Archives de catégorie : Décroissance libertaire

[Poitiers] Péage gratuit contre Vinci

Péage gratuit à Poitiers contre Notre-Dame-des-Landes [sic]

Une quarantaine de militants du comité poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont levé les barrières du péage de l’autoroute A10, à Poitiers-Sud, ce soir, pendant une quarantaine de minutes. «L’objectif est de faire perdre un peu d’argent à Vinci, le concessionnaire de cette autoroute, et de dire aux promoteurs de l’aéroport que la résistance est partout», nous ont indiqué deux porte-paroles. Ils sont partis vers 18h30, à l’arrivée des gendarmes.

Nouvelle République, 7 décembre 2012

NdPN : plus d’infos bientôt. A noter que deux autres péages gratuits ont eu lieu, aujourd’hui à Ancenis (44) et hier à Tours.

Mise à jour :

Un tract nous est parvenu :

De la Société Vinci, Nous n’en voulons pas !

S’arrêter pour s’acquitter d’un « droit » de péage constitue l’un des innombrables gestes rituels qui jalonnent la routine DU quotidien. Imposées par une planification d’État, les autoroutes ont déjà été amplement financées par l’impôt. Et pourtant, les automobilistes continuent de payer des « droits » toujours plus élevés pour pouvoir les emprunter.

D’abord à l’État, puis, à des transnationales dont Vinci, bien sûr, à qui il a cédé ces autoroutes pour des sommes dérisoires. Par là, la firme Vinci a acquis un quasi monopole dans la gestion des autoroutes.

Or, la société Vinci ne se réduit pas à ce seul domaine. Elle domine, en fait, l’ensemble du secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP), soit la réalisation des grandes infrastructures : Ligne à Grande Vitesse, Ligne à Très Haute Tension, Centrale nucléaire, aéroport, … La société Vinci reconfigure, détruit et restructure les territoires. Une conquête menée à l’aide des Partenariats Public-Privé (PPP) qui permettent d’allier la légitimité démocratique, la finance publique et les forces de l’ordre de l’État à son savoir-faire, ses réseaux et son réalisme commercial. La société Vinci a donc toute les allures d’une société totalitaire.

Face à l’omniprésence de Vinci à Poitiers (opération d’urbanisme « Coeur d’agglo », concession de la LGV Tours-Bordeaux et de l’aéroport de Poitiers-Biard, etc.), peut-être serait-il temps de s’inspirer de la forte résistance des habitant.e.s de Notre-Dame-des-Landes (Nord-Ouest de Nantes) où seule la lutte décolle contre le projet d’aéroport, dont Vinci est le concessionnaire.

Exigeons l’arrêt immédiat de ces projets Vinci, inutiles et mortifères, de l’opération militaire en cours à Notre-Dame-des-landes et réaffirmons notre solidarité avec les habitant.e.s de cette Zone à Défendre.

Comité poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Courriel : nonaeroportnddl86@riseup.net et infos sur zad.nadir.org

NdPN : Sur Tours, on nous informe qu’il y a constat d’huissier, une personne gardée à vue et de possibles poursuites judiciaires.

[Notre-Dame-des-Landes/Cajamarca] Valls Manuel ou la continuité de l’État

[Notre-Dame-des-Landes/Cajamarca] Valls Manuel ou la continuité de l’État

Après Notre-Dame-des-Landes, le maintien de l’ordre public français s’exporte à Cajamarca

À défaut d’exceller dans la mise en œuvre d’une véritable transition énergétique, la France excelle dans un domaine bien particulier : le maintien de l’ordre public. Les résistants de Notre-Dame-des-Landes ont pu le vérifier à leur dépens, eux qui luttent contre un projet climaticide.

Les habitants du Pérou pourraient bientôt tester ce savoir-faire tricolore dont s’enorgueillissent ceux qui nous gouvernent… Le 5 novembre dernier, des militaires français spécialistes de l’ordre public se sont envolés de France en direction de ce pays andin.

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Objet de ce voyage ? Former la police péruvienne aux techniques d’usage graduel de la force… Un beau programme qui prend encore plus de relief quand on sait que la destination précise de cette mission n’était autre que Cajamarca.

