Archives de catégorie : Antinucléaire

[Limoges] Rassemblement contre l’ouverture du musée Urêka à Bessines par Areva

AREVA doit ouvrir son effroyable musée de la mine courant juillet

Ce musée a coûté 10 millions d’euros sans compter l’argent des citoyens dépensé par la région Limousin pour les infrastructures d’accès. Il se trouve à Bessines sur Gartempe dans l’enceinte d’AREVA où sont stockés 180 000 tonnes de déchets « faiblement » radioactifs.

Les anti-nucléaires limousins et ZAD87 organisent une manifestation le 6 juillet à Limoges pour dénoncer ce scandale.

Vu sur Zad.nadir, 22 juin 2013

[Civaux – 86] Des nouvelles de la centrale nucléaire

NdPN : pauvre direction de la centrale de Civaux… elle se serait fait remonter les bretelles pas assez diplomatiquement par l’ASN. On constate que la préfecture place sa priorité dans le bien-être psychologique de la direction de Civaux.

A côté de ça, on apprend qu’un nouvel incident a eu lieu à la centrale, qui aurait pu conduire à la catastrophe si d’autres paramètres fâcheux s’étaient invités… touchons du bois pour la prochaine fois, il paraît que ça marche.

Par contre, le plan particulier d’intervention (PPI) en cas d’accident nucléaire n’a été rendu (enfin) public que récemment sur le site de la préfecture. S’il n’avait pas été publié, c’était « pour des raisons un peu mystérieuses » dixit la préfète…

Ce qui est bien avec la nucléocratie, c’est qu’elle trouve toujours les mots pour rassurer.

Centrale de Civaux : vous avez dit manque de rigueur ?

L’autorité de sûreté nucléaire a été invitée à préciser les critiques formulées par la chef de la division de Bordeaux, hier. En l’absence de l’intéressée.

Anne-Cécile Rigail n’était pas présente à Poitiers, hier, pour l’assemblée extraordinaire de la commission locale d’information (CLI) de la centrale de Civaux. La chef de la division de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de Bordeaux avait délégué son adjoint, Bertrand Frémaux. Ce sont pourtant ses propos qui ont conduit la préfète de la Vienne à convoquer cette réunion exceptionnelle après avoir été publiquement interpellée par le député-maire de Poitiers.

« Le fait est qu’à Civaux, il y a culturellement parfois une certaine souplesse avec l’application des règles qui n’est pas acceptable pour un exploitant nucléaire », avait dénoncé Mme Rigail, le mois dernier, au cours d’une conférence de presse organisée à Toulouse. Elle avait aussi précisé que la centrale poitevine d’EDF ferait l’objet d’une « vigilance accrue » : « Nous la contrôlons avec beaucoup d’attention dans la mesure où depuis plusieurs années nous alertions la direction parce que le niveau de culture et de rigueur nous paraissait insuffisant. »

«  Le débat est très passionnel  »

Dans un langage à la fois plus technique et plus diplomatique, Bertrand Frémaux a une nouvelle fois présenté le rapport annuel sur la sûreté nucléaire et la radioprotection en France pour l’année 2012. L’occasion de rappeler les bons et les mauvais points du site de Civaux, en particulier les facteurs organisationnels et humains dans l’exploitation du site et ses conséquences sur l’environnement. Mais là n’était finalement pas le véritable enjeu du rendez-vous. « Le débat est très passionnel et la communication de l’ASN a suscité une certaine émotion », explique la préfète, Elisabeth Borne. « On a un gendarme exigeant et attentif dans le nucléaire. Il est indépendant et c’est très bien… J’ai quand même demandé à (son) directeur général que les gens pèsent bien la façon dans les termes qu’ils utilisent peuvent être reçus. » Message destiné à Anne-Cécile Rigail, donc, qui avait donc parlé un peu trop fort. « Tout cela a été très dur à vivre pour les personnels », ajoute le directeur de la centrale de Civaux, Louis Bellegarde. « On a été obligé de tous les réunir pour leur dire qu’ils étaient de bons professionnels et que c’est justement parce qu’ils sont de bons professionnels qu’ils doivent sans cesse s’améliorer. » L’ASN y veillera.

