[Poitiers] 2000 à 6000 manifestant-e-s

Après un blocage au lycée Victor Hugo, avec 300 lycéens devant les portes, la manif de l’après-midi a rassemblé 6000 personnes selon les syndicats, dont pas mal de salarié-e-s du public (hôpitaux, Sécurité sociale, SNCF, fonctions publiques) et des lycéen-ne-s et étudiant-e-s, soit bien plus de monde que la dernière manif contre l’accord national interprofessionnel. A cette occasion, un sympathique journal d’infos et d’analyses poitevin a été diffusé par de nombreuses personnes, à plusieurs centaines d’exemplaires. Nous vous invitons à lire ce « Coin-coin n°4 », que nous nous sommes procurés et que nous trouvons pas mal du tout : leur adresse est zeucoincoinbox[arobaz]gmx[point]fr. Une banderole a aussi été déployée : « Guerre sociale aux possédants et à leurs milices / Aux dominants et à leurs complices »

A Châtellerault, les syndicats ont compté 2000 personnes, essentiellement des salarié-e-s du privé (Aigle, Auchan, Coop Atlantique, Fonderies, Johnson, Snecma, Thalès).

Il faudra évidemment plus d’une journée de manif isolée pour constituer une force capable de faire plier le gouvernement et les capitalistes. Une « assemblée populaire » a réuni à Poitiers une trentaine de personnes, au parc de Blossac, pour tisser des liens dans la durée.

Assez de battre en retraite !

Pavillon Noir, 11 septembre 2013

Le squat de la Tricoterie, la préfecture et la mairie

Le squat de la Tricoterie préoccupe les élus

Les conseillers municipaux ont eux aussi fait leur rentrée. Ils ont planché sur quelques sujets dont celui très brûlant du squat de la Tricoterie, propriété de l’État. Ce troisième squat, après ceux des Glières et de l’Étape à Poitiers, est un dossier qui préoccupe sérieusement les élus.

Les 25 personnes dont 17 enfants d’origine roumaine qui occupent depuis juillet ce secteur désaffecté refusent de quitter les lieux considérés comme dangereux. Une occupation qui oblige la municipalité à s’interroger là où la préfecture aurait dû mettre en place la première disposition de la circulaire interministérielle du 26 août 2012 préconisant « la recherche de solutions de relogement avant de procéder à l’évacuation d’un campement illicite ». Mais depuis le 5 août la préfecture a pris d’autres mesures en faisant murer les autres maisons de cette zone et en demandant à la Sorégie de surseoir à la demande d’ouverture du compteur électrique. Le conseil municipal s’est prononcé pour le respect du droit tout en maintenant l’accès à l’eau dans l’attente de la décision de justice.

La Nouvelle République, 10 septembre 2013

[Poitiers] Manif du 10 septembre 2013

NdPN : Les lycéen-ne-s de Victor Hugo à Poitiers n’ont pas attendu la manif de cet après-midi pour se bouger, bravo à elles et à eux ! Le rdv syndical est cet après-midi à Poitiers devant le parvis de la gare à 14h30, pour la manifestation. A noter qu’une « assemblée populaire » a aussi été appelée sur Indymedia Grenoble, invitant les gens à venir discuter au kiosque du parc de Blossac, pour 17h.

Pour notre avis sur la question, voir nos communiqués des derniers jours.

86 –  Poitiers : blocage au lycée Victor-Hugo

De jeunes gens bloquent l’entrée du lycée Victor-Hugo depuis le début de la matinée, à Poitiers, empêchant les élèves de pénétrer dans l’établissement pour aller en cours. Leur mouvement s’inscrit dans le cadre de la journée de mobilisation de syndicats contre la réforme des retraites avec cette banderole sur la grille : « Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère! ».

Dépêche Nouvelle République, 10 septembre 2013

[Poitiers] Assemblée populaire

[Poitiers] Assemblée populaire

Nous en avons assez de ces journées d’action nationales sans lendemain. Nous souhaiterions nous organiser autrement. Parce que cette réforme est une attaque de plus contre les classes économiquement dominées, nous voulons nous donner les moyens de nous défendre contre elle. Nous défendre, autrement dit créer un rapport de force face à ce gouvernement au service des classes possédantes. Or, nous ne voyons pas quel rapport de force ces journées d’action éparses peuvent bien créer. De plus, le fait qu’elles soient décidées, d’en haut, par les directions syndicales est pour nous une dépossession insupportable. Nous aspirons à une transformation sociale et voulons, ici et maintenant, nous organiser de manière horizontale, être le plus autonomes possible des organisations (électoralistes et/ou syndicalistes) qui ne semblent qu’aspirer à cogérer la misère capitaliste ; nous organiser et combattre les tenants de la domination économique, et de toutes les autres formes de domination, tant qu’à faire. Si tu te retrouves un peu là-dedans – syndiqué.e, encarté.e, ou pas – viens en discuter !