Cette province située sur les hauts plateaux andins du nord du Pérou est un lieu symbolique pour les défenseurs de l’environnement : depuis plusieurs années, la population locale lutte contre le projet d’une multinationale péruvienne-états-unienne qui envisage d’exploiter, à Conga, tout près de Cajamarca, une gigantesque mine d’or et de cuivre.

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L’ouverture de ce méga projet minier aura des conséquences incalculables en menaçant gravement l’écosystème hydrique de la région ainsi que l’accès à l’eau potable de se habitants. Symbole de la politique extractiviste à l’œuvre dans cette partie du monde connue pour les richesses de son sous-sol, Conga est aujourd’hui l’un des conflits social-environnementaux majeurs en Amérique latine. Et aussi l’un des plus violents. En juillet dernier, 5 personnes ont trouvé la mort lors d’une manifestation et une vingtaine d’autres ont été gravement blessées par les balles de l’armée et la police.

Et c’est donc au beau milieu de ce conflit que l’excellence policière française a décidé de faire étalage de sa science, en matière, rapporte la dépêche AFP, d’utilisation “de la force pour contrôler des manifestations mais en respectant les droits humains fondamentaux”. Ouf, nous voilà rassurés, c’est donc une mission humanitaire que nos pandores ont réalisé pendant trois semaines. Peut-être serait-il bon d’interroger d’autres opposants, ceux de Notre-Dame-des-Landes par exemple, sur le traitement humaniste appliqué par les 500 militaires depuis un mois dans le bocage nantais…

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Mais il y a mieux … ou pire ! Car cet alibi de l’excellence française était précisément le même que celui employé une certaine Michèle Alliot-Marie il y a presque deux ans, lors du soulèvement démocratique tunisien.

Souvenez-vous  : alors que la répression s’abat sur le peuple tunisien, l’ex ministre des Affaires étrangères, droite dans ses bottes, lance à l’Assemblée nationale que “le savoir-faire, reconnu dans le monde entier, de nos forces de sécurité, permet de régler des situations sécuritaires de ce type”. Et d’ajouter aussitôt que “C’est la raison pour laquelle nous proposons effectivement à l’Algérie et la Tunisie de permettre dans le cadre de nos coopérations d’agir pour que le droit de manifester puisse se faire en même temps que l’assurance de la sécurité.”

Des propos qui avaient suscité aussitôt l’ire du parti socialiste et d’un certain Jean-Marc Ayrault alors président du groupe PS à l’Assemblée qui déclarait, rouge de colère  : “Voilà la parole officielle du gouvernement devant les députés (…), je trouve que c’est ignoble de dire ça à l’égard d’un peuple qui souffre”.

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Presque deux ans ont passé et les socialistes ont désormais une vision nouvelle de la souffrance des peuples. De Notre-Dame-des-Landes à Cajamarca, la realpolitik économique et sécuritaire à laquelle se sont convertis Ayrault et Valls ne s’embarrasse plus de vagues considérations sur les droits de l’homme ni sur l’environnement…

L’escapade péruvienne de nos représentants de l’excellence sécuritaire française permet de vérifier une nouvelle fois le double langage perpétuel de celles et ceux qui nous gouvernent. Comment nous faire croire que la transition énergétique est une priorité nationale quand la seule réponse à des conflits environnementaux consiste à employer la force ou à dispenser des cours de maintien de l’ordre ?

Au Pérou comme à Notre-Dame des Landes, c’est le rêve d’un autre rapport à la nature, à la richesse, qui se joue. Les industries extractivistes, clé de voûte de l’économie ultra libérale dopée aux énergies fossiles l’a bien compris et œuvre donc, en coulisse, pour convaincre par tous les moyens nos gouvernements de ne surtout pas enrayer la belle mécanique.

Les socialistes avaient l’occasion de faire pencher la balance de l’autre côté, de changer de paradigme et d’aller vers une société débarrassée des scories du XXe siècle. Hélas, 6 mois après leur arrivée au pouvoir, de Fillon à Ayrault et d’Alliot-Marie à Valls, il n’y a que les visages qui changent, la politique, elle, reste la même.

