Archives de catégorie : Désinformation bourgeoise

[Poitiers] CR du procès des 5 inculpé-e-s suite au squat contre Vinci

[Poitiers] CR du procès des 5 inculpé-e-s suite au squat contre Vinci

Aujourd’hui a eu lieu au tribunal correctionnel de Poitiers le procès des 5 personnes inculpées, suite à la plainte de la mairie PS, pour la tentative de squat contre Vinci. Des dizaines de personnes sont venues soutenir les inculpé-e-s, salle comble. De nombreux policiers aussi…

Le procureur relaie la version des policiers, parle de gens « vêtus de sombre », s’opposant aux forces de l’ordre par une « barricade » et une « opposition violente à coups de manches à balais, de pieds et de poings ». Parle de gardé-e-s à vue refusant de donner leur identité, parle d’antécédents pénaux pour les personnes finalement présentées au tribunal sur les 41 arrêtés (celles « n’en ayant pas » ayant été relâchées), et de leur « rôle actif ». Rappel de la loi Estrosi sur participation à un « attroupement temporaire en vue de commettre des dégradations et-ou des violences », selon lui applicable car les individus auraient une « unité de versions, de comportements et de vêtements », et donc se seraient « concertés ». Parle de « dégradations », de banderoles, d’une « opposition violente ». Et demande une sanction « proportionnelle » aux « faits » et aux « casiers » : 2 mois de taule avec sursis pour chaque personne, assortis pour quatre d’entre elles d’une mise à l’épreuve de deux ans avec obligation de travailler en vue d’indemniser les « dégradations »… Rien que ça !

Trois avocats démontent alors l’accusation : comment évoquer le casier des 5 personnes alors que les autres déclarations des 20 personnes relâchées, dont l’identité n’a même pas pu être confirmée et qui ont été relâchées, ne figurent même pas au dossier ? Il s’agit d’une accusation « pour l’exemple » car le dossier est vide de faits imputables aux prévenu-e-s. Une avocate explique que le samedi, un policier lui a signifié qu’il n’y avait « aucun risque » de nouvelle audition car « pas d’éléments ». Or elle a été rappelée le dimanche, et le même policier piteux lui a répondu « c’est pas moi qui décide ». Il n’y a aucune infraction constituée consultable dans le dossier donné aux avocats. Si la justice retient la seule accusation « d’attroupement en vue de », c’est précisément parce qu’il n’y a rien d’imputable individuellement ! Rappel du conseil constitutionnel sur la loi Estrosi : il faut démontré que les individus ont participé sciemment, donc prouver d’une part cette intention préalable, et d’autre part qu’il y ait des éléments matériels et moraux prouvés et imputables individuellement (sans parler qu’il est inimaginable de s’appuyer sur les casiers antérieurs éventuels… pour affirmer une culpabilité dans une affaire). Or là il n’y a rien, sinon des actes seraient poursuivis… La barricade ? Des sacs de gravats laissés sur place par Vinci qui faisait des carottages dans la maison… Des portes dégradées ? Juste enlevées de leurs gonds et posées, rien de plus normal dans une maison qui selon le témoignage d’une voisine, était inoccupée depuis longtemps et régulièrement visitée avec le portillon ouvert… Les fameuses « armes » retrouvées et étalées sur un drap pour donner l’impression d’un petit arsenal ? Il s’agit en fait de matériel laissé sur place pour les travaux de Vinci, plus une petite visseuse (sans vis) retrouvée dans la poche d’un bricoleur, et un petit cutter retrouvé au fond d’un sac d’une autre personne… d’ailleurs même pas placé sous scellé ! Rien ne peut être imputée aux 41 personnes arrêtées, la porte était déjà fracturée et des travaux en cours… Les violences contre les policiers ? Il n’y en a eu aucune, car aucun policier n’a été blessé ni même n’a porté plainte… alors qu’en revanche, un inculpé, qui affirme qu’il était alors pacifique, a été tazé par un policier ! le « refus de sortir » aux injonctions de la police ? Comment faire autrement dans une maison encerclée, avec des occupant-e-s « pris-e-s de panique »… Les inculpé-e-s étaient simplement tou-te-s venu-e-s à une discussion sur l’urbanisme, dans un lieu ouvert, pour s’informer. Illeux se sont au final retrouvé-e-s encerclé-e-s par un dispositif policier énorme, moult battage médiatique à l’appui : toute la police de Poitiers, des renforts de Châtellerault, la gendarmerie, un policier tenant un flashball, et un grand spectacle télé et journal… pour rien.

