Archives de catégorie : La rue grogne

[Poitiers] Déboulonneurs 86 : grande messe à la pub ce samedi

Les déboulonneurs de Poitiers vous propose une fête exceptionnelle pour célébrer la sainte trinité de l’argent, de la consommation et de la publicité. Nous prierons, chanterons et déambulerons ensemble guidés par la joie que nous apportent panneaux publicitaires, soldes, spots de pubs télévisés et achats compulsifs. Rendez-vous ce samedi 20 octobre à 18h, place d’Armes.

Mail, 19 octobre 2012

[86] Licenciements ? Mobilisations !

NdPN : Les licenciements continuent de frapper dans la Vienne. Deux dépêches aujourd’hui dans la Nouvelle République :

86/79 –  Banque de France : pique-nique militant aujourd’hui à Poitiers

Lors d’un comité central d’entreprise qui s’est tenu le 21 septembre dernier, l’Intersyndicale régionale de la Banque de France a découvert le projet de restructuration du Gouverneur de la Banque de France. «Ce projet d’une grande ampleur prévoit notamment la suppression de 2.500 postes d’ici 2020, la région Poitou-Charentes serait concernée par la suppression d’une centaine de postes», indique dans un communiqué l’Intersyndicale. Celle-ci a mis en place un certain nombre d’actions contre la mise en place de ce projet. Aujourd’hui, elle organise avec le personnel un pique-nique militant avec distribution de tracts aux passants devant la succursale de la Banque de France de Poitiers, 1 rue Henri-Oudin de 11 h 30 à 14 h.

86 –  Nouvelles mobilisations syndicales à la Coop atlantique d’Ingrandes

Les 154 salariés de Coop atlantique à Ingrandes s’inquiètent toujours pour leur emploi et leur entrepôt d’Ingrandes où ils travaillent. Des inquiétudes nées voici quelques mois lorsqu’ils ont appris que leur direction avait décidé de réexaminer sa politique en matière de logistique. Jeudi, doit se tenir, au siège à Saintes, un second comité central d’entreprise extraordinaire qui, d’après l’ordre du jour, doit délibérer sur la demande du droit d’alerte du personnel. Vendredi, suivra un CE extraordinaire à Ingrandes, à partir de 10 h. « Avant cette réunion, on va débrayer de 9 h à 10 h, pour informer le personnel sur ce qui ce sera dit et décidé la veille à Saintes. »

Nouvelle République, 18 octobre 2012

Mise à jour : voir aussi cet article du 19 octobre – A Chasseneuil, les salariés de BH sont en colère

[Poitiers] Communiqué antirep 86 : Au doigt et à l’œil !

NdPN : ce communiqué fait suite au texte : « solidarité avec l’auteur du doigt d’outrage« , et à la condamnation de R. au tribunal.

Au doigt et à l’œil !

C’est ainsi que la police entend être obéie de la justice dans des procès dont elle est à la fois plaignante, enquêtrice et témoin à charge. C’est ainsi que R. a été condamné le vendredi 12 octobre à 250 euros d’amende (+90 euros de frais de procédure) et 100 euros de dommages et intérêts au Papineau. Il était inculpé d’outrage par voie de fait, à savoir un doigt d’honneur, envers les illustres commissaires Papineau et Ruffin, le 14 juin à 21h, alors que les pandores procédaient à une délicate et risquée opération de nettoyage de la place du marché encombrée de quelques dangereux SDF indésirables. Malgré la délicatesse de l’opération (aux dires de Papineau), nos pandores ont eu l’œil pour voir à plus de 20 mètres qu’un doigt leur était destiné et non à une quelconque autre personne ! Résultat, verdict prononcé dans la seconde qui a suivi la fin officielle du procès après une « délibération » qui n’a pas eu lieu. Le match était-il truqué ? Des paris avaient-ils été clandestinement faits ? N’en tirons pas de conclusions trop hâtives, nous ne sommes pas à Marseille. D’ailleurs, le camarade interpellé la veille alors qu’une distribution de tract se déroulait aux Cordeliers peut en témoigner : on lui a rendu tous ses effets saisis et aucun ne sera retrouvé dans un quelconque placard en vue d’une mise en vente ! Distribuer un tract la veille d’un procès est une routine. Intervenir pour faire cesser la distribution et plier la banderole est une nouveauté. Procéder au contrôle d’identité de quelqu’un qui faisait remarquer à l’un des policiers dirigeant la manœuvre qu’il n’avait pas de brassard et refusait de prouver sa « qualité » est un aveu.

