Archives de catégorie : Okupa y resiste

Des militant-e-s anti-aéroport en procès au TGI de Versailles

Appel à soutien au tribunal : 14 personnes comparaissent après une action de soutien à Ndl

Appel à soutien au tribunal : 14 personnes comparaissent après une action de soutien à Notre Dame des Landes Suite à une action menée en soutien à la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, 14 personnes ont été placées en garde à vue depuis dimanche 27 janvier à 14h30.

Il s’agissait d’une action clownesque : un pique-nique solidaire dans le jardin du second plus gros actionnaire du groupe VINCI, François Pinault.

Accusés de violation de propriété privée et de menace de mort, ils comparaissent demain devant le procureur au Tribunal de Grande Instance de Versailles.

Nous dénonçons des mesures disproportionnées à l’encontre des militants solidaires de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Après des détentions de 62 h pour deux militants en novembre dernier et de 68h pour deux autres le 19 janvier, ce sont 14 personnes, dont une mineure, qui sont mises en garde à vue durant 43h avant de comparaître.

Cette privation de liberté de 48h est totalement démesurée au vu du type d’action menée et rappelle le traitement que plusieurs opposants au projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont subi depuis le début de ce dossier.

Allons-y  nombreux.euses pour dénoncer un procès politique insensé et montrons à nos ami-e-s notre solidarité et notre détermination.

Rendez-vous à 8h45 devant le palais de justice de Versailles (TGI) :

5, Place André Mignot

Depuis Paris prendre la Ligne L du transilien à Gare Saint-Lazare à 7h59. Arrêt : Versailles Rive droite.

Les horaires du train :

http://www.transilien.com/itineraire/ligne/init?codeLigne=L

Vu sur Indymedia Paris, 29 janvier 2013

NdPN : dès qu’on a des infos on fait une mise à jour de ce post.

[La Rochelle] Occupation d’une maison contre l’aéroport et son monde

La Rochelle : Occupation d’une maison contre l’aéroport et son monde

Depuis quelques jours, des opposants à l’aéroport de NDDL occupent une maison vide à la Rochelle. Pour rappeler que ces projets (aéroports, prisons, autoroutes, LGV, stades, centrales nucléaires, THT …) sont destructeurs de terres et de vie. Pour s’opposer à l’aménagement capitaliste du territoire par des multinationales telles que Vinci, RTE, Bouygues, Eiffage. Et aussi pour accueillir une trentaine de marcheurs, partis de Nice en décembre dernier pour rejoindre à pied la ZAD (Zone à Défendre) de NDDL.

Tout soutien sur place est bienvenu. Nous avons besoin de matelas, de grandes gamelles, de bonbonnes d’eau, de nourriture … Nous avons aussi besoin de vous pour échanger, discuter, construire ensemble les luttes qui enrayeront cette machine destructrice et répressive.

Quelques évènements sont déjà prévus pour le passage des marcheurs …

Mardi 29 janvier
19 heures : Accueil des marcheurs et auberge espagnole (chacun rapporte à manger et à boire et on partage).
21 heures : Projection de deux films. 1/ Le Tertre, vie et mort d’une maison sur la ZAD (12 minutes) et 2/ RTE, Remballe ton eleck, à propos de la lutte anti THT (45 minutes)

Mercredi 30 janvier
20 heures 30 : Concert de soutien à la ZAD avec Jeny (chanson) et Patatrash (rap). Buvette et Soupes à prix libre.

Et sur les deux jours : café, rencontres, infokiosques, friperie gratuite, papotage, etc …

Pour en savoir plus, passez nous voir dès maintenant (pour nous aider, discuter ou boire un coup) au 85 avenue Rompsay à la Rochelle ou envoyez un mail à solidaritezad17@laposte.net !

NON A L’AEROPORT ET AU MONDE QUI VA AVEC !

Les Occupants du 85 Avenue Rompsay

Vu sur Indymedia Nantes, 28 janvier 2013

[Poitiers] Une nouvelle manif en soutien à la ZAD

Hier samedi, pendant plus d’une heure, a eu lieu une manif contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, en soutien aux camarades de la ZAD (Zone à défendre) vivant sur place en projet d’autonomie, et ciblés par une répression féroce depuis plusieurs semaines sous l’égide du gouvernement PS. Cette manif avait été décidée la veille, lors d’une soirée projection-débat proposée par le comité poitevin contre le projet d’aéroport. La manif s’inscrivait dans le cadre d’un week-end (inter)national d’actions de soutien.

