[DAL 86] Squat de Croutelle : l’ordre c’est de désordre des ordres

Squat de Croutelle : l’ordre c’est de désordre des ordres

Lettre du DAL86 à la préfète de région concernant les démarches de Mme L. habiatant avec sa famille le squat de Croutelle, une maison en bon état général rachetée par l’Etat qui serait vouée à la démolition pour de futurs hypothétiques projets.

Madame la préfète,

Nous souhaitons vous informer des évènements survenus suite à la régularisation de Mme L. le 25 octobre 2013 dans vos locaux :

Ce jour là, un membre du DAL86 accompagnait Mme L. car dans la matinée, la préfecture informait cette dame d’une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) puis dans la foulée, d’un titre de séjour. Quand Mme L. se rend à la Préfecture suite à ces deux informations contradictoires, on lui donne un rendez vous mi décembre et des documents à remplir. Ne sachant plus quoi faire, Mme L. contacte les bénévoles du droit au logement pour l’aider à comprendre sa situation. Nous allons donc à la préfecture en début d’après midi : nous téléphonons au 55 69 11 comme dit par l’agent de l’accueil : nous n’avons pas le temps de dire le nom, juste le prénom de la personne, on nous dit ‘avez-vous tous les papiers ?’ et ‘d’aller au guichet 6’.

L’agent du guichet 6 fait les papiers, n’a pas besoin de l’enveloppe timbrée qui sera ’fournie par l’administration’, les documents ne sont pas remplis, ce n’est pas grave. Elle nous informe qu’il faut une nouvelle adresse ‘ca ne fait pas bien d’avoir une adresse croix rouge sur son titre de séjour’, me dit qu’il faut faire ‘comme R. ‘(une autre personne dans la même situation accompagnée le jour d’avant, le 24) ‘aller a Logiparc’, qu’il faut ‘faire vite’ (on nous explique que la mauvaise image de la préfecture suite aux premières pages dans les journaux doit cesser). Nous compatissons, mais que devons nous faire ? Est-ce à nous bénévoles de faire quelque chose ? ’Allez à Logiparc !’’Il y a des listes, des noms, Logiparc ils savent….’ Instauration préfecture : vider les squats’ ;’ il faut une nouvelle adresse il faut partir’, ’j’ai des ordres’, ’pour l’adresse, avoir un contrat de location, une facture’, ’montrer des signes d’insertion, travailler’, ‘reprendre rendez vous à la fin du récépissé’.

Un homme passe derrière les agents, celle du guichet 6 lui court après, sa chaise à roulettes part dans l’autre sens, l’homme vient et reste près d’elle, dit plusieurs fois en fixant Mme L. pointant l’index vers elle :’ il faut partir, partir vite !’ Mme L. dit qu’elle veut partir si elle a des papiers. Je dis ‘partir de où’, Mme L. me dis :’de Croutelle !’ Elle me dit que cet homme est venu à Croutelle chez elle avec le maire, que c’est Mr d’Argent. Mme L. est heureuse d’avoir son récépissé, dit que ca fait ‘dix ans qu’elle attend ça’, quant elle le lui donne, l’agent répondra : ‘quand les choses sont faites dans le bon ordre…..’ Nous ne savons pas ce que cela veut dire : quel ordre ? L’ordre de qui, de quoi ? L’ordre de la Préfecture ? Rien n’est fait dans l’ordre justement, voyez la suite :

Nous n’allons pas à Logiparc ce jour là mais le lundi suivant : le 28 octobre 2013. Ce jour là, nous expliquons à l’agent de l’accueil tout ce qui a été dit à la Préfecture, nous lisons nos notes, pour dire les bons mots, l’agent ne comprend pas ; une dame s’approche, dit qu’elle a ‘entendu notre conversation’, que sa chef n’est pas là ‘c’est les vacances’. Mme Moreno nous dit alors de remplir un dossier, de revenir lundi prochain le 4 novembre à 11h car’ il n’y a aucune information concernant Mme L.’. Les instructions de relogement concernant l’autre squat (Glières) se sont déroulées ‘ le jeudi soir en réunion et rien d’autre depuis’, nous parlons des échanges avec la Préfecture, qui se sont déroulés le 25 octobre : ‘Logiparc ayant eu la Préfecture vendredi soir (le 25, par téléphone ?), nous ne savons rien de plus’ . Nous ne savons que penser.

On nous parle de la prochaine évacuation de squat en centre ville le 31, ‘c’est pour bientôt ?’ mais il n’y a rien pour Croutelle. Mme MORENO ne souhaite pas téléphoner à la préfecture même si nous lui donnons le numéro. Elle va dans les étages, demande des informations, mais il n’y a rien pour Mme L. : ‘allez a Sipéa’. Dans l’après midi, des bénévoles de Romeurope emmèneront par le biais de Sipéa Mme L. à Fontaine Le Comte rencontrer le Maire et un possible logement, mais celui-ci ne sera pas disponible.