Alternatives au développement extractiviste et anthropocentré, 2 décembre 2012

Vu sur le Jura Libertaire, 5 décembre 2012

[Notre-Dame-des-Landes/Poitiers] Infos du 5 décembre

Après quelques jours de vacance du blog, on repart avec des infos importantes :

Sur Poitiers : pour rappel (voir agenda) : ce soir à 20H au Plan B une soirée « repère » sur Notre-Dame-des-Landes !

Une réunion du comité poitevin contre l’aéroport de NDDL a décidé : « si ils détruisent les cabanes et maisons construites lors de la manif du 17, on se retrouve le soir même (si l’opération commence le matin), ou le soir du lendemain (si l’opération commence l’après-midi) devant la mairie de Poitiers à 18h » (mail ayant circulé sur de nombreuses listes).

Toujours sur Poitiers : la Nouvelle République annonce que l’aéroport de Poitiers-Biard va passer sous gestion Vinci :

Le comité syndical du Syndicat mixte de l’aéroport de Poitier-Biard, réuni ce matin à l’hôtel du département à Poitiers, vient de choisir le nouveau gestionnaire et exploitant, en l’occurrence Vinci Airports, filiale du groupe du Bâtiment et des Travaux publics. Cette décision saluée par les trois membres du syndicat, le Conseil général de la Vienne, Grand Poitiers et la Chambre de commerce et d’industrie, fait suite à la renonciation par la CCIV de continuer l’exploitation de l’aéroport. La durée de la convention est prévue pour 7 ans à compter du 1er janvier prochain. Vinci Airports gère actuellement 9 aéroports en France, dont une grande majorité sur l’Ouest de la France, dont celui de Nantes. Le nouveau gestionnaire assure le maintien du personnel (16 agents), et des lignes existantes mais aussi le développement de nouvelles lignes vers l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse.

Voir à ce sujet la réaction du NPA 86.

***

Sur Notre-Dame-des-Landes : le tribunal de Saint-Nazaire remet en question l’opération policière d’ampleur prévue aujourd’hui.

Un appel de solidarité avec C., incarcéré depuis une semaine pour avoir résisté à l’aéroport.

C’est calme aujourd’hui (en tout cas ce matin) sur la ZAD. Topo sur les actions et rassemblements d’aujourd’hui sur le flash info du jour.

On rigolera un bon coup avec cette annonce sur le bon coin. On s’informera sur une autre affaire Ayrault : Mittal… Pour la lutte NO-TAV, un topo ici.

On termine par le communiqué du secrétariat aux relations extérieures de la Fédération Anarchiste :

Communiqué FA : Notre-Dame-Des-landes, la lutte continue

Communiqué fédéral du 3 décembre 2012

lundi 3 décembre 2012

A Notre-Dame-Des-Landes, la lutte continueDans le bocage de Notre-Dame-Des-Landes, les occupants et occupantes de la ZAD (Zone à défendre), depuis presque 5 ans pour certains, avaient déjà donné un visage particulier à la lutte contre le projet d’aéroport et contre le monde qu’il représente. Au-delà des analyses sur les répercussions écologiques et les dommages sociaux du projet, au delà de la contestation d’une forme d’aménagement du territoire et d’une manière de décider (l’autoritarisme déguisé en une pseudo démocratie), c’est une leçon du vivre ensemble qui se construit sur ces terres. Là, a été adoptée une forme de vie autogestionnaire. Elle est basée sur des assemblées générales souveraines, et donc, la prise de décision est collective pour tous les aspects de la lutte comme pour  la gestion du quotidien (production et partage de nourriture, habitat, moyens de transport, culture…). Cet îlot de résistances et de vie autrement a été considéré par le Pouvoir (politique et économique) comme une alternative potentiellement subversive, à plus large échelle, un « kyste », pour le Ministre de l’Intérieur. C’est ce qui explique le déploiement hallucinant de forces de l’ordre pour qui tout doit disparaître et le plus vite possible. Elles n’ont pas  rechigné à la violence et n’ont pas hésité à détruire des lieux de vie ainsi que des biens (vélos, lits…) des habitants.Les Zadistes (terme générique recouvrant de multiples individualités aux visions diverses) ont su tisser des liens avec leurs voisins et construire un réseau de personnes concernées alentour. Aussi, dès que la répression a commencé, la résistance s’est organisée et a bénéficié de soutiens de plus en plus larges. La détermination des Zadistes face aux forces de l’ordre et le modèle alternatif qu’ils montrent ont séduit, bien au-delà des clivages politiques actuels.Malgré certaines manœuvres, les partis politiques n’ont pas de prise sur ces personnes et ils n’apparaissent qu’en renfort. Le gouvernement tente toujours – en vain – de séparer les bons opposants des méchants « anarcho autonomes », « spécialistes de la guérilla urbaine »… Alors que, de fait, l’ensemble des contestataires fait front commun.Le succès de la manifestation du 17 novembre en témoigne. Au-delà du nombre (plus de 30 000 manifestants), c’est la créativité de l’événement qui a marqué : nombreux panneaux de personnages aux messages poético-politiques, innombrables chansons et slogans conçus pour l’occasion. Surtout, il y a eut la construction collective, en autogestion, des maisons et abris en bois et pailles.

