et, comme ça, la France se retrouve avec des étagères pleines de ce non-déchet…
En plus, Raymond Séné a répondu à ma question sur le CEA qui s’est vanté de “recréer des obsidiennes”: on imagine le verre incorruptible or, même les vitraux de la cathédrale de Chartres souffrent des intempéries et du rayonnement solaire. Je lis, là encore Wikipedia :”Les obsidiennes sont le plus souvent datées du Pliocène (2 à 4 millions d’années) ; aucune n’est antérieure au Trias : en effet, cette roche se dévitrifie avec le temps” Elle ne servira pas longtemps de rempart…

– Civaux : H. et J. ont envoyé une lettre à la CLI pour dire leur inquiétude à propos des erreurs sur la mesure des débits et de la température. Nous attendons la réponse et nous réagirons collectivement. H. fait aussi remarquer que le SAGE, schéma de gestion de l’eau, à peine – enfin- mis en place pour la Vienne et le Clain, voit déjà sa composition renouvelée… ce qui repousse les réunions sine die. De toutes façons, le Préfet refusait d’inscrire les problèmes de Civaux dans le schéma…

– préparation de la soirée du mercredi 25 janvier, 20h 30.
Nucléaire : une démocratie oubliée
Quels problèmes démocratiques soulève le nucléaire?
Quelles informations sont transmises aux populations?
Comment les populations peuvent-elles se réapproprier leur pouvoir de décision ?
Témoignages et débat proposés par la coordination pour la sortie du nucléaire .

Nous avons listé ces thèmes :
– le poids international, le lobby et l’OMS
– la centralisation (moins forte en Allemagne)
– les financements
– les médias
– le local : la CLI, une info superficielle. Comment résister ?

– autres actions : H. propose de sillonner Poitiers en vélo pour distribuer des tracts… après les fêtes !
Pendant ce temps-là, les réacteurs évaporent 1m3 d’eau par seconde mais, pas de panique puisque les autorités vont être en mesure d’arrêter non pas le gaspillage d’eau ni la radioactivité mais au moins les terroristes écolos : une “force d’intervention rapide” (sic) sera opérationnelle dès …  2013 !

Francesca, vu sur Démocratie réelle Maintenant 86, 20 décembre 2011