Archives de catégorie : Paf le faf !

Tract d’appel au rassemblement contre les intégristes cathos, et pour les droits des femmes, samedi 19 novembre

 Ah si Marie avait connu l’avortement…
… on n’aurait pas tous ces emmerdements !

 Rassemblement contre les cathos intégristes anti-IVG et pour les droits des femmes
Poitiers, samedi 19 novembre à 14h30, parvis de notre-Dame

 Les forces réactionnaires, de la droite sécuritaire aux lobbies catho-intégristes, fourbissent leurs armes.  Politiques liberticides, rassemblements tapageux d’intégristes cathos contre la liberté d’expression, matraquage du « rôle des religions » sur la place publique, fachos et intégristes cathos sont main dans la main… Les rassemblements et prières publiques anti-IVG se multiplient sous l’œil bienveillant des forces de “ l’ordre ”. Différents groupes obscurantistes, dont l’association SOS tout-petits et son président Xavier Dor (qui n’hésite pas à comparer avortement et génocide et qui a été condamné à plusieurs reprises pour entrave à L’IVG), mènent encore campagne cette année contre le droit des femmes à disposer librement de leurs corps, tout en persiflant contre les homosexuelLEs. Un de nos compagnons militants, homosexuel et séropositif, a même été tabassé par l’un de leurs nervis en 2004 à Paris, alors qu’il défendait le droit à l’IVG.

 Un droit acquis par la lutte : l’avortement n’est autorisé en France que depuis 36 ans. 200 000 avortements y ont encore lieu chaque année, ce qui témoigne toujours du manque d’information sur la contraception. Précédemment, l’IVG était considéré comme un crime, ce qui provoquait des milliers de décès dus à des avortements réalisés clandestinement dans des conditions dangereuses. Aujourd’hui encore dans le monde, près d’une femme meurt des suites d’un avortement clandestin toutes les 7 minutes. Dès la fin du XIXème siècle, les anarchistes ont multiplié brochures et conférences sur l’éducation sexuelle, sur la contraception, l’amour libre. Dans les actes, ils et elles pratiquaient eux-elles mêmes des vasectomies et des avortements, ce qui provoqua bien souvent une répression par les tenants de l’ordre moral. Ce droit, imposé par des décennies de luttes, est aujourd’hui remis en question par le démantèlement du service public de santé par la politique antisociale du gouvernement. Il est de plus en plus difficile d’avoir un accès réel à l’IVG par le manque d’informations, d’hôpitaux et de médecins pratiquant cet acte.

 Le contrôle des naissances est un droit inaliénable : aujourd’hui, nous sommes nombreux, hommes et femmes, a avoir fait le choix de vivre notre sexualité en toute liberté tout en contrôlant notre parentalité et éventuellement, si tel est notre désir, de ne pas procréer. Ce choix nous apparaît comme une évidence tant les conditions dans lesquelles sont tenues l’immense majorité des femmes dans le monde, l’absence de planning familial, de moyens contraceptifs, le poids insupportable de la morale religieuse et du sexisme, génèrent  familles nombreuses et misérables, le plus souvent dans les classes défavorisées. Nous proclamons le droit pour chaque individu, hommes ou femmes, de disposer de sa vie et de son corps tel que bon lui semble. L’augmentation démographique ne se confronte pas tant à une limite réelle des ressources naturelles, qu’au fait qu’elles soient accaparées par une poignée de riches. Nous savons bien que le système capitaliste, étatique, patriarcal et religieux lutte activement contre le contrôle des naissances (information, contraception, IVG…), car il dépend de cette croissance exponentielle des populations, de leur mise en concurrence par le maintien délibéré de la misère.

 L’anticléricalisme et la lutte antireligieuse demeurent une nécessité. Que ceux qui les jugent désuets regardent en France et ailleurs. Certes la calotte paraît moins puissante en France, elle a perdu de sa superbe, semble moins influencer la vie quotidienne, mais il faut creuser un peu. Pas un comité éthique où elle n’ait sa place et son mot à dire. A chaque problème dit sociétal, sont consultés curés, pasteurs, rabbins, imams et autres gourous. Et écoutés. Trop souvent leurs avis sont relayés par les gouvernements. Dernière pression en date, l’appel à retirer des manuels de SVT l’enseignement du genre. Inutile l’anticléricalisme ? Sans quitter l’Europe, l’Eglise impose encore sa morale archaïque au Portugal, en Irlande ou en Pologne : l’IVG reste interdite dans ces deux derniers pays, et dans d’autres, la multiplication de mesures restrictives aboutit presque au même résultat. Une grande partie des services de santé en Afrique est tenue par les missions chrétiennes : on mesure les conséquences dramatiques de leur influence avec la progression de la pandémie du sida. Dépassé l’anticléricalisme ? Vu ce qui se passe dans les Amériques, entre les fondamentalistes protestants du Nord, et les cathos intégristes du Sud excommuniant une gamine de neuf ans violée parce qu’elle a avorté ?

