Des nouvelles de « l’affaire de Labège »

Des nouvelles de « l’affaire de Labège »

Un an et demi qu’on nous emmerde, des nouvelles de l’affaire de Labège

Le 14 mars aura lieu le procès pour les refus d’ADN suite aux arrestations du 15 novembre 2011. C’est le moment pour nous de faire un petit point sur plus d’une année sous mains de justice. Plus d’une année d’écoute, de filature, de contrôle judiciaire… bref des mois d’emmerdes. Des emmerdes pour les personnes directement impliquées dans l’affaire mais aussi tou.te.s leurs proches, ami.e.s et connaissances.

Nous prenons la parole, nous qui aimerions nous occuper de bien d’autres choses que d’accusations fumeuses et de leurs conséquences.

Mais pourquoi tout ça au fait ?

Le 5 juillet 2011, en fin de matinée, un groupe d’individu.e.s s’est invité dans les locaux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) à Labège (31). Iles y sont resté le temps de signifier à cette institution, et à son personnel, le dégoût qu’elle leur inspire. En solidarité avec les jeunes mutin.e.s qui ont osé se révolter en mai de la même année dans l’Établissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM) de Lavaur, co-géré par l’Administration Pénitentiaire (AP) et … la PJJ.

Une enquête est immédiatement ouverte. Dès le 13 juillet, le procureur de la république Valet nomme Didier Suc, juge d’instruction pour cette affaire. Il s’agit d’une information suivie contre X, pour des faits de :

Participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens à Labège le 5 juillet 2011 ; Violence commise en réunion sans incapacité à Labège le 5 juillet 2011 ; Dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion à Labège le 5 juillet 2011.

Lisons donc : tags, déversement de lisier et insultes. C’est dans ce jargon, une fois digérés par la justice, que sont retranscrits et donc criminalisables des moyens évidemment légitimes d’affirmer sa solidarité avec celles et ceux qui se révoltent.

Les quatre premiers mois de cette enquête sont soldés par une opération massive de gendarmerie à Toulouse, le 15 novembre 2011. Les flics ont perquisitionné sept lieux de vies, interpellé une quinzaine de personnes et embarqué un paquet d’affaires. Sept personnes sont mises en garde-à-vue, six sont présentées au juge d’instruction. Cinq d’entre elles sont mises en examen, quatre atterrissent directement à la Maison d’Arrêt de Toulouse-Seysses pour 2 à 3 mois de détention provisoire. La cinquième est dehors, sous contrôle judiciaire. La sixième reste « libre », avec un statut de témoin assisté. Et la septième est lavée de tout soupçons grâce à un alibi béton et vérifiable.

Jusqu’à aujourd’hui, aucune avancée, aucune nouvelle, aucune convocation, rien, juste une menace diffuse pour les présumé.e.s coupables de retourner en prison, pour leurs proches d’être associé.e.s à cette affaire et pour tout le monde de voir les flics débarquer dans nos maisons. On sait aussi que cette instruction sert à venir piocher des infos sur tout un tas de personnes « affiliées » à la mouvance fantoche ultra gauchiste toulousaine, et qu’on a écopé d’une surveillance continue de tous les espaces et acteur/ices de luttes pour une durée indéterminée.

Crachez ici !

Aujourd’hui c’est le procès du refus d’ADN. C’est la punition pour avoir refusé le fichage systématique. Triste ironie quand on sait que ce refus a officiellement justifié les placements en détention provisoire alors que les ADNs ont quand même été pris sur les gobelets, fourchettes et mégots utilisés pendant les GAV. Viendront donc à la barre les cinq mises en examen, le témoin assisté et la personne mise hors de cause. Les raisons de ce refus sont connues mais nous pouvons les répéter encore.

Nous constatons que le prétexte de la preuve ADN sert une volonté de fichage généralisé de la population entière. Cette découverte scientifique qui consiste à attribuer un profil unique à chaque être vivant est tellement complexe qu’elle en est opaque. C’est évidemment plus simple de nous faire accepter des choses quand on y comprend rien. On nous a d’abord dit que c’était pour ficher les « vrai.e.s criminel.le.s », les « dangereux/dangeureuses », or ce sont près de 3 millions de personnes qui sont maintenant inscrites à vie dans le Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques. Pas de présomption d’innocence pour ces gens, il y a les parfait.e.s et les autres, celles et ceux qui sont déjà passé.e.s par la case GAV.