Le fonctionnement autogestionnaire mis en place par les Zadistes bouleverse la donne politique. Nous rencontrons de plus en plus de personnes, initialement méfiantes quant aux capacités autogestionnaires des humains, qui reconsidèrent leur point de vue. Elles s’enthousiasment même pour cette forme de vie collective, respectueuse de l’individualité, dans laquelle chacun participe selon ses moyens et envies.

De fait, les collectifs de soutien se sont multipliés dans toute la France, et même au-delà, chacun prenant des initiatives autonomes, sans attendre les consignes d’un centre quelconque. La ZAD, par son mode d’existence et sa résistance, a transfiguré les conditions de la lutte.  Ceux qui se battaient isolés dans leur coin voient affluer, de partout, de nombreux soutiens.

Même au-delà des soutiens actifs, une bonne partie de la population qui ne suit que de loin ce qui se passe, sympathise avec cette lutte. En effet, la destruction de terres agricoles, de bocages, et surtout les partenariats public- privé qui illustrent parfaitement l’entourloupe capitaliste permettant au privé d’obtenir des profits alors que la prise en charge des pertes est assurée par les collectivités publiques, ont de plus en plus de mal à passer dans l’opinion publique.

Le combat autogestionnaire à la ZAD avec l’entraide qui y est développée montre que l’on peut coordonner des activités, assurer une certaine justice sans avoir recours à l’État.

La répression policière et gendarmesque menée par l’Etat, pour défendre les intérêts du groupe privé Vinci, constructeur et concessionnaire de l’aéroport, confirme, s’il était besoin, le slogan « gendarmerie et police nationales = milices du Capital ».

Le premier Ministre de l’État français, J-M Ayrault a pu déclarer « Nous ne nous laisserons donc pas dicter une vision du monde qui n’est pas la nôtre »… moyen de dire qu’il voudrait nous dicter la sienne ! De fait, nous ne partageons pas la même vision du monde. Nous ne voulons pas du monde de l’exploitation et du profit, de la destruction de la nature et des animaux. Nous voulons construire un monde sans hiérarchies, basé sur l’entraide où il fait bon vivre.

La Fédération anarchiste dénonce, évidemment, la violence étatique et soutient l’opposition à l’aéroport, telle qu’elle est engagée par la ZAD et ses soutiens. Utilisant tous ses réseaux (ses groupes de militants, sa radio, sa presse), la Fédération anarchiste appuie pleinement la lutte en cours et se fera toujours l’écho des alternatives autogestionnaires mises en place ici, à la ZAD, et partout ailleurs, en France et dans le monde.

La Fédération anarchiste appelle à rejoindre la lutte sur le terrain, à participer partout aux initiatives de soutien ou à en créer là où il n’y en a pas encore.

Secrétariat aux Relations extérieures de la Fédération anarchiste.

Notre-Dame-des-Landes en couvertures du Monde Libertaire hebdo à paraître demain en kiosques !

Mise à jour : les flics découragés, héhé.

Mise à jour : à Vannes (comme son nom l’indique ?) on sait plaisanter : les guirlandes sont de sortie, c’est l’esprit de noël !

Notre-Dame-des-Landes : la répression s’intensifie, le mouvement s’amplifie !

Notre-Dame-des-Landes : la répression s’intensifie, le mouvement s’amplifie !

