Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Croutelle – 86] Une petite victoire pour le squat

CROUTELLE Expulsion du squat : report de l’audience et victoire électrique

Le tribunal d’instance de Poitiers devait examiner, hier, la procédure d’expulsion lancée par la préfecture de Poitiers contre des squatters installés à Croutelle dans une maison inoccupée appartenant à France Domaine. Elle doit normalement être détruite dans le cadre de travaux d’amélioration de la RN 10. L’examen de cette affaire a été reporté au 6 septembre prochain. En attendant, le DAL 86, qui soutient la famille de Roumains occupant les lieux, vient d’obtenir que la Sorégies ouvre un compteur électrique. La mise en demeure datant du début août était restée lettre morte localement jusqu’à ce que le DAL saisisse, à Paris, le défenseur des droits et le délégué interministériel en charge du relogement et de l’hébergement des sans-abri et des mal logés. L’électricité doit être remise le 27 août prochain. Le DAL précise que l’électricité doit également être remise dans le squat des Glières pour lequel la justice a signifié un commandement de quitter les lieux.

Nouvelle République, 22 août 2013

NdPN : voir le site du DAL 86 pour plus d’informations

[DAL 86] Squat de Croutelle : La préfecture doit assumer ses responsabilités !

Squat de Croutelle : La préfecture doit assumer ses responsabilités !

Les familles du squat de Croutelle sont assignées en référé mercredi 21 août 2013 à 10h au Tribunal d’Instance, 21 rue Saint Louis à Poitiers.

Une assignation indigente, plutôt bâclée de la préfecture qui ne justifie ni l’urgence de l’expulsion ni la nécessité de l’expulsion elle-même. La maison a été acquise par l’Etat le 23 août 2011 soit il y a deux ans et est à l’abandon depuis. La préfecture a précisé par voie de presse que « si cette maison est la propriété de l’État, c’est pour la détruire afin de laisser passer des aménagements routiers ». Certes mais quand et pour quel projet ? Donc aucune urgence à expulser !

D’autre part, la préfecture ne se base que sur le fait que le service France Domaine est « propriétaire » et « le pavillon vient d’être envahi de roumains de façon illicite » qui seraient entrés par effraction. Le droit de propriété et des propos renvoyant plus ou moins consciemment à des préjugés discriminatoires voire stigmatisants, c’est tout ce que la préfecture a trouvé pour expulser ces personnes en difficultés.

De qui se moque la préfecture quand on sait qu’il y a dans ce squat, comme le précise le constat d’huissier, 5 familles et 17 enfants ? Enfants qui sont âgés de quelques jours à 16 ans.

De qui se moque la préfecture quand on sait que c’est elle qui doit mettre en œuvre la circulaire du 26 août 2012 c’est-à-dire qui doit 1- Mobiliser les services de l’Etat et les acteurs locaux concernés dès qu’elle a connaissance de l’installation d’un campement, 2- Procéder à l‘établissement d’un diagnostic, 3- Mettre en place un accompagnement.

De qui se moque la préfecture quand on sait qu’au lieu de cela, non seulement elle a fait murer la semaine dernière trois autres maisons voisines appartenant elles aussi à l’Etat qui auraient très bien pu servir à loger des personnes en difficulté, non seulement elle est intervenue auprès de la Sorégie pour qu’elle ne leur ouvre pas un compteur électrique, bafouant aussi leur droit à l’électricité, mais assigne au tribunal pour les expulser les personnes dont elle doit s’occuper.

De qui se moque la préfecture quand on sait que c’est elle qui s’est bien gardée de mettre tout en œuvre pour respecter cette circulaire du 26 août 2012 lorsque ces mêmes familles étaient dans un campement de cinq caravanes à Chasseneuil-du-Poitou ?

De qui se moque la préfecture quand on sait que ces mêmes familles en ont été virées comme des malpropres par une ordonnance sur requête du propriétaire du terrain la SAS QUARTZ PROPERTIES dont le siège social se trouve 7 rue de l’Amiral d’Estaing, 75116 Paris, rendue le 2 juillet dernier par Mme Gracieuse Lacoste, présidente du Tribunal de grande instance de Poitiers et tamponnée du TGI le… DIMANCHE 21 juillet et sans que la préfecture ne lève le petit doigt pour appliquer là encore la circulaire du 26 août 2012 ?

De qui se moque la préfecture quand on sait que l’hébergement d’urgence et le SIAO sont gravement déficients et défaillants sur Poitiers, qu’il n’y a que 25 places au CHUS plus deux places au Foyer Carrefour, toutes occupées, et qu’il y a presque une centaine de personnes dans les trois squats, sans compter la dizaine de personnes qui couche devant le CHUS tous les soirs ?