Et ça ne s’arrête pas là, ou plutôt ça n’a pas vraiment commencé par là, les animaux non humains sont eux aussi fichés. Chaque être vivant peut donc être identifié, géré dans une base de données, intégré dans un calcul de statisticien, contrôlé et tracé. Un énorme marché presque intarissable car il y aura toujours de nouvelles personnes qui naissent et des nouveaux nés animaux. Concepteurs de logiciels de gestion, fabricants de matériel de prélèvement et matière grise de labo s’en frottent les mains.

Outre l’aspect économique, être fiché individuellement ne concerne pas que nous. Nos parents et enfants sont directement mis dans la case « de la famille d’un.e présumé.e coupable » grâce à certains marqueurs qui constituent notre profil génétique. Se dire qu’on peut passer entre les mailles du filet pour s’en sortir un peu moins pire devient presque impossible. On friserait presque la récidive si nos aïeul.le.s ont commis des broutilles hors du cadre légal. Au final, tout le monde est fiché, pas que les « coupables », pas que les « suspecté.e.s d’un jour », pas que les « témoins » comme la police et la justice tentent de le justifier.

Refuser que des mecs ou des nanas en bleu nous mettent un coton tige dans la bouche est assez facile, en assumer les conséquences fait un peu peur. On s’expose alors à des procédures judiciaires, autre espace opaque et inquiétant de l’arsenal répressif. On nous dit 15’000 euros d’amende et un an d’emprisonnement. En réalité les personnes qui ne sont pas relaxées pour ce délit, car ça arrive plus souvent qu’on ne le croie, écopent souvent d’une amende ou de peine avec sursis. Mais même si on encourt des peines légères, être reconnu.e coupable de ce délit veut dire risquer la récidive à chaque GAV. Quelle que soit la suspicion de délit pour lequel on y est amené. Et plus on sera nombreu.ses.x à refuser, plus ce sera difficile de nous poursuivre…

Parmi les épées de Damoclès qui planent au dessus de nous, il y a donc ce procès pour refus de prélèvement des empreintes génétiques, mais il y a aussi l’instruction et ses mesures coercitives, le contrôle judiciaire en est une.

Du contrôle, judiciaire, mais pas que…

Pendant que le Didier Suc cherche suffisamment d’éléments pour justifier 20 mois d’enquête, les cinq mis.e.s en examen sont sous contrôle judiciaire. Cela va de l’obligation de résider chez les parents, de pointer toutes les semaines au commissariat, à l’interdiction de se voir et de sortir du territoire. Ces mesures restrictives ne sont pas les mêmes pour tout le monde, une incohérence de plus qui prouve le caractère aléatoire et opportuniste  de cette justice. Évidemment, elle tente encore d’isoler, d’atomiser et d’éviter toute réaction collective face à des accusations. S’institue alors la temporalité de l’instruction, faite d’immobilisme et de longue attente où un des moyens pour mettre en place un rapport de force passe par le juridique. Des demandes d’aménagement et de main levée de contrôle judiciaire sont répétées, le juge d’instruction et le parquet maintiennent la pression. Une fois de plus on voit une procédure basée sur des intimes convictions de juges et de procureurs voulant absolument faire peur et faire réfléchir à deux fois avant de lutter. Prouver que des gens sont coupables ou innocents ne les intéresse que très peu. Susciter l’immobilisme et le formalisme, voire la résignation de tou.te.s les pauvres et les agité.e.s, en revanche leur tient à cœur. Rester solidaires et faire bloc ensemble est un autre moyen de lutter face à la machine judiciaire et ne pas trop se laisser écraser.

On vous tiendra au courant quant aux suites de ces démêlées judiciaires même si nous n’en n’attendons rien.

Nous ne sommes pas les seules dans cette situation, nous sommes bien conscien.te.s que nous avons les moyens de nous exprimer, dans certains réseaux et de demander de la solidarité. On aimerait juste que ces histoires judiciaires, concernant un certain milieu, ne nous fassent pas oublier la somme énorme de personnes qui se prennent la massue du code de procédure pénale dans la gueule.