La manif du 17/11 contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (44) a rassemblé 40.000 personnes. Depuis sur la ZAD (zone à défendre), ce sont (re)constructions de cabanes dans les arbres, nouveaux bâtiments à la Châtaigneraie et tout plein d’ateliers qui vont bon train. L’auto-organisation se renforce !

Le 23 novembre, 500 forces de « l’ordre » et machines de destruction lancent un nouvel assaut. Démolition du Rosier (1er lieu occupé) et de cabanes sylvestres. Résistance immédiate sur place, avec manifestants et barricades. Mais la répression frappe à coups de matraques et de tirs (souvent tendus) de flashballs, lacrymos et grenades assourdissantes. On compte depuis ce jour une centaine de blessés, parfois graves, avec éclats de grenades dans le corps, lésions externes et internes, surdité brutale, fractures, hémorragies… des barrages de police ont retardé des évacuations pour hospitalisation.

La « justice » condamne les résistants à tour de bras, suite aux arrestations diverses. Le 26 novembre, 5 personnes sont arrêtées par des flics déguisés et infiltrés sur une barricade. Deux jours après, comparution immédiate et lourdes peines : une personne prend 10 mois dont 5 fermes avec mandat de dépôt et interdiction de séjour en Loire-Atlantique. Arrestations aussi chez des soutiens ailleurs en France, dont 80 à Paris lors d’une manif. Alors même que « droit » et recours juridiques sont  bafoués par l’Etat sur la ZAD, ce qui montre une fois de plus que la « justice » est un instrument à sens unique au profit de l’Etat et de la bourgeoisie.

Sur place, c’est l’unité qui prévaut dans la diversité tactique, la résistance continue et s’enracine. Malgré les entourloupes du gouvernement Ayrault, qui annonce une  « commission de dialogue » le soir du 24 novembre… en même temps qu’un nouvel assaut policier est lancé ! Les « écolos » d’EELV se « félicitent » de cette annonce, tentant ainsi de justifier leur présence au gouvernement… alors que de toute façon « l’aéroport se fera », dixit Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement. Valls parle de « kyste », Ayrault d’ « anarcho-autonomes casseurs ». Ces tentatives de dissocier « bons » et « mauvais » manifestants rappellent d’ailleurs les propos « d’écolos » d’EELV (De Rugy, Magnen, Pompili) dénonçant les « squatteurs », les « ultras » à « virer », les « extrémistes ».

Dans de nombreuses villes, dès le 23 novembre on compte une cinquantaine de rassemblements de soutien, à Rennes la préfecture est encerclée, à Saint-Affrique (Aveyron) la mairie PS occupée. A Nantes le 24, des milliers de manifestants (que les flics ciblent par jets d’eau et lacrymos) et le lendemain, 70 élus s’enchaînent devant la préfecture. Les actions solidaires se multiplient partout : tags de soutien, dégradations de nombreux locaux PS… La lutte de NDDL rejoint celle contre d’autres grands chantiers inutiles, ruineux et destructeurs (pylônes THT dans la Manche, LGV Lyon-Turin…) : le soutien actif sur place se double d’une contestation plus large contre ces partenariats public-privé, imposés par les Etats dont le but est de maintenir par la force le modèle capitaliste productiviste.

Contre la répression ! Soutien solidaire, on ne lâchera pas l’affaire ! Voir le site zad.nadir.org pour infos continues. Rdv les 15-16 décembre sur la ZAD pour une rencontre inter-comités locaux/nationaux.

Camomille, Pavillon Noir (FA 86), 29 novembre 2012

[Notre-Dame-des-Landes] Infos du 29 novembre

Flash info du jour ici.

Un mot de copwatch aux gens de la ZAD, et une petite mise au point sur le « dialogue » proposé par le gouvernement.

Chronologie des actions directes de solidarité, depuis le 16 octobre.

Témoignage d’un opposant dévêtu, gazé par les gendarmes.

***

Sur le flash info d’hier : sur les personnes arrêtées par les flics en civil: elles ont eu hier soir le rendu de leur comparution immédiate. Ils comparaissaient pour violences contre agents.

Les 5 personnes étaient poursuivies a minima pour attroupement. Les flics prétendent, à tort, que les sommations avaient été prononcées. Celles qui prennent plus cher ont été condamnées pour violence et rebellion.

