Hervé Couasnon va passer en procès pour avoir déjoué la sécurité de la centrale de Civaux

NdPN : Voir précédents articles sur cette « affaire » ici et . Pour lire un article plus récent sur Hervé Couasnon, voir ici.

CIVAUX L’escaladeur de la centrale jugé jeudi prochain

Surnommé le poète escaladeur, Hervé Couasnon, doit être jugé jeudi prochain après une intrusion remarquée dans l’enceinte de la centrale nucléaire de Civaux en mai 2012.

Nouvelle République, 28 juin 2013

[Civaux] Encore un « incident » à la centrale : le réacteur n°1 évacué !

NdPN : Trente-cinq incidents ont été déclarés en 2012 à Civaux. En 2013, voici le douzième incident… 

Centrale de Civaux : le bâtiment d’un réacteur évacué après un incident

La préfecture confirme que le bâtiment du réacteur n°1�de la centrale nucléaire de Civaux, dans la Vienne, a été évacué ce jeudi après-midi un peu avant 15�h après un incident. Une source de rayonnement a été émise durant un laps de temps très bref alors que des opérations de maintenance étaient en cours pour le redémarrage du réacteur. Plusieurs personnes qui se trouvaient dans le bâtiment ont été touchées par cette émission dont l’origine n’a pas été déterminée pour le moment. Le site du bâtiment réacteur est toujours interdit d’accès. Il n’y a pas de radioactivité anormale de détectée dans ce site.

Nouvelle République, 27 juin 2013

Un ouvrier de la centrale de Civaux reçoit une dose radioactive inexpliquée

Douze employés de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne) qui travaillaient dans le réacteur n°1, à l’arrêt pour maintenance, ont été évacués jeudi, confirment l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et EDF.

Les dosimètres électroniques d’un ouvrier qui se trouvait dans une piscine, vide, du bâtiment réacteur, et de cinq de ses collègues qui se situaient plus haut dans la même enceinte, ont déclenché simultanément leur alarme vers 10h du matin, indique EDF.

Avant chaque intervention en zone nucléaire, une dose limite de radioactivité est fixée pour chaque intervenant. Si celle-ci est dépassée, une alarme se déclenche et le personnel doit évacuer. C’est ce qui s’est produit jeudi à Civaux. Chaque employé porte deux dosimètres, l’un électronique, l’autre, qui ressemble à un film, plus fiable.

L’analyse du dosimètre film, indiquait EDF jeudi soir, confirme qu’un employé a reçu une dose dépassant la limite prévue pour cette intervention. Cette dose, de 1,17 millisieverts (mSv) est à comparer aux 20mSv qu’un employé du nucléaire est autorisé à absorber pendant une année. Elle ne présente pas de danger pour la santé, assure Anne-Cécile Rigail, responsable de l’ASN pour la région Sud-Ouest.

« C’est un événement sans conséquence pour la santé des travailleurs ni pour l’environnement », affirme la responsable de l’ASN mais « c’est insolite » car les balises fixes, dans le bâtiment réacteur, n’ont pas enregistré de radioactivité anormale.

EDF va devoir déterminer si l’employé a effectué un déplacement non prévu dans son intervention ou s’il a rencontré une source radioactive qui n’avait pas été identifiée sur son parcours.

En cas d’évacuation du bâtiment réacteur, EDF est tenu d’en informer l’ASN et la Commission locale d’information, indique Anne-Cécile Rigail.

Le Figaro, 27 juin 2013

[86] Mai : croissance… du chômage

17.814 demandeurs d’emploi fin mai dans la Vienne

Les statistiques du chômage viennent d’être publiées. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi de catégorie A s’établit à 82.607 en Poitou-Charentes, fin mai. Ce nombre augmente de + 0,8 % (+ 667) par rapport à fin avril (+ 12,1 % sur un an). Par département, leur nombre varie de + 0,3 % dans la Vienne avec 17.814 personnes, à + 1,6 % en Charente, en passant par la Charente-Maritime (+ 0,4 %) et les Deux-Sèvres (+ 1,4 %).

Nouvelle République, 26 juin 2013

[Clermont] Les salariés de Michelin accueillis par des lacrymos

NdPN : une vidéo de la Nouvelle République ici.

Michelin : les salariés tourangeaux manifestent à Clermont

Dénonçant la suppression de 730 postes sur le site de Joué-lès-Tours, ils se rendent en Auvergne, au siège de Michelin, à l’occasion d’un comité d’entreprise exceptionnel.

