Archives de catégorie : Décroissance libertaire

[Notre-Dame-des-Landes] Infos du 26 octobre

A propos du rassemblement à Poitiers contre Vinci en solidarité avec la ZAD : un reportage de France 3 Poitou-Charentes dans l’édition 12-13 d’hier (à voir sur le site de France 3) et une dépêche hier dans la NR :

86 –  Poitiers : 50 militants contre l’aéroport nantais   24/10/2012 18:48

Une cinquantaine de personnes participent à un rassemblement contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44) ce soir à Poitiers, place Charles-de-Gaulle. Ces militants d’organisations de gauche et écologistes (anarchistes, NPA, Amis de la Terre, Collectif poitevin pour l’arrêt du nucléaire, etc.) protestent contre l’expulsion des opposants au projet, qui occupaient la zone d’aménagement différée (ZDA) du futur chantier. Ils contestent également le principe «des grands travaux en partenariat public-privé».

Sinon, on a topé un lien avec des photos de la ZAD ici

FLASH INFO sur la situation du vendredi 26 octobre : toutes les infos ici

La Ligne à grande vitesse, ennemie du climat

La Ligne à grande vitesse, ennemie du climat

Le 23 octobre, 18 militants du mouvement altermondialiste basque Bizi ! (Vivre ! en langue basque) ont déployé une immense banderole sur un bâtiment à Pau, dénonçant les 80 millions d’euros accordés par le Conseil général à la ligne grande vitesse Tours-Bordeaux. Dans une lettre ouverte, ils pointent l’impact écologique de cette LGV et plaident pour le développement des lignes de proximité, la modernisation des voies existantes, un soutien au fret ferroviaire et aux modes de transports doux.

La poursuite du modèle actuel de production, de consommation, d’aménagement du territoire, de transports, d’économie délocalisée, d’agriculture intensive etc., risque de nous faire franchir le seuil – irréversible – de l’emballement climatique dès 2050, quand les enfants nés aujourd’hui n’auront pas 40 ans.

Les économies d’émissions de gaz à effet de serre (émissions à l’origine du dérèglement climatique en cours) que permet le train par rapport à l’avion ou la voiture sont souvent présentées comme un argument majeur en faveur de la voie nouvelle LGV, par les partisans de cette dernière en Aquitaine.

Or, le dossier EPINE démontre – chiffres et arguments à l’appui – que les émissions évitées par le report modal attendu grâce à la voie nouvelle LGV Bordeaux-Hendaye ne compenseront pas la « dette » initiale en termes d’émissions carbone de construction de cette même voie nouvelle.

La LGV nous ralentit !

De plus, quel serait le bilan carbone global de cette voie nouvelle si les énormes sommes d’argent que certains veulent investir dans sa création l’étaient dans un meilleur entretien des lignes de proximité actuelles, dans le développement de l’offre de trains de proximité, la réhabilitation d’anciennes lignes (comme celle du soufre à Bayonne), le développement du fret ferroviaire qu’on démantèle actuellement, la multiplication des voies de bus en site propre, ou la construction de pistes cyclables sécurisées ?

Quel impact sur le bilan carbone auraient eu les dizaines de millions d’euros déjà versés par le Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques, la Région d’Aquitaine, certaines communautés de communes ou d’agglo du Pays Basque pour financer le tronçon Tours-Bordeaux, s’ils avaient été investis dans les alternatives de proximité au tout voiture ?

Avant de dépenser des milliards pour anticiper une hypothétique saturation des voies ferrées à l’horizon 2030-2035, ne ferait-on pas mieux de les consacrer à résoudre l’actuelle et bien réelle saturation routière des années 2012-2020 ?

Bref, la très grande vitesse pour « l’élite de nos sociétés » a pour résultat de… ralentir la mise en place des alternatives au tout voiture pour la majorité de la population !

Refuser la fuite en avant

Loin d’être une alternative, la LGV n’apparaît que comme un « plus » qui va s’ajouter à l’avion pour aggraver la délocalisation de nos sociétés et de nos économies. Elle n’est qu’un de ces « plus », réservés à une minorité de la population pour lui réduire la notion de distance et donc rendre banals et fréquents des déplacements qui devraient être exceptionnels, avec tous les dommages collatéraux en termes d’aménagement du territoire, de grandes métropoles et de régions-dortoirs.

Elle n’apparaît que comme un « plus » dans la course au « toujours plus vite, plus souvent et plus loin », celle là même qui nous mène tout droit au précipice. Et au lieu de freiner ou de stopper, on nous demande aujourd’hui d’accélérer.

