[86] Carte scolaire ? La lutte continue !

Carte scolaire : un cru 2013 en demi-teinte

C’est à l’issue du Comité technique qui s’est tenu hier que la carte scolaire a été dévoilée avec son lot de fermetures et d’ouvertures de classes.

Ce comité technique s’est déroulé dans un climat serein, confie Christian Arnaud, directeur académique des services de l’éducation nationale. Nous avons donc pu définir cette carte scolaire avec toujours à l’esprit les deux priorités que sont la remise en place de la formation des enseignants et l’accompagnement des élèves en privilégiant les mesures que sont la scolarisation des moins de trois ans et le dispositif «  plus de maîtres que de classes  ». »

20 fermetures, 20 ouvertures et 11 postes

Des mesures qui peuvent notamment être mises en œuvre avec l’attribution de 25 postes supplémentaires dans la Vienne. « Nous avons donc pu entériner l’ouverture de 20 sections et de 11 postes «  plus de maîtres que de classes  » sur l’ensemble du département (voir liste ci-contre) notamment dans les écoles maternelles des Roches-Prémarie, de Mignaloux-Beauvoir ou encore en élémentaire dans les établissements de Civray ou dans le regroupement pédagogique intercommunal de Jardres, Pouillé et Tercé. » 20 ouvertures que viennent entacher les 20 fermetures confirmées dans les établissements du département (voir liste ci-contre). « Nous avons toutefois renoncé à 10 des 30 fermetures envisagées pour mieux prendre en compte des situations particulières de scolarisation moins aisées. » Des fermetures évitées dont l’Unsa-éducation de la Vienne se satisfait. « Ce sont des dossiers que nous avons portés et dont les arguments ont été entendus par le directeur académique, commente Laurent Cardona, secrétaire départe- mental. Bien sûr restent les points noirs des fermetures de la classe élémentaire d’Alphonse-Daudet à Poitiers, ou encore de la petite section de maternelle de Couhé, qui sont des établissements situés dans des secteurs au contexte particulièrement difficile et qui auraient dû bénéficier d’une stabilisation dans le temps. Dans ce dossier, il aurait sans doute été plus pertinent de mettre en place un processus de dialogue beaucoup plus en amont, car même si aujourd’hui le solde des classes est positif, cette carte scolaire n’est pas à la hauteur de ce qui était espéré. » Une carte scolaire 2013 actée et qui ne pourra bénéficier que de quelques modifications. « C’est désormais lors de la rentrée de septembre que se feront les derniers ajustements en fonction des situations particulières qui se présenteront » conclu le directeur académique.

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Ce qui change

> Fermetures  : Maternelles : Poitiers Brel, Vouneuil-sous-Biard Cousteau, Couhé, Nouaillé-Maupertuis, Saint Benoît I. Jouenne. Élémentaires : Lusignan, Poitiers Daudet, Châtellerault Jules-Ferry, Lussac-les-Châteaux, Châtellerault Antoigné, Quincay, Vouneuil-sous-Biard Desmoulins. Primaires : Châtellerault Lavoisier, la Roche-Posay, Adriers, Saint-Jean-de-Sauves, Chiré-en-Montreuil. RPI : Craon-Mazeuil-la Grimaudière, Arçay-Mouterre-Ranton-Saint Laon. Clis Rml Daudet transférée dans l’école Damien-Allard. > Ouvertures : Maternelles : Les Roches-Prémarie, Buxerolles Bourg, Vouneuil-sous-Biard Desmoulins, Mignaloux-Beauvoir, Ligugé, Quinçay Desmoulins, Poitiers Brassens, Mirebeau. Élémentaires : Poitiers Neruda, Vouneuil-sous-Biard Cousteau, Couhé, Scorbé-Clairvaux, Saint-Benoît I. Jouenne, Civray. Primaires : Magné, Verrières. RPI : La Chapelle-Montreuil-Montreuil Bonnin, Jardres-Pouillé-Tercé. Clis 1 : Châtellerault Jules-Ferry, Lusignan.

Delphine Léger, Nouvelle République, 19 mars 2013

Deux mauvaises nouvelles pour l’élémentaire Daudet

La classe pour l’inclusion scolaire sera transférée à Damien-Allard et la classe ordinaire sera fermée à la rentrée. Des parents ne comptent pas en rester là.