Les 400 salariés de l’usine Michelin de Joué-lès-Tours sont arrivés à Clermont-Ferrand en milieu de matinée, ce mercredi. Les huit bus venus de Touraine et celui parti de Poitiers ont rejoint les autres cars venus des quatre coins de France. Toutes les usines du groupe sont représentées (La Roche-sur-Yon, Cholet, Montceau-les-Mines etc.). La production est arrêtée dans plusieurs sites. Les Michelin scandent tous : « non, non, non, à la fermeture de Tours ! « 

Ils manifestent dans Clermont et doivent se rendre au siège de l’entreprise (Place des Carmes Dechaux) où se tiendra le comité central. Le cortège est composé par les près de 400 Tourangeaux et plus de 300 autres « Michelin », venus de toute la France.  « On veut du pognon » peut-on entendre dans le cortège très animé, et suivi par de nombreux journalistes. […]

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Nouvelle République (86), 26 juin 2013

Les Michelin « surpris » d’avoir été reçus par les CRS

Près de 400 salariés de Michelin de Joué-lès-Tours et Poitiers se sont rendus à Clermont-Ferrand ce mercredi. Ils ont manifesté jusqu’au pied du siège de l’entreprise, où quelques heurts ont eu lieu. Réactions.

« On est heureux d’avoir été accueillis par les lacrymo », commentent, non sans ironie, Bruno et Serge, deux salariés Michelin de l’usine de Joué-lès-Tours. Ce mercredi matin, ils ont pris le car pour se rendre à Clermont-Ferrand comme  près de 400 autres travailleurs Tourangeaux.

Ils ont été rejoints par de nombreux salariés des autres sites français. Tous – 750 selon la police, plus de 1.000 voire 2.000 selon les syndicats – ont crié leur opposition à la fermeture du site de Touraine. C’est à l’arrivée du cortège au pied du siège de l’entreprise que quelques heurts ont eu lieu. Aux jets d’œufs et de farine, à la bousculade devant la grille baissée du bâtiment, les forces de l’ordre ont répondu par des pulvérisations de gaz lacrymogènes. La direction avait même fait entrer des fourgons de CRS à l’intérieur des locaux du siège.

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A l’heure du déjeuner, le calme était revenu devant le siège de Michelin. Les salariés ont pique-niqué avant de remonter dans leurs cars. Ils devaient quitter la capitale auvergnate vers 14h30.

Onze salariés de Joué-lès-Tours restaient sur place. Ils ont été reçus par le directeur des ressources humaines France, Stéphane Roy de la Chaise. Le comité central d’établissement se poursuit cet après-midi. La direction n’a pour l’instant pas fait de « déclaration fracassante ».

« On passe de mauvaises nuits »

Michel, 50 ans, de Joué-lès-Tours, a participé à cette manifestation. Il commente  :  « on croyait être dans une usine familiale. On est surpris d’être reçus par les CRS. On était fiers de notre boîte, on a fait des efforts, les trois huit… »

Frédéric, 41 ans, explique : « si je pars travailler ailleurs, je perds ma femme. Je vais rester à Joué, car j’ai plus confiance en ma famille qu’en mon emploi.« 

Parlant d’une même voix, Bruno et Serge la cinquantaine, soulignent  : « On paraît bon vivant comme ça mais on est en colère d’être jetés comme des chiens. » Ils poursuivent : « On passe de mauvaises nuits. On est trop jeunes pour la retraite, trop vieux pour retrouver emploi. De toute manière, on ne déménagera pas. La communication nationale de Michelin insiste sur le fait qu’on sera reclassé, que c’est pas grave. Mais au pied du mur, on voit les vies qu’on a construit en Touraine détruites. À nos âges, c’est très dur. Faudra regarder ce qu’on est devenu dans deux ans. »

René, retraité clermontois de chez Michelin, commente pour sa part :  « je ne comprends pas. Quand j’ai quitté l’entreprise, beaucoup de gens voulaient aller à Tours. Le site était moderne, c’était l’avenir… D’un autre côté, à Clermont, aussi on dégraisse gentiment.  Sans bruit car il n’y a pas de plan, seulement des non remplacements. On était 30.000, ils ne sont plus que 12.000… C’est malheureux. » […]

Nouvelle République (Indre-et-Loire), Cécile Lasceve, 26 juin 2013

[…] Devant les locaux de la Place des Carmes Dechaux, ils ont été accueillis par un cordon de CRS et par une grille baissée.