Celles et ceux qui refusent cette fuite en avant seront au rendez-vous le samedi 27 octobre à 15h à Bayonne pour arrêter définitivement ce grand projet inutile, imposé et destructeur !

Elise Bancon (Biarritz), Barth Camedescasse (Mouguerre), Xabi Camino (Saint Pée sur Nivelle), Christian Detchart (Bayonne), Txetx Etcheverry (Bayonne), Paule Etchelecou (Bidart), Laure Lancereau (Hasparren), Annie Lapegue (Lahonce), Magali Lartigue (Espelette), Eric Lecoutre (Bayonne), militant-e-s de Bizi !

Bastamag, 24 octobre 2012

[Poitiers] Solidarité avec les habitant-e-s de la ZAD, tenez bon !

Solidarité avec les habitant-e-s de la ZAD, tenez bon !

Ce mercredi 24 octobre a eu lieu à Poitiers un rassemblement contre le nouvel aéroport Vinci près de Nantes, en solidarité avec les habitant-e-s de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (près de Nantes), en butte à l’occupation des forces de l’ordre décrétée par le gouvernement PS depuis le 16 octobre.

Plusieurs dizaines de personnes ont répondu à l’appel des Amis de la Terre, des Alternatifs, du Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, du Collectif poitevin pour l’arrêt immédiat du nucléaire, de la confédération  paysanne 86, de Démocratie réelle maintenant Poitiers, de Droit au logement 86, de la Fédération anarchiste 86, du Nouveau parti anticapitaliste 86 et de l’Organisation communiste libertaire Poitou.

Après une prise de parole rappelant la situation à Notre-Dame-des-Landes et dénonçant la logique capitaliste et productiviste des partenariats public-privé, le cortège a déambulé en centre-ville, avec slogans et chansonnettes. Deux banderoles ont été déployées : “Aéroport – LGV – Vinci dégage” et “Solidarité avec la ZAD”. Comme d’habitude, les flics nous ont escorté et flashouillé.

Nouvelle prise de parole devant la mairie PS, faisant le parallèle avec la collaboration PS-Vinci à Poitiers avec la LGV et Coeur d’agglo, pour dire que ce qui se passe dans la ZAD nous concerne tou-te-s. Puis on est revenu au point de départ pour nous disperser.

Solidarité avec les habitant-e-s de la ZAD, tenez bon !

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux

NdPN : on peut suivre les infos de Notre-dame-des-Landes pour ce jeudi 25 octobre ici : http://zad.nadir.org/spip.php?article399

Voir aussi ce communiqué : http://zad.nadir.org/spip.php?article395

Voir aussi une vidéo sur vimeo : http://vimeo.com/52063732#at=0

[Amazonie] Les Guarani-Kaiowa menacent d’un suicide collectif

Les indiens Guarani-Kaiowa menacent de se suicider sur la terre de leurs ancêtres

Les indiens Guarani-Kaiowa de la municipalité de Iguatemi,dans l’état Brésilien du Mato Grosso do Sul,menacent de se suicider en masse s’ils sont forcées de quitter la Cambará, sur la rive Jogui, où ils  campent.

Les Indiens disent que la région est un “tekoha” (cimetière des ancêtres)et, par conséquent, ne veulent pas quitter le site,préférant encore mourir sur leur terre.

La menace a été écrite par la communauté indigène et publiée par le Conseil indigène missionnaire (CIMI) Cette letrre est prise très au sérieux et les Guarani-Kaiowa, surement, mettront à exécution leur menace! Ces indiens sont depuis 500 ans expulsés de leur terre et n ont aucun endroit où se “poser” ; ils vivent dans des “camps”, sans soins ni aide.

«Conscient de ce fait de l’histoire, nous voulons être morts et enterrés avec nos ancêtres ici où nous sommes aujourd’hui, nous demandons donc au Gouvernement et à la Cour fédérale de ne pas accorder l’ordre d’expulsion , mais demandons à accorder notre mort collective et de nous enterrer tous ici.

S’il vous plaît, une fois pour toutes, pour déclarer notre décimation totale et l’extinction de notre peuple, envoyez  plusieurs tracteurs et  creusez un grand trou pour enterrer nos corps. C’est notre demande aux juges fédéraux.