Hier matin, une quinzaine de parents d’élèves de l’école élémentaire Alphonse-Daudet, aux Couronneries, s’étaient regroupés devant le rectorat pour « maintenir la pression ». Ils s’opposent à des mesures de fermeture d’une classe et au transfert de la classe pour l’inclusion scolaire (Clis) pour enfants avec un léger retard mental. Ils avaient renoncé à pique-niquer sur place en raison du mauvais temps et pour ne « pas gêner des candidats à un concours ». Et, en conséquence avaient quitté les lieux vers 11 h 30.

Une réunion d’information à l’école aujourd’hui

Ils s’étaient mobilisés alors que se tenait au rectorat le comité technique spécial départemental examinant la carte scolaire 2013-2014. Les décisions ont été annoncées à la presse vers 18 h 30, hier soir. La fermeture de la classe « ordinaire » est confirmée ; le transfert de la Clis à l’école Damien-Allard également. Ces deux nouvelles ne sont pas de nature à satisfaire les parents. « Je suis un peu surprise pour la fermeture de la classe ordinaire car un espoir de la conserver était apparu. Elle avait été créée, l’an dernier. Une meilleure répartition des effectifs au niveau du quartier aurait pu permettre de la maintenir », commente « à chaud » au téléphone, une maman, Élodie. Un père de famille, Cyril est accablé : « On avait l’impression d’avoir été entendus, c’est complètement l’inverse. C’est inexplicable compte tenu des arguments que nous avions donnés ». Parmi ceux-ci : « Un environnement devenu familier pour les enfants ; des effectifs adaptés dans les classes ordinaires pour y intégrer les élèves de Clis ce qui ne sera pas le cas à Damien-Allard. » Le poste d’enseignant de la Clis sera muté dans la Clis ouverte à Lusignan. Une autre Clis est créée à Châtellerault. Les deux parents que nous avons pu joindre souhaitent que la mobilisation se poursuive pour faire évoluer les deux mesures. Une réunion d’information se tiendra aujourd’hui à l’école.

Marie-Catherine Bernard, Nouvelle République, 19 mars 2013

[Loudun] Carte scolaire : parents et élus bloquent la D347

Hier, les fermetures de classes envisagées par le rectorat dans le Loudunais ont entraîné le blocage par parents et élus de la circulation sur la D347.

Après avoir occupé les écoles menacées en début de matinée, des délégations de parents et les élus des cantons de Moncontour, Monts-sur-Guesnes et Les Trois-Moutiers ont convergé vers la stèle du Maquis de Scévolles. A 9 h 30, deux engins agricoles ont été installés en travers de la chaussée, bloquant la circulation dans les deux sens et occasionnant un gros bouchon. « Nous resterons ici jusqu’à ce que nous obtenions le retrait des fermetures de classes, soulignait Bruno Belin, président de la communauté de communes du Pays loudunais. Les propositions du Dasen (Directeur académique des services de l’Éducation nationale) sont inacceptables dans un secteur fragilisé. Les responsables du territoire ne veulent pas d’une casse de la ruralité. De plus, la loi du Gouvernement, tendant à l’accueil des enfants de moins de trois ans, qui vient d’être votée, n’est pas prise en compte. » Sur le site dédié aux résistants du Maquis de Scévolles, il a appelé à l’entrée en résistance du monde rural. Après 45 minutes de blocage total, on apprenait qu’une délégation d’élus et de parents des trois cantons serait reçue en fin de matinée par Pascal Dejoux, adjoint du directeur académique. En attendant l’issue de cette réunion, les responsables de la manifestation ont appelé à maintenir un barrage filtrant. Une vingtaine de gendarmes de la brigade de Scévolles, de la brigade de Loudun et du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Chatellerault étaient mobilisés pour assurer la sécurité et la circulation, un temps déviée à hauteur de Loudun. Finalement, le barrage a été levé à 12 h 15, la délégation ayant estimé avoir été entendue.

