Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Poitiers]  » Le théâtre est à nous  »

NdPN : du monde contre la privatisation du Théâtre à Poitiers, et tant mieux. Deux remarques néanmoins. D’une part, la pétition ne sert à rien, et les partis qui proposent ce mode de lutte le savent très bien. Mais bon, les élections approchant, faut bien se donner une petite image, et ça ne mange pas de pain. D’autre part, ce serait chouette de voir autant de monde se rassembler lorsque des squats sont évacués à Poitiers, que des gens sont expulsés de leur logement et que des salarié-e-s sont viré-e-s de leurs moyens de production. Le théâtre est à nous ? Tout est à nous, et l’indignation n’a pas lieu d’être que lorsqu’il s’agit de lieux de « culture ».

 » Le théâtre est à nous « 

Les manifestants ont exprimé leur opposition à la vente de l’ancien théâtre, hier après-midi. – (Photo Patrick Lavaud)

250 à 300 Poitevins, opposés au projet de vente d’une grande partie de l’ancien théâtre municipal, ont manifesté samedi, place Leclerc.

Dans ce lieu, j’ai ri, j’ai pleuré et j’ai rêvé. Cette phrase a été écrite sur un papier kraft posé sur les pavés blancs, devant l’ancien théâtre, place du maréchal Leclerc. Entre 250 et 300 Poitevins, avaient répondu, hier en début d’après-midi, à l’appel à la manifestation lancé sur facebook puis relayé par la presse. Sous le soleil, au rythme de percussions lancées à plein régime, les quinquagénaires et sexagénaires (les plus nombreux) mais aussi des jeunes expriment à travers leurs écrits et leurs mots, leur attachement à ce lieu de culture promis à la vente par le maire ; leur refus de le voir transformé dans sa plus grande partie en commerces.

Les pétitions remises au maire lors du prochain conseil municipal

La Ville co-propriétaire créerait « un espace culturel dédié aux arts plastiques ». Le hall, le foyer, les miroirs de l’atelier Pansart seraient conservés. En guise de réponses, «  Pas de privé dans la cité  », «  le théâtre est à nous  », «  pas de culture dans des boîtes à chaussures  », «  Je veux des marionnettes, pas des chaussettes  », s’étalent sur les affiches. Des militants mettent en avant leur appartenance politique. Europe écologie les verts tout particulièrement. Arnaud Clairand prendra la parole pour lire un poème en alexandrin et brocarder le maire. Les jeunes communistes sont plus discrets. Le NPA et le Parti de gauche se déclarent avant tout co-organisateurs de la manifestation. Parmi les anonymes, Tess, 16 ans : « Je connais l’ancien théâtre depuis que je suis toute petite. Il fait partie de Poitiers. Ce n’est pas normal de le transformer en commerces. Il aurait été préférable d’y laisser le Tap cinéma. Il n’y a quasiment pas de salles de concert. Pourquoi pas ici ? ». Frédérique, 45 ans, déclare : « Les commerces, y’en a marre. Ce n’est pas le bon choix ». Michèle 59 ans, et Monique 62 ans, observent qu’il devait y avoir une concertation avec les habitants or « elle n’a pas eu lieu ». « Il faut que ça reste un lieu culturel. C’est un patrimoine. Il y a assez de galeries marchandes à Poitiers », assènent-elles. « Un lieu de vie et d’expression car de plus en plus de gens veulent parler », souligne France Joubert, militant syndical investi dans la cause de l’Europe. Jacques Arfeuillère (Parti de gauche) pense que cette mobilisation « qui doit étonner le maire » peut faire bouger les lignes. Frédérique a l’espoir qu’il tiendra compte de leur avis. Avant que le rassemblement ne se disloque, Maryse Desbourdes (NPA) annonce que les pétitions * seront remises lors du prochain conseil municipal le lundi 25 mars.

* Sur www.avaaz.org (pétitions citoyennes), 1.700 signatures avaient été recueillies, samedi, à 17 h 45.