bon à savoir

Transparence

Interpellé par les antinucléaires, la préfète de la Vienne a accepté que le Plan particulier d’intervention de Civaux, document de référence en cas d’alerte pour l’organisation des secours dans le périmètre et l’information au public, soit consultable sur le site Internet de la préfecture. C’est chose faite. « Pour des raisons un peu mystérieuses, il ne l’avait pas été », a précisé Elisabeth Borne.

en savoir plus

Un événement de niveau 1

Un événement de niveau 1 (sur l’échelle INES qui en compte 7) a été déclaré le 23 mai dernier à la centrale de Civaux à la suite de l’indisponibilité partielle du circuit de refroidissement intermédiaire. Pour le savoir, il fallait consulter les sites Internet d’EDF et de la Commission locale d’information. Pendant treize heures, deux échangeurs sont restés simultanément indisponibles. Or, en cas d’indisponibilité simultanée des deux échangeurs d’une même voie de ce circuit, l’exploitant dispose d’une heure pour procéder au repli du réacteur. « Cette prescription n’a donc pas été respectée », précise l’ASN. Les antinucléaires qui siègent à la CLI s’en sont émus hier.

Baptiste Bize, Nouvelle République, 21 juin 2013

[Bar-le-Duc] Enfouissements des déchets nucléaires à Bure : débat bordélisé, débat annulé !

NdPN : loin des appels au débat du parti Europe-Ecologie-Les-Verts, qui tentent de rafistoler la vieille lune de la participation démocratique pour préserver leur créneau politicard, les opposant-e-s présent-e-s à la réunion publique ont compris qu’il n’y avait rien à débattre, et que seul le rapport de forces compte. Réunion annulée ! Le nucléaire ne s’aménage pas, le nucléaire ne se débat pas. Voilà de quoi donner des idées pour lutter contre d’autres projets mortifères.

Le débat sur le stockage des déchets nucléaires à Bure de nouveau empêché

« Dégage ! » « Référendum ! »… Les opposants au projet de site de stockage de déchets radioactifs envisagé à Bure (Meuse) ont à nouveau empêché la tenue d’un débat public qui devait avoir lieu lundi 17 juin à Bar-le-Duc. Le premier débat, le 23 mai, avait connu un sort similaire.

La réunion a été interrompue au bout d’une demi-heure, après que les opposants ont empêché la prise de parole d’une élue EELV du conseil régional de Champagne-Ardenne, Patricia Andriot, pourtant elle-même hostile au projet.

« Je pense qu’empêcher le débat est contre-productif. Je comprends qu’il y ait des gens exaspérés, mais le débat, c’est la démocratie, et il faut que l’on puisse s’exprimer en tant qu’opposant », a estimé Mme Andriot après avoir quitté la salle sous les huées. Debout, les opposants ont rendu inaudible son intervention.

« LE BORDEL (…) TANT QUE NOUS N’AURONS PAS DE RÉFÉRENDUM »

La réunion de lundi avait commencé par une prise de parole de Jean-Luc Bozon, un élu de la Haute-Marne, département voisin du Centre industriel de stockage géologique (Cigéo), qui a remis une pétition réclamant un référendum.

« Vous aurez le bordel dans toutes vos réunions tant que nous n’aurons pas de référendum », a-t-il lancé, dénonçant « des technocrates parisiens qui vont faire crever la Meuse et la Haute-Marne », sous les applaudissement nourris d’une bonne moitié des quelque 300 participants.

Dans le laboratoire de recherche souterrain de Bure, à la frontière de la Meuse et de la Haute-Marne, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) évalue les propriétés de confinement de l'argile à 500 m de profondeur.
Dans le laboratoire de recherche souterrain de Bure, à la frontière de la Meuse et de la Haute-Marne, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) évalue les propriétés de confinement de l’argile à 500 m de profondeur. | AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN 

« Y en a marre qu’on nous prenne pour des cons. Vous avez beau faire couler le pognon à flots dans les communes, plus personne ne croit à vos conneries », a-t-il poursuivi, en visant les organisateurs du débat.

« Y aura-t-il d’autres débats ? On va voir. On trouvera d’autres formes », a indiqué Jacques Archambault, vice-président de la Commission nationale du débat public (CNDP).