Corr. Jean-Marc Lamothe, Nouvelle République, 19 mars 2013

Blocus au Martray

Après un premier rassemblement dimanche, les parents d’élèves de l’école du Martray et les élus loudunais s’étaient donné rendez-vous hier matin afin de poursuivre la mobilisation à la suite de l’annonce d’une éventuelle fermeture de classe dans le cadre de la carte scolaire 2013. Après avoir fait signer des pétitions à l’entrée de l’école, les parents ont décidé le blocus de l’école en décidant d’occuper les différentes classes. « Nous devons nous mobiliser pour éviter l’échec scolaire de nos enfants situés dans un quartier défavorisé. Nous défendons un enseignement de qualité, toujours présent dans cette école jusqu’à maintenant », soulignent-ils. Une occupation que les parents prévoyaient de maintenir jusqu’à l’annonce officielle du comité technique spécial départemental qui se réunissait hier. Ils n’excluaient d’ailleurs pas de nouvelles manifestations si la décision de fermeture était maintenue.

Nouvelle République, 19 mars 2013

[Monts-sur-Guesnes] L’école Monnet occupée

Lundi matin, plusieurs dizaines de parents, accompagnés d’élus de tout le canton, ont occupé le groupe scolaire Jean-Monnet de Monts-sur-Guesnes. Motif : la fermeture envisagée par les autorités académiques d’une classe à l’ école maternelle. « Il y aura 62 élèves de plus de 3 ans et 21 nés en 2011 à la rentrée prochaine concernés par la loi qui vient d’être votée sur l’accueil des moins de 3 ans. Il n’est pas raisonnable d’envisager qu’il n’y ait que deux classes pour les accueillir ! », peste la présidente des parents d’élèves Nathalie Roux.
A l’invitation du maire Bruno Belin, une grande partie des manifestants se sont ensuite rendus à la stèle du Maquis de Scévolles, où se sont rassemblés élus et parents des écoles menacées de tout le Loudunais. Un groupe de parents est toutefois resté sur place, empêchant la tenue des cours.

Nouvelle République, 19 mars 2013

[86] « Boisement compensateur » sur le tracé de la LGV : opération greenwashing pour Vinci

Le « greenwashing » consiste pour une entreprise à se donner des airs de préoccupations environnementales, pour dissimuler un impact social et écologique dévastateur. Un peu comme l’émission de Hulot, Ushuaïa, qui était financée par le plus gros pollueur de l’époque en France, Rhône-Poulenc.

Concernant la LGV (ligne à grande vitesse) Tours-Bordeaux, véritable plaie béante traversant notamment la Vienne avec ses remblais géants, des espaces boisés ont été défrichés et leurs sols dévastés. A la place, des paysages lunaires, des pierres transportées depuis des carrières qui essaiment le long du tracé. Le néant, le désert et le béton.

Aujourd’hui, nouvelle opération de communication de Cosea dans les médias locaux, toujours prompts à relayer  la propagande de Vinci (multinationale aussi impliquée dans d’autres destructions sociales et écologiques comme à Notre-Dame-des-Landes). Il s’agit de replanter des arbres « de qualité » sur une surface double de celle défrichée par le tracé de la LGV. Cette merveilleuse illustration du capitalisme vert s’appelle le « boisement compensateur » [sic]. Il y aura même des arbres fruitiers pour les petits oiseaux qui viendront se fracasser sur les TGV ! Ce petit paradis (qu’il faudra néanmoins attendre un siècle pour voir) sera bien protégé par des clôtures installées par Cosea.

Sauf que ces 314 hectares de reboisement dans la Vienne, en plus de ceux couverts par le tracé LGV, remplacent des espaces agricoles dont les exploitants sont virés avec le concours gracieux de l’Etat PS (qui oblige au « boisement compensateur »), et les liasses de biftons de Vinci. Vinci est au demeurant largement subventionnée, dans ce chantier LGV, par ledit Etat… dans le cadre d’un « partenariat public-privé » ruineux pour les populations, subissant un surcroît de « dette publique » bidouillée par des bureaucrates. Niveau social, on repassera !

A ce propos, le gros propriétaire foncier interviewé par la Nouvelle République évoque les arbres replantés par le grand Colbert. Comparaison révélatrice ? Il oublie de préciser que si Colbert a replanté des arbres, c’était déjà pour « compenser » une dévastation sociale et écologique : la France a été déboisée par le même Colbert, en quasi-totalité, sous Louis XIV… Et ce, pour construire une marine de guerre et des navires marchands (négriers notamment). Déjà à l’époque, la dévastation écologique était la signature d’une politique étatique de dévastation sociale programmée.