 Aujourd’hui comme toujours, ici comme dans le monde entier, luttons pour la contraception et l’avortement libres, gratuits et accessibles. Nous ne laisserons pas ces droits être remis en cause par les capitalistes et les curetons. Pour une société garantissant le droit aux femmes d’interrompre leur grossesse, par un projet anarchiste d’égalité sociale et économique, fédéraliste et internationaliste !

 Groupe Pavillon Noir -Fédération anarchiste 86 

 MAJ : Voir aussi le tract de la CNT-FAU 86 :

http://www.cnt86.ouvaton.org/article.php3?id_article=320

Et l’affiche du concert !

http://nidieuxnimaitrenpoitou.over-blog.com/article-poitiers-street-concert-contre-l-ordre-moral-19-nov-2011-88388763.html

[Poitiers] Rassemblement antimilitariste, Place d’Armes à 16 heures

Aujourd’hui 11 novembre, nous appelons à un rassemblement antimilitariste à Poitiers. Soyons nombreux-euses, place d’Armes à 16h.

L’année 2011 illustre encore une fois la nocivité de l’institution militaire, au service de l’Etat et du capital.

Pour rappel, le ministre actuel de la Défense n’est autre que Gérard Longuet, fondateur d’Occident en 1964, un groupement d’extrême-droite ; le même qui faisait il y a trois ans un lien entre pédophilie et homosexualité… Et que le ministre actuel des affaires étrangères n’est autre qu’Alain Juppé, celui qui recevait le 27 avril 1994, en plein génocide… son homologue rwandais, appartenant au gouvernement génocidaire.

La France et son armée sévissent toujours en 2011 – quelques exemples :

-maintien de la militarisation au Sahel, zone stratégique pour les matières premières, au nom de la « lutte anti-terroriste ».

-janvier : proposition de soutien à Ben Ali par Alliot-Marie au dictateur Ben Ali.

-mars-avril : soutien aux troupes de Ouattara en Côte-d’Ivoire, malgré leur implication dans des tueries, comme à Duekoue.

-mars-octobre : intervention armée de la France et d’autres pays en Libye, avec des bombardements qui ont coûté la vie à de nombreux civils. Cette intervention française sera récompensée par la négociation de contrats juteux accordés par le nouveau gouvernement en place.

-avril : l’armée a reconnu une bavure en Afghanistan, avec la mort de quatre civils.

-mai : soutien à la réélection du dictateur Deby au Tchad, où le dispositif militaire Epervier est toujours présent.

-juillet : l’armée a reconnu une nouvelle bavure en Afghanistan, avec la mort de trois civils.

-octobre : soutien à la réélection du dictateur Biya au Cameroun, malgré les arrestations d’opposants.

PAS DE GUERRE ENTRE LES PEUPLES – PAS DE PAIX ENTRE LES CLASSES !

Rassemblement antimilitariste, Place d’Armes à 16 heures !

Le texte du tract qui sera distribué : http://fa86.noblogs.org/?p=731

Groupe Pavillon Noir, 11 novembre 2011

Appel à deux rassemblements

Dans le cadre des attaques globales portées, contre les populations du monde entier par les institutions militaires, et contre la dignité des femmes, des homosexuelLEs et transgenres par le lobby catholique intégriste pro-IVG, le groupe Pavillon Noir appelle à DEUX rassemblements, qui auront lieu dans les jours à venir :

http://fa86.noblogs.org/?page_id=325

Vendredi 11 novembre, Poitiers, Place d’armes, 16h : rassemblement antimilitariste.

Samedi 19 novembre, Poitiers, parvis de Notre-Dame, 14h30 : contre-rassemblement contre les intégristes anti-IVG de « SOS tout-petits ».

Et parce qu’il ne s’agit pas que de lutter contre, mais aussi POUR tisser
ici et maintenant des liens solidaires et des alternatives concrètes au
désastre social en cours, nous vous rappelons aussi cet événement :

Mercredi 16 novembre, Poitiers, Biblio Café, Rue de la Cathédrale, 19h-20H30 : L’autogestion : échange d’expériences et de projets. Proposé par le groupe Pavillon Noir (Fédération Anarchiste 86). Entrée libre.

