[Centrale nucléaire du Tricastin – 26] Trois employés contaminés suite à l’explosion d’une pompe

Tricastin : trois employés contaminés suite à l’explosion d’une pompe

Trois salariés de la centrale nucléaire du Tricastin dans la Drôme ont été touchés lundi par des effluents liquides radioactifs lors de l’explosion d’une pompe hydraulique.

Les trois ouvriers ont été « choqués » mais pas blessés dans l’explosion, mais du liquide contaminé s’est répandu sur leurs vêtements. Les salariés, dont l’un a toutefois été hospitalisé, ont été pris en charge par un service spécialisé en radioprotection pour y suivre la procédure de décontamination.

L’incident, dont on ignore la cause, s’est produit au sein de la zone contrôlée, entre les tranches 3 et 4 de la centrale du Tricastin.

Vu sur Rebellyon, 9 octobre 2013

[Joué-lès-Tours – 37] Manif des salarié-e-s de Michelin, comité central d’entreprise envahi

Les Michelin se rebiffent

Entre 800 et 1.000 salariés de l’usine Michelin de Joué-lès-Tours (37) ont manifesté mardi matin contre la fermeture du site. C’est à 8 h, devant l’entrée de l’usine, que le rendez-vous avait été donné. Par centaines, les Bibs se sont retrouvés pour cette manifestation majeure, la plus importante à Joué depuis l’annonce, en juin, de la suppression de 726 postes.

La plupart des 926 salariés du site jocondien avaient répondu à l’appel à la grève de l’intersyndicale. « Il n’y a plus personne dans l’usine », précisait Olivier Coutant (Sud), secrétaire du comité d’entreprise. D’autres collègues, venus de Cholet, Bourges, La Roche-sur-Yon et Clermont-Ferrand, avaient également fait le déplacement par solidarité. En début d’après-midi, les salariés de Michelin se sont impatientés devant la salle où se tenait le comité central d’entreprise (CCE). La réunion avec la direction devait s’achever à 14 h 30 : celle-ci tardant à se conclure, les Bibs ont envahi la salle. La direction a immédiatement quitté les lieux. Les salariés sont rentrés à l’usine. Plus tard dans l’après-midi, ils apprenaient que les négociations qui devaient être menées après le CCE étaient ajournées. En colère, les salariés ont décidé d’envahir la rocade bordant leur usine. La circulation s’en est trouvée perturbée.

Nouvelle République, 9 octobre 2013

[Notre-Dame-des-Landes] Compte-rendu de l’action de mise en culture du 5 octobre

Samedi 5 Octobre 2013 : Sur la ZAD on Sème la Résistance

Une grande action de mise en culture de 24Ha au centre de la ZAD, a été menée collectivement par l’ADECA, le réseau du COPAIN44, et l’Assemblée SÈME TA ZAD. L’ambiance de cette journée a été magnifique ! Une dizaine de tracteur et beaucoup de travail manuel a permis de planter 4 haies et de semer du blé panifiable, de l’épeautre, du seigle, de l’avoine et du triticale. Une fois de plus, nous avons festoyé et semé la résistance en bravant joyeusement les interdictions ridicules des pouvoirs ripoublicain, qui voudraient nous empêcher de cultiver notre nourriture.

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En cultivant ces terres ensemble, nous, paysan-ne-s impacté-e-s par le projet d’aéroport, paysan-ne-s solidaires installé-e-s à Bellevue et projets Sème ta Zad, tous occupants de la ZAD à notre manière, réduisons encore l’emprise d’AGO-Vinci sur la zone. Le coup de force des politiques à Bruxelles conforte notre détermination commune à empêcher tous travaux de commencer. Cela s’inscrit dans la continuité de la lutte sur ce territoire :

refuser les expropriations, continuer à cultiver les terres, mener des batailles juridiques, construire des villages de cabanes, vivre sur une route, occuper la ferme de Bellevue, installer différents projets agricoles, penser la production de nourriture à l’échelle de la zone et au-delà ou encore mettre en place un « marché du carrefour de la Saulce libérée ». La récupération de ces parcelles, faisant coexister différents types d’agricultures, sera l’occasion d’expérimentations, de partage et de confrontation de différentes visions du monde, nous projetant une fois de plus bien au-delà de cette histoire d’aéroport.

