[Bordeaux] Procès de huit indigné-e-s pour avoir participé au campement

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Rassemblement de soutien aux amende-é-s Bordelais-e-s

Lundi 5 mars 2012
13h
Tribunal d’Instance
180 rue Lecocq – Bordeaux

COMMUNIQUE DU COLLECTIF CONTRE LES ABUS POLICIERS (C.L.A.P33) ET DE L’ORCHESTRE POETIQUE D’AVANT-GUERRE (O.P.A)

Bordeaux, le 26 février 2012

Lundi 5 mars 2012, m. – porte-voix du groupe O.P.A et membre du collectif Contre Les Abus Policiers – est convoquée avec 7 autres camarades, à 13h30, au Tribunal d’Instance de Bordeaux.

Ils et Elles ont reçu des amendes variant de 38 à 120€ pour « camping sauvage », suite à leur participation au campement des indigné-e-s qui, du 9 juin au 13 juillet 2011, s’est courageusement tenu sur la place St Michel de Bordeaux.

C’est leur opposition à ces amendes qui leurs vaut d’être présent-e-s devant les tribunaux ce jour-là.

Il bien évident que c’est pure hypocrisie de la part d’un Ministère Public aux ordres que de qualifier de « camping sauvage » ce qui était une réappropriation consciente et politique d’un espace public.

Il fallait, dans ce Bordeaux liftée à outrance, que tout soit lisse et propre pour accueillir les touristes venu-e-s s’émerveiller du patrimoine mondial dont cette ville est censée regorger.

Alors pensez ! Un campement, en plein cœur du centre historique, où les gens parlaient de rEvolution, où les personnes de la rue étaient accueillies, où le temps était mis à la réflexion et au vivre ensemble, ça faisait un peu tâche au milieu des flonflons !

A Bordeaux, il y a d’un côté Juppé, Monsieur Le Ministre, qui salue les démocraties naissantes du Maghreb et  de l’autre, Juppé, Monsieur Le Maire, qui envoie sa police forcer la main des commerçants pour qu’ils signent une pétition contre le campement des indigné-e-s, qui envoie sa police pratiquer des contrôles d’identité abusifs, qui envoie ses services sociaux pour que ces « marginaux » soient pris en charge (!), qui envoie finalement sa police et quelques bennes pour détruire cet éphémère espace de paroles, d’échanges, de solidarité et de liberté.

Et pour leur faire passer l’envie de recommencer, quoi de mieux que d’atteindre ces militant-e-s, des mois plus tard, par un coup bas au porte-monnaie !

Mais comme le chantaient les occpuant-e-s de la place le jour de leur expulsion (une dizaine de militant-e-s pour une cinquantaine de flics) : « Vous prenez des meubles, pas notre indignation ! »

Et il est encore loin le temps où la peur de débourser quelques billets nous fera ravaler nos rages et nos justes désirs d’émancipation.

Ce communiqué est aussi pour nous l’occasion de vous faire le point sur tous les arrêtés municipaux qui entravent sournoisement nos libertés à Bordeaux.

Anti-camping, anti-alcool, anti-animaux domestiques, anti-tractage, anti-skate-board, anti-musique, nous en avons recensés plus d’une dizaine à travers lesquels transparaissent la volonté de nuire à toute forme de bonheur, hors temps prévus par la mairie, la chasse aux sans abri, la mise au pas de la jeunesse, la répression des militant-e-s.

Le C.L.A.P et O.P.A dénoncent avec force ces arrêtés et toutes les politiques sécuritaires locales, nationales et internationales dont ils sont l’émanation.

Nous vous invitons à venir nombreux/euses soutenir les camarades amendé-e-s ce lundi 5 mars et à diffuser le plus largement possible ce communiqué.

Puisque les loups sont partout, face à la répression, la solidarité est notre arme !

Le collectif Contre Les Abus Policiers (C.L.A.P33)
http://clap33.over-blog.com

L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre (O.P.A)
http://www.opa33.org/

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Compléments d’infos

SUR LE CAMPEMENT DES INDIGNE-E-S DE BORDEAUX

Mardi 12 juillet 2011
Communiqué des Indigné-e-s de Bordeaux
http://www.bordeaux.indigne-e-s.fr/actualites/expulsion-campement-place-st-michel-communique-des-indigne-e-s-de-bordeaux

Jeudi 21 juillet 2011
Expulsion des indigné.e.s de la place Saint-Michel
http://www.bordeaux.indigne-e-s.fr/actualites/expulsion-des-indigne-e-s-de-la-place-saint-michel