Marie-Catherine Bernard, Nouvelle République, 17 février 2013

Théâtre politique

C’est parti ! La campagne des municipales est bel et bien lancée, dans les rangs de la gauche poitevine. Alain Claeys a clarifié la situation, jeudi, en annonçant qu’il sera candidat au renouvellement de son mandat de maire. Des jeunes socialistes à son adjoint à la cohésion sociale, Michel Berthier, en passant par le communiste Jean-Jacques Guérin, beaucoup ont aussitôt salué sa décision. La gauche de la gauche et les écologistes sont désormais contraints, pour leur part, à accélérer le pas. Ils ont déjà trouvé un premier terrain d’affrontement, avec la transformation annoncée de l’ancien théâtre municipal en lieu d’exposition, géré par la ville, et en espace commercial. Vide depuis le départ de la programmation art et essai du Tap cinéma, qui lui a préféré trois salles plus modernes au CGR Castille, le vieux bâtiment des années cinquante devient l’emblème de cette précampagne. Quel meilleur endroit que la place d’Armes pour ces grandes manœuvres ?

Alain Defaye, Nouvelle République, 17 février 2013

[Poitiers] Venez remercier la préfète d’avoir été nommée pour s’occuper des grands projets inutiles locaux

Venez remercier la préfète d’avoir été nommée pour s’occuper des grands projets inutiles locaux

Le Comité poitevin contre l’aéroport de Notre Dame Des Landes appelle à se rendre lundi 11 février à la cérémonie de prise de fonctions de la nouvelle préfète qui se tiendra à 11h au monument aux morts boulevard de Verdun, pour la remercier d’avoir été nommée pour s’occuper des grands projets inutiles locaux.

En effet, polytechnicienne et élève de l’Ecole des Ponts et Chaussées, c’est une femme irrésistiblement de gauche. De 1987 à 1993 elle officie à la Direction régionale de l’Equipement d’Ile-de-France dont elle devient secrétaire générale. Après un passage au Ministère de l’Education nationale sous Jospin, elle entre dans le vif du sujet au ministère de l’Equipement comme directrice de l’ADOMA : un sigle nouveau qui n’est qu’un changement de nom de la sinistre Sonacotra qui s’illustra pendant des décennies dans la gestion de foyers pour travailleurs immigrés). Elle devient ensuite chargée de la sous-direction des Chemins de fer. Les chemins de fer c’est pour relier les métropoles entre elles. En 2002 elle s’occupe un peu de ces métropoles en devenant conseillère chargée de l’Equipement, de l’urbanisme, du logement… et des transports, avant de reprendre le train comme directrice de la stratégie à la SNCF. Elle ne s’occupe pas du prix du billet mais des investissements liés aux LGV ! Devenue fine connaisseuse des rouages de l’Etat en matière d’aménagement du territoire et de grands travaux il ne lui reste plus qu’à faire profiter le Privé de ses connaissance : en 2008 elle devient directrice des concessions chez Eiffage et PDG de la Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau. Pour très peu de temps puisque un an à peine après elle donne sa pleine mesure comme directrice de l’Urbanisme à la ville de Paris.

Rendez-vous à 10 h 30 devant le restaurant du TAP, « Le Météo ». Porter banderoles, prévoir des tracts.

Mail du comité poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, 10 février 2013

[no-tav] 2019 : bétonnage, concurrence & dividendes dans le rail

[no-tav] 2019 : bétonnage, concurrence & dividendes dans le rail

Il y a quelques semaines, la presse économique en avait fait écho, et la nouvelle se répand à présent auprès des journaux d’information : la mise en  concurrence des réseaux de TGV, c’est pour 2019.  La politique libérale menée par l’Union Européenne se traduit, dans le secteur des transports ferroviaires, par une progressive ouverture à la concurrence. Le  premier marché visé a été le transport de marchandises, il y 6 ans ; le deuxième, celui des transports internationaux de voyageurs, il y a 3 ans. Dans 7 ans, ce  sera le tour du dernier, celui des lignes nationales de voyageurs (du TER au TGV) des pays membres.  La libéralisation du secteur du rail a pour conséquences directes l’instabilité du marché du travail, les pressions sur la main d’oeuvre pour tenir la concurrence,  la suppression des lignes non rentables, et l’augmentation des prix. Indirectement, cette logique instaure aussi une concurrence entre régions, pour attirer les  flux économiques au détriment des autres. Bien sûr, on peut toujours rêver, et tenter de sauver les meubles, comme les eurodéputés écologistes, qui  réclament « des garanties sur le plan social » (1). D’ailleurs, il est déjà question d’établir une nouvelle convention collective du rail. Mais quelle mise en  concurrence pourrait s’accompagner d’une amélioration des conditions de travail ? Aucune !