« TROUVER DES NOUVELLES FORMES DE DIALOGUE »

Lancé début mai sur Internet, le débat sur le Cigéo de Bure, que la loi impose puisque faisant partie des grands projets ayant un impact sur l’environnement et l’aménagement du territoire, doit normalement durer jusqu’à la mi-octobre.

Après le fiasco du premier débat à Bure même les organisateurs avaient indiqué qu’ils souhaitaient « trouver des formes nouvelles de dialogue avec la population, d’abord avec des petites réunions ultralocales, plutôt que des grand-messes telles que les réunions publiques peuvent apparaître ».

Ils avaient également promis « des moyens d’ordre public pour que les gens qui viennent perturber les réunions ne puissent pas le faire ». Aucun opposant n’a cependant été évacué par la force lundi à Bar-le-Duc. Un autre débat, programmé jeudi 20 juin à Nancy, n’est « pas annulé », ont affirmé les organisateurs.

Le site de Bure, qui abrite déjà un laboratoire test à 500 mètres sous terre, devrait accueillir le futur Centre de stockage devant voir le jour en 2025. Le Cigéo sera le seul site de ce type dans l’Hexagone, capable de stocker 100 000 mètres cubes de déchets radioactifs français de très longue durée à haute et moyenne activité. Il doit encore recevoir le feu vert de l’Autorité de sûreté nucléaire. « Nous ne considérons en aucun cas que le projet est acquis », répète la directrice du site.

Vu sur Le Monde.fr, 18 juin 2013

Communiqué de la « Coordination poitevine pour la sortie du nucléaire » du 06 juin 2013

NdPN : la catastrophe nucléaire est déjà un fait établi, avec les accidents épouvantables qu’on connaît, l’irradiation des populations, et l’entassement de déchets ingérables. Ca fait longtemps qu’on connaît l’obsession du secret autour du lobby nucléaire : l’heure n’est plus à s’indigner de ne pouvoir lire un rapport ! Demander à consulter le PPI, comme le fait le communiqué qui suit, est insuffisant… si ce n’est que pour demander une meilleure gestion des prochaines catastrophes nucléaires, en France comme ailleurs. Il faut la sortie immédiate du nucléaire (position à l’évidence loin d’être partagée dans cette coordination, raison pour laquelle nous n’y adhérons pas). Obtenir une sortie du nucléaire s’exige maintenant ! Et cette sortie ne passera pas par des « demandes » émises par des « citoyens » auprès d’institutions depuis le départ coupables et complices, mais par une lutte radicale contre le nucléaire et le système capitaliste, étatique et écocidaire qui l’engendre, et qui a déjà bien assez témoigné de son mépris absolu de l’humanité. Il ne s’agit pas d’un débat entre réformisme et révolution, ni d’un concours idiot de radicalité : l’histoire des mouvements antinucléaires démontre que, ne serait-ce que pour obtenir gain de cause sur telle ou telle question liée au nucléaire, c’est le rapport de forces seul qui permet d’avancer.

Communiqué de la « Coordination poitevine pour la sortie du nucléaire » du 06 juin 2013

Après les alertes répétées de l’ASN sur les règles de sécurité de la centrale de Civaux, chaque citoyen va-t-il bientôt pouvoir consulter le Plan Particulier d’Intervention ?

Les centrales nucléaires sont soumises, comme d’autres sites industriels à risque (exemple SEVESO) –  en cas d’accident et pour organiser les secours  –  à un plan particulier d’intervention (PPI).  La préfecture en est responsable. Pour l’efficacité de sa mise en œuvre, le PPI devrait être connu de chaque habitant de la zone et  au minimum consultable en mairie ou en préfecture.

Or, celui de Civaux, élaboré en 2010, n’est pas pour l’instant accessible à tous. Les associations participant à la commission locale et d’information (CLI) ont même eu du mal à l’obtenir ! C’est maintenant chose faite grâce à leur opiniâtreté. Mais il faut aller plus loin.