Nous avons fêté cette nouvelle prise de terres aux mains d’AGO, au travers de chantiers collectifs, d’un repas et de prises de paroles.

Vu sur zad.nadir.org, 7 octobre 2013

[Notre histoire] 8 octobre. Révolution pédagogique !

Le 8 octobre 1901, à  Barcelone, ouverture par le pédagogue libertaire Francisco Ferrer de « l’Escuela    Moderna » (l’Ecole Moderne).

Fortement influencé par   Paul Robin, Francisco Ferrer surmontant  de nombreux obstacles ouvre ce jour avec une trentaine  d’élèves une école primaire mixte directement  inspirée de l’éducation intégrale menée  à Cempuis. Trois mois plus tard l’effectif était de 86  élèves. Cette audacieuse réalisation dans un  royaume d’Espagne écrasé par la toute puissance de  l’Eglise, où la seule coéducation des sexes passait  pour une hérésie révolutionnaire, sera la cible  des monarchistes cléricaux qui, cherchant un prétexte  dans l’attentat de   Mateo Morral contre le roi,  emprisonneront Francisco Ferrer et fermeront « l’Ecole moderne » en  1906. Mais cette experience aura eu le temps de marquer les esprits  en démontrant qu’une véritable éducation  libérée des dogmes et des usages était, non  seulement viable, mais essentielle pour le développement libre et harmonieux des individus.

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Le 8 octobre 1966, mort de  Célestin FREINET, à Vence (Alpes-Maritimes).

Pacifiste, syndicaliste et pédagogue (d’abord marxiste, puis  libertaire par ses pratiques anti-autoritaires).

Il naît le 15 octobre 1896 à Gars (Alpes-Maritimes) dans  une famille modeste. En 1912, il entre à l’Ecole Normale  d’Instituteurs de Nice. Mobilisé en 1915, il est gravement  blessé à un poumon en octobre 1917. En 1920  (après une longue convalescence), il est nommé  instituteur à Bar-sur-Loup. Son refus de la guerre et de  l’endoctrinement militariste le pousse alors à rechercher tous  les courants de l’éducation nouvelle et à prendre part  à diverses rencontres: à Hambourg en 1922, à  Montreux en 1923, en URSS en 1925 ( il adhèrera au PC  l’année suivante) et à Leipzig en 1928.

Dès 1924, il introduit une imprimerie dans sa modeste classe  rurale et collabore à des journaux ou revues comme « L’Ecole  Emancipée », « Clarté » qui rendent compte de ses  travaux.

Il met alors au point une pédagogie populaire, fondée  sur le respect des enfants (expression libre, motivation de l’effort,  etc.), et créé en 1927 avec un petit groupe  d’instituteurs « La Coopérative de l’Enseignement Laïc »  (C.E.L). En 1928, il est nommé à l’école de  Saint-Paul-de-Vence avec sa compagne et militante Elise (née  à Pelvoux, le 14 août 1898) . Outre « l’Imprimerie  à l’Ecole » à laquelle vont s’adjoindre des  activités radio et cinéma, diverses publications voient  le jour, « Enfantines », « les Fichiers scolaires coopératifs »  et, à partir de 1932, la « Bibliothèque de Travail »(B.T)  et « L’Educateur Prolétarien ». La C.E.L produit  également un court-métrage « La pomme de terre »  réalisé par Yves Allégret avec Pierre et   Jacques Prévert comme acteurs.  Mais ces réalisations vont être prises pour cible par  l’extrême-droite et l’administration poussera Célestin  à la démission en 1934.