Lundi 4 novembre 2013, un membre du DAL86 accompagne Mme L. à Logiparc. Nous sommes reçus par Mme MORENO et sa chef directrice gestion Mme BESSONNAT. L’entretien tourne vite court : ‘ayant un récépissé de 3 mois Mme L. ne peut prétendre à un logement social’ (ça nous le savons bien), ‘il y a 4 bailleurs sociaux sur Poitiers’, nous pouvons aller les voir, ‘il n’y a pas que Logiparc’. Ils n’ont pas d’instructions pour Croutelle, c’est la Préfecture qui a réquisitionné le logement pour l’autre squat ‘mais nous ne sommes pas tenus de le faire à chaque fois que des gens sont dans cette situation ‘. Nous répétons ce que nous avons déjà dit : est ce à nous de faire le suivi, nous des bénévoles? Qui doit s’occuper de cette dame ? Mme L. répète encore et encore qu’elle veut payer se charges : eau, électricité… rien n’y fait. On ne prend pas son dossier (on le pousse de la main, ‘on ne peut pas faire n’importe quoi’) car elle ne peut fournir les pièces demandées (avis d’imposition ce n’est pas possible, les revenus aussi : que faire ?) ’Allez voir Coallia !’.

Nous répétons ce que nous avons dit à la Préfecture ; nous savons qu’il faut déposer un dossier cependant cette même Préfecture a dit que : ‘non ça n’est pas la peine’. Nous avons expliqué qu’il y avait des délais de traitements pour les commissions d’attributions, la Préfecture a dit : ‘non il y a des instructions pour vider les squats’, et là : IL FAUT UN DOSSIER ET CE DOSSIER N’EST PAS PRIS CAR : PAS DE PIÈCES, CES MÊMES PIÈCES NE POUVANT ÊTRE FOURNIES ! RÉCÉPISSÉ DE TROIS MOIS ET PAS DE REVENUS.

Il faut que nous allions au SIAO, ‘il y a des commissions tous les mardis ça tombe bien (on est lundi)’ ‘ c’est à la Croix Rouge de gérer’ ou alors ‘au maire de fontaine le comte !ce sont les ALT : logements d’urgence !’. En gros il faut le dire : la Préfecture vous êtes gonflés de renvoyer à Logiparc…. (Sic) Logiparc, quant à lui, renvoie au SIAO.

Nous allons au SIAO : la personne de l’accueil nous écoute attentivement et va chercher Fanny LAURIER qui elle aussi prend en compte toutes les démarches faites : elle en informera donc sa hiérarchie mais, concernant Mme L., elle ne peut rien faire. Nous devons informer la Préfecture et Logiparc …..Qui LUI renvoie au SIAO et qui lui, SIAO, ne peut rien faire.

Mme LAURIER demande ‘qui ‘suit’ Mme L. ?’ : personne (à part les bénévoles) ! Mme L. doit voir l’assistante sociale de secteur, celle-ci doit faire la demande de SIAO …

Mme L. répète qu’elle ne peut pas scolariser ses enfants car enfermée par le grillage du voisin, pas d’accès au bus, veut travailler, s’insérer, ce n’est pas possible, n’a pas d’électricité, veut payer ses charges, n’a pas son courrier….

Mme la Préfète, voici ce que veut Mme L. :

Mme L. demande à rester où elle est, elle veut un bail précaire ou gratuit, cela ne coutera rien à l’Etat. Mme L. reste à Croutelle, elle en a marre de tout ce bazar, qu’on la prenne pour une toupie, Mme L. fait ce qu’on lui dit de faire, et alors ? Rien. Mme L. attend ET NE BOUGE PLUS. Mme L. fait dans ‘l’ordre’ et alors, c’est le désordre.

Venez à barjot-land, faites comme les petits enfants mis à la va-vite dans les chambres d’hôtel trop minuscules et réduites pour eux, voire dangereuses : tapez vous la tête contre les murs.

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56 Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

 Vu sur DAL 86, 4 novembre 2013

[Poitiers] Hôpital Henri Laborit : les salarié-e-s ne lâchent pas l’affaire

La grogne sociale persiste à l’hôpital Henri-Laborit

FO a rejoint ce matin la CGT dans la grève alors que le Comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) se réunit, autour du directeur de l’établissement Alain Haas, sur fond de revendications. Les personnels de l’hôpital Henri-Laborit demandent toujours l’ouverture de négociations sur les conditions de travail, le retrait définitif du nouveau planning et la réouverture des Centres médico-psychologiques ruraux (Chauvigny, Civray, Lusignan) fermés cet été.