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SUR  BORDEAUX AUTORITAIRE

Liste complètes des arrêtés municipaux liberticides
http://clap33.over-blog.com/pages/Arretes_Liberticides_Listing-6478115.html

Leur analyse
http://clap33.over-blog.com/pages/Arretes_Liberticides_Analyse-6150689.html

« Bordeaux fait peau neuve » – O.P.A – Improvisation au Z’ubu
http://www.dailymotion.com/video/xi1a75_bordeaux-fait-peau-neuve-o-p-a-improvisation-au-z-ubu_music

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SUR VOS DROITS ET OBLIGATIONS LORS D’UN CONTROLE D’IDENTITE

Fouilles, contrôles d’identité, amendes
http://clap33.over-blog.com/pages/fouilles-controles-d-identite-amendes-6232704.html

Clap 33, 26 février 2012

[Poitiers] Rassemblement pour Lacha, papa géorgien embarqué par la BAC

APPEL DE SôS La délation à l’œuvre à Limoges

LACHA GOGITIDZE, père de famille géorgien installé en France depuis 10 ans a été arrêté à Limoges au moment de son transfert vers un lieu plus sûr. Lui, sa femme et ses quatre enfants en bas âges étaient cachés depuis des mois par les réseaux SôS et RESF 86. Alors que des personnes solidaires chargeaient les bagages de la famille dans les voitures avec Lacha «la bac de Limoges a débarqué pour un contrôle d’identité inopiné». Seul Lacha a été contrôlé puis embarqué …

Nous dénonçons l’acharnement de l’état contre cette famille. SôS appelle à se rassembler simultanément dans les villes où ils ont vécu pour exiger la libération immédiate de Lacha.

Samedi 15h à Blois devant la préfecture place de la République.

Samedi 15h à Poitiers. Devant le palais de justice au 10, place Alphonse le Petit

Samedi 15h à Limoges devant le commissariat au 84, avenue Emile Labussière

Samedi à partir de 11h, la marche mensuelle de l’espoir de Colomiers sera dédiée à Lacha Gogididze et des actions de solidarité auront lieu toute la journée à Toulouse et au CRA.

Pour témoigner de votre soutien à Lacha, téléphonez-lui au centre de rétention au 05 34 52 11 06.

Liberté de circulation et d’installation

Fermeture des centres de rétention

Des papiers pour tous

Mailing, 1er mars 2012

[Bayonne] Accueil du président Sarkozy en bonne et dûe forme

On avait l’habitude, pour chaque venue de Sarkozy, de villes fermées à triple tour, transformées en no-man’s lands, quadrillées par des robocops – comme à Châtellerault ou plus récemment au Futuroscope. Le dispositif s’est manifestement relâché, aujourd’hui à Bayonne… On notera son « minorité de voyous », employé pour désigner les personnes qui ont reçu le président comme il se doit, et le « mépris pour la vie » dont il qualifie les indépendantistes basques.

Visite agitée pour Sarkozy à Bayonne, hué par des opposants

A 52 jours de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a été accueilli jeudi dans le centre de Bayonne sous des huées et insultes d’opposants que Nathalie Kosciusko-Morizet a accusés d’être téléguidés par le Parti socialiste, ce que ce dernier a démenti.

Dès sa descente de voiture jeudi après-midi dans le centre de Bayonne, le président-candidat a été hué par plusieurs centaines de militants qui l’ont accueilli aux cris de « Sarko président des riches! », « Sarkozy dégage! », couvrant largement les « Sarkozy président » de partisans du chef de l’Etat, en moins grand nombre.

A une terrasse, des opposants ont déployé une banderole: « Sarkozy, travailler sept jours sur sept jusqu’à 77 ans. Y’a bon, y’a bon la croissance ». Des militants PS, dont certains brandissaient le programme de François Hollande, étaient aussi présents, sans participer à ces débordements.

La tension est ensuite montée d’un cran.

Au milieu d’une foule de partisans criant « Nicolas! Nicolas! » et de nombreux opposants criant « Nicolas kampora! » (« Nicolas dégage! », en langue basque), le chef de l’Etat s’est très difficilement frayé un passage dans les rues étroites du petit Bayonne jusqu’au bar du Palais, rue d’Espagne, sous une pluie de petits bulletins de vote de Batera, un collectif réclamant une collectivité territoriale pour le Pays basque.

M. Sarkozy est entré dans le bar vers 16H00. Des oeufs ont alors été jetés en direction du bar. Une foule compacte s’est formée devant le bar et des CRS ont été appelés en renfort pour se déployer devant l’établissement.