En 1935, il ouvre alors à Vence avec Elise « l’Ecole Freinet »,  et publie les « Brochures d’Education Nouvelle et Populaire » mais son  école est déclarée illégale.  L’arrivée du Front Populaire lui permet de poursuivre son  action éducatrice. Après les enfants d’Aubervilliers,  l’Ecole accueillera, en 1937, de jeunes espagnols victimes de la  guerre (une école portant son nom sera ouverte un temps  à Barcelone par les républicains).

Mais, arrêté le 20 mars 1940, il est interné dans  divers camps du sud de la France avant d’être assigné  à résidence le 29 octobre 1941. Début 1944, il  rejoint le maquis FTP de Briançon, puis animera le  « Comité départemental de Libération de Gap ». En  1945, il relance le C.E.L, fait reparaître « l’Educateur » et  redémarre son école à Vence. Le Mouvement  Freinet se developpant « L’Institut Coopératif de l’Ecole  Moderne » (ICEM), est officiellement créé en 1947.  Indépendance qui déplait au le Parti communiste,  Célestin et Elise le quittent fin 1948. En 1949, le film de  J-P Chanois « L’Ecole buissonnière » popularisera le Mouvement  Freinet; la même année paraît le livre d’Elise  « Naissance d’une pédagogie populaire ». En 1957, la  « Fédération Internationale des Mouvements d’Ecole  Moderne » est créée mais il faudra encore attendre 1964  pour voir son Ecole reconnue par les autorités.

Après la mort de Célestin, Elise poursuivra l’Ecole  jusqu’en 1981 (date de son décès). L’école sera  reprise par leur fille Madeleine jusqu’en 1991. Elle reviendra  ensuite dans le giron de l’Etat, mais avec de serieuses garanties qui  font que cette école expérimentale existe encore et que  des milliers d’instituteurs s’inspirent toujours de ses  méthodes pédagogiques.

« Quand les éducateurs, quand les    parents et les administrateurs se seront débarrassés de    la lourde scolastique, alors on raisonnera positivement, enfin, et on    agira en conséquence. » « L’éducation des enfants ne saurait faire exception dans le  processus vivant du progrès humain. » In « L’Educateur » du 15 décembre 1945.

Chopé sur Ephémérides anarchistes, 8 octobre

Répression politique face au palais de justice

NdPN : mardi dernier, les « veilleurs » ont remis ça pour cracher leur sexisme et leur homophobie sur la place publique. Mais un bon nombre de Poitevin-e-s ont une fois de plus réagi à ce rassemblement, par un contre-rassemblement.

Comme d’hab, grosse pression des flics… sur les contre-manifestant-e-s antisexistes et antifascistes. Après les avoir encadré-e-s et filmé-e-s, puis commencé à contrôler, les flics ont jeté une copine violemment par terre. Hématome. Un copain arrêté a été traité de « petit con » à plusieurs reprises par des flics, histoire d’entretenir les bonnes traditions déontologiques. Il y a eu neuf arrestations en tout de camarades antifascistes, emmené-e-s au poste sans ménagement pour « rassemblement illégal »… et ce, sous les applaudissements des « veilleurs » réacs, organisateurs dudit rassemblement homophobe, qui n’ont quant à eux évidemment pas été inquiétés par les forces de l’ordre patriarcal. D’autres camarades sont resté-e-s sur place pour s’opposer à ces réacs.

Une fois de plus, on constate tout le mépris des flics pour leur propre « loi » qu’il sont sensés appliquer : l’arrêt de la CEDH (Faber contre Hongrie) autorise clairement les contre-rassemblements, et les flics le savent très bien. Pour autant, cette répression montre qu’une fois de plus ils ont choisi leur camp en se torchant avec leur propre loi. Voilà déjà des mois que les flics discutent tranquillement avec les organisateur-ice-s de ces veillées homophobes et réacs, discutant avec eux de l’organisation de leurs rassemblements. Ce soir, les flics ont joué les gros bras du service d’ordre des réacs homophobes et sexistes, parmi lesquels se trouvaient les fascistes du Bloc identitaire, présents chez les veilleurs ce soir-là.

