[Tours] Réquisition du 68 rue du Canal

Réquisition à Tours

 

Suite à la requisition d’un bâtiment appartenant à la mairie à Tours voici le tract diffusé par des compagnons anarchistes, ainsi que le communiqué du mouvement des papiers et des logements pour tous :

Haro sur la propriété ! Ouvrons des squats et bottons le cul des bourgeois !

Trop de gens dorment dehors, chez un ami, un membre de la famille ou vivent dans des appartements dégueulasses et/ou trop petits et de toute manière beaucoup trop chers. Certains voudraient croire que la mairie ou la préfecture, comme ils en ont le droit, réquisitionneront des logements vides et fourniront des solutions à ceux qui ne peuvent pas se payer un toit. Il peuvent attendre longtemps ils seront morts de froid ou de faim avant que les parasites et les flics qui ont le pouvoir ne lèvent le petit doigt.

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L’État et ses sbires ne sont là que pour maintenir l’ordre et protéger la propriété privée, il est donc hautement improbable qu’il s’attaque à cette dernière en réquisitionnant des bâtiments vides. En plus il n’est pas question d’attendre quoi que ce soit de ceux que nous considérons comme nos ennemis. Nous n’aurons que ce que nous prendrons, et nous ne ferons pas de compromis. De toute façon la propriété c’est toujours celle des bourges et jamais la nôtre, nous n’avons que peu à perdre et tout à prendre ; pourquoi attendre ?

Parce qu’il y des bâtiments laissés vides, et qu’à côté de ça il y a parmi nous ceux qui ont besoin d’un toit pour se loger, ceux qui ont besoin d’un local pour se rencontrer, s’organiser, et faire vivre leurs rêves.
Parce que nous refusons le choix biaisé entre l’argent, la marchandise et la rue ou la prison ; entre les papiers, la soumission et la déportation ou la pendaison.
Parce que ouvrir un bâtiment c’est l’arracher à l’accaparation d’une personne pour le remettre à disposition de tous ceux qui en ont un usage. Que certains au nom d’une illusion — qui serait grotesque si personne n’avait besoin d’un toit — que l’on nomme propriété privée puisse priver tous les autres d’une chose dont ils n’ont pas l’usage nous le refusons, comme nous refusons de se soumettre aux lois iniques qui la défendent.

Pour ces raisons et pour toutes celles qui nous sont propres, nous ouvrons des squats !

Nous sommes les voleur-euses de poules, les pouilleu-se-x, les gueules cassées, les désillusionné-e-s, les envahisseur-euses et toutes celles et ceux qui n’entrent pas dans les catégories morbides que vous utilisez.

Nous ferons tomber les portes et sauter les serrures pour que fleurissent les squats comme des fleurs sur le fumier du vieux monde.

Notre rage consumera la capitalisme, et des flammes du brasier de notre révolte naîtra l’anarchie.

RÉQUISITION … LA SUITE

Depuis quelques mois plusieurs occupations d’espaces publics ont eu lieu par des familles à la rue soutenues par des personnes solidaires. Les pouvoirs publics n’apportent toujours aucune réponse adaptée pour résoudre la situation.

Face à l’immobilisme des politiques, les différents réseaux associatifs, sociaux et culturels ont été interpellés.

Parce que la question des papiers est indissociable de la question du logement : quand l’une est résolue, l’autre apparaît ;

Parce qu’il ne s’agit pas d’un manque imprévisible de places en hébergement d’urgence, mais d’une volonté politique de précariser un peu plus et pour commencer, les personnes étrangères ;

Parce que le préfet comme le maire refusent de réquisitionner les logements vides à Tours ;

Parce que des logements vides il y en a pourtant des milliers : au moins 109, rien qu’au Sanitas, comme différents collectifs et associations l’ont démontré ;

Parce que nous avons besoin d’un lieu pour nous rassembler, nous organiser et organiser la lutte concernant le logement et les papiers ;

Le 68 rue du Canal à Tours, ancienne halte de jour, locaux laissés vides par la Mairie a été réquisitionné samedi 17 décembre suite à la manifestation.

Pour faire vivre ce lieu et préparer un accueil adapté pour les familles,

Pour s’organiser ces prochains jours,

AG – 16h, aujourd’hui dimanche 18 décembre, goûter-apéro-bouffe au 68 rue du Canal (quartier Velpeau).