NKM charge le PS « Ici, nous sommes en France, sur le territoire de la République française, et le président de la République ira partout sur le territoire », a déclaré M. Sarkozy à des Journalistes qui l’ont rejoint dans le bar. « Et si ça ne plaît pas à une minorité de voyous, ils devront s’y faire », a-t-il mis en garde.

« Je n’ai pas en cinq ans cédé une fois à la pression de la rue, ce n’est certainement pas pour commencer ici devant les indépendantistes basques dont on sait le peu de respect qu’ils ont pour la vie, pour la démocratie et pour la République », a également fait valoir le président-candidat.

« J’ajoute que je suis désolé de voir que des militants socialistes de M. (François) Hollande s’associent à des indépendantistes dans des manifestations de violence pour terroriser les braves gens qui n’avaient qu’une seule envie: venir me rencontrer et parler avec moi », a ajouté M. Sarkozy, fustigeant des « comportements indignes d’un parti politique démocratique ».

M. Sarkozy, attendu jeudi soir à Bruxelles pour un Conseil européen, est finalement sorti du bar peu après 17H00, a constaté une journaliste de l’AFP.

La porte-parole du candidat UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, a immédiatement accusé auprès de l’AFP le Parti socialiste d’avoir organisé des « manifestations de rue » contre le président à Bayonne et de n’avoir « pas hésité à s’associer à des indépendantistes basques à cette occasion ».

Elle a invité à « respecter les règles du débat démocratique ». Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, a demandé à M. Hollande de « condamner » ces débordements.

Manuel Valls, directeur de la communication, a répondu en condamnant « toute forme de violence ». Delphine Batho, une des porte-parole de M. Hollande, a assuré que le PS ne « cautionnait aucune violence » et demandé à l’équipe de Nicolas Sarkozy de ne pas « chercher à cacher son désarroi en manipulant la réalité ».

AFP, 1er mars 2012

[Disneyland Paris] Mickey se fait tirer les oreilles pour enquête barbouzarde sur des milliers de candidats

Euro Disney renvoyé en correctionnelle pour enquêtes illégales avant embauche

Euro Disney a été récemment renvoyé en correctionnelle pour avoir cherché à obtenir illégalement des renseignements sur ses candidats à l’embauche, information qui intervient au moment où une enquête judiciaire a été ouverte pour des faits analogues chez Ikea France.

Euro Disney a été renvoyé avec trois anciens gendarmes, dont deux retraités reconvertis en « privés ». La date de leur procès, qui se tiendra devant le tribunal correctionnel de Meaux, n’est pas connue.

Le groupe propriétaire du célèbre parc d’attraction et les trois anciens militaires sont accusés de s’être procuré de façon illégale entre 1998 et 2004 des informations sur des candidats à l’embauche, issues des fichiers de police et de gendarmerie.

Selon l’ordonnance de renvoi signée en septembre 2011, et que l’AFP a consultée jeudi, le groupe aurait ainsi eu accès aux antécédents judiciaires de plusieurs milliers de candidats, tant sur le plan des infractions aux moeurs que des infractions financières.

Contacté par l’AFP, Euro Disney a souligné que « cette pratique n’avait plus lieu dans l’entreprise depuis de nombreuses années ». « Quand la direction en a appris l’existence, elle en a aussitôt informé les autorités judiciaires », a précisé le groupe, qui explique avoir « pleinement coopéré avec la justice ».

Les militaires seront jugés pour « violation du secret professionnel », « détournement de données informatiques nominatives » ou « corruption passive ». Euro Disney, accusé d’avoir exploité les renseignements recueillis, comparaîtra pour « recel » de ces infractions, en temps que personne morale .

L’affaire avait débuté en décembre 2004, après une plainte déposée par la direction d’Euro Disney elle-même auprès du parquet de Meaux (Seine-et-Marne).

Lors de sa plainte, la direction du groupe avait affirmé avoir été alertée sur l’existence de pratiques illicites réalisées en son sein, en exécution d’une convention conclue en 1997 par des membres de la direction antérieure avec une officine de renseignement.

L’enquête, menée par la police judiciaire et la mission d’inspection technique de la gendarmerie, avait conduit à la mise en examen en 2006 de trois gendarmes, dont un ancien commandant et un ancien capitaine renconvertis dans le renseignement, mais aussi du groupe Euro Disney lui-même.

