Archives de catégorie : La rue grogne

[Notre-Dame des landes] Bref retour sur la bataille des Ardillères

L’occupation policière de la ZAD doit cesser ! Bref retour sur la bataille des Ardillières

Posted on 7 mars 2012 by juralib

Quelques nouvelles rapides de la ZAD :

Il y a actuellement besoin de soutien sur la ZAD pour tenir une maison investie par des copain-ne-s de la ZAD et des camarades de l’extérieur.

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Les flics sont venus à deux fois pour expulser les camarades, mais à chaque fois nous avons montré notre détermination à ne pas les laisser faire, et sommes revenu-e-s sur les lieux.

Nous étions à chaque fois entre 100 et 200 personnes à venir en soutien aux camarades et a nous opposer à la répression autoritaire des forces armées.

Des barricades, du harcèlement “gentillet” ou non… :) , ainsi que notre présence active sur les lieux leur a montrés concrètement que la ZAD ne leur appartient pas; autant qu’elle n’appartient pas à Vinci, au Conseil général, aux autorités… mais bien à ceux/celles qui y vivent, la cultivent, la rendent vivante et qui souhaitent la préserver du bétonnage à grande échelle qui menace tous nos territoires !

Nous continuerons le combat quoi qu’ils fassent pour nous intimider : 14 camions de gendarmes mobiles mobilisés, de multiples charges, utilisation de gaz lacrymogène, 7 gardes à vue et plusieurs blessé-e-s…

Leur occupation policière doit cesser !

Réapproprions-nous collectivement la ZAD !

Venez nombreux/ses soutenir les occupant-e-s de la ZAD et les camarades d’ici et d’ailleurs qui participent à cette occupation !

Et pourquoi pas venir vous installer à votre tour, ne serait-ce que pour quelque temps !

Des membres du collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL

N.B. : La maison occupée appartient au Conseil général (PS), et non à Vinci, puisqu’elle se trouve à quelques centaines de mètres de la ZAD et qu’elle serait concernée par les nuisances du projet d’aéroport.

Le Conseil général souhaite d’ailleurs porter plainte pour “les violences” (sic). Nous savons surtout que le Conseil général défend les intérêts de la multinationale Vinci pour qu’elle puisse tranquillement réaliser son projet et amasser du profit !

Mais nous ne les laisserons pas faire !

(…)

Indymedia Nantes, 7 mars 2012.

[Florange] La direction de l’aciérie Arcelor-Mittal reprend ses bureaux par la force et menace de faire lever les barrages

ArcelorMittal: la direction reprend possession de ses bureaux à Florange

La direction de l’aciérie ArcelorMittal de Florange accompagnée d’une trentaine de vigiles a repris possession jeudi de ses bureaux, investis par des métallurgistes le 20 février aux cris de « Mittal, on veut du travail », a-t-on appris de source syndicale.

L'accès à l'usine ArcelorMittal  bloquée par les salariés le 28 février 2012 à Florange

L’accès à l’usine ArcelorMittal bloquée par les salariés le 28 février 2012 à Florange

Le directeur du site, Thierry Renaudin, et ses principaux collaborateurs sont revenus vers 07H00 dans les « grands bureaux », a précisé cette source.

Mercredi, le tribunal de Grande instance de Thionville Moselle) a autorisé l’intervention de la force publique pour faire lever les piquets de grève paralysant partiellement depuis lundi les approvisionnements et les expéditions de l’usine.

Lors d’une réunion tenue dans la soirée à Maizières-lès-Metz (Moselle), la direction a informé les syndicats qu’elle était déterminée à faire exécuter cette décision par le préfet de la Moselle, Christian Galliard de Lavernée.

Dans sa requête introduite en urgence, le numéro un mondial de la sidérurgie avait argué que les blocages dressés par la CFDT, la CGT et FO –la CFE/CGC n’y participe pas– étaient illégaux et qu’ils lui portaient un grave préjudice économique et commercial.