Quant au niveau « écologique », qui oserait prétendre que les sols des terres labourées, saturés d’intrants polluants, à la microbiologie dévastée et sur lesquels ces « arbres de qualité » sont téléportés, pourront remplacer l’humus forestier, infiniment riche, complexe et fragile, et dont le vaste recul en France est pour le moins préoccupant ? On est là dans le mépris total des conditions environnementales propices au développement d’une véritable forêt. Rappelons que l’écrasante majorité des sols en France sont de fait devenus de véritables déserts stériles : sans l’emploi massif d’intrants chimiques, sans l’utilisation massive du pétrole, les terres agricoles ne produiraient quasiment plus, faute de vie biologique réelle. L’humus forestier, seul système biologique au monde apte à produire la vie de façon « durable » et cyclique, met plusieurs décennies à se reconstituer… quand il se reconstitue.

Même l’argument économique de l’industrie bois ne tient pas : les chênes et les cèdres plantés aujourd’hui dans la Vienne ne pourront être exploités que d’ici… 80 à 120 ans. L’aspect coup de comm’ apparaît en plein jour, si l’on note que les propriétaires fonciers qui concèdent leurs parcelles ne s’engagent à ne les maintenir boisées que pendant… vingt ans !

Bref, la désinformation de Vinci, de l’Etat, des bureaucrates politicards locaux et des médias frise une fois de plus le grotesque. Après les enfants handicapés heureux de conduire des engins de Vinci, après l’invocation à la journée de la femme pour évoquer l’effort dérisoire de « parité » sur les chantiers, après le recours piteux à l’argument grossier de la création d’emplois précaires et temporaires, voici les arbres et les petits oiseaux. Il faut dire qu’ils auront peut-être la « chance de voir passer les premiers TGV » [sic] : chez les journalistes aussi, on peut se montrer poète…

L’enjeu des pouvoirs politico-économiques est désormais d’étendre la dévastation LGV à un barreau Poitiers-Limoges.

Nous ne laisserons pas transformer la planète que nous habitons en poubelle de béton.

Pavillon Noir, 18 mars 2013

La vidéo de la Nouvelle République ici.

Voir aussi l’article de la NR…

LGV : deux hectares boisés pour chaque hectare défriché

Le boisement compensateur de la LGV Tours-Bordeaux prévoit la plantation de 314 ha d’espèces d’arbres de qualité dans la Vienne. A la charge de Coséa.

Sur une colline de Marnay, Patrick de Lassée s’agenouille devant un jeune chêne sessile d’une soixantaine de centimètres pour montrer à son fils de 13 ans la forme caractéristique de ses feuilles. « Le boisement est une affaire de longue haleine, on travaille pour la postérité, explique cet important propriétaire foncier. Si Colbert n’avait pas planté la forêt de Tronçay, les chênes n’auraient pas été là pour la marine de Louis XV ! »

Dans 150 ans, cet arbre atteindra sa maturité s’il a survécu aux sélections successives qui seront opérées sur cette parcelle de 7 ha où près de 8.000 plants identiques et 1.300 cèdres de l’Atlas ont été plantés la semaine dernière. Alors, peut-être, les héritiers des de Lassée se souviendront-ils que l’opération de boisement est intervenue pendant la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse Tours-Bordeaux ? Une mesure compensatrice imposée par l’État.