La rue leur appartient ! Reprenons-là !

Arrestation à Poitiers. On peut remarquer que les policiers en civil n’ont pas leurs brassards

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, 14 octobre 2012

[Monts-sur-Guesnes] Les ADMR bloquent l’AG de la Fédé

NdPN : nous avons relayé cette année plusieurs articles sur la lutte des aides à domicile en milieu rural. Voir iciici ou encore ici et . La lutte continue !

Les aides à domicile ne désarment pas

Les manifestants ont bloqué la sortie de la salle.

Des manifestants se sont invités à l’assemblée générale de la fédération  des ADMR de la Vienne, hier, à Monts-sur-Guesnes.

L’assemblée générale de la fédération départementale de l’Aide à domicile en milieu rural (ADMR) qui se tenait hier après-midi au théâtre de la Montjoie, à Monts-sur-Guesnes, a été marquée par une manifestation de grévistes. Entre 80 et 150 employés de l’association, selon les sources, y attendaient les responsables de secteurs pour faire part de leurs revendications.

A l’appel de FO, de la CFTC et de la CGT, les manifestants ont réaffirmé leur désaccord vis-à-vis de la convention collective entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2012 et réclamé le maintien des avantages acquis et des usages existants. Augmentation des indemnités kilométriques et suppression d’un article portant sur l’incidence des absences sur l’ancienneté étaient au cœur de leurs préoccupations de même que la prise en compte complète des temps de déplacements et des journées de travail plus équilibrées. Devant le refus des responsables de recevoir une délégation, le ton est monté et les manifestants ont décidé de bloquer les sorties de la salle, à l’issue de l’assemblée générale. Après plusieurs dizaines de minutes, une bousculade venue de l’intérieur de la salle a permis aux délégués de sortir, sous les huées des manifestants rendus furieux par ce coup de force. « On ne m’a pas demandé de rendez-vous, je l’ai appris par la presse. Ce n’est pas avec de tels mouvements qu’on va avancer », explique Jacquis Pinneau, le président départemental qui a finalement accepté de recevoir une délégation dans l’après-midi. « Chez nous le dialogue social est permanent au sein des différentes instances. Ces manifestants ne sont pas représentatifs des 1.300 salariés de l’ADMR… »

Le bilan 2011. Un million d’heures ont été réalisées lors du précédent exercice, essentiellement auprès des personnes âgées. L’association a poursuivi ses efforts afin d’assainir sa situation financière : travail concerté avec les financiers, mise en place d’outils pertinents et animation en réseau y ont contribué. Pour l’année à venir, garde d’enfants, coup de main, ménage repassage, transport accompagné et séances de réhabilitation pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer seront développés.

Nouvelle République, 9 octobre 2012

[Dissay – 86] Les U3PPP répondent au foutage de gueule patronal

U3PPP, durcissement du conflit

Un escalier est parti en fumée

Depuis maintenant deux semaines, les vingt employés de l’usine de fabrication de piscines U3PPP à Dissay sont en grève. Les dirigeants du groupe leur ont annoncé au mois de juillet la fermeture de l’entreprise, « c’est le maillon faible du groupe GA », lit-on dans le courrier envoyé aux employés et la proposition faite ne convient pas aux ouvriers qui demandent une prime de licenciement de 15.000 € et le paiement des jours de grève. Les avocats de l’entreprise et celui de la CGT se sont rencontrés et les propositions patronales sont arrivées vendredi soir : 1.500 € par ouvrier et rien pour les jours de grève. Les ouvriers maintiennent donc le mouvement mais durcissent l’action avec un blocage complet des portails, plus rien ne rentre ni ne sort. Mardi matin, un escalier de piscine est parti en fumée sur le terrain en face de l’entrée de l’entreprise. « Nous n’avons vu aucun responsable de groupe, en dehors du directeur de l’usine, nous voulons discuter avec Gérard Andréi, le P-DG du groupe », commentent les porte-parole du mouvement.

Les soutiens de la population aux grévistes sont plus nombreux chaque jour et le mouvement risque de durer si les propositions restent en l’état.

Nouvelle République, Alain Licoine, 3 octobre 2012