Archives de catégorie : Répression

[Poitiers] Comptes-rendus de l’audience au TI pour la famille L

NdPN : voir le communiqué de soutien à la famille L. du DAL 86.

Manifestation de soutien à une famille roumaine menacée d’expulsion à Poitiers

Le DAL 86 a appelé ce vendredi à un rassemblement devant le Tribunal d’Instance de Poitiers qui devait se pencher sur le sort de deux familles. Le propriétaire du logement qu’ils occupent les a assigné en référé et leur demande de quitter son appartement.

Affaire compliquée en audience ce vendredi matin devant le Tribunal d’Instance de Poitiers. La famille L. passait en jugement après un premier report qui avait été demandé pour qu’ils puissent bénéficier d’une aide juridictionnelle.

Cette famille d’origine roumaine est composée de la mère, d’une fille de 13 ans, d’une autre de 20 ans qui a elle-même une petite fille de 9 mois. Au mois de décembre 2012, elles vivaient dehors et dormaient dans une voiture lorsqu’elles ont contacté le DAL 86. Après plusieurs démarches infructueuses pour tenter de trouver un logement décent, cette famille et un autre couple décident, le 27 décembre, d’entrer dans un immeuble de Poitiers composé de quatre appartements vides et d’occuper l’un d’entre eux.

Le propriétaire fait donc valoir ses droits et demande à cette famille de quitter les lieux que Marie-Noëlle Missud et Romek Gasiorowski ont pu visiter ce matin. Un délibéré a été prononcé et le jugement sera rendu le 8 mars prochain.Affaire compliquée en audience ce vendredi matin devant le Tribunal d’Instance de Poitiers. La famille L. passait en jugement après un premier report qui avait été demandé pour qu’ils puissent bénéficier d’une aide juridictionnelle.

Cette famille d’origine roumaine est composée de la mère, d’une fille de 13 ans, d’une autre de 20 ans qui a elle-même une petite fille de 9 mois. Au mois de décembre 2012, elles vivaient dehors et dormaient dans une voiture lorsqu’elles ont contacté le DAL 86. Après plusieurs démarches infructueuses pour tenter de trouver un logement décent, cette famille et un autre couple décident, le 27 décembre, d’entrer dans un immeuble de Poitiers composé de quatre appartements vides et d’occuper l’un d’entre eux.

Le propriétaire fait donc valoir ses droits et demande à cette famille de quitter les lieux que Marie-Noëlle Missud et Romek Gasiorowski ont pu visiter ce matin. Un délibéré a été prononcé et le jugement sera rendu le 8 mars prochain.

Vidéo

France3.fr, 15 février 2013

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POITIERS Une expulsion contestée devant la justice

Le tribunal d’instance de Poitiers était saisi en référé, hier matin, d’une demande d’expulsion par le propriétaire d’une maison occupée par deux familles d’origine roumaine en errance depuis la fin de l’année dernière. La première compte un bébé de neuf mois, une fillette de 13 ans et une toute jeune femme de 18 ans enceinte. Fin décembre, la famille n’a pas trouvé d’accueil à Poitiers par l’intermédiaire du 115, indique le DAL 86. Un hébergement a été proposé à la famille mais à 20 km de Poitiers. Les deux familles ont alors été conduites à l’aide sociale à l’enfance. Sans succès. Les sept personnes s’entassaient alors dans une voiture ! Un refuge précaire qu’ils ont perdu le 27 décembre. Ils sont donc rentrés dans un logement vide de tout locataire, rue du Faubourg du Pont-Neuf, pour l’occuper. L’association qui les soutient a contacté la préfecture, le 2 janvier, pour l’avertir de la situation et de l’état de nécessité dans lequel ces familles se trouvaient. Le but de la manœuvre étant d’obtenir un logement en bonne et due forme. Sans succès pour l’heure. Le propriétaire a saisi la justice qui doit rendre son ordonnance le 8 mars prochain.

Nouvelle République, 16 février 2013

[Poitiers] Vinci ne recule devant rien pour légitimer le massacre social et environnemental

NdPN : Bousiller des biotopes sur des centaines de kilomètres en transformant des paysages en cratères lunaires sans vie. Expulser des habitant-e-s brutalement en passant outre l’avis des populations. Avec l’aide de l’Etat aussi, défoncer celles et ceux qui résistent à ses grands projets inutiles, par la répression et la taule.