«  On s’engage pendant 20 ans  »

« Nous avons l’obligation, dans les quatre ans, de planter deux hectares pour chaque hectare de forêt défriché le long du tracé de la ligne dans la Vienne », explique Luc Vancrayelynghe, l’ingénieur paysagiste de Coséa, le consortium chargé de construire la voie ferrée. « L’idée est de produire du bois d’œuvre de qualité, pas des résineux pour l’industrie papetière ni du bois de chauffage », ajoute Frédéric Filet, de l’entreprise Alliance Forêts Bois sollicitée pour la plantation. Principalement des chênes, donc, mais aussi des fruitiers – merisiers, cormiers et autres alisiers : « Des espèces dont le bois est destiné à l’ébénisterie au bout de 60 ou 80 ans mais qui jouent un rôle en matière de biodiversité ; les oiseaux se nourrissent de leurs fruits. » Au total, à la fin de l’année 2012, Coséa avait déjà fait planter 60 des 314 hectares prévus sur l’ensemble du territoire départemental mais les conditions météorologiques ont ralenti le programme cet hiver. Pour les propriétaires, dont les dossiers ont été retenus, c’est tout bénéfice. Ou presque. « Sans aide, je ne suis pas sûr que beaucoup feraient l’effort de boiser de telles surfaces, estime Patrick de Lassée. Et puis, on s’engage tout de même à maintenir le terrain boisé pendant 20 ans et à l’entretenir de la 4e à la 20e année. »

90 % du coût de l’opération au final

Le technicien de la Société forestière de la Caisse des dépôts, qui assure la maîtrise d’œuvre, estime néanmoins que Coséa prend en charge 90 % du coût de l’opération au final ; à elles seules, les clôtures de deux mètres de haut qui protègent les plants du gibier représentent la moitié de la facture ! « L’entreprise chargée de la plantation doit garantir 80 % de reprise la première année et assurer l’entretien durant trois ans », précise-t-il. Le temps de permettre aux jeunes arbres de s’imposer pour avoir une chance de voir passer les premiers TGV.

Sur 314 hectares à boiser, 60 sont déjà plantés et 175 sont à l’étude. Les propriétaires intéressés peuvent s’adresser au Centre régional de la propriété forestière au 05.49.52.23.08. Courriel : poitou-charentes@crpf.fr

Baptiste Bize, Nouvelle République, 18 mars 2013

[86] La lutte se durcit contre les fermetures de classes

NdPN : La lutte se durcit contre une trentaine de fermetures de classes, de nombreux parents d’élèves se mobilisent. Carte scolaire annoncée aujourd’hui au Rectorat de Poitiers !

86 –  Carte scolaire 2013 pour la Vienne : c’est aujourd’hui

C’est aujourd’hui que sera dévoilée la carte scolaire 2013 à l’issue du Comité technique spécial départemental qui débute à 9 heures au rectorat de Poitiers en présence du directeur académique. En jeu, les dotations horaires des collèges, les ouvertures de classes mais surtout les fermetures envisagées d’une trentaine de sections dans le département qui mobilisent depuis plusieurs jours élus et parents d’élèves.

Dépêche Nouvelle République, 18 mars 2013

[Couhé] Carte scolaire : mobilisation devant le rectorat

Quelques parents d’élèves de l’école de Couhé, dont une classe de maternelle est menacée de fermeture, se sont regroupés, ce matin, devant le rectorat où se décide aujourd’hui la carte scolaire 2013.

C’est pour défendre la classe de petite section de l’école Raoul-Bonnet à Couhé que quelques parents d’éléves se sont réunis ce matin devant le rectorat où se tient actuellement le comité technique spécial départemental qui devrait décider de la carte scolaire 2013. » Le problème c’est que 14 élèves de moins de 3 ans n’ont pas été comptabilisés dans les effectifs «  rapporte Alexandra Dubois qui a deux enfants scolarisés à l’école de la commune.  » Fermer cete section, c’est augmenter les effectifs dans les trois autres classes de maternelle, mais c’est aussi en totale contradiction avec l’objectif de développer l’accueil des tout-petits qui est normalement une des priorités pour la rentrée 2013.  » C’est ce soir à l’issue du comité technique que sera dévoilée la carte scolaire 2013.

Delphine Léger, Nouvelle République, 18 mars 2013

[Loudun] Carte scolaire :  » L’ensemble du territoire est visé « 

Une nouvelle fois, l’école du Martray est menacée par une fermeture de classe. Et ce n’est pas la seule… Les parents d’élèves ont manifesté, hier.