- une personne a été relachée sans poursuite

 - une a refusé de donné son identité et passera en comparution immédiate sous X

 - une prend 6 mois avec sursis + 500 euros avec sursis pour refus de prélèvement ADN + interdiction de séjour en Loire-Atlantique pendant 2 ans.

 - une prend 2 mois avec sursis pour avoir filmé les flics, qui n’ont pas osé demander le visionnage du film de peur que l’on s’aperçoive que les sommations n’avaient pas été prononcées.

 - une a été désignée comme « leader » pour avoir prononcé différentes menaces pendant l’après-midi et prend 5 mois ferme avec mandat de dépôt. Elle prend aussi 5 mois supplémentaires avec sursis et obligation de trouver un travail. Elle prend également une interdiction de séjour en Loire-Atlantique pendant 2 ans.

Plus d’infos sur Indymedia Nantes, et surtout grosse compilation d’articles sur le jura libertaire.

Messages de soutien ici.

On trouve aussi sur le flash info d’hier un récit de l’étrange incendie de la grande du Rosier :

Récit de L., qui était présente hier soir, et qui a assisté à l’incendie de la grange du Rosier. ohé les pompiers ??
Avec un groupe, illes n’étaient pas loin et ont entendu une explosion, ils se sont alors dirigé vers le Rosier et ont vu que la grange étaient en feu, L. insiste pour rappeler qu’il n’y a pas de relais d’électricité là-bas et que le terrain est pratiquement inondé. Une fois arrivé.e.s, illes décident d’appeler les pompiers, il faut rappeler aussi que le toit de la grange contenait de l’amiante…Après 2 heures et demi.., 10 fourgons de gendarmes mobiles se pointent et ceux-ci descendent en trombe, s’avançant à toute vitesse sur les 7 personnes qui ont décidé de rester jusqu’au bout. Haineux, matraques à la main, les gendarmes mobiles forment rapidement un cercle autour de la grange, bloquent le passage et agressent verbalement les personnes sur place.Celles-ci sont tout à fait paniquées et ne comprennent absolument rien à la situation, illes ont très peur puisqu’ils et elles se retrouvent en face de cette nouvelle menace . Le chef des playmobiles finit par essayer de temporiser et  après un bon moment de grosse tension, les GM se calment enfin et tentent de comprendre ce qui se passe. les personnes présentes expliquent qu’elles n’ont pu que constater à leur arrivée que la grange était en feu. Tout le monde devra donner son identité et L. donne son numéro de téléphone. Plus tôt juste après que les premiers témoins arrivent près de la grange, certains aperçoivent des torches dans le champs en face. Apres être allé vérifié , ils constatent qu’une barricade commencent à s’enflammer mais après s’être signalés, la barricade s’éteint au loin…miraculeusement…. D’après tous les témoignages, personne n’a vu de camion de pompier…

Hier soir mouvements de flics sur les barricades du chemin de Suez, grenades assourdissantes.

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On confirme ici qu’au « début de l’opération la gendarmerie de Blain avait refusé de participer (les gendarmes locaux en charge de la zone). Sur les 7 meneurs, 6 ont été mutés et le dernier, major donc trop gradé, a été mis en congé. Du coup le reste de la gendarmerie locale est rentré dans le rang et a participé à l’opération comme prévu. »

En cas de tentative d’expulsion de la Châtaigneraie, a Rennes rdv devant la sous préfecture de région le soir même a 18h. A Rochefort : Le comité départemental de lutte contre l’aéroport et son monde, qui s’est créé aujourd’hui (27 novembre) à Rochefort, appelle à un rassemblement bruyant et voyant (apportez vos casseroles et vos banderoles mais laissez vos étiquettes politiques chez vous), demain, Jeudi 29 novembre, devant la Gare SNCF de Rochefort, à partir de 15 heures. Ce comité, indépendant des partis politiques, est ouvert à les individus et a pour but d’organiser des actions contre le projet d’aéroport de NDDL et ses promoteurs (Vinci, PS …). Venez nombreux. Infos : http://zad.nadir.org Contact : solidaritezad17@laposte.net

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Un son sur les clameurs de la forêt de Rohanne du 24 novembre, ici.

Un tract Notre-Dame-des-Landes – LGV Lyon-Turin : même combat ! sur Indymedia Grenoble.