Un huissier de justice pourrait demander dans la matinée aux métallurgistes de lever leurs barrages. S’ils refusent, la direction, qui considère ces blocages comme le fait d’une « minorité », sera en droit d’exiger du préfet une intervention des forces de l’ordre. Celui-ci garde toutefois la possibilité de ne pas exécuter la décision du TGI de Thionville mais dans ce cas il expose l’Etat à être assigné en responsabilité par ArcelorMittal pour les pertes d’exploitation que ce refus entraînerait.

Les métallos perturbent depuis le 20 février l’activité de l’aciérie mosellane pour obtenir le redémarrage de deux hauts fourneaux en sommeil depuis plusieurs mois.

La direction assure que cette mise en veille n’est que temporaire et qu’elle est rendue nécessaire par une baisse conjoncturelle de la demande mondiale d’acier. Environ 300 camions et une vingtaine de trains de marchandises sortent habituellement chaque jour de l’usine chargés de bobines d’acier destinées, principalement, aux industriels de l’automobile.

AFP, 8 mars 2012

[Poitiers] Les femmes reprennent la rue !

Ensemble, elles veulent reprendre la rue

« On veut pouvoir circuler librement », scandent-elles. 

« On veut pouvoir circuler librement », scandent-elles.

Cette militante du Collectif du 8 mars tient à la nuance. « Ce 8 mars, c’est la Journée internationale des femmes, pas de la femme. » C’est que le thème de cette édition 2012, « Ensemble, reprenons la rue », semble décupler sa détermination et celle de ses copines : Christine, Éliane, Mad et les autres…

«  Est-ce qu’il faut s’habiller en jogging ?  »

Toutes s’interrogent : « Est-ce que les choses ont vraiment bougé sur le rapport qu’ont les femmes et les hommes à l’espace urbain ? » Pas dans le sens voulu à les écouter. « Les femmes sont tout de suite assimilées à leur rôle sexuel alors qu’on n’en a rien à faire. » « L’autre jour, renchérit l’une d’elle, je prenais un café dans un bar. J’avais dix paires d’yeux sur moi, comme si le lieu n’était pas fait pour moi. »
« Toutes, nous avons vécu des peurs, des angoisses, continue une autre. Est-ce qu’il faut s’habiller en jogging pour passer inaperçue ? On cultive cette invisibilité. Une fille qui sort seule la nuit est potentiellement une proie. Cet interdit est pesant. »
« On veut pouvoir circuler librement », scandent-elles. A l’aide d’un arsenal répressif ? Non, merci. « Pas question de mettre des caméras partout. On ne remplacera jamais l’humain. Sa présence canalise la violence. » Ce qu’il faut, c’est « faire évoluer les mentalités. »
Et ces dames vont le faire savoir en manifestant ce soir à 18 h à Poitiers. « Les hommes sont aimablement invités. Le féminisme n’est pas l’apanage des femmes. » Les politiques ? « Ils vont être là, on est en pleine campagne électorale. Dire que des partis préfèrent payer plutôt que de présenter une femme… » Le conseil général de la Vienne en compte quatre dans son assemblée. Celui des Deux-Sèvres… zéro. Le combat pour la parité sera long.

Nouvelle République, J-F. R., 8 mars 2012

ndPN : déroulement des opérations : A 18h, au carrefour de la madeleine (début de la rue de la Tranchée) : rendez-vous pour une manifestation colorée et musicale avec la fanfare « La Batucabraz ». 19h30 : Apéro dinatoire au bar du TAP, place de l’Hôtel de Ville. 20h30 : Film au TAP-Cinéma « Et maintenant on va où ? » Suivi d’un débat.

[Saint-Savin] Licenciements déclarés illégaux par le tribunal administratif pour les ex-Aubade

Des licenciements annulés chez Aubade à Saint-Savin

Les ex-salariées d’Aubade viennent de remporter une première victoire judiciaire. Le licenciement des salariées protégées a été déclaré illégal.

Ce jugement devrait relancer la mobilisation des anciennes salariées de l'entreprise de Saint-Savin. 