Le local reste ouvert à tout moment, n’hésitez pas à passer pour ramener vivres, idées, musiques, coups de main, discuter, dormir, etc.

Le mouvement « des papiers, des logements pour tous »
Contacts : Mouvement des papiers, des logements pour tous / Urgence un toit

[Irak] Aurevoir les bouchers

L’armée américaine a quitté l’Irak neuf ans après l’avoir envahi

L’armée américaine a quitté dimanche à l’Aube l’Irak, près de neuf ans après l’avoir envahi et renversé le dictateur Saddam Hussein, laissant ce pays riche en pétrole plongé dans une grave crise politique.

Le dernier convoi composé de 110 véhicules transportant environ 500 soldats appartenant en grande majorité à la 3ème brigade de la 1ère division de cavalerie a traversé la frontière à 07H30 (04H30 GMT). Le dernier véhicule est passé huit minutes plus tard.

Il y a huit ans et neuf mois, les forces américaine l’avaient franchie dans l’autre sens lors de l' »Opération Iraqi Freedom » qui devait se révéler être la guerre la plus controversée depuis celle du Vietnam, un demi-siècle plus tôt.

L’armée américaine, qui a compté jusqu’à 170.000 hommes au plus fort de la lutte contre l’insurrection, a abandonné 505 bases. Il ne restera plus que 157 soldats américains chargés d’entraîner les forces irakiennes et un contingent de Marines pour protéger l’ambassade.

Le dernier convoi a quitté la base Imam Ali pour les Irakiens, et Camp Adder pour les Américains, près de Nassiriya vers 2H30 (samedi 23H30 GMT) en empruntant une route déserte de 350 km pour rejoindre le Koweït.

« Nous avons pris en main cette base », a déclaré fièrement à l’AFP, le général irakien Sattar Jabbar al-Ghizi, en charge de la protection du camp.

« Je me sens vraiment bien » lâche le sergent Duane Austin, 27 ans qui a effectué trois rotations en Irak. « Il est temps de rentrer à la maison où m’attendent une femme et deux enfants », confie-t-il. « C’est quand même agréable de savoir que c’est vraiment fini ». Certains soldats applaudissaient visiblement soulagés.

Des soldats se demandent comment les Irakiens réagiront en découvrant le départ des Américains.

Face au refus de l’Irak d’accorder l’immunité à des milliers de soldats américains chargés de poursuivre la formation, le président Obama avait décidé le 21 octobre, le retrait total des troupes.

Les Américains laissent un pays plongé dans une crise politique, avec la décision du bloc laïque Iraqiya de l’ancien Premier ministre Iyad Allaoui, de suspendre à partir de samedi sa participation aux travaux du Parlement.

Second groupe parlementaire avec 82 députés contre 159 à l’Alliance nationale, coalition des partis religieux chiites, il a dressé un réquisitoire contre « l’exercice solitaire du pouvoir » du Premier ministre Nouri al-Maliki.

« Cette manière d’agir pousse les gens à vouloir se débarrasser de la main de fer du pouvoir central d’autant que la Constitution les y autorise », faisant allusion aux récents votes en faveur de l’autonomie des provinces à majorité sunnite d’al-Anbar, Salaheddine et Diyala.

S’estimant lésés par le gouvernement à majorité chiite, les sunnites, jadis partisans d’un Etat centralisé, sont aujourd’hui portés par un mouvement centrifuge à vouloir gérer leurs régions de manière autonome, comme les Kurdes, ce qui comporte un risque d’éclatement du pays.

Si l’Irak exporte environ 2,2 millions de b/j, lui rapportant 7 milliards de dollars par mois, les services de base comme la distribution d’électricité et l’eau potable sont toujours défectueux.

Mais les Irakiens interrogés étaient satisfaits du départ. « Je suis fier comme chaque Irakien doit l’être », déclare Safa, un boulanger de 26 ans à Karrada, dans le centre de Bagdad.

« Les Américains ont renversé Saddam Hussein, mais notre vie depuis s’est dégradée », a-t-il ajouté.