Groupe Pavillon Noir, Fédération Anarchiste 86

[Rennes] Appel à un rassemblement antifa contre les intégristes cathos

Rassemblement 10 nov. 2011

communiqué de presse

Le Collectif Antifasciste Rennais appelle à un rassemblement le jeudi 10 novembre, de 18h00 à 21h00, square Kergus, face au TNB, afin de manifester  notre opposition au défilé organisé par l’extrême-droite catholique et contre la censure qu’elle cherche à imposer. En avril dernier, déjà, à Avignon, l’extrême-droite catholique avait détruit deux œuvres d’art de l’artiste américain Andres Serrano qui leur déplaisaient.

Depuis le 20 octobre, de nombreux incidents perturbent les représentations au Théâtre de la Ville à Paris de la pièce «Sur le concept du visage du fils de Dieu ». L’extrême-droite intégriste  manifeste contre le prétendu caractère blasphématoire de cette pièce.

Le jeudi 10 novembre, ils tenteront à nouveau de perturber le déroulement de la pièce de théâtre programmée au TNB : ce n’est qu’un prétexte pour déverser sur la place publique leur idéologie religieuse fanatique et fasciste.

 Montrons-leur que la rue n’appartient pas à leurs idées ! Les intégristes religieux appartiennent à un passé définitivement révolu : à nous de le leur rappeler !

Collectif antifa rennais, 5 novembre 2011

Des jeunes cathos intégristes font le siège du Théâtre de la ville de Paris

Des jeunes cathos intégristes font le siège du Théâtre de la ville de Paris

Blasphème

Des jeunes cathos intégristes font le siège du Théâtre de la ville de Paris

Ajout du témoignage de Evelyne Sire-Marin et de la vidéo des perturbations de jeudi soir.

Entourés de rouge, des intégristes menacent les spectateurs du Théâtre de la ville de Paris (Thomas Schlesser)

Paris, dimanche 23 octobre, 15 heures. « Le théâtre de la ville est entouré de CRS », nous raconte Evelyne Sire-Marin, vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme. « A l’intérieur de la salle, des dizaines de vigiles gardent la scène. » Une troisième fois, la pièce de Roméo Castellucci, « Sur le concept du visage du fils de Dieu », est interrompue par des hurlements des militants du Mouvement de la jeunesse catholique de France (MJCF), les mêmes catholiques intégristes qui ont détruit en avril la photographie d’Antonio Serrano, « Piss Christ », à Avignon.Ils crient « non au blasphème, non a la christianophobie ». La pièce porte sur le désastre de la vieillesse, sur fond d’un visage impassible du Christ peint par Antonello da Messina, peintre de la renaissance italienne. On sort du théâtre entre les bottes et les casques de CRS. On est en France, en 2011. La France, pays de la liberté d’expression ?Le vendredi précédent, au premier étage du Théâtre de la ville, deux maigres silhouettes sont perchées sur le balcon et menacent de déverser sur la foule de l’encre et de l’huile de vidange – comme, au Moyen-Age, on lançait divers matériaux des machicoulis des châteaux-forts.Les individus souillent le public venu assister au spectacle de Romeo Castellucci « Sur le concept du visage du fils de Dieu ».La veille, ils avaient déjà perturbé le spectacle. Voici la vidéo de la scène filmée et mise en ligne par les intégristes cathos eux-mêmes.

http://www.youtube.com/watch?v=EuPCF238ejI&feature=player_embedded

Au Théâtre de la ville, jeudi 20 octobre, filmé par « Renouveau français »

« Je suis chrétienne, moi, comme eux ! »

Projection du Christ d’Antonello de Messine, « Sur le concept du visage du fils de Dieu » de Roméo Castellucci (Théâtre de la ville de Paris)

L’œuvre met en scène une confrontation de l’indigence humaine (un père incontinent) et de son Sauveur (la projection d’un immense visage du Christ peint par Antonello de Messine). Elle s’interroge sur les limites possibles de la pitié, de la miséricorde, de la bienveillance.Le Christ finit par être saccagé, à coups de grenades et d’excréments.Déjà, ce jeudi 20 octobre, des protestations de l’Institut Civitas avaient considérablement perturbé la représentation. Cela recommence. Les gens s’agacent. Une jeune étudiante en théâtre explique :« Je suis chrétienne, moi, comme eux, et si ça trouve, ça va me choquer et ça ne me plaira pas, mais je ne vais pas empêcher des gens de rentrer ! La liberté, c’est ça aussi. »

Trouver refuge au café Sarah Bernhardt

Sur la place du Châtelet, au cœur de Paris, on est frappé par le déploiement d’un cordon de sécurité. De nombreux CRS entravent les accès. Dans le café Sarah Bernhardt, qui jouxte le Théâtre, des gens se réfugient, viennent se laver après avoir reçu des projectiles.