Ce jugement devrait relancer la mobilisation des anciennes salariées de l’entreprise de Saint-Savin. – (Photo archives)

Contrairement à ce qu’avaient décidé les prud’hommes de Poitiers, le tribunal administratif a jugé illégaux hier les licenciements prononcés début 2010 par l’entreprise de lingerie Aubade de Saint-Savin. Les juges administratifs étaient saisis du cas particulier de huit anciennes déléguées du personnel, défendues par Me Giroire-Revalier, dont le licenciement était soumis à autorisation administrative de la direction du travail.

Le tribunal administratif s’est rangé aux conclusions du rapporteur public. Celui-ci avait estimé que l’inspecteur du Travail aurait dû prendre en compte la situation économique générale du groupe Calida et non de la seule entité Aubade. Or le groupe propriétaire de l’entreprise de Saint-Savin depuis 2006 disposait apparemment de comptes suffisamment florissants pour envisager d’autres solutions que la mise à la porte de ses salariées, au besoin en essayant de les reclasser dans ses autres unités industrielles quand bien même celles-ci ne travaillent pas dans le haut de gamme.
Ce jugement, dont le libellé exact n’a pas encore été communiqué aux parties, ouvre de nouvelles perspectives pour la centaine d’autres salariées qui persistent à contester en appel le caractère économique de leur licenciement.

Nouvelle République, Vincent Buche, 8 mars 2012

[Ingrandes – 86] Les fondeurs alu reconduisent la grève

Tous derrière la Fonderie Alu

Les élus de gauche et de droite sont venus au soutien, hier matin, à la Fonderie Alu d’Ingrandes. Le mouvement de grève a été reconduit.

Les élus et représentants de partis sont venus au soutien des salariés, hier matin, à la Fonderie Alu, à Ingrandes.

Les élus et représentants de partis sont venus au soutien des salariés, hier matin, à la Fonderie Alu, à Ingrandes.

C’était mobilisation générale, hier matin, à la Fonderie Alu à Ingrandes. Depuis mardi, les salariés de l’entreprise ont entamé un nouveau mouvement de grève. L’objectif est de faire pression sur les pouvoirs publics et sur Renault. Et, au passage, de relancer la machine médiatique alors que se profilent des échéances capitales pour eux. La première est fixée à mercredi 14 mars avec l’audience du tribunal de commerce de Nanterre où doivent être déposés les dossiers des repreneurs.

Pour «  un engagement fort et ferme  » de Renault

Hier, l’intersyndicale CGT, FO, CGC, autonomes avait appelé les politiques en renfort. Ils étaient une bonne quinzaine d’élus et de représentants de partis à être présents, parmi lesquels le député Jean-Pierre Abelin, le président du conseil général Claude Bertaud, le vice-président de la Région Jean-François Macaire, le directeur de cabinet de Jean-Pierre Raffarin, Olivier Chartier, les représentants d’Europe Écologie-Les Verts, du Front de gauche, de Lutte ouvrière, des conseillers généraux et des maires du secteur.
Devant deux cents salariés, les élus ont unanimement souhaité que le groupe Renault s’engage davantage et officiellement dans ce dossier, condition essentielle pour que les candidats à la reprise aillent au bout de leurs intentions. Jean-Pierre Abelin, par exemple, a plaidé pour « un engagement fort, ferme et durable » du constructeur français. Comme Claude Bertaud qui estimé qu’il n’y a « que Renault qui puisse sauver l’affaire ».
Certaines déclarations ont été plus politiques comme celle, sans surprise, de Lutte ouvrière. « Le Président et ses ministres n’ont pas contraint Renault à vous reprendre. Sarkozy et ses amis nous baladent », a estimé son représentant.
En début d’après-midi, une assemblée générale a réuni les grévistes à l’issue de laquelle a été votée la reconduction du mouvement pour 24 heures (*). Ce matin, l’intersyndicale doit rencontrer à Poitiers la présidente de Région Ségolène Royal, absente hier à Ingrandes.

(*) Une nouvelle AG est organisée aujourd’hui vers 13 h 30.

Nouvelle République, Franck Bastard, 8 mars 2012