Désormais, les 900.000 éléments des forces irakiennes auront la lourde tâche d’assumer seuls la sécurité alors que les insurgés, notamment Al-Qaïda, bien qu’affaiblis, peuvent encore faire couler le sang. Ils devront aussi empêcher la résurgence des milices et une réédition d’une guerre confessionnelle entre chiites et sunnites qui avait fait des dizaines de milliers de morts en 2006 et 2007.

Ainsi s’achève une invasion lancée sans l’aval de l’ONU pour trouver des armes de Destruction massives que Saddam Hussein aurait cachées. Il s’est avéré depuis que celles-ci n’existaient pas.

Cette occupation en 2003, qui deviendra à partir de 2005 une « présence étrangère requise par le gouvernement irakien », aura été fort onéreuse.

Le Pentagone a alloué près de 770 milliards de dollars en neuf ans alors que 4.474 soldats américains sont morts, dont 3.518 tués au combat. Plus de 32.000 militaires américains ont par ailleurs été blessés. Par ailleurs? depuis mars 2003, les pertes civiles s’étaleraient entre 104.035 et 113.680, selon l’organisation britannique IraqBodyCount.org.

AFP, 18 décembre 2011

[Poitiers] Des valises pour défendre le droit d’asile

Des valises pour défendre le droit d’asile

 

Hier après-midi dans le centre-ville de Poitiers, c’est en portant des valises que des militants ont dénoncé la politique du ministère de l’Intérieur.

Des valises porteuses de slogans dénonçant le sort réservé aux étrangers par la politique du ministère de l'Intérieur.

 

Des valises porteuses de slogans dénonçant le sort réservé aux étrangers par la politique du ministère de l’Intérieur. – (dr)

Des valises sur leurs épaules pour dénoncer la stigmatisation grandissante des étrangers vivant en France. C’était hier dans le centre-ville de Poitiers le pacifique mode d’action d’une soixantaine de manifestants ayant répondu à l’appel de la coordination Poitou-Charentes Solidarité Migrants (1). D’abord, sur la place Leclerc, puis sur le parvis de l’église Notre-Dame et enfin devant le palais de justice, les militants aux valises ne sont pas passés inaperçus.

 » Contre la politique du chiffre  »

Au rythme des djembés, ils ont défilé, se couchant régulièrement par terre. Jusqu’à ce que l’un d’entre-eux ne donne l’alerte en criant « police ! » : alerte évidemment fictive, précédant une dispersion des troupes dans une cohue bon-enfant… « Nous dénonçons la politique du chiffre qui caractérise l’action du gouvernement en matière d’immigration mais aussi les dernières déclarations terriblement inquiétantes du ministre de l’Intérieur, expliquait Yves Judde, l’un des porte-parole de la coordination régionale. Claude Guéant veut baisser de 10 % le nombre d’étrangers en situation régulière ! Cela signifie que l’on va retirer des titres de séjours ! » Au plan régional, les associations disent constater des contradictions entre les missions d’accueil et d’orientation de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration, et les difficultés croissantes rencontrées par les migrants pour simplement faire valoir leurs droits.

(1) La coordination regroupe une douzaine d’organisations des quatre départements de la région, dont la Cimade 86, RESF Poitiers ou le collectif contre les expulsions.

Nouvelle République, Frédéric Delâge, 18 décembre 2011

ndPN : présence policière bien visible ; à côté de cette manifestation, a aussi été diffusé place d’armes un tract :

http://fa86.noblogs.org/?p=1774

[Paris] Génération Précaires s’invite aux galeries Lafayette et chez Fauchon

Des membres du collectif "Génération Précaire"  ,  protestent contre le statut des stagiaires, le 17 décembre 2011 à Paris

 
Des membres du collectif « Génération Précaire » , protestent contre le statut des stagiaires, le 17 décembre 2011 à Paris
 

« Bonjour, demandez à vos vendeurs s’ils sont stagiaires »: le collectif Génération Précaire s’est invité samedi aux Galeries Lafayette et chez Fauchon, à Paris, pour alerter les clients sur le recours à des stagiaires non rémunérés dans de nombreuses entreprises pendant les fêtes.

Affublés de masques, de chapeaux de Père Noël avec des guirlandes autour du cou, une quinzaine de membres du collectif, qui revendique des « actions coup de poing mais drôles », se sont invités dans la bonne humeur au rayon luxe des Galeries Lafayette, a constaté une journaliste de l’AFP.

