Archives de catégorie : Éducation populaire

[Poitiers] Opération tracteurs devant l’inspection académique

Opération tracteurs devant l’inspection académique

C’est avec des tracteurs qu’élus et parents d’élèves du Rpi de Craon, Mazeuil et la Grimaudière sont venus protester devant l’inspection académique.

L‘école c’est la vie du village, revendique Gilles Dairon, élu de la commune de Mazeuil qui avec une vingtaine d’autres élus et parents d’élèves a fait, ce mercredi matin le déplacement jusqu’à Poitiers accompagné de tracteurs. Des huit engins d’abord stationnés sur un parking de la Demi-Lune, deux se sont ensuite dirigés vers l’inspection académique ou une délégation de dix personnes a été reçue. « Nous venons dire notre désaccord quant à la suppression envisagée d’une classe du Regroupement pédagogique intercommunal de Craon, Mazeuil et la Grimaudière, qui entraînerait carrément la fermeture d’une école, et la création d’une classe à quatre niveaux puisque les élèves de CP se retrouveraient avec les maternelles. C’est inenvisageable. »

Une opération tracteurs (et escargot) prévue initialement lundi matin. « Nous l’avions annulée car nous avions reçu l’assurance qu’une délégation de Poitiers viendrait rencontrer les parents d’élèves des trois écoles, mardi. Mais ce rendez-vous a finalement été reporté à vendredi. Nous avons été menés en bateau, car c’est aujourd’hui (mercredi) que se tient le Conseil départemental de l’Éducation nationale (Cden) qui doit entériner la carte scolaire 2013. Une rencontre vendredi ne servira à rien. »

Une fermeture d’école

Élus et parents d’élèves espèrent être entendus, mais n’excluent pas d’autres actions. « Nous sommes prêts à recommencer demain et après demain et la semaine prochaine s’il le faut. Notre école doit être sauvée, pour que la ruralité soit préservée, ainsi que l’équilibre du territoire. »

Delphine Léger, Nouvelle République, 11 avril 2013

[Poitiers] Opération fantôme au collège Jean-Moulin

86 –  Poitiers: le collège Jean-Moulin demande plus de moyens

Parents d’élèves, personnels et enseignants du collège Jean-Moulin de Poitiers ont organisé ce matin une opération «fantôme» pour dénoncer le manque de moyens dont souffre leur établissement. Ils demandent notamment un poste supplémentaire de conseiller principal d’éducation et plus de moyens pour assurer leur mission d’enseignement dans de bonnes conditions. Ce collège, qui compte près de 800 élèves attend quelque 150 nouveaux venus dès la rentrée prochaine. Plus d’infos demain dans les pages Poitiers de la Nouvelle République.

Dépêche Nouvelle République, 9 avril 2013

Jean-Moulin à la recherche du CPE fantôme

Personnels, parents d’élèves et enseignants du collège Jean-Moulin ont manifesté hier à l’entrée de leur établissement pour demander plus de moyens.

C’est entre deux giboulées hier matin que des enseignants, des personnels et parents d’élèves du collège Jean-Moulin ont organisé une « opération fantôme » devant les grilles de leur établissement.

Objectif : se faire à nouveau entendre des autorités éducatives, le recteur d’académie au premier chef, au sujet des difficultés de l’établissement. « La situation est très tendue, explique Myriam Rossignol, enseignante documentaliste, nous avons un besoin urgent de postes de CPE à la vie scolaire et d’un poste à la gestion. Le nombre des élèves augmente, presque 800, avec des difficultés scolaires et sociales. Au niveau des moyens horaires, il ne nous reste plus que quelques heures pour le travail des élèves en groupes en sciences physiques et technologie, par exemple. On nous dit, soit vous prenez des heures supplémentaires soit pas de groupes. » Les personnels ont rencontré le recteur d’académie, à deux reprises. Ce dernier, constatant sur place les difficultés, aurait annoncé aux enseignants que faute de moyens, il ne serait pas possible de répondre à leurs demandes.

«  Une situation très tendue  »

« Pourtant, ajoute une enseignante, à la rentrée prochaine on aura plus d’élèves que ce que le rectorat a prévu. Récemment, 240 élèves de CM2 ont visité l’établissement alors qu’on en prévoit 187. » Les deux fédérations de parents d’élèves, également présentes devant les grilles de l’établissement hier matin, sont venues en soutien de cette action. « La situation est vraiment très tendue, résume Nathalie Michaud, mère d’un élève de quatrième et parent délégué PEEP, ici les personnels sont totalement investis. Ce collège offre plein de possibilités mais on a besoin de plus. Un conseiller principal d’éducation pour 800 élèves, ce n’est pas normal ! » A terme, les personnels de Jean-Moulin craignent aussi la suppression de la classe SEGPA (Section d’enseignement général et professionnel adapté) qui pourrait être redéployée sur deux autres collèges.

Jean-Michel Gouin, Nouvelle République, 10 avril 2013

Le Monde Libertaire n° 1702 (du 4 au 10 Avril 2013)

NdPN : Le Monde Libertaire n° 1702 est en kiosques ce jeudi. Vous pouvez aussi vous le procurer à prix libre en nous écrivant. Un exemplaire est laissé en consultation libre au Biblio-Café (rue de la Cathédrale à Poitiers). Trois articles d’ores et déjà en ligne sur le site du ML (voir liens ci-dessous). Bonne lecture !