La « coordination poitevine pour la sortie du nucléaire » dénonce qu’un document public, devant servir à informer et organiser les secours auprès de la population civile, soit resté, de 2010 jusqu’à ce jour, « secret défense » : c’est chaque habitant concerné par sa propre sécurité qui doit pouvoir le consulter. La nouvelle préfète s’est engagée à mettre en ligne une version grand public : la coordination attend cette information et invite chaque habitant à en prendre connaissance et à donner son avis.

La coordination dénonce toujours le faible rayon de 10 km du périmètre d’évacuation autour de la centrale qui ne prend en compte que peu d’agglomérations. La catastrophe de Fukushima a entraîné l’évacuation des habitants situés dans un rayon de 20 à 30 km : il faudrait donc évacuer Montmorillon, Chauvigny, St Savin, Poitiers… mais le PPI ne le prévoit pas !

Après les alertes récentes de l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) sur le manque de rigueur des responsables de la centrale de Civaux vis-à-vis des règles de sécurité, après les incidents à répétition des dernières années, face à l’inquiétude grandissante des populations locales et à la menace permanente d’un accident dont les autorités ne nient plus la possibilité, cette demande est plus que légitime.

Coordination poitevine pour la sortie du nucléaire : Les Alternatifs, Les Amis de la Terre, ASCEVE, Cap à gauche, Gauche Anticapitaliste 86, Europe Ecologie les Verts, NPA 86, Vienne Nature

antinuc86@gmail.com

Vu sur NPA 86, 13 juin 2013

[Civaux – 86] Nouvelle charge de l’ASN sur la gestion de la centrale de Civaux

NdPN : pourtant peu habituée à mettre en garde EDF, l’Autorité de Sûreté Nucléaire vient de renouveler sa charge contre la gestion pour le moins inquiétante de la centrale de Civaux (voir ici un précédent article). Arrêt immédiat du nucléaire !

La centrale de Civaux placée sous surveillance

L’Autorité de sûreté nucléaire dénonce « une tolérance trop grande pour les écarts constatés avec les normes en vigueur » à la centrale nucléaire de Civaux.

L’Autorité de sûreté nucléaire a annoncé ce matin au cours d’une conférence de presse organisée à Bordeaux qu’elle surveillait avec une vigilance accrue la centrale nucléaire de Civaux où de nombreux incidents de sécurité ont été observées l’an dernier.

« Cette souplesse n’a pas eu de conséquence sur la sécurité du public et se traduit par une mauvaise application des procédures ou une tolérance trop grande pour les écarts constatés avec les normes en vigueur « , a déclaré à l’Agence France Presse Anne-Cécile Rigail, responsable de l’ASN dans le Sud Ouest (Midi-Pyrénées, Aquitaine et Poitou-Charentes).

« Mais depuis des années, l’ASN, autorité administrative indépendante dont une des missions est de contrôler les centrales, a dit à EDF que le niveau de culture et de rigueur des personnels nous paraissait insuffisant », a-t-elle ajouté. « Le fait est qu’à Civaux, il y a culturellement, parfois, une certaine souplesse avec l’application des règles qui n’est pas acceptable pour un exploitant nucléaire. »

Anne-Cécile Rigail a cité en exemple la fuite de tritium dans la zone de stockage des effluents radioactifs qui avait pollué les eaux souterraines de Civaux en janvier 2012. L’ASN avait alors pris la décision relativement rare de sommer EDF de mettre ses installations en conformité en informant la justice de l’incident.

« Mais l’ASN entend veiller à ce que les incidents de Civaux n’aient pas d’autres conséquences », a ajouté la responsable.

Le rapport annuel sur la sûreté nucléaire et la radioprotection en France pour l’année 2012 qui a été publié le mois dernier pointait déjà du doigt le site poitevin qui figure dans la liste des quatre mauvais élèves en matière de sûreté nucléaire (avec celui de Chinon, en Touraine). L’ASN écrivait alors que le site devait  « assurer un suivi plus rigoureux des matériels qui contribuent à la protection et à la surveillance de l’environnement ».

Sollicitée par la rédaction, la direction de la centrale de Civaux n’a pour le moment pas réagi aux propos de la chef de division de l’ASN.

lanouvellerepublique.fr, 23 mai 2013

Mise à jour : nouvel article de la NR ici, aujourd’hui 24 mai. Le directeur de la centrale fait très fort avec une réponse au ton autosatisfait.