Et les mutilations, comme à Notre-Dame-des-Landes où l’on ne compte plus les séquelles de blessures infligées par des tirs tendus de grenades assourdissantes, les matraques et les flashball. En attendant, les résistant-e-s à Vinci, ici comme ailleurs, bouffent procès et peines à la pelle(teuse). Pas plus tard que lundi dernier, une simple banderole contre Vinci conduisait deux personnes au commissariat, à Poitiers.

Comment faire passer la pilule du détournement massif d’argent public ? Par le rouleau-compresseur de la propagande marchande. Le greenwashing bien sûr, mais repeindre en vert la dévastation du paysage, c’est un peu grossier tout de même. La dernière trouvaille philanthropique des communicants de Vinci : utiliser l’image de l’enfance et instrumentaliser le handicap. Une fois de plus, la presse locale nous produit une ode éhontée à Vinci, qui ne recule décidément devant rien pour imposer ses profits ! Jugez-en par vous-mêmes…

Un garçon de sept ans conduit une pelleteuse : son rêve exaucé

L’association Rêve permet aux enfants malades de réaliser leur rêve.

Noah est un petit garçon atteint d’une maladie grave. Il a toujours voulu monter dans de gros engins. Hier, il a réalisé son rêve sur le chantier de la LGV.

Monter dans de gros engins de chantier, ce pourrait n’être qu’un rêve de gosse. Pour Noah, 7 ans et atteint d’une maladie grave, ce n’est pas seulement un rêve : les tractopelles sont une passion.

Hier non loin de Jaunay-Clan, ce rêve est devenu une réalité. Grâce à l’association Rêve, à LISEA, concessionnaire de la LGV SEA Tours-Bordeaux et à COSEA, groupement d’entreprises en charge de la conception-construction du projet, le petit châtelleraudais, a pu monter dans les engins.

«  Je vais réaliser mon rêve ! Je vais travailler sur un chantier !  »

Son papa Dominique ne l’a pas lâché des yeux, tout à la fois ému et inquiet : « Depuis qu’il sait qu’il va pouvoir monter dans les engins du chantier de la LGV, Noah ne tient plus en place. Tous les jours, il n’arrêtait pas de dire : «  Je vais réaliser mon rêve ! Je vais travailler sur un chantier !  ». C’est un bonheur de le voir si souriant. » Noah a eu droit à un tour de niveleuse, de semi-tombreau de 90 tonnes, de scraper et de pelleteuse avec un godet qui ramasse 10 tonnes de pierres. Les conducteurs du chantier se sont volontiers prêtés au jeu. L’association Rêve permet à des enfants atteints de maladies à pronostic réservé comme Noah de réaliser leur rêve. « Nous existons depuis 1994 et Noah est le 17eme enfant de la Vienne à pouvoir bénéficier de notre aide. Ses parents ont fait la demande et nous nous sommes occupés de contacter LISEA et COSEA, explique Martine Grémillon, présidente départementale, nous prenons en charge des enfants âgés de 3 à 18 ans. Tous les rêves peuvent être réalisés ! Nous avons une demande pour un voyage en Laponie par exemple. » Noah a eu de quoi raconter à sa maman sur son après-midi dans les cabines des engins de chantier.

Aurore Ymonnet, Nouvelle République, 14 février 2013

[Poitiers] Communiqué du comité poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

NdPN : ce communiqué du comité poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes fait suite à la répression relatée sur notre blog ici.

Non NDDL 11-02-13

Communiqué 

Hier, lundi 11 février, le Comité poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes avait appelé à se rendre à la cérémonie de prise de fonctions de la nouvelle préfète, devant le monument aux morts boulevard de Verdun à Poitiers, afin de « la remercier d’avoir été nommée pour s’occuper des grands projets inutiles locaux ».