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Une grille que certains manifestants ont essayé de faire tomber.

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Farine et oeufs ont été jetés. Un affrontement assez violent a alors commencé avec les forces de l’ordre, qui n’ont pas hésité à utiliser leurs gaz lacrymogènes pour disperser les salariés.

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Nouvelle République (Rédaction 37), 26 juin 2013

[DAL 86] Lettre du Dal86 au préfet de la Vienne 24-06-13

Lettre du Dal86 au préfet de la Vienne 24-06-13

Droit Au Logement 86 Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc 86000 POITIERS dal86@free.fr – www.dal86.fr

à Monsieur le Préfet de la Vienne Préfecture 1 place Aristide Briand 86000 POITIERS

Poitiers, le 24 juin 2013

Monsieur le préfet de la Vienne,

une délégation d’Europe Écologie-Les Verts que vous avez reçue le 30 mai dernier, nous a informé que vous étiez prêt à recevoir, dans le cadre de l’application de la circulaire interministérielle NOR NTK1233053C du 26/08/2012 relative à l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites, une délégation de trois associations accompagnant les Roms en grande précarité dont Dal86.

Nous ne voulons pas perdre du temps à discuter alors que vous avez tous les éléments en main et nous ne voulons pas servir d’alibi à cette politique hors la loi et inhumaine que nous réprouvons. Les lois existent et il vous faut les appliquer.

Vous n’êtes pas sans connaître les carences du 115 et du SAIO, et l’indignité du CHUS. D’abord, l’accueil inconditionnel et pérenne prévu par la loi est très déficient. Puisqu’il n’y a que 27 places d’accueil d’urgence sur Poitiers, les refus, aussi bien de personnes seules que de familles, sont nombreux et si les femmes et les enfants hébergés le sont tous les soirs, le manque de places fait que les hommes « tournent » et ne sont hébergés qu’un jour sur deux voire, qu’un jour sur 3 ou 4.

Ensuite, malgré la loi qui prévoit un « accueil digne », les locaux du CHUS sont très vétustes et la vie en dortoirs sépare les couples et les familles. Les personnes et les familles doivent sortir à 10h30 le matin et ne pas y revenir avant 16h15 et pas après 21h, et, malgré la loi qui, outre le gîte et l’hygiène, prévoit le couvert, il n’y a pas de repas servis le soir ni a fortiori le midi.

Enfin, le SIAO est asphyxié par le nombre des demandes et ne permet pas comme la loi y oblige une orientation « vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation ».

D’autre part vos services, les travailleurs sociaux et les associations subventionnées, connaissent parfaitement les dossiers des personnes.

Nous pensons que maintenant il faut des actes. Dal86 milite pour un toit pour tous. En particulier pour un 115-CHUS et un SIAO efficaces et dignes. Précisément, pour une prise en charge inconditionnelle et pérenne – c’est-à-dire, un logement décent et les moyens de vivre dignement – de toutes les familles et personnes seules qui le nécessitent, comme la loi le prévoit.

Dans un premier temps, Dal86 ni ne voulant ni ne pouvant se substituer aux familles, voulait vous transmettre leur invitation à venir les rencontrer sur place afin de constater la situation et de leur faire des propositions concrètes de logement, mais aussi afin qu’elles puissent vivre dignement.

Mais aujourd’hui ce n’est plus possible. Vous aviez, monsieur Séguy, précisé au journal du 13 mai 19h de France 3 Poitou-Charentes que vous « n’expulserez pas les roms par avion dans leur pays ». Or, mardi dernier 11 juin, Florin, qui habite le squat des Glières avec ses deux enfants de 4 et 8 ans et leur mère, est contrôlé à la gare de Poitiers par la police puis conduit au commissariat. On lui signifie qu’il a une OQTF et il est envoyé à Paris en centre de rétention et a été expulsé vendredi 14 juin par avion en Roumanie.

Les familles ne voient donc pas l’intérêt qu’elle auraient à rencontrer quelqu’un qui ment de la sorte.

Dal86 considère que l’une des premières choses à faire serait de réquisitionner les logements vacants en particulier l’ex-foyer l’Etape et la maison du 26 avenue du plateau des Glières et de donner les moyens à ces familles et personnes seules de s’organiser ensemble.

Cordialement,

DAL86

Vu sur DAL 86, 24 juin 2013