Un gros big up à elles et eux.

« La justice nique sa maire, le dernier juge que j’ai vu avait plus de vices que le dealer de ma rue… » ou, On les emmerde

Des proches des inculpé.e.s de Labège, 14 mars 2013

Pour envoyer des sous (hé oui les baveux ça coûte cher, et les amendes risquent de pleuvoir) envoyer vos chèques à l’ordre du CAJ : CAJ c/o Canal Sud – 40 rue Alfred Duméril – 31400 TOULOUSE

Vu sur le Jura Libertaire, 14 mars 2013

[DAL 86] Fin du plan grand froid dans la Vienne, et alors ?

Fin du plan grand froid dans la Vienne, et alors ?

Douze jours après que « la ministre du Logement Cécile Duflot a réaffirmé qu’aucune personne hébergée dans un centre d’urgence ne serait remise à la rue le 31 mars, moment où prend fin le plan hivernal (Duflot ne veut pas remettre les sans-abri à la rue Libération 5 mars 2013) nous avons encore eu la désagréable surprise de lire un communiqué de désinformation préfectorale qui cherche à justifier la remise à la rue illégale des personnes hébergées ces derniers jours. Voir : La fin du plan grand froid dans la Vienne NR 17/03/2013.

Franchement, si les lois étaient respectées, il ne serait pas utile de communiquer sur la « fin du plan grand froid dans la Vienne ». En effet, la loi ne prévoit-elle pas que « Dans chaque département est mis en place, sous l’autorité du représentant de l’Etat, un dispositif de veille sociale chargé d’accueillir les personnes sans abri ou en détresse, de procéder à une première évaluation de leur situation médicale, psychique et sociale et de les orienter vers les structures ou services qu’appelle leur état » (Article L345-2 du Code de l’action sociale et des familles) ? La loi ne prévoit-elle pas que « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. Cet hébergement d’urgence doit lui permettre, dans des conditions d’accueil conformes à la dignité de la personne humaine, de bénéficier de prestations assurant le gîte, le couvert et l’hygiène, une première évaluation médicale, psychique et sociale, réalisée au sein de la structure d’hébergement ou, par convention, par des professionnels ou des organismes extérieurs et d’être orientée vers tout professionnel ou toute structure susceptibles de lui apporter l’aide justifiée par son état, notamment un centre d’hébergement et de réinsertion sociale, un hébergement de stabilisation, une pension de famille, un logement-foyer, un établissement pour personnes âgées dépendantes, un lit halte soins santé ou un service hospitalier » (Article L345-2-2 du Code de l’action sociale et des familles) ?

A moins que ce qui est sous entendu c’est que, si les personnes sont à la rue c’est parce qu’elles le veulent bien, où qu’elles ne sont pas informées des possibilités de l’hébergement d’urgence….  C’est ce que laisserait penser la suite de la propagande préfectorale : « Le numéro gratuit 115, reste accessible toute la nuit, et est en mesure de répondre aux demandes de conseil et d’orientation concernant toute personne se trouvant sans abri pour la nuit. »

Or, s’il est vrai que le numéro gratuit 115, reste accessible toute la nuit, il est SEULEMENT en mesure de répondre aux demandes de conseil et d’orientation concernant toute personne se trouvant sans abri pour la nuit, et n’y répond EFFECTIVEMENT que rarement. D’autre part il est écrit que le 115l est : « en mesure de répondre aux demandes de CONSEIL et d’ORIENTATION ». Or, lorsqu’on téléphone au 115, la loi prévoit dans un premier temps l’ACCUEIL et l’HEBERGEMENT. Les conseils et l’orientation c’est pour après, dans un second temps, lorsqu’on est au chaud et qu’on a mangé. Il en est de même lorsque la préfecture parle d’« IDENTIFIER les personnes se trouvant en difficulté », c’est nécessaire mais ce n’est pas suffisant. Il faut aussi les PRENDRE EN CHARGE.