L’accueil qui nous a été fait fut la parfaite démonstration des accointances entre les intérêts privés et le pouvoir. Un impressionnant déploiement de forces policières avait été mis en place, avec des rues barrées, et le sous-directeur de la sécurité nous a arraché la banderole « Ni LGV ni aéroport, Vinci dégage ! », avant même que nous ayons eu le temps de la déployer, au pied de l’avenue montant au monument où se pressaient les autorités civiles et militaires pour saluer la préfète. Ont suivi les interpellations et mises en garde à vue des deux personnes qui tenaient cette banderole, et un contrôle d’identité pour toutes les autres, au motif que nous participions à une « manifestation non autorisée ».

Dans son discours, celle qui a entre autres été directrice générale de l’urbanisme de la ville de Paris avant d’officier à la SNCF, RFF et Eiffage a souligné ses « priorités » : la question de la sécurité, bien sûr, mais aussi le chantier de la LGV Tours-Bordeaux, le projet de LGV Poitiers-Limoges… illustrant là encore les accointances entre le public et le privé.

La question qui se pose également est celle de la liberté d’expression et de manifestation à Poitiers. Il est évident que les autorités politiques, policières et préfectorales veulent en finir avec ce qui était monnaie courante à Poitiers depuis des décennies : ne pas demander d’autorisation pour manifester. Il est tout aussi évident que celles et ceux qui manifestent dans la rue pour telle ou telle cause ne plieront pas.

Le Comité poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dénonce la censure opérée une fois de plus par les autorités concernant la liberté d’expression…

Mail, 12 février 2013

[Poitiers] Solidarité avec la famille L. au Tribunal d’Instance le 15-02-13

Solidarité avec la famille L. au Tribunal d’Instance le 15-02-13

La famille L. passe en jugement vendredi 15 février à 9h au Tribunal d’Instance 21 rue Saint-Louis, assignée en référé par le propriétaire de la maison dans laquelle elle vit actuellement. Initialement prévue le 1er février cette audience a été reportée pour cause de demande d’aide juridictionnelle.

Il s’agit d’une famille d’origine roumaine, composée de la mère de famille, de l’une de ses filles de 13 ans, et d’une autre de 20 ans qui a une petite fille de 9 mois, présente avec le père de son enfant. Ils vivaient dehors et dormaient tous dans une voiture garée sur les parkings.

Avec une autre famille composée d’un couple dont la femme de 18 ans était enceinte de trois mois, ils ont contacté le DAL86, samedi 22 décembre au milieu de l’après-midi. Nous leur avons conseillé d’appeler le 115. La personne du standard du 115 a pris leurs noms et leur a dit qu’il n’y avait pas de place. L’un des militants du DAL86 a alors pris le téléphone et a insisté en appuyant sur le fait qu’il y avait un enfant de 9 mois, un autre de 13 ans et une femme enceinte qui étaient à la rue. La personne du standard du 115 a alors répondu qu’elle allait se renseigner et qu’il fallait rappeler dans une heure. Quand les personnes ont rappelé, le standardiste du 115 leur a dit qu’il y avait des places mais à 20 km de Poitiers…

Le DAL86 a conduit ces deux familles dans les locaux de l’Aide Sociale à l’Enfance le 26 décembre. Selon l’ASE, la situation de ces familles, de ces enfants de 9 mois et de 13 ans et de cette jeune femme de 18 ans enceinte, n’était pas « préoccupante » puisqu’ils couchaient dans une voiture ! Et il ont refusé la prise en charge.

Le jeudi 27 décembre, ayant été forcés de se séparer de leur voiture, à la rue donc en grand danger, ils sont rentrés pour se mettre à l’abri, par la porte ouverte, d’une maison composée de 4 appartements sans locataires depuis au moins quatre ans.

Le 2 janvier, la famille L. a averti le préfet par fax et lettre recommandée avec accusé de réception qu’étant en état de nécessité, elle avait dû entrer dans ce logement et lui demandait de bien vouloir la prendre en charge. Aujourd’hui, elle n’a toujours pas de réponse de la préfecture.

Comment l’Etat français peut-il faire fi de toutes ces lois qu’il s’est d’ailleurs prescrit lui-même : le droit à un hébergement décent et pérenne, l’intérêt supérieur de l’enfant, le droit à mener une vie décente… ?