L’avocate de la mairie de Poitiers (propriétaire de la maison après avoir exproprié sa propriétaire pour permettre à Vinci d’y faire ses travaux pour que des bus passent), qui a fait une « leçon de morale » selon une avocate, aurait dû s’en abstenir car c’est bien à cause de la plainte de la mairie PS de Poitiers qu’une procédure pareille a pu être lancée pour justifier une telle opération policière et médiatique… Face à un réquisitoire demandant des peines « disproportionnées » de deux mois de prison avec deux ans de mise à l’épreuve, pour une maison occupée deux heures, même pas dégradée par les occupant-e-s, et qui va être… détruite !

Les avocats dévoilent au final leurs soupçons sur l’instrumentalisation de l’affaire : en fait, depuis le 10 octobre 2009, « on interpelle vite et fort » à Poitiers. Cette baudruche médiatique n’avait pour but que de montrer une police « efficace », mais il n’y a rien pour appuyer et justifier une telle opération judiciaire, à l’appui de cette communication-spectacle.

La relaxe est évidemment demandée.

Jugement rendu jeudi 12 janvier à 14h.

On retiendra de cette pitoyable séance le dégonflement de la baudruche de la version policière… face à une défense qui a implacablement démonté une accusation vide de tout élément matériel ou moral, et qui a dénoncé comme il se devait l’interprétation biaisée de la loi Estrosi par la police et le parquet, pour une fois de plus poursuivre et criminaliser des personnes… bien ciblées.

Pour l’anecdote et l’illustration de cet épilogue, revenons au début. En arrivant au tribunal une personne préposée à la sécurité, lorsque je lui ai demandé où se trouvait l’audience, m’a répondu « ah, c’est pour les anarchistes, là » ?

No comment.

Jeannette, groupe Pavillon Noir, FA 86, 8 décembre 2011

NB : action de soutien à Nantes, à lire sur Indymedia Nantes :

Solidarité avec les inculpées de Poitiers 

« Poitiers, Nantes, à bas leurs nécropoles »

Le 5 novembre à Poitiers, une maison est occupée pour lutter contre VInci et l’aménagement du « coeur d’agglo ». Cinq personnes sont ciblées parmi une cinquantaine arrêtées, et passent en procès aujourd’hui, après un mois de contrôle judiciaire.

En soutien, des banderoles ont été posées sur les ponts du périph de Nantes:
« Solidarité avec les inculpées de Poitiers »
« Poitiers, Nantes, à bas leurs nécropoles »
« Vinci dégage, résistance et sabotage »
« En Russie Vinci assassine »
« Au Niger, à Nantes… et partout Vinci détruit nos vies »
« Crève Vinci, PS et leur monde »
« stopvinci.noblogs.org »

La répression des luttes ne nous surprend pas, elle est l’arme de l’Etat: isoler quelques individus pour affaiblir des résistances collectives. Face à cela, au contraire, nous créons et renforçons des liens avec celleux qui s’opposent à ce monde de merde.
A Nantes jeudi dernier, comme à Toulouse le 15 novembre, les mercenaires de l’Etat sont venus en force arrêter des gens chex elleux, certaines sont enfermées depuis, d’autres attendent leur procès.
Que ce soit contre la PJJ qui gère les Etablissements Pénitentiaires pour Mineurs, ou contre VInci qui en construit (entre autres merdes), nous sommes et serons solidaires!

Indymedia Nantes, 8 décembre 2011

[Lyon] Un « débat » du forum Libération sur la Grèce investi… par des Grecs

Intervention au forum de Libération à Lyon pendant le débat sur la Grèce

Le Samedi, 26 Novembre, Dora Bakoyannis et Giannis Préténdéris sont venus à Lyon afin de participer au panel « La Grèce sous tutelle européenne », au Forum organisé par le journal  « Libération ».

Lors de l’allocution, un groupe d’étudiants et de travailleurs grecs de Lyon a pris la décision d’intervenir,  en essayant de montrer une autre face de la réalité grecque que celle qui a été présentée par les intervenants, tout en exprimant son mécontentement au sujet de la situation actuelle du pays. Il faut noter que Monsieur Préténdéris a été présenté par le coordinateur du panel comme le « représentant du peuple ».

La vidéo

C’était le même coordinateur qui nous a demandé trois fois d’être brefs, tandis qu’au début de notre intervention, un agent de sécurité s’est mis du côté de l’intervenant.