Nous aimerions que la préfecture nous informe du taux de réponses négatives du 115 de la Vienne. En attendant, la FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réadaptation sociale) qui a publié son « Baromètre hivernal du 115 – janvier 2013 » précise que « Les résultats du Baromètre 115 hivernal de la FNARS pour le mois de janvier 2013 montrent que les personnes sans-abri sont de plus en plus nombreuses à appeler le 115 et que les moyens déployés pour les héberger ne sont toujours pas à la hauteur des besoins ». Poitiers serait-elle la seule ville en France qui y échapperait ? Malheureusement non. Car nous apprenons sur la carte de la page 5 du rapport qu’en janvier dans le département de la Vienne entre 40% et 59% des demandes n’ont pas donné lieu à un hébergement pour « Absence de places disponibles »…

Quelques dossiers que le Dal86 a suivis :

– La première fois que des militants du DAL86 ont assisté à un appel au 115 c’était le 9 avril 2012. Le standardiste du 115 à répété plusieurs fois que « sur Poitiers il n’y a aucune solution ». VOIR – Le 22 décembre dernier au milieu de l’après-midi. Il s’agissait de trois familles, une mère et sa fille de 13 ans, un couple avec un enfant de 9 mois et un autre couple dont la femme de 18 ans était enceinte de 3 mois. La personne du standard du 115 a pris leurs noms et leur a dit qu’il n’y avait pas de place. L’un des militants du DAL86 a alors pris le téléphone et a insisté en appuyant sur le fait qu’il y avait un enfant de 9 mois, un autre de 13 ans et une femme enceinte qui étaient à la rue. La personne du standard du 115 a alors répondu qu’elle allait se renseigner et qu’il fallait rappeler dans une heure. Quand les personnes ont rappelé, la personne du standard du 115 leur a dit qu’il y avait des places mais à 20 km de Poitiers…Ils sont en passe d’être expulsés de la maison dans laquelle ils sont entrés pour se protéger. – David V. est un sans logis qui a été hébergé par le 115 la nuit de samedi 19 à dimanche 20 janvier à l’hôtel Ibis à Beaulieu et la nuit de dimanche 20 à lundi 21 janvier à l’hôtel Terminus à la gare. Lundi 21 janvier il a appelé le 115 qui lui a dit qu’il n’y avait plus de plan grand froid et que donc il n’aurait pas d’hébergement. M. du Tourniquet a même pris le téléphone et a insisté. Mais le 115 n’a rien voulu savoir. Quelques heures après S. du Relais Charbonnier à téléphoné et a insisté mais ce fût là aussi en vain. Ensuite, David V. a téléphoné au 115 entre 14h et 15h mardi 22, mercredi 23 et jeudi 24, et à 16h43 samedi 26 et ça a été très bref : on lui a dit qu’il n’y avait pas de place. David V. est aujourd’hui toujours à la rue. – Nous avons assisté à un appel téléphonique au 115 et l’avons enregistré, le mardi 19 février 2013, d’un couple avec une petite fille de 4 ans à la rue depuis 9 mois, et pouvons attester du refus de l’accueil d’urgence pour les héberger. Le standardiste du 115 a été très clair : « non, non il n’y a pas de place à Poitiers […] il y a plus de place déjà et puis il faut pas trop y compter, il n’y a que 3 places qui tournent pour les hommes donc on ne rajoutera pas de familles. Pour l’instant sur Poitiers on ne mettra pas de familles ». Et quand le père de famille a insisté en disant qu’il avait une petite fille de quatre ans, on lui a répondu « Moi je n’ai rien à vous proposer sur Poitiers [..] même quand il y a des enfants, ici il n’y a pas de budget, il n’y a pas de budget pour l’hôtel sauf s’il fait très très très froid, il y a un budget mais il n’y a pas de budget aujourd’hui... ». Cette famille avec sa petite fille est toujours à la rue.

– Nous avons assisté aux appels téléphoniques au 115, samedi 2 mars 2013 et dimanche 3 mars, d’un père de famille séparé qui est à la rue depuis quatre ans. Nous les avons enregistrés et pouvons attester du refus de l’accueil d’urgence pour l’héberger. Le standardiste du 115 lui a dit samedi 2 mars: « aujourd’hui j’ai pas de place, faut nous rappeler demain ». Et lorsqu’un des membres du DAL a retéléphoné le standardiste du 115 lui a répondu qu’il n’y avait pas de place ni pour ce monsieur ni pour personne d’autre. Et dimanche 3 mars : « non il n’y a pas de place ». Cette personne a obtenu un hébergement seulement les vendredi 8 mars et samedi 9 mars pour être virée les 10 et 11, puis être reprise le 13 et le 14, puis être encore viré les 15 et 16, puis être reprise le 17.