Le public et les badauds s’étonnent : il suffit donc de l’incursion de deux individus au balcon de la façade d’un théâtre pour susciter une véritable panique ? En fait, de l’aveu d’un policier, c’est surtout par peur de l’accident : il faut éviter par exemple qu’un manifestant ne tombe…

Des caricatures de Mahomet à l’intégrisme catho

L’intégrisme catholique ne constitue certainement pas le paroxysme de la censure et il est très simple de taper dessus sans craindre de s’exposer soi-même. Mais l’intégrisme catholique est au fond une cible pratique.

Aussi, avant de le critiquer, faut-il rappeler, pour défendre sans réserve la liberté d’expression, qu’il n’y a aucune raison de taire de force la voix de ceux qui se sentent insultés dans leur foi. Mieux : la liberté d’expression doit pouvoir garantir les formulations de hargne voire de malveillance de ceux-là qui se sentent injuriés.

En 2005, le point de vue de quelques musulmans militant contre les caricatures de Mahomet ; celui de quelques catholiques militant contre les représentations scabreuses de leur Dieu sont légitimes, audibles.

Mais défendre la possibilité d’un point de vue ne revient pas à permettre sans riposte son déploiement agressif ni son prolongement par l’action violente.

Le précédent « Piss Christ »

Après l’affaire « Piss Christ » (œuvre d »Andres Serrano vandalisée à Avignon en avril), les modes opératoires choisis par la branche dure du catholicisme, tournent à la censure aveugle, et même stupide.


Affiche de promotion de la campagne contre « Piss Christ » d’Andres Serrano

Or, ces actes sont souvent suivis dans les médias par des discussions portant sur la provocation et plus généralement sur le rôle et la nature de l’art. Fausse route. Le simple fait d’examiner ce genre de problèmes, dans la foulée des interventions brutales de l’Institut Civitas qui prône « la restauration de la royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ » ou d’autres organisations fondamentalistes, cautionne partiellement la violence desdites interventions.

Par conséquent, en amont de toute considération sur la qualité d’une œuvre, plastique ou théâtrale, il faut écraser avec intransigeance ceux qui en entravent l’expression.

La destruction d’une œuvre d’art, atteinte au bien commun

L’antichristianisme de notre société est-il fantasmé ? Est-il réel ? Peu importe. Dans les deux cas, s’il se manifeste à travers des productions de l’esprit et des œuvres d’art – qu’on les apprécie ou non –, il est absolument intolérable de les voir attaquées et censurées.

On pouvait déjà s’étonner de la tiédeur de la réaction officielle de Frédéric Mitterrand lors de l’affaire « Piss Christ », confiant, après s’être indigné du saccage, qu’il pouvait en comprendre le caractère choquant pour certains publics.

La destruction d’une œuvre d’art, quelle qu’elle soit, et en admettant même sa médiocrité, est une atteinte au bien commun. La règle doit être infaillible : toute idée, même la plus épouvantable, est formulable dans une démocratie où prévaut la vraie liberté d’expression.

Mais l’Institut Civitas n’use plus de ce droit ; il prend des résolutions visant à éteindre de force celui d’autrui, au nom d’une opinion particulière. La sanction à son encontre ne doit souffrir aucune ambiguïté

Gare ! Les censeurs repèrent les brèches

Faudra-t-il attendre que les vandales détruisent un tableau de Caravage ou brûlent des exemplaires des « Fleurs du mal » de Baudelaire pour enfin entendre les autorités brandir de très sérieuses menaces contre eux ?

Car, dans la foulée de l’affaire « Piss Christ » et après les premières représentations perturbées du spectacle de Castellucci, il n’y a pas eu de déclaration tapageuse du ministère de l’Intérieur, dont c’est pourtant la fonction. Celui-ci n’a pas annoncé de réprimande sévère, et même exemplaire, contre les exactions commises.

A chaque fois, les troupes de censeurs en tout genre, bien au-delà des sphères religieuses et de l’ordre moral, marquent des points et repèrent les brèches où s’engouffrer.

Il ne faudrait pas que cette haine de la culture, dépourvue de tout sens critique, s’installe trop facilement dans notre société. Elle commence à en prendre le chemin, dans une indifférence pesante. Même à ce stade embryonnaire, elle mérite une vigilance totale.

Rue 89, Tomas Schlesser, 22/10/2011