Selon les enquêteurs, des milliers de consultations illicites des fichiers de police (Stic) et de gendarmerie (Judex), mais aussi du Fichier national des titres de séjour (FNTS) ont été effectuées par les militaires, dont l’un était en service au Centre technique de la gendarmerie nationale de Rosny-sous-Bois.

Pour ces pratiques illicites, les prévenus auraient touché plusieurs centaines de milliers d’euros.

Face aux enquêteurs, l’ex-directeur des relations sociales du groupe Disney, signataire de la convention litigieuse, avait reconnu avoir mis en place un mécanisme de recueil d’informations sur les salariés en période d’essai, « compte tenu des risques terroristes ».

Le directeur juridique d’Euro Disney avait affirmé pour sa part ignorer le détail du fonctionnement de cette convention, ajoutant n’avoir pris conscience de son illégalité qu’à l’occasion d’une enquête menée par une journaliste sur les pratiques de recrutement de Disney.

Ce renvoi intervient en pleine polémique sur l’utilisation des fichiers de police, le groupe Ikea France étant accusé d’avoir procédé à une surveillance illégale de son personnel et de ses clients à partir de ces données censées rester confidentielles. Le parquet de Versailles a ouvert jeudi une enquête préliminaire pour faire la lumière sur ces accusations.

AFP, 1er mars 2012

[Poitiers] 8 mars : Basta d’être jaugée, jugée agressée… ensemble reprenons la rue

Basta d’être jaugée, jugée agressée… Ensemble, reprenons la rue

Les inégalités persistent et la conception des villes n’échappe pas au prisme des représentations : certains espaces sont codés, sexués, et surtout la nuit où les femmes n’y sont pas les bienvenues et ne s’y sentent pas les bienvenues…

  • Pourquoi j’ai le cœur qui bat lorsque je marche dans certaines rues de Poitiers lorsqu’il fait nuit (rue de la Croix rouge, ruelle du Confort moderne etc …) ?
  • Pourquoi je rase les murs dans certains quartiers de Poitiers ?
  • Pourquoi je ne me sens pas à l’aise dans certains lieux de la ville (parkings par ex ) ?
  • Pourquoi y a-t-il si peu de femmes dans les cafés le matin et pourquoi sont elles regardées avec suspicion ? 

Les violences ou harcèlements faits aux femmes dans l’espace public ne relèvent pas du fait divers, ils sont un véritable fait de société et doivent être reconnus comme tels.

Ils consacrent les rapports inégalitaires entre les sexes, témoignent du regard social et culturel posé sur les femmes et leur corps, regard malheureusement intégré par les femmes elles mêmes.

Malgré des avancées législatives, les volontés politiques nationales et locales ne suivent pas et les moyens octroyés sont souvent très insuffisants pour permettre un travail significatif de prévention des volontés sexistes et de genre. Le projet d’urbanisme de la ville de Poitiers a-t-il fait l’objet d’une consultation des femmes qui y travaillent ou qui y habitent ou qui voudraient s’y promener par exemple ?

Ce 8 mars 2012 sera un temps fort de prise de parole et de visualisation autour du mot d’ordre de cette journée internationale des femmes à Poitiers « basta d’être jaugée, jugée agressée…ensemble, reprenons la rue ».

Nous ne voulons plus entendre de façon subtile ou misogyne de « restez chez vous les femmes, vous serez en sécurité » alors que c’est là qu’elles meurent le plus souvent sous les coups de leur partenaire !!!

Nous voulons en effet que les femmes puissent se sentir libres d’utiliser, de s’approprier tous les espaces du centre de la ville et de ses quartiers afin d’y vivre sans crainte ni peurs.

Nous devons pouvoir vivre et circuler à toutes les heures du jour et de la nuit dans la cité sans avoir à porter une tenue jugée adaptée !

Nous voulons pouvoir nous déplacer seules en toute sécurité a pieds, à vélo, trouver des parkings qui ne soient pas des coupe –gorge déshumanisés…

Nous voulons une ville, un pays, une Europe, un monde des sociétés où les femmes n’aient pas à grandir, à vivre sous le sceau des inégalités et de la domination du masculin sur le féminin.

18h : Rendez-vous pour une manifestation colorée et musicale, départ carrefour de la Madeleine (au début de la rue de la Tranchée), avec la fanfare « La Batucabraz ».

19h30 : Apéro dinatoire au bar du TAP, place de l’Hôtel de Ville.

20h30 : Film au TAP-Cinéma « Et maintenant on va où ? » Suivi d’un débat.

NPA 86, 23 février 2012