Le rassemblement était prévu devant le local du PS (situé rue du mouton, ça ne s’invente pas). Pas mal de pluie, mais une trentaine de personnes étaient présentes, avec pancartes et banderoles aussi hétéroclites que sympathiques. Des flics étant aussi présents devant la grille baissée du siège du parti « socialiste », les manifestant-e-s n’ont pas pu s’approcher du lieu de rendez-vous. L’un des flics, sur les ordres de sa hiérarchie « qui donne des ordres bien au chaud », est venu demander s’il y avait un responsable. N’en trouvant aucun, il a commencé à discuter avec les gens rassemblés, évoquant son ras-le-bol, sa sympathie personnelle pour le mouvement et sa position personnelle sur le projet d’aéroport. Pas mal de gens l’ont questionné sur le pourquoi de son obéissance aux ordres, et le flic n’en menait pas bien large, l’argument ultime étant (une fois de plus) qu’il « faut bien manger ». Des manifestant-e-s n’ont pas manqué de lui dire que ce que les zadistes avaient aussi comme projet était précisément de s’organiser dans la solidarité pour vivre autrement que suspendu à un salaire. Un flic consterné, suivi par ses collègues à l’air pas non plus très folichon, et des manifestant-e-s pleins de pêche, tableau saisissant de deux logiques et de deux mondes. Reste que les flics étaient armés, « avec des grenades et des lacrymos dans la bagnole », et que les manifestant-e-s n’étaient armés que de leur joie et de leurs mots.

Le cortège s’est ensuite égayé vers le centre-ville, en déployant deux banderoles sur la largeur des petites rues. Hormis les classiques « Vinci dégage, résistance et sabotage », « des tritons, pas du béton », les manifestant-e-s se sont amusé-e-s à inventer des slogans fleuris. Florilège : « des légumes, pas du bitume », « Des tomates, pas des matraques », « des légumineuses, pas des pelleteuses », « des poireaux, pas des lacrymos », « des carottes, pas des menottes », « des papillons, pas des avions », « on veut du sexe, pas des serflex » ! Bref, une bonne poilade malgré la pluie battante et les piteuses caméras des flics.

De nombreuses personnes ont pris des tracts. Du coup le cortège a tourné deux fois en centre-ville. En passant par le triste désert social de la place d’armes devant l’hôtel de ville, aussi morne et aussi morte que d’habitude avec ses passant-e-s qui passent, autre symbole des méfaits de cet autre cocktail Vinci-PS qu’est le dispositif « Coeur d’Agglo » dans la métropole pictave, on a aussi pu entendre : « on veut des ZAD, pas des places d’armes ».

Occupons la campagne, occupons la ville, occupons nos vies ! La ZAD est partout !

Pavillon Noir, 20 janvier 2013

[De Saint-Nazaire à Poitiers, ZAD partout] Soutien à Camille + Rassemblement à Poitiers contre le projet d’aéroport à NDDL

NdPN : à la soirée-débat de ce vendredi soir à Poitiers, contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, a été annoncé un petit rassemblement par le comité de soutien poitevin, dans le cadre de la journée d’action de demain, en soutien à la ZAD contre le projet d’aéroport. Le Rdv a été fixé à demain samedi, 15H, devant le local du PS à Poitiers (16 Rue du Mouton, ça ne s’invente pas), pour tous les gens qui en ont envie, chacun-e pouvant ramener ses idées.

Par ailleurs Camille passe en procès pour avoir refusé de donner en gardav’ son ADN, sa trogne en photo et ses empreintes aux flics, qui l’avaient arrêté sur Notre-Dame-des-Landes il y a tout juste trois mois. Solidarité avec Camille ! Ci-joints son texte et le tract du Codelib de Saint-Nazaire, invitant à venir le soutenir le mardi 22 janvier au tribunal de Saint-Nazaire à 14H.

ZAD partout !

***

Texte de Camille

Jeudi 18 octobre, Notre-Dame-des-Landes, troisième jour de l’opération César. Il est 10 heures du matin. Je quitte la Vache Rit à pied en direction du bourg de NDDL. Arrivé au lieu-dit Les Ardillières, barrage de Police. Contrôle des identités. Je n’ai pas mes papiers. Je donne nom, prénom, adresse, date et lieu de naissance. Mais ça ne suffit pas aux Gendarmes envoyés spécialement de Fresnay-sur-Sarthe pour me pourrir la journée. Ils m’emmènent à la Gendarmerie de La-Chapelle-sur-Erdre pour une « vérification d’identité ». On m’installe dans un bureau avec six robocops locaux.

« Qu’est-ce qu’il a fait celui-là ?

– Il a pas ses papiers.

– Comme par hasard !

– Et il a pas non plus de téléphone, et personne ne peut l’identifier.

– Evidemment. Ça serait trop facile. »

Après m’avoir fait la morale sur l’immense danger que je courais en sortant sans mes papiers, une gentille fliquette m’annonce qu’elle va procéder à des « relevés anthropologiques » sur ma personne. Après lui avoir demandé la nature de ces relevés (en l’occurrence, prise d’empreintes digitales et photos), je l’informe de mon refus de me soumettre à ceux-ci. On dirait que les gendarmes se sont passé le mot car ils défilent les uns après les autres dans le bureau pour essayer de me faire changer d’avis, chacun usant d’une technique différente.