Les coordinateurs du forum, inquiets du fait que leur panel puisse être dérangé et qu’une opinion différente soit entendue, nous ont démontré que le choix des invités n’était guère fortuit.

Les déclarations de Mme Bakoyanni et M. Préténdéris concernant l’extrême droite, en la caricaturant par les expressions « non sérieuse » et « rigolote »,  nous ont fait mauvaise impression. Il s’agit de déclarations hypocrites, car les invités ont tout d’un coup « oublié » qu’ils ont soutenu et qu’ils continuent à soutenir le parti en question, soit par leur vote de confiance au gouvernement auquel il participe, soit par des articles dans la presse. Bien sûr nous n’avons pas raté l’occasion de le leur rappeler.

Notre intervention s’ajoute à celles, réalisées à Paris, à Bruxelles et à Berlin, qui démontrent d’une manière effective que la classe des gouvernants ne nous représente pas et n’a aucune légitimité. C’est pourquoi nous nous dresserons constamment en face d’eux, en Grèce et à l’étranger.

Ni à Lyon, ni ailleurs

Berlin, Bruxelles, Paris, Lyon……..La solidarité est l’arme des peuples

Le texte qui a été lu:

En tant qu’étudiants et travailleurs grecs de Lyon, on voudrait exprimer notre étonnement sur le fait que  Libération, un journal historiquement de gauche, aie invité ces deux personnes de parler de la situation actuelle en Grèce.
Pour nous mais aussi pour une grande partie de la société grecque, il s’agit de deux personnes qui représentent la politique qui a amené le pays dans l’impasse dans laquelle il se trouve aujourd’hui.
Vu que le sens de la Démocratie en Grèce se rétrécit de plus en plus et que la voix du peuple n’est plus entendue, nous intervenons aujourd’hui en exprimant notre mécontentement et notre opposition sur les événements politiques qui se déroulent en Grèce.
En ce moment un nouveau front néolibéral s’est créé dans le pays, après la formation du nouveau gouvernement de coalition entre le parties socialiste, de droite et d’extrême droite qui est soutenu par les grands médias. Les deux invités d’aujourd’hui représentent bien ce front néolibéral.

D’un côté, vous avez monsieur Pretenderis, présentateur d’un journal télévisé qui se positionne systématiquement contre tout type de manifestations contestataires et qui évidemment, soutient les décisions du gouvernement du PASOK.
L’équipe  du journal télévisé que m Pretenderis coprésente, n’hésite pas à manipuler les images comme bon lui semble. Deux courts exemples:
-Le 17 novembre a eu lieu une manifestation relativement calme. OR lors du reportage couvrant cette journée des images d’émeutes datant de l’été ont été ajoutées.
Une manipulation du même ordre avait déjà été faite lors d’un reportage sur l’assassinant d’Alexis Grigoropoulos par la police en décembre 2008

De l’autre côté, vous avez Mme Mpakoyannis qui fait partie d’un système où les grandes familles politiques gouvernent la Grèce depuis très longtemps.
Aujourd’hui, en tant que leader de son propre parti politique, elle condamne les rassemblements des indignés et les considère comme « un grand problème ». Paradoxalement, à travers d’un certain populisme elle reconnaît l’injustice que le peuple subit.
Pour finir, elle et m Pretenderis comptent parmi les premiers supporters du gouvernement de coalition, qui sous forme de coup d’Etat, a été constitue il a quelques jours.

Ce  gouvernement n a pas été élu par le peuple grec, il n’a donc aucune légitimité. Y siège par exemple M Voridis, ministre des transports, qui est connu pour ces relations avec Jean Marie Lepen et Carl Lang. Il était président de la jeunesse du parti de l’ex dictateur Papadoupolos, et est également connu pour ces actions fascistes violentes durant les années 80s.

Notons par ailleurs  qu’aucun des députés qui a conduit la Grèce à la faillite n’a été demis de ces fonctions, ou même puni.

Pour conclure, un gouvernement dans lequel se trouvent des membres de l’extrême droite, dirigé par un premier ministre technocrate, et mis en place pour servir les intérêts financiers et politiques des banquiers, constitue le résultat d’un système capitaliste qui bloque les valeurs démocratiques et renforce les inégalités sociales.
Pour une grande partie du peuple grec et des européens l’espoir pour sortir de la crise réside dans la solidarité et les luttes sociales.