La publication officielle de la carte scolaire 2013 est prévue ce lundi. Toutefois, dès vendredi, les parents d’élèves de l’école du Martray ont appris que l’établissement était de nouveau sur la sellette. « Tous les ans, c’est la même chose, s’énervent-ils. L’année précédente, on a réussi à sauver une classe, mais le poste surnuméraire a été supprimé. On pensait que, tout ça, c’était terminé… »« Cette année, nous avons 150 élèves. L’année prochaine 151, la fermeture d’une classe implique la création d’une classe à double niveau CE2-CM1 avec une génération de CE2 en difficulté et sans prendre en compte les difficultés sociales, scolaires et l’accueil des gens du voyage spécifiques à notre école », souligne Annick Dignac, directrice de l’école du Martray. Soutenus par la municipalité, les parents d’élèves ont manifesté hier matin à l’occasion du départ en classe de neige de deux classes de CE2 du Martray et d’une classe de Moncontour. « Le Martray est visé, mais c’est aussi l’ensemble du territoire du Nord-Vienne qui l’est, puisque six implantations sont mises en cause. C’est une attaque en règle des territoires ruraux. Les quartiers chics de Poitiers ne sont pas touchés. On se sent trahi. On croyait en avoir fini avec la carte scolaire et ce sont toujours les mêmes qui trinquent, sans tenir compte des difficultés spécifiques de notre école. On doit se battre pour le maintien des services dans les territoires. Et maintenant j’attends un positionnement clair de notre députée et des sénateurs vis-à-vis de cette décision arbitraire, presque totalitaire », s’indigne le maire Elefthérios Benas. Et le mouvement ne va pas s’arrêter là. Dès ce matin, les parents d’élèves devraient occuper les locaux. Une pétition devrait aussi être lancée. Et les parents d’élèves préviennent : « On va continuer si on n’est pas entendu ! »

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Le RPI de Mouterre-Silly aussi…

Jacques Varennes, maire de Mouterre-Silly, a lui aussi appris que le RPI était menacé. « Par un coup de fil, après de longues négociations, une rencontre avec Madame la députée, les services de l’Éducation nationale proposent aux élus du RPI d’Arçay, de Mouterre-Silly, de Ranton et de Saint-Laon (maternelle sous compétence CCPL) de choisir entre la fermeture d’une classe en maternelle, qui tarirait la source et mettrait en péril l’accueil périscolaire, ou qu’une commune se dévoue pour fermer son école ! Depuis un an, les élus sont convaincus que ce sont deux mauvaises solutions pour l’avenir de nos communes rurales à la veille d’espérer des retombées du Center Parcs. »

Corr. Marie-Pierre Pineau, Nouvelle République, 18 mars 2013

[Poitiers] Troisième semaine de lutte chez Vitalis, la lutte continue !

NdPN : hourra pour les Vitalis !

86 –  Poitiers: les bus Vitalis toujours filtrés

Pour la troisième semaine, la grève se poursuit ce lundi à l’atelier des bus de Poitiers à l’appel du syndicat Solidaires Transports. Et pour la deuxième semaine, les grévistes filtrent la sortie des bus qui vont prendre leur service pour demander la revalorisation d’une prime. Les négocations engagées la semaine dernière n’ont pas abouti. Ce lundi dans un tract, le syndicat demande que la direction offre aux conducteurs qui ont rejoint les ouvriers de l’atelier dans leur mouvement de considérer les heures de grève comme des heures de repos. Ce lundi, deux cadres et des représentants de l’UNSA, de la CGC et de la CFDT participent au mouvement. Le filtrage des bus intervient de 6 h30 à 7 h 25. Très peu de bus sortent du dépôt et cela occasionne des perturbations sur toute l’agglomération, à l’exception des cars scolaires, assurés par une entreprise de transport privée.

Dépêche Nouvelle République, 18 mars 2013

Tract à propos de l’éducation [Scalp-No Pasaran 34]

NdPN : Le tract dans sa taille originelle ici. Ce petit tract fort sympathique du Scalp-No Pasaran 34 ne cite quasiment qu’un seul auteur : Catherine Baker, très intéressante au demeurant, mais dont nous ne partageons pas toutes les « solutions » (notamment l’éducation à la maison, fatalement inégalitaire). Pour approfondir un peu le propos en creusant du côté de l’apprentissage libertaire, voir aussi le dernier hors-série du monde libertaire, toujours kiosque, avec un dossier spécial sur « Enfance, éducation, émancipation ».

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