La question qui se posera au tribunal d’instance vendredi sera de savoir si le droit de propriété peut céder face à des droits concurrents et de valeur supérieure, comme le droit au logement, celui à mener une vie familiale normale, ou encore les droits de l’enfant

Nous vous invitons à venir nombreux vendredi 15 février 2013 à 9h au Tribunal d’Instance pour apporter tout votre soutien à cette famille Merci et d’en parler massivement autour de vous.

DAL86 – dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur DAL 86, 12 février 2013

[Poitiers] Arrestation de deux personnes à l’occasion de la cérémonie d’investiture de la préfète

Une petite dizaine de personnes, à l’appel du comité poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ont souhaité ce matin se rendre à la cérémonie d’investiture de la nouvelle préfète de la Vienne et de la région. Celle-ci, passée par les ponts et chaussées, la SNCF et Eiffage, arrive en effet fort opportunément pour les chantiers de Vinci dans la Vienne.

La cérémonie avait lieu au monument aux morts, boulevard Verdun à Poitiers. Un grand nombre de policiers empêchaient tout accès au boulevard, et d’autres bouclaient l’accès au TAP. Les huit militant-e-s, avant même d’arriver sur le boulevard, ont soudain vu leur banderole contre la LGV et l’aéroport de NDDL arrachée par le directeur départemental adjoint de la sécurité publique. Puis tou-te-s ont été contrôlé-e-s, au nom de « l’illégalité de la manifestation » [sic]. Une députée de passage, assistant à l’intervention des flics, a protesté auprès de la préfète, semble-t-il sans grand succès.

Les deux camarades qui venaient de déployer la banderole ont ensuite été carrément embarqués au poste. Les autres militant-e-s se sont dirigé-e-s vers le commissariat pour prendre des nouvelles, mais ont été suivi-e-s par de nombreux policiers rendant compte au talkie-walkie, les filmant comme d’habitude au camescope. Les deux camarades ont finalement été relâchés quelques heures après. Ils n’ont pour l’instant pas été inculpés.

Depuis quelque temps, alors qu’à Poitiers il n’y avait jusque là tacitement nul besoin de déclarer de manif, tout rassemblement fait aujourd’hui l’objet d’intimidations policières au prétexte de non-déclaration en préfecture. Mais on n’avait encore jamais vu de gens emmenés au poste pour simple présence sur la voie publique à une dizaine de personnes. Le simple fait de se poser des questions sur les rapports entre l’Etat et Vinci semble une liberté d’expression décidément dérangeante. C’est en tout cas par la répression qu’a débuté, fort symboliquement, cette prise de fonction d’une représentante de l’Etat.

Nous relaierons sur ce blog d’éventuels communiqués à suivre.

Pavillon Noir, 11 février 2013

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La nouvelle préfète a pris ses fonctions

Elisabeth Borne, nouvelle préfète de la région Poitou-Charentes, a pris officiellement ses fonctions ce matin à la préfecture à Poitiers. Comme le veut la tradition républicaine, son premier acte de représentant de l’Etat a été le dépôt d’une gerbe au monument aux morts du boulevard de Verdun en fin de matinée, en présence des autorités civiles et militaires. Une cérémonie placée sous haute surveillance policière puisqu’une demi-douzaine de militants du comité local des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique a tenté d’interpeller la préfète notamment en scandant des slogans contre le projet et son promoteur le groupe Vinci. Ils ont été maintenus à distance par le service d’ordre en bas du boulevard.

Poitiers: deux arrestations pendant la cérémonie préfectorale devant le monument aux morts

Le comité des opposants à l’aéroport Notre-Dame-des-Landes avait choisi de manifester, ce matin, lors de la cérémonie officielle de prise de fonction de la préfète devant le monument aux morts du boulevard de Verdun. Deux militants ont été arrêtés aolors qu’ils venaient de déployer des banderoles.

Nouvelle République, dépêches du 11 février 2012

Mise à jour 12/02/2013 : bingo, dans l’article de la NR de ce mardi 12 février, on apprend que la préfète a entre autres « priorités », « la question de la sécurité »,  « le chantier de la LGV Tours-Bordeaux » et « le projet de LGV Poitiers-Limoges »…