Nouvelles Hors Les Murs, 5 décembre 2011

[Tunisie] La lutte continue – réactions de médias bourgeois locaux

La tension monte de plusieurs crans

La tension monte de plusieurs crans

 Les événements sont allés, hier, crescendo et la tension est montée de plusieurs crans à Gafsa, au point qu’elle offrait l’image d’une ville en état de siège.
Au sit-in des diplômés de l’enseignement supérieur qui se poursuit depuis quelques jours devant le siège de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) s’est jointe une manifestation imposante de protestation contre le chômage des jeunes et la non-satisfaction de leurs revendications.
Certains parmi les manifestants n’ont pas hésité à brûler des pneus et à dresser des barricades sur les routes, empêchant les automobilistes de quitter la ville ou d’y entrer.
D’autre part, des citoyens de la délégation d’El Ktar (se trouvant à 17 km de Gafsa) se sont rassemblés devant le siège du gouvernorat exigeant à ce que le gouverneur de la région leur trouve une solution à l’absence du délégué de leur ville qui n’a pas rejoint son poste depuis quelque temps.
Les protestataires d’El Ktar appellent à une solution urgente préservant leurs intérêts qu’ils estiment durement touchés. Ils appellent également à la réouverture du siège de la délégation d’El Ktar et au retour aux activités administratives normales.

La presse (bourgeoise) de Tunisie, 6 décembre 2011

Des individus saccagent le siège de l’IRIE Gafsa

 Un groupe d’individus ont attaqué, dans la nuit de lundi à mardi, le siège de l’Instance régionale indépendante pour les élections à Gafsa (IRIE), défonçant l’entrée principale, les fenêtres et les portes de plusieurs bureaux et saccageant et pillant les équipements, et ce en dépit du couvre-feu imposé sur le gouvernorat.

Auparavant, les forces de la sûreté intérieure avaient fait usage de gaz lacrymogène pour disperser ces individus qui avaient bloqué la route menant à El Ksar et tenté de s’introduire dans les locaux du siège social de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), détruisant tout ce qui se trouvaient sur leur passage.

Une source sécuritaire a fait savoir que trois personnes ayant des antécédents judiciaires ont été arrêtées parmi ce groupe d’agitateurs.

De leur côté, les agents et cadres de la CPG ont organisé un rassemblement sur leur lieu de travail pour protester contre les agressions visant le siège social de la compagnie, exprimant la détermination à protéger leur établissement.

Tixup, Ghaith J., 6 December 2011

[Civaux] Nucléaire : la Vienne coule à l’envers !

Civaux : le débit de l’eau inquiète les écologistes

Alors que le débit de la Vienne frôle le seuil d’alerte, les relevés opérés par les services de l’État en amont de la centrale nucléaire étaient erronés.

EDF précise avoir alerté la Direction des territoires sur l'incohérence de ses chiffres début novembre.

 EDF précise avoir alerté la Direction des territoires sur l’incohérence de ses chiffres début novembre. – (Photo d’archives, Dominique Bordier)
 

La Vienne, qui se la coule douce cette année, coulerait-elle désormais à l’envers ? C’est la question posée par Vienne Nature et l’UFC 86, hier, à la lumière des mesures du débit de la rivière enregistrées en amont et en aval de la centrale nucléaire de Civaux. Depuis fin septembre, en effet, selon les chiffres communiqués par la Direction départementale des territoires (DDT) à Lussac et par EDF à Cubord, le débit moyen journalier serait plus élevé en amont de la centrale qu’en aval.

La potabilité de l’eau de Châtellerault

« A croire que la centrale produit de l’eau ! », s’étonne Roland Caigneaux, le représentant de Vienne Nature qui a soulevé le problème lors de la réunion de la commission locale d’information du 3 novembre. « Ces chiffres nous paraissaient étonnants dans la mesure où le débit que nous mesurons nous-mêmes du côté de L’isle-Jourdain était très supérieur », reconnaît Emmanuel Pedrono, le responsable de la communication de la centrale EDF. « Nous avons alerté la DDT mais nous savions que le débit réglementaire de 13 m 3 était garanti à Lussac. Nous sommes des gens sérieux. »
Les écologistes ne sont pas pour autant rassurés. « La DDT a publié des chiffres corrigés le 2 décembre après avoir recalé la courbe de tarage mais le débit reste supérieur en aval qu’en amont ! », insiste Roland Caigneaux. « Surtout, alors que les débits restent faibles et où les deux réacteurs vont être en service, la fiabilité des mesures est cruciale. Hormis ses besoins en eau de refroidissement, la centrale a besoin de débits suffisants pour la dilution de ses rejets radioactifs et chimiques ; la potabilité de l’eau de la ville de Châtellerault dépend de la teneur en radioactivité de la Vienne. »
Plus largement, le porte-parole du comité local du Sud Vienne des Verts, Arnaud Clairand, juge « particulièrement inquiétant, pour un site aussi sensible, que de telles anomalies puissent être relevées par des écologistes et des associatifs sans avoir suscité la moindre communication de la part de l’État ». Interrogée en milieu d’après-midi, hier, la préfecture de la Vienne n’a pas davantage réagi.