Maintenant nous attendons la décision de la Cour fédérale. Déclarez la mort collective des Guarani Kaiowá  enterrez-nous ici.  Nous avons décidé de ne pas nous laisser prendre ici ni vivants ni morts. “

Source: Cimi le 17 octobre 2012

Vu sur Mediapart, 17 octobre 2012

DOCUMENTAIRE SUR LES GUARANI-KAIOWÁ AU BRÉSIL

Prés de 27 500 Guarani-Kaiowa sont victimes de la violation constante de leurs droits  et sont en danger de mort.

Dans la région sud du Mato Grosso do Sul, à la frontière du Brésil et le Paraguay, le pays le plus peuplé indigène du pays luttent dans l’ombre de son territoire, en essayant de contenir l’avance de ses puissants ennemis.

Expulsés de leurs terres en raison du processus continu de la colonisation, plus de 40.000 Guarani Kaiowá vivent aujourd’hui dans moins d’ 1% de leur territoire d’origine. Sur leurs terres il ya maintenant des milliers d’hectares de canne à sucre plantée par les entreprises multinationales qui, en accord avec le gouvernement, montrent l’éthanol dans le monde comme un environnement amical et carburant «propre».

Dans le Mato-Grosso do Sul, au Brésil, ce peuple a perdu plus de 90% de son territoire ancestral, A la place, s’y trouve du bétail,du soja et de la canne à sucre destinée à la production d’éthanol .

Voici le film documentaire montrant leur difficile situation en 2012 : ” UN MONDE MOINS VERT “

Vu sur Forca-coragem

[Quinçay – 86] Des obus dans la forêt domaniale

NdPN : De 1873 à 1996, la forêt  domaniale de Vouillé – Saint-Hilaire a recueilli nombre d’obus de l’armée (33ème régiment d’artillerie) qui débordaient allègrement du périmètre du champ de tir. Jusqu’à aujourd’hui, on retrouve ces engins de mort extrêmement dangereux dans cette forêt publique…  Une opération de déminage a eu lieu hier ; il en restera sans doute encore longtemps sous les pieds des promeneur-euse-s.

Honte à toutes les armées.

Quinçay : les démineurs font exploser 200 obus

Vaste opération hier et aujourd’hui aux abords de la commune de Quinçay pour la destruction par des démineurs de 200 obus retrouvés dans la forêt.

De bon matin hier, le brouillard est encore épais dans la forêt domaniale de Vouillé – Saint-Hilaire, à quelques encablures de la commune de Quinçay. De place en place, des militaires, des gendarmes ou des employés communaux font le planton pour sécuriser la zone.

«  Ici, les gens vivent avec les obus  »

Les ramasseurs de champignons sont priés de changer de direction. Et pour cause. Au bout d’un chemin boueux, une petite clairière sera le théâtre des opérations, ce matin et cet après-midi encore, pour la destruction massive de quelque 200 obus (séparés en quatre lots) provenant des tirs militaires effectués par le 33e Régiment d’artillerie (1873-1996) et qui, pour un grand nombre d’entre eux, sont tombés dans le périmètre cernant le champ de tir – propriété de l’Armée –, dans les sous-bois.

« Le périmètre est constitué de champs de particuliers et de parcelles gérées par l’Office national des forêts. L’ONF souhaite assurer la pérennité de la forêt sans courir de danger », explique Joseph Puaut, maire de Quinçay. Après une phase de repérage, les démineurs du Centre interdépartemental de déminage de la Rochelle, mandatés par le Service de sécurité civile de la préfecture, ont dépêché cinq personnes pour ramasser, à l’aide d’un quad, les obus endormis et en partie ensevelis. Le maire rappelle au passage qu’une opération similaire, en avril dernier, avait déjà permis la destruction de 150 engins de guerre. « Ici, les gens vivent avec les obus », lâche le maire qui conseille vivement de prévenir les services municipaux lors d’une « trouvaille » de la sorte.

Peu avant midi, 50 engins de 5 à 50 kg sont déposés dans de larges fosses de deux mètres de profondeur et recouverts de terre. « On ne peut pas les laisser à ciel ouvert, précise Patrice Gabardos, chef démineur. Les éclats pourraient être projetés à 600 ou 700 mètres du foyer. » 300 mètres plus loin, un détonateur va mettre le feu à ces poudres d’antan. Deux déflagrations déchirent le silence pendant quelques secondes. Quelques volutes de fumée s’échappent des cratères. Et la forêt reprend ses droits.

> Voir notre vidéo

Marie-Laure Aveline, Nouvelle République 86, 24 octobre 2012