Nouvelle République, 8 novembre 2013

Sur la dégradation de la note française par Standard & Poor’s

Suite à la dégradation ce jour même de la note de la dette de l’Etat français par l’agence de notation Standard & Poor’s, le premier Sinistre Ayrault et le Sinistre de l’Economie et des Finances Moscovici y sont allés de leurs jérémiades de laquais, en premiers de la classe indignés de ne pas avoir eu la meilleure note pour leurs bons et loyaux sévices.

Les deux « socialistes » ont pourtant fait ce que le capitalisme ne cesse d’exiger d’eux, en poursuivant des « réformes » de compétitivité et de rationalisation du budget (comprendre : pressurer les salaires directs et indirects et écrabouiller les droits sociaux). Et nos deux calimayrault, pour démontrer leur servilité, de surenchérir sur les réformes des retraites et du marché du travail qu’ils sont en train de mettre en œuvre : on va faire manger toujours plus de spaghettis hard discount tous les jours aux petits vieux et aux précaires, comme les marchés nous le demandent, et les marchés nous tapent sur les doigts ? Z’est vraiment trop inzuste !

N’ayant en vue que leur baromètre d’impopularité virant au rouge avec la grogne sociale, craignant pour leur petit pouvoir de représentants de la misère politique instituée, les deux bureaucrates auraient-ils oublié qu’ils servent l’ogre capitaliste, dont l’appétit de destruction est par définition insatiable ? Standard & Poor’s le dit en tout cynisme : ses perspectives se basent sur l’évaluation des capacités du gouvernement à mettre en œuvre de NOUVELLES réformes structurelles pour « dégager de la croissance » (du capital), c’est-à-dire de nouvelles étapes dans la grande casse sociale pour saigner à blanc les prolos.

Standard des Pauvres argumente son annonce en évoquant les chiffres élevés du chômage en France, qui obéreraient le budget de l’Etat, alors même que ce sont les marchés boursiers qui poussent aux licenciements massifs auxquels on assiste ! La situation illustre bien les contradictions du capitalisme : l’Etat écrase la rémunération de la force de travail au profit du capital comme on le lui demande, en faisant passer la pilule par son vernis social. Mais si les prolos n’ont plus rien en poche, sur quoi le capital va-t-il pouvoir exercer son racket, sinon sur les finances mêmes de l’Etat « social » ?

Derrière les lettres « AA » se cache tout simplement une spéculation financière à la baisse sur la dette de l’Etat, dernier filon de la machine à fric emballée dans sa course folle à la ruine, poussant les gestionnaires politiques du capitalisme à restructurer toujours plus en débarrassant l’Etat des derniers oripeaux « sociaux » dont il s’était paré pour relancer la machine du profit après la seconde guerre mondiale. Le profit issu de la sphère productive étant toujours plus réduit voire devenu nul du fait des contradictions du capitalisme, il s’agit d’accroître toujours plus le volume de racket financier sur la dette de l’Etat (elle-même racket de la force de travail présente et à venir), de syphonner toujours plus les services publics et les salaires directs et indirects.

Or à force de transformer tout et n’importe quoi en cadavre pour se maintenir, le Capital sape ses propres bases, en dévorant la main des Etats qui permettent justement les conditions mêmes de son existence, en faisant rentrer le pognon par ses forces armées, en réprimant ou en vaselinant la contestation, en garantissant l’existence de la valeur monétaire elle-même. Une fois disparue l’illusion du vernis social de l’Etat, une fois remis en plein jour dans toute leur violence les piliers régaliens de l’Etat, une fois généralisées la pauvreté, l’exclusion et la précarité qu’engendre le système capitaliste à l’échelle de la planète, les prolos risquent bien de basculer dans la révolte générale. L’argent au feu ? Les capitalistes et les politicards au milieu !

Et l’humanité hélas, si nous ne nous donnons pas les moyens de nous réapproprier le monde et de nous organiser de façon libertaire, égalitaire et solidaire. Face au veau d’or de la destruction sociale, auquel vouent un culte les pantins encravatés des partis politiques qui tous briguent les ors de la république bourgeoise, les seuls A qui offrent une perspective « stable » sont ceux de l’anticapitalisme anarchiste.

Juanito, groupe Pavillon Noir (FA 86), 8 novembre 2013

Bretagne : L’incohérence est toujours source de violence

L’incohérence est toujours source de violence !