Nouvelle République, Baptiste Bize, 6 décembre 2011

 

Brève : un numéro collector de 7 à Poitiers

Brève : un numéro collector de 7 à Poitiers

Le N° 101 de l’hebdo « gratuit » « 7 à Poitiers » (*) restera dans les annales.

Après dépouillage minutieux et répété de ce célèbre journal d’investigation, réputé pour la qualité de ses analyses…

il faut se rendre à l’évidence :

Cette semaine, il n’y a AUCUN article vantant les mérites de l’armée ou de la police !

Que le lectorat pictavien se rassure : le journal présente néanmoins, hormis sa bonne trentaine d’encarts publicitaires bigarrés (indispensables à l’indépendance et à la qualité d’une information gratuite digne de ce nom), des articles conformes à sa ligne éditoriale habituelle :

-un édito et un article dénonçant le parti socialiste avec un courage exemplaire,

-une enquête sur la revente de l’or des particuliers, s’achevant sur le judicieux conseil de revente au « circuit classique des bijoutiers« ,

-un encart enthousiaste sur « Vente academy », un concours sélectif permettant de « gagner » un « emploi de commercial » pour les « dix meilleurs« ,

-un article sur « l’american way of life » déferlant sur Poitiers avec l’installation d’un « What’s up coffee » et d’un restau bio « raw food« ,

-un encart sur l’engagement de L’Oreal dans « Coiffeurs contre le SIDA« , un autre sur l’initiative de Cultura d’accueillir Sidespoir pour l’emballage des cadeaux de Noël,

-un encart sur le « Green Day » de la très écologiste enseigne Auchan, offrant cinquante arbres pour son 50ème anniversaire,

-un article sur l’engagement de la mairie pour la démocratie chez les « jeunes » (des élus collégiens du CJJ disposent d’une enveloppe de 17.000 euros pour réaliser « leur projet pour la ville« ) ; un jeune étant par ailleurs un individu terminant sa scolarité « vers l’âge de 16 ans » « jusqu’à l’entrée durable sur le marché du travail« , avec un remarquable exemple de « représentant » de « sa génération » (Jules Aimé, qui a « intégré l’équipe du maire Claeys »),

-un article sur Costantini, un champion de handball aujourd’hui consultant pour des entreprises, qui lui « font souvent appel pour mon expérience managériale« ,

-pas moins de quatre articles compatissant avec les « professionnels de l’immobilier » contre la fin de la loi Scellier (« un dispositif performant et séduisant« ), déplorant que « l’encouragement à investir dans la pierre » ne constitue plus une « priorité« , ou donnant des conseils pour réduire ses impôts grâce à ce dispositif  : « Achetez, c’est pour louer ! »,

-un article sur un passionné de « l’Opel Calibra« , évoquant le « coup de foudre » et le « charme » de cette « belle » voiture qui l’a « séduit » dans sa « sémillante robe de soirée« ,

-un article sur l’habillement des hommes, avec des « idées fraîches aux accents de virilité » pour avoir un « look de Don juan« , un « charme animal » d’ « homme énergique et sauvage » conféré par des « fourrures« , et se concluant en un émancipateur : « le mâle de cet hiver a des allures de tombeur« ,

-un article enfin sur la candidate à Miss France pour la région Poitou-Charentes, au « sourire ensorcelant« , évoquant sa « destinée de Reine de beauté« , malgré un « échec » temporaire la renvoyant pour un temps aux études… « Soyez chauvins, votez pour elle » !

Chaque numéro de 7 à Poitiers est un florilège d’informations aussi impertinentes avec l’ordre établi, que pertinentes pour analyser avec lucidité le monde merveilleux dans lequel nous vivons. Merci 7 à Poitiers, nous attendons le prochain numéro avec impatience et fébrilité.

Jeannette, Pavillon Noir, 24 novembre 2011