Le scandale est là ! Et il n’est pas, loin s’en faut, dans le fait que des « roumains » aient osé « envahir » une maison vouée à la destruction et inoccupée depuis 2 ans !

Cette maison appartenant l’Etat est une solution simple qui pourrait permettre de commencer sereinement la mise en œuvre de la circulaire du 26 août 2012. C’est une solution simple aux difficultés que vivent ces familles. Pourquoi la préfecture ne commencerait pas sa prise en charge en stabilisant la situation en contractant avec elles un bail précaire ? Ces familles ne demandent rien d’autre pour le moment. Elles sont capables de payer leur eau et leur électricité et il faut simplement les laisser un peu tranquilles afin qu’elles puissent subvenir à leurs besoins toutes seules.

Tous au tribunal d’instance de Poitiers le 21 août pour soutenir les familles et, non seulement exiger avec elles l’arrêt des procédures et du harcèlement, mais exiger le respect de leurs droits.

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur DAL 86, 18 août 2013

[Poitiers] Squat des Glières : la coupure d’électricité provoque des tensions

Les représentants de l’association Droit au logement ainsi que des familles du squat du plateau des Glières ont occupé le hall de Logiparc avant d’être évacués par les policiers.

Poitiers

Hier, à 16 h, des représentants de l’association pour le Droit au logement ont investi les locaux de l’agence de location Logiparc avenue Kennedy à Poitiers. Leur objectif ? Demander le rétablissement de l’électricité d’un squat situé au 126, avenue du Plateau des Glières, occupé actuellement par des Roms. Électricité coupée lundi dernier à la demande du bailleur alors même que cinq familles y squattent et sont sous le coup d’une expulsion programmée le 13 août prochain.

Les échanges ont été tendus. Les membres de l’association craignent surtout pour la sécurité des squatters, qui en s’éclairant à la bougie augmentent de façon non négligeable le risque d’incendie.
Après deux vaines heures de pourparlers, la police appelée par Logiparc est intervenue pour l’évacuation des lieux qui s’est déroulée en douceur.

L-V L, La Nouvelle République
25/07/2013

[DAL 86] Lamentable : la préfecture expulse Radu

Lamentable : la préfecture expulse Radu

Nouveau mensonge du secrétaire général de la préfecture de la Vienne M. Séguy qui avait déclaré au journal du 13 mai 19h de France 3 Poitou-Charentes qu’il « n’expulsera pas les roms par avion dans leur pays ». Après Florin, qui habite au squat des Glières avec ses deux enfants de 4 et 8 ans et leur mère qui avait été arrêté mardi 11 juin à la gare de Poitiers et expulsé vendredi 14 juin par avion en Roumanie, hier Radu, un autre père de famille du squat des Glières, a été arrêté par la police et envoyé en centre de rétention à Paris d’où il sera expulsé vers la Roumanie. Il laisse à Poitiers sa femme et ses deux enfants de 4 et 5 ans.

La logique de la préfecture est scandaleuse. D’un côté, – ce qui est une belle avancée -, suite à l’ordonnance d’expulsion du squat des Glières prononcée le 7 juin, le préfet de la Vienne a écrit à la famille le 14 juin (jour de l’expulsion de Florin vers la Roumanie !) qu’il mandate la Croix Rouge “afin qu’une évaluation sociale de la situation de la famille soit effectuée“. Le 21 juin, la Croix Rouge a envoyé une lettre recommandée à la famille concernant la « prise en compte de sa demande de relogement » pour l’inviter à prendre contact avec le SIAO et d’avoir « la possibilité de rencontrer une assistante sociale afin d’évaluer ses besoins et ses droits ». Mais d’un autre côté, elle expulse des pères de famille, les deux seuls hommes du squat. L’expulsion de Radu est d’ailleurs, un sale coup porté à la famille du squat des Glières. Car il est le seul à avoir le permis de conduire et à pouvoir trouver à manger en particulier en faisant les poubelles. Elle arrive à un moment de fragilité où la mère de famille se fait opérer et est hospitalisée. Sa fille qui parle le mieux le français reste auprès d’elle à l’hôpital et ne faisant plus la manche, c’est toute la stabilité économique de cette famille qui est mise à mal.

Halte à cette tentative de déstabilisation du squat des Glières

Halte aux expulsions

Nous appelons donc au soutien et à la solidarité. Merci de leur apporter de la nourriture. Merci de leur faire un don même minime. Merci de venir les voir pour les assurer de votre soutien.

Vu sur DAL 86, 30 juin 2013