La Bretagne s’enflamme, les rumeurs de « désobéissance à l’impôt », de jacqueries, de poujadisme se propagent. On oppose aux manifestants la sacro-sainte égalité devant l’impôt, on en profite pour déplorer la faiblesse du gouvernement. L’opposition oublie que c’est elle qui a créé cet impôt (avec le Grenelle sous Sarkozy et sur une idée de Borloo). La majorité se perd dans des explications douteuses sur la nécessité de cette taxe, sur les contraintes budgétaires et les directives européennes qui limitent drastiquement les marges de manœuvre. Les médias nous promènent à l’envi avec ce débat, écran de fumée cachant un autre débat bien plus fondamental, bien plus complexe. Il serait donc bon de faire trois pas en arrière pour comprendre la montée en puissance de la révolte bretonne. Depuis juin 2012, 3 000 emplois ont disparu. Aujourd’hui, le secteur rural fournit 11 % des emplois en Bretagne (5,3 % pour l’agriculture, 5,7 % pour l’agroalimentaire). En 1968, le pourcentage était de 38,8 % (35,3 % pour l’agriculture et 3,5 % pour l’agroalimentaire), selon les sources Insee. Ces chiffres montrent clairement qu’entre 1968 et 2008 l’agroalimentaire a été largement favorisé par rapport à l’agriculture classique, ce qui n’a pu se faire sans une franche volonté politique, sans le soutien de grandes entreprises industrielles et sans l’agrément des paysans et de leurs organisations professionnelles (essentiellement la FNSEA). Les suppressions d’emploi déjà effectuées et celles annoncées concernent presque uniquement le secteur agroalimentaire, ce qui remet en cause les choix faits par les trois niveaux d’acteurs cités, les politiques, les industriels, les paysans. On peut ajouter un quatrième volet, celui des experts (Inra, Commission européenne, etc.) qui ont fortement contribué à promouvoir un type d’agriculture concentrée, polluante, mondialisée, celle-là même qui induit l’écotaxe, les délocalisations du poulet en batterie vers l’Argentine, du porc charcutier vers la Roumanie, le dumping social ayant été érigé en loi de la modernité. L’écotaxe arrive juste au moment où les entreprises voient leurs charges augmenter et leurs prix de vente chuter. C’est donc un pas de plus vers l’effondrement du secteur, un peu d’huile sur le feu qui couve. La grogne des exploitants de porcs et de poulets qui sont contraints au transport de quantités énormes d’intrants s’ajoute certainement au sentiment légitime d’avoir été roulés dans la farine, d’avoir été poussés vers un mode d’élevage non « durable » comme l’on dit aujourd’hui. Après avoir vanté la modernité et le sens entrepreneurial des paysans bretons, après avoir flatté leur ardeur au travail pour qu’ils investissent des sommes considérables en infrastructures, voilà qu’on leur annonce qu’ils ne vont plus dans le sens de l’histoire, que les pays émergents sont plus compétitifs qu’eux, qu’ils doivent se recycler ! On pourrait être en colère pour moins que cela. La véritable question qui se pose n’est donc pas pour ou contre une écotaxe, mais comment sortir d’une erreur stratégique, d’une vision économique, écologique, politique qui arrive au bout de sa logique. Défendre l’écotaxe, n’en déplaise à José Bové qui la trouve plutôt positive, c’est donner aux plus riches un permis de pollution et étrangler le producteur de porcs breton qui a le malheur d’être juste à la limite de la rentabilité. S’opposer à l’écotaxe au nom de la survie des emplois, c’est de fait cautionner l’assassinat des producteurs de poulets africains par l’exportation des produits congelés bretons. C’est accepter que l’industrialisation de l’élevage pollue durablement les sols, les nappes phréatiques, les côtes bretonnes. C’est accepter que la protection sociale s’aligne sur les moins-disant argentins ou roumains. C’est accepter que l’on produise de la viande de qualité douteuse au nom de la croissance. Alors, devons-nous renvoyer dos à dos les manifestants qui brûlent les portiques de l’écotaxe et le gouvernement qui cherche, avec l’énergie du désespoir, à combler un déficit abyssal ? Non ! Les vrais responsables ne sont pas ceux qui se sont fait rouler dans la farine, même s’ils peinent à reconnaître leur naïveté. Ce sont les enfarineurs : les politiques, les banques, les experts… Ce que je reprocherais alors aux manifestants bretons, c’est uniquement de se tromper de cible. Ce ne sont pas les portiques de l’écotaxe qui devraient brûler, ce sont les bureaux de la Commission européenne, ceux de la FNSEA, ceux du Crédit agricole. Ces gens-là auraient dû savoir. Ils auraient pu prévoir à long terme. Ils auraient pu oublier les intérêts particuliers pour entendre ceux qui visaient l’intérêt général. Ils en avaient les moyens, les capacités intellectuelles, les outils d’expertises nécessaires. Ils veulent aujourd’hui cacher leur incohérence en stigmatisant la violence des Bretons, comme si ce n’était pas l’incohérence même du système agroalimentaire qui crée cette violence…

Jean-Pierre Aupetitgendre, Le Monde Libertaire (du 7 au 13 novembre 2013)