Depuis vingt ans, l’Europe s’est couverte d’infrastructures de transport, qui ont toutes été financées par l’argent public. Même quand elles ne répondaient à  aucun besoin, et qu’elles provoquaient des dommages irréversibles sur les terres traversées, et leurs habitants. En 2019, ces « investissements » vont pouvoir  être exploités par des groupes privés, au bénéfice de leurs actionnaires.

Parmi ces infrastructures, le Lyon-Turin est à la traîne. Grâce aux habitants du Val de Suse, organisés en comités d’opposition, chaque expropriation, chaque  sondage, chaque mètre de forage est un calvaire pour les promoteurs. La lutte des No Tav n’est pas seulement la défense des vallées menacées : c’est celle  des petits face aux puissants, celle des peuples qui résistent, habitants ou travailleurs, au double fléau capitaliste et industriel.

Nous sommes liés aux Valsusains par des idées et des intérêts communs, pas par des foreuses. A sara düra !

Comité No Tav de Chambéry.

1/http://www.franceinfo.fr/europe/l-e…

Infos & contacts : notav-savoie@voila.fr

www.no-tav-savoie.orgwww.notav.info

Indymedia Grenoble, 5 février 2013

[Poitiers] Ces horaires qui font grogner les usagers du TER

NdPN : les usager-e-s de la ligne TER Poitiers-Limoges remettent ça, pour protester contre la suppression de rames TER (qui prépare à l’évidence le terrain pour le projet de LGV…)

Ces horaires qui font grogner les usagers du TER

Hier, les usagers du TER Limoges-Poitiers ont manifesté contre les changements d’horaires décidés en décembre et les suppressions de dessertes locales.

Ils ne craignent ni le froid, ni la pluie, surtout lorsqu’il s’agit de défendre leurs intérêts dans une lutte qui semble perdue d’avance. Les usagers poitevins de la ligne TER Limoges-Poitiers ont manifesté leur mécontentement hier sur le quai de la gare de Poitiers. Une grogne qui dénonce les changements d’horaires « subis depuis décembre 2012 ».

«  Pas de train après 18 h 04  »

Certains d’entre eux ont pris symboliquement le train de Mignaloux-Beauvoir à 15 h 09 pour arriver à Poitiers 15 h 20. Thierry Mesmin, maire de Persac, président de la communauté de commune du Lussacois, conseiller général du canton de Lussac et président de l’association TER d’avenir, a été du voyage. « Nous pointons du doigt l’inadéquation complète des nouveaux horaires de train qui n’offrent plus de correspondances satisfaisantes pour les usagers », déplore Thierry Mesmin avant d’ajouter, « on remet des véhicules sur la route alors que l’objectif est de développer les transports collectifs. Or le train en est un auquel on est particulièrement attaché parce qu’il correspond à un véritable besoin de la population qui l’utilise très fortement ». Romain Papuchon du collectif des usagers de la ligne TER Limoges-Poitiers n’en démord pas. « Ces changements d’horaires posent problème à ceux qui ont des enfants, car le seul aller du matin à Mignaloux est à 8 h 00. Et après 18 h 04, il n’y a plus de trains donc les usagers ne peuvent plus rentrer chez eux », dénonce-t-il.

Prévenus une semaine avant

Deux allers le matin et un retour le soir ont été supprimés pour la correspondance de Mignaloux-Beauvoir tandis qu’à Lathus, plus aucun train ne passe. « Nous avons été prévenus de ces nouveaux horaires une semaine avant le changement et encore ! C’était un agent dans le train qui nous l’a dit. Sur le site de TER Poitou-Charentes, il n’y avait rien d’indiqué », révèle Romain Papuchon. Ce qu’ils souhaitent ? La réhabilitation de certaines gares et de meilleurs horaires. Une seconde manifestation est prévue samedi 9 février à 9 h 30, à la gare de Limoges Bénédictins.

Aurore Ymonnet, Nouvelle République, 6 février 2013

[Rennes] Un squat expulsé à coups de matraques

NdPN : nous reprenons le commentaire sur youtube (publié le 1er février 2013). Pour voir la vidéo, cliquer sur l’image.

A Rennes, le 01/02/2013, un squat a été expulsé place St-germain, les résidents (squatteurs) étaient en toute légalité. La police a agi avec violences sans menaces de la part du groupe solidaire, et pacifiste, au squat. Les images parlent d’elles mêmes.

squat rennes