Un flic me montre des photos de moi à 10 ans ainsi que les PV qui vont avec. Photos et PV qui n’avaient pas été informatisés à l’époque et que les gendarmes ne sont normalement pas autorisés à conserver dans leurs fichiers après mes 18 ans. Il me dit que c’est lui qui a pris ma déposition il y a dix ans, dans un petit village normand. Quel hasard ! J’en conclue qu’il a réussi à m’identifier. Il me répond qu’il ne me reconnait pas, que les photos sont trop vieilles.

Un autre flic se connecte sur Facebook avec son compte perso et il retrouve un ancien compte m’appartenant que je pensais avoir supprimé. C’est probablement là qu’il retrouvera le nom d’un de mes anciens employeurs à qui il téléphonera le jour même pour vérifier mon identité.

Malgré tous ces éléments, les flics maintiennent qu’il n’est pas possible de m’identifier tant que je refuse de filer mes empreintes. C’est à ce moment que je comprends que la consigne « zéro arrestation » a été levée, que je suis le premier à me faire choper et que je vais leur servir de souffre-douleur.

J’aperçois la procureure de Saint-Nazaire, elle est dans les locaux. On me dit que c’est elle qui a ordonné les relevés et qu’elle vient de décider de me placer en garde-à-vue suite à mon refus. Je refuse de signer le PV, je demande un toubib et un avocat.

Je suis transféré à Nort-sur-Erdre vers midi. Pendant ce temps, à l’autre bout de la France, la Gendarmerie de mon village se pointe chez moi pour vérifier que c’est bien là que j’habite. Manque de pot, il n’y a personne et pas de nom sur la boîte aux lettres.

En garde-à-vue je n’ai (presque) rien à déclarer. Oui, non, je refuse de répondre, je veux voir un avocat. Le commis d’office arrive en fin d’aprem, on nous auditionne (grâce à mon absence de collaboration, aucune audition n’aura duré plus de cinq minutes), je refuse encore de signer et je finis tout de même par sortir, malgré les menaces des gendarmes sarthois (« si tu parles pas, on te garde 48 heures »).

Refuser de donner ses empreintes (et son ADN) est plus que jamais nécessaire face au fichage généralisé. Les flics disposent déjà de nombreux éléments pour nous identifier (Facebook, leurs propres fichiers, les anciens employeurs …), ne leur en donnons pas plus.

Si vous êtes sur Saint-Nazaire le 22 janvier 2013 et que vous ne savez pas quoi faire dans l’après-midi, je vous invite à mon premier procès au pénal, à 14 heures au TGI (rue Albert de Mun). Ça ne va pas être le procès du siècle mais un peu de soutien sera le bienvenu.

Nique le fichage et vive la ZAD.

Camille.

***

FFiicchhaaggee,, IInnttiimmiiddaattiioonn,, CCrriimmiinnaalliissaattiioonn :: BBAASSTTAA !!

Le 18 octobre 2012, sur la ZAD au lieu dit les Ardillières Camille se fait contrôler par la gendarmerie en regagnant à pied le Bourg de Notre Dame des Landes. C’est le début de l’opération César, et il ne fait pas bon ne pas avoir ses papiers sur soi, surtout quand on est jeune, chevelu… suspect quoi !

Pour la peine Camille est emmené pour contrôle d’identité à la gendarmerie de La Chapelle-sur-Erdre. Camille donne son nom, son adresse, sa date de naissance ; bref tout ce qui normalement suffit aux pandores pour identifier un quidam. Mais ça ne suffit pas.

La bien connue procureure Lecoq de Saint-Nazaire, trouve qu’en l’absence de papiers, Camille serait bien mieux en garde-à-vue. Surtout que Camille refuse de se faire prendre en photo et de donner ses empreintes digitales comme son ADN.

Peu importe qu’un gendarme, dans un excès de zèle à jouer avec son compte faceboock ait identifié un ancien employeur de Camille qui, contacté par téléphone, donne suffisamment d’éléments aux gendarmes pour confondre l’identité du suspect. Camille n’a pas ses papiers, camille doit être gardé à vue. Camille refuse le fichage, Camille doit être poursuivi.

Camille sera relâché le soir du 18 octobre, après 8 heures de garde-à-vue, le déplacement d’un médecin, d’un avocat, et sans avoir rien fait de plus que ce qui avait dèjà été fait le matin : décliné son identité. Et pour avoir refusé d’être photographié et de donner ses empreintes digitales, Camille est poursuivi par le parquet de Saint-Nazaire.

Camille passe en procès le mardi 22 janvier à 14H00 au tribunal de Saint-Nazaire.

Rassemblement de soutien : refusons le fichage de la population, l’intimidation et la criminalisation de l’action militante.

Tract du CODELIB de Saint-Nazaire

NdPN : A retrouver aussi sur :

http://www.codelib.info/

http://zad.nadir.org/spip.php?article1021

http://nantes.indymedia.org/article/26938