Le Monde Libertaire n° 1702 (du 4 au 10 Avril 2013)

ml 1702

« L’oppresseur ne se rend pas compte du mal qu’implique l’oppression tant que l’opprimé l’accepte.» – Henry David Thoreau.

Sommaire du Monde Libertaire n° 1702

Actualité

Drôle de justice, par J.-M. Destruhaut, page 3

La droite dans l’gaz, par E. Vanhecke, page 5

La météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6

Néo-socialisme, par J. page 7

La Chronique néphrétique de Rodkol, page 8

Des nouvelles des PSA, par S. Larios, page 9

Cochon de Maurice, par Justhom, page 10

International

L’Europe démasquée, par J. Bedeau, page 11

Nouvelles des anarchistes espagnols, page 14

Expressions

La boisson qui tue, par N. Potkine, page 15

Une Histoire de France pour les nuls, par P. Schindler, page 16

Le cinéma par M. Topé, page 17

Michel Foucault instrumentalisé, par Pavillon noir, page 18

Manuel d’anthropologie, par M. Silberstein, page 19

Mouvement

La prostitution selon Y. Guignat, page 20

La prostitution selon Solange, page 21

La vie du mouvement et la Radio, page 22

L’agenda libertaire, page 23

Illustrations

Aurelio, Jhano, Kalem, Krokaga, Nemo, Schoëvaërt

Editorial

Un président placide, désabusé, passait sans trop y croire à la télé ce 28 mars. On en a tous été relativement saturés par les médias, fidèles à eux-mêmes et bien plus encore à leurs financeurs. On ne vous infligera donc pas tous les méandres de la laborieuse démonstration du président pour n’en retenir que quelques éléments saillants. Un « oubli » de taille tout d’abord, le passage sous silence des promesses électorales concernant la « renégociation du Traité européen » pour « l’emploi et la croissance » et puis la curieuse discrétion à propos des fermetures d’usines à répétition, autant de démentis à ses imprudents engagements. Ensuite, des décisions – souvent déjà prises avant son discours – bien faites pour choquer les personnes éprises de justice sociale : 20 milliards de crédits d’impôts offerts sans contrepartie aux entreprises (qui finiront en placements boursiers comme d’hab’), apologie de l’accord de flexisécurité, l’exécrable ANI, présenté comme une avancée sociale alors qu’il va surtout permettre aux employeurs de baisser les salaires, d’augmenter le temps de travail et de réduire les délais de recours aux prud’hommes, poursuite de la casse du service public et pour finir retraites revues à la baisse et durée des cotisations à nouveau allongée (pan dans les emplois pour les jeunes et dans le pouvoir d’achat des autres !). Face à ce serrage de ceinture populaire, on a évidemment eu droit à l’irréaliste promesse « d’inverser la courbe du chômage fin 2013 » et aux titatas et saupoudrages pas chers, habituels dans ce genre de prestation, comme le gentil conte de la « boîte à outils », le « choc de simplification » pour les petits chefs d’entreprise qui savent pas lire (les gros se payent de chouettes avocats, merci) et une formation professionnelle (payante, on le craint) en deux mois au lieu de quinze. Va falloir réveiller au clairon les dirlos des agences Pôle emploi. On retiendra de ce filandreux fatras les tares récurrentes à la doxa capitaliste de la droite comme de la gauche sociale-traître : mettre tous les problèmes sur le dos de la Crise, cette crise suscitée et amplifiée par les erreurs et la voracité des financiers qu’elles soutiennent, feindre de croire au mirage – qui recule quand on avance – d’une onirique croissance définitivement irréalisable dans un climat de concurrence mondialisée et de diminution du pouvoir d’achat, se soumettre servilement aux diktats d’austérité de l’Europe des riches, bref croire dur comme fer à la main invisible du marché.

[Poitiers] Après Foucault, Debord ?

Les institutions, à travers le TAP organisant le festival « A corps », n’ont décidément peur de rien : voici qu’elles nous proposent de reprendre le concept de dérive de Debord, avec un spectacle nommé « Walk in the city« . Le machin consistera en une promenade à Poitiers, du 6 au 8 avril prochain… sous les instructions « d’artistes » données dans un casque ! Défense de rire…

On est aux antipodes de la proposition subversive de Debord (le critique de « La société du spectacle« , justement), de dérive comme libre réappropriation de l’espace réellement vécu :

« Ainsi, quelques plaisanteries d’un goût dit douteux, que j’ai toujours vivement appréciées dans mon entourage, comme par exemple s’introduire nuitamment dans les étages des maisons en démolition, parcourir sans arrêt Paris en auto-stop pendant une grève des transports, sous le prétexte d’aggraver la confusion en se faisant conduire n’importe où, errer dans ceux des souterrains des catacombes qui sont interdits au public, relèveraient d’un sentiment plus général qui ne serait autre que le sentiment de la dérive. » (Guy-Ernest Debord, in Les Lèvres nues n° 9, décembre 1956 et Internationale Situationniste n° 2, décembre 1958).

Après la récupération de Foucault (voir notre article ici), voici donc celle de Debord (à laquelle on assiste aussi à la BNF de Paris). Et si nous nous réappropriions le vrai discours de Debord ? Pas certain que les institutions poitevines, qui répriment depuis quelque temps le moindre « rassemblement illégal », apprécieraient nos « plaisanteries d’un goût douteux« …

Juanito, Pavillon Noir, 3 avril 2013