« Des stagiaires lutins sont à la tâche, là où des jeunes devraient être tout simplement payés. Songez-y si vous les reconnaissez et offrez-leur cette petite douceur », pouvait-on lire sur les tracts distribués aux clients avec des friandises, afin de les alerter sur ce phénomène, au son du « Petit Papa Noël » de Tino Rossi.

Le service d’ordre du grand magasin ayant rapidement fait sortir la petite troupe, celle-ci s’est ensuite rendue à la société d’alimentation de luxe Fauchon située à proximité, cette entreprise ayant, selon le collectif, publié des appels au recrutement pour dix stagiaires pour cette fin d’année.

Les membres du collectif ont été reçus par la direction, qui a assuré ne compter que 4% de stagiaires dans ses effectifs et a indiqué engager 20% de contrats à durée déterminée (CDD) en plus en période de fêtes, où Fauchon réalise 20% de son chiffre d’affaires.

Selon Génération Précaire, qui évalue entre 1,2 et 1,5 million le nombre de stagiaires en France, contre 600.000 en 2006, les entreprises, et en particulier le secteur du luxe, ont de plus en plus souvent recours à des stagiaires en lieu et place de CDD.

Le collectif estime que ce phénomène s’est intensifié avec la crise et qu’il est particulièrement visible pendant les fêtes dans les magasins de luxe, mais également dans des enseignes comme la Fnac, Darty, Etam ou Décathlon.

Une porte-parole du collectif, fondé il y a cinq ans pour défendre les stagiaires, a déclaré que seuls 5% des stages se transforment en emploi. Selon la jeune femme, le recours aux stagiaires non rémunérés « détruit les jobs étudiants et l’emploi des chômeurs ».

La loi prévoit que lorsque la durée d’un stage est supérieure à deux mois, le stagiaire doit toucher une rémunération d’au minimum 417 euros, mais pour des périodes plus courtes, aucune rémunération n’est obligatoire.

En outre, la loi stipule qu’un stagiaire ne peut être recruté « pour faire face à un accroissement temporaire de l’activité de l’entreprise » ou « pour occuper un emploi saisonnier ».

En janvier dernier, quelques militants de Génération Précaire avaient investi un autre grand magasin de Paris, Le Printemps, pour protester contre le recours abusif à des stagiaires pendant les soldes d’hiver.

AFP, 17 décembre 2011

[Etel] Cargo échoué, mer et plage souillées : mobilisation générale contre les pollueurs en costard

Cargo échoué, mer et plage souillées : mobilisation générale contre les pollueurs en costard – sam 17 décembre 15h Etel

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 Nous étions une bonne soixantaine d’habitant-e-s locaux à nous être réunis hier soir, place de la Mairie à Etel. Beaucoup de questions restent en suspend. Pourquoi le bateau a-t-il été autorisé à partir en mer alors que l’avis de tempête était annoncé depuis plusieurs jours ? Ce navire de 109 mètres de long, battant pavillon maltais, en mer depuis 1982, était-il aux normes ? Combien de temps va prendre la dépollution ? Qui paiera ? etc…

 G8env affComme en 1978, avec le tanker Amoco Cadiz, en 1999 avec le pétrolier Erika, en 2000 avec le chimiquier Ievoli Sun : logique de profit = logique de mort !

Et, déjà, comme à chaque fois, les politiciens évoquent l’idée de définir de nouvelles normes de navigation, de légiférer… Simples moulinets de leurs petits bras le temps de l’émotion populaire… car rien, ou si peu, n’est fait : c’est qu’en milieu capitaliste, les Etats n’ont pas vocation à entraver les flux de marchandises, à freiner l’accumulation du capital…

Halte aux catastrophes capitalistes !

Pour la décroissance libertaire !

A l’appel d’habitantes et d’habitants locaux : depuis la Place de la mairie d’Etel, ce samedi 17 décembre 15h, MARCHE pacifique jusqu’à l’épave sur la plage de Kerminihy à Erdeven.

Reproduction ci-dessous d’un article qui relate la situation :

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=118160

Blog des groupes Lochu et Ferrer (Fédération Anarchiste 56), 17 décembre 2011