Or, d’après la loi du 25 mars 2009, toute personne hébergée doit l’être jusqu’à son relogement « toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir […] y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite » (Article L345-2-3 du Code de l’action sociale et des familles). Et il commence à y avoir une jurisprudence. En référé liberté, le tribunal administratif de Paris a rendu vendredi 11 janvier en fin d’après midi, un jugement, ordonnant au Préfet de région Ile de France, de reprendre le financement de l’hébergement hôtelier d’un père de famille et ses trois enfants, pour lesquels le 115 du Val d’Oise avait suspendu le financement depuis 3 jours. Selon le Tribunal, “… cette prise en charge ayant cessé …  l’État a ainsi porté une atteinte grave et manifestement illégale au droit de Mr B. de se maintenir comme il en avait  exprimé le souhait, dans une structure d’hébergement d’urgence … Le tribunal ordonne donc : “Il est enjoint au Préfet de région Ile-de-France et de Paris, de proposer une orientation à Mr M.B. Dans un délai de quinze jours, à compter de la notification de l’ordonnance, au sens des dispositions de l’article L. 345-2-3 du code de l’action sociale et des familles.VOIR

Les personnes hébergées ces derniers jours aurait dû bénéficier d’« une première évaluation médicale, psychique et sociale »  et d’une première orientation « vers tout professionnel ou toute structure susceptibles de leur apporter l’aide justifiée par leur état, notamment un centre d’hébergement et de réinsertion sociale, un hébergement de stabilisation, une pension de famille, un logement-foyer, un établissement pour personnes âgées dépendantes, un lit halte soins santé ou un service hospitalier ». Non seulement cela n’a pas été fait mais ces personnes sont de nouveau à la rue. Plus que réaffirmer « qu’aucune personne hébergée dans un centre d’urgence ne serait remise à la rue le 31 mars », Cécile Duflot ne devrait-elle se préoccuper prioritairement des personnes qui ont été cet hiver, et qui sont encore aujourd’hui, refusées par le 115 ou qui ont été hébergées et qui ont été remises à la rue ?

Il faut que l’État arrête de chercher à se donner bonne conscience en déclenchant des plans grand froid et se donne les moyens de respecter les lois qu’il s’est donné à lui-même. C’est-à-dire de mettre en place un véritable service d’hébergement et de logement comme la loi le stipule.

DAL86 www.dal86.frdal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur DAL 86, 18 mars 2013

Pesticides : 85 médecins limousins lancent l’alerte

NdPN : article à relier à la déclaration de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement, rappelant que « la pollution est responsable de 800.000 morts dans le monde chaque année, dont la moitié surviennent en Afrique« . Capitalisme : le meilleur des mondes…

Pesticides : 85 médecins limousins lancent l’alerte

Des médecins interpellent les autorités régionales sur l’impact sanitaire des pesticides en Limousin.

85 médecins, pour la plupart généralistes et qui se définissent d’abord comme des médecins de terrain ont lancé hier un appel qui pourrait faire date en Limousin et a d’ailleurs été largement répercuté hier dans les médias nationaux.

Cet appel, lancé dans le cadre de la Semaine nationale pour les alternatives aux pesticides, interpelle les autorités régionales en leur demandant de s’engager pour une réduction de 50 % de l’usage des pesticides en Limousin à l’horizon 2020.