A noter que cette fois-ci, les bleus n’ont pas arrêté que des camarades anarchistes / anti-autoritaires, mais ont aussi embarqué des membres du NPA et des JC. Un saut notable de degré dans la répression politique… Tou-te-s les camarades sont ressorti-e-s, sans poursuite. Encore heureux, vu que rien n’autorisait légalement les flics à cette répression. Reste la colère et le dégoût, mais aussi la détermination, intacte.

La lutte continue, pour ne pas laisser la moindre expression homophobe sans réaction politique. Fachos hors de nos villes hors de nos vies !

PS : un article de la NR aujourd’hui :

Confrontation politique face au palais de justice

Les veillées des opposants au mariage gay ont repris. Des contre-manifestants ont été conduits au commissariat pour un contrôle d’identité. Explications.

Le face-à-face reprend. Frontal et insidieux. Confrontation verbale et guerre sourde à coups de stickers vite collés, vite décollés.

Mardi dernier, les opposants au mariage pour tous sont ressortis du bois. « Oui, c’était la première veillée de la rentrée, confie une participante. Et il y en aura d’autres. » Pourquoi ce choix ?

Des Identitaires repérés

L’organisateur n’a pas donné suite à notre tentative de contact pour expliquer cette reprise des veillées plusieurs mois après le vote de la loi. Ils ont décidé de continuer le combat, de se rassembler sur les marches du palais de justice de Poitiers. Une veillée de chants et de prières pour défendre leurs convictions. Ces convictions, d’autres les combattent. Et ils marquent aussi leur présence. Pied à pied. « Il n’y a pas réellement d’organisation. C’est le bouche à oreille qui fonctionne », confie un participant à la soirée de mardi soir. Une soirée qui leur a laissé un goût amer. Elle s’est achevée au poste de police après un contrôle d’identité et des questions pour déterminer qui pilotait ces contre-manifestations. « Nous sommes un groupe de différentes tendances. Il y a de tout, il y avait des personnes des Jeunesses communistes, des anars, des gens du NPA. Moi, je suis professeur d’histoire, indique Pierre Lhomme. Je suis resté, pour voir. Ce qui me choque, c’est cette manifestation sur les marches du palais de justice, symboliquement c’est fort. Je n’ai pas compris pourquoi les Veilleurs pouvaient rester, et pourquoi l’autre groupe était encerclé par la police et pourquoi ils ont été contrôlés. C’était bon enfant. Nous étions là pour marquer notre présence, montrer que nous ne sommes pas d’accord avec leurs idées. » Les anti-Veilleurs disent avoir repéré des Identitaires parmi les participants à la veillée de mardi. Ce groupe à l’origine de l’occupation de la mosquée de Poitiers voilà un an (1) possède quelques relais locaux. Un groupe Facebook, Génération identitaire Poitou s’est formé. Il annonçait sa participation à la veillée. « Des jeunes en ont reconnu quatre ou cinq parmi les veilleurs, ce sont des étudiants qui tractent à la fac », assure un militant présent à la contre-manifestation. Ils apposent quelques stickers en ville. Vite repérés et déchirés comme celui collé sur un poteau face à la cathédrale. Les deux groupes se connaissent de vue et se marquent à la culotte. Les Veilleurs aussi sont sous surveillance. « La prochaine fois, assure un militant, il faudra qu’on occupe la place avant eux. »

(1) Les quatre mis en examen de Poitiers dans ce dossier contestent en justice leur contrôle judiciaire et les chefs de mise en examen retenus contre eux. Un dossier qui arrive devant la chambre de l’instruction.

Emmanuel Coupaye, Nouvelle République, 7 octobre 2013