Vu sur Indymedia Nantes, 8 septembre 2013

[DAL 86] Squat de Croutelle : Compte-rendu du TI du 06-09-13

Squat de Croutelle : Compte-rendu du TI du 06-09-13

Compte rendu tribunal : audience France domaines contre Famille D.L. en date du Vendredi 6 sept 2013 (pour les intimes « squat de Croutelle » qui donne sur l’autoroute)

France Domaines, le plaignant

  • c’est une occupation de personnes “sans droits et sans titres”*

  • quand l’huissier est venu, Mme D.L. a donné son nom

  • l’huissier sur place a constaté l’effraction, le barillet a disparu, ceci n’est pas contesté par Mme L. (deux photos** sont données à la présidente du tribunal)

  • France Domaine sollicite l’expulsion sur constat d’huissier : “cet immeuble doit être détruit, est insalubre”

  • “juge des référés saisi, jurisprudence rendue à Poitiers” : trouble de droit de jouissance, trouble illicite, il faut poser une mesure pour y mettre fin (occupation illégale*)

  • Atteinte aux droits fondamentaux sans accord du propriétaire, confère juin 2013-

  • La médiation proposée est refusée, il n’y a pas de solution, c’est un immeuble acquis

  • Question posée quant au délai octroyé pour le relogement ??? car n’est pas une maison d’habitation, ces enfants ne peuvent pas y vivre, insalubrité réelle et non contestable

  • Ce bâtiment ne peut pas être loué, ne peut pas être remis en état ; il a coûté 115000euros à l’achat et bien qu’une famille y vivait avant et l’a vendue, son emplacement géographique et les futurs travaux d’aménagement (LGV cité) ; les dégradations faites ne peuvent apporter de solution satisfaisante ;

  • France Domaines demande au tribunal de débouter Mme L. de ses demandes.

Maître Ménard, partie civile, Défendeur de D. L.

  • le juge des référés n’est pas compétent dans cette affaire

  • en ce qui concerne les Roms : cette maison d’habitation est un refuge ; est vacante depuis août 2011 et non vendue ; France Domaines dit « que les travaux d’aménagements obligerait à démolir » ; cette maison est totalement habitable ; pour ces familles c’est un refuge ; car ils ont été expulsé avant de leur terrain, où il y avait leurs caravanes ; il y a des enfants en bas âge (17)

  • il y a une médiation de sollicitée ; rappelons que c’est la Préfecture, Maître Ménard est choquée ! Cette même Préfecture qui en est rendue à son 4ème dossier d’expulsion et qui ne veut pas de médiation, et cette maison lui appartient ! Cela fait une procédure supplémentaire jusqu’où va-t-on aller ? (cite les non-sens des démarches de la Préfecture)

  • Concernant les délais de relogement : il faut octroyer les délais les plus longs possibles pour enfin trouver des solutions de relogement ; évidemment que ces familles ne vont pas rester indéfiniment ici, personne ne le conteste, cependant il n’y a aucune date de démolition de prévue !! Depuis deux ans que cette maison est acquise, il n’y a pas eu de travaux !!

Peut être que ceux-ci se feront dans deux, trois quatre ans, dix ans !….ces personnes ne causent donc aucun préjudice à France Domaines, car aucun travaux !! France Domaine n’a pas d’utilité pour cette maison actuellement !

  • Quelles solutions pour ces familles Rom ? Ils ont été expulsé du terrain où ils se trouvaient ; aucun organisme n’a été prévenu, ceci est contre la loi ; rappelons que des lois nationales et internationales existent mais à quoi cela sert-il car les lois en France ne sont jamais appliquées, donc a quoi cela sert-il de faire des lois en France ? Les Lois sont bafouées ; (cite Poitiers cet été en exemple)

  • ces gens sont dans un lieu où il n’y a personne ; ils ne causent aucun trouble suite à cette occupation il faut des délais pour reloger, poser ou appliquer des dispositifs ; ces gens sont insérés, les enfants scolarisés même si c’est difficile (explique par rapport au chemin et l’autoroute) ; ces gens vivent en France et à Poitiers depuis longtemps ;

  • on n’a pas attendu cette audience pour enclencher des choses ; toutes les associations sont présentes et travaillent depuis longtemps auprès de ces personnes (cite Rom-Europe) ; pensons à l’avenir de ces 17 enfants qui sont dans cette maison; des solutions peuvent être trouvées avec les acteurs locaux : redit : il faut des délais légaux plus longs, car sans rien, ils seront à la rue ; c’est une demande légitime vu l’état de la maison : c’est un habitat où vivait une famille et ce n’est pas insalubre, aucun élément de danger, bon état, sauf…une porte ! (constat d’huissier sur une photo prise on ne sait pas où mais sur une porte de la maison a l’intérieur et pas à l’extérieur) ; Où est le danger ?? il n’y a rien dans ce dossier, aucune pièces (** a part deux photos), rien, cette maison est en parfait état.

  • France Domaines dit : maison fracturée, serrure, barillet arraché, sur constat d’huissier : cette photo** ne veut rien dire ! Cette maison est ouverte depuis longtemps, cuisine aménagée vandalisée depuis deux ans, volée, maison vide, vidée, il n’y a jamais eu de problème à la squatter ! Où a été prise cette photo ??

  • Demande : de maintenir cette famille dans le max de délai légal

Nota bene : la présidente du tribunal connaît très bien ces situations de Rom ; elle est la première à Poitiers à avoir légiférer dans ce sens sur un autre dossier (Squat des Glières), c’est pourquoi Maître Ménard ne revient pas sur les différentes lois de droit national et international.

Vu sur DAL 86, 8 septembre 2013