« Trop de signaux de danger sont au rouge, explique le Dr Michel Perinaud, porte-parole des médecins, dont le mouvement fait boule de neige depuis le mois dernier dans les cabinets médicaux des trois départements de la région. Cancers, maladie de Parkinson, troubles de la fertilité, troubles du développement neurologique chez des enfants exposés in utero et imprégnation générale de la population à ces produits, sont inquiétants du point de vue sanitaire et pas seulement environnemental. Même si cet aspect est évidemment incontournable et lié. Dans une région agricole comme le Limousin, avec des activités utilisant énormément de pesticides – la culture de la pomme pour ne citer que celle-là – il nous a semblé important de tirer la sonnette d’alarme et de préconiser la mise en place de mesures de précaution relativement simples comme par exemple des distances de sécurité avec les habitations pour protéger les riverains qui vivent à proximité de ces cultures ou encore favoriser des cultures biologiques près des cours d’eau eux aussi largement touchés par l’usage intensif des pesticides. » La France étant, pour rappel, le 3e utilisateur mondial de pesticides et le 1er en Europe avec 75.000 tonnes par an, 90 % de la population française est contaminée par les organophosphorés.

Permettre une transition écologiquePour les médecins signataires de l’appel, « la notion de faible dose n’est pas plus rassurante car de nombreux pesticides s’avèrent être des perturbateurs endocriniens soupçonnés d’une recrudescence d’infertilité dans la population française ». Pour eux « les mesures sont à prendre très vite et leur crainte serait le lancement d’une énième enquête qui viendrait se superposer à des enquêtes internationales aujourd’hui incontestées. Des liens ont en effet été établis en milieu professionnel agricole entre l’utilisation des pesticides et certaines pathologies : lymphomes, tumeurs cérébrales et cancers hormono-dépendants. Les liens entre maladie et pesticides sont d’autant plus difficiles à démontrer que près d’un millier de molécules a été mis sur le marché en France. Les risques liés à ces molécules ne peuvent être évalués faute de données toxicologiques et épidémiologiques suffisantes. »

Si l’an passé la maladie de Parkinson a été reconnue comme maladie professionnelle chez les agriculteurs, ce n’est qu’au terme d’un long combat. En attendant ces données – si elles arrivent un jour – les 85 se déclarent solidaires « des demandes d’interdictions d’épandages aériens, des collectivités territoriales signataires de la charte zéro pesticide et de toutes les initiatives qui permettront une transition écologique vers des filières agricoles n’utilisant pas de pesticides ».

Dominique Pierson, Le Populaire, 16 mars 2013

[Loudun] Suppressions de classes dans la Vienne : la lutte s’amplifie

86 –  Carte scolaire: tollé dans le Loudunais

Avant même l’annonce officielle de la nouvelle carte scolaire, ce lundi, elle provoque un tollé dans le Loudunais. Les parents d’élèves de l’école du Martray (Loudun), où une classe est menacée, ont manifesté ce dimanche devant l’établissement, où il ont reçu le soutien de la municipalité. Ils ont l’intention d’occuper l’école à partir de ce lundi. Pour les mêmes raisons, un rassemblement est aussi prévu ce lundi devant le groupe scolaire de Mont-sur-Guesnes. A lire demain.

Dépêche Nouvelle République, 17 mars 2013

[Châtellerault] Les agents d’entretien territoriaux occupent le cabinet du maire

Colère des agents d’entretien territoriaux

Hier, en fin de matinée, une quinzaine d’agents d’entretien de la Ville et de la CAPC ont fait irruption au cabinet du maire pour exprimer leur colère. En cause, la « nouvelle organisation » du service envisagée par la mairie à la suite, dixit le cabinet, de « la demande de mutation volontaire d’un chef de service ».

A Châtellerault, selon Brahim Henni, secrétaire du syndicat Sud, une soixantaine d’agents (une cinquantaine de fonctionnaires territoriaux et une dizaine de contractuels) assurent l’entretien des « bâtiments administratifs et techniques » de la Ville et de la CAPC, ainsi que celui des écoles. D’après lui, le projet prévoirait de les « scinder en deux services » : l’un chargé des bâtiments, l’autre des écoles. « A aucun moment, lors de la présentation de ce projet par la direction, le 4 mars, les agents concernés n’ont été entendus, voire écoutés », peste Brahim Henni, qui dénonce une véritable « agression ». Le syndicat Sud demande le retrait du projet, mais aussi « la titularisation de tous les précaires » et le recrutement d’agents supplémentaires. Les agents mécontents ont finalement été reçus par le directeur général des services. Selon Brahim Henni, la rencontre leur aurait permis d’obtenir quelques avancées. A suivre…

A.G., Nouvelle République, 16 mars 2013