ndPN : Une petite vidéo réalisée par quelques groupes parisiens de la Fédération Anarchiste, sur un mal qui ronge la société :
A Poitiers, un débat aura bientôt lieu sur ce fléau social, et sur les moyens d’en sortir.
ndPN : Une petite vidéo réalisée par quelques groupes parisiens de la Fédération Anarchiste, sur un mal qui ronge la société :
A Poitiers, un débat aura bientôt lieu sur ce fléau social, et sur les moyens d’en sortir.
De mauvaises nouvelles : l’OFPRA aurait rejeté la demande d’asile de Kevin, qui va être présenté au consulat de RDC. Si le consulat donne un laissez-passer, son expulsion est imminente. Apparemment le « dossier judiciaire » de Kévin (pour de menus faits qu’il a commis lorsqu’il était mineur et pour lesquels il a déjà effectué des travaux d’intérêt général !) est incontournable pour la préfecture, pour les tribunaux et même pour la mairie.
Cette double peine est intolérable. Pour rappel, Kévin doit passer son bac dans deux mois. Son père a été assassiné en RDC. Kévin vit en France depuis six ans et y a depuis longtemps tous ses repères. Il risque d’être « renvoyé » dans un pays où il n’a plus aucune attache !
De nombreux rassemblements et manifestations ont eu lieu ces derniers jours, témoignants d’une grande solidarité avec Kévin. De prochaines actions de solidarité avec Kévin et toutes les personnes expulsables sont à venir. Restons mobilisé-e-s !
A bas les centres de rétention, à bas toutes leurs taules ! Ni patrie ni frontières ! Non aux expulsions !
Relaxe des trois jeunes inculpés. Respect de nos droits – Halte à la répression
Dans la nuit de mardi à mercredi l’un des jeunes militants sympathisant du Collectif des sans logis et mal logés de Poitiers tombe dans le coma et est conduit aux urgences. D’après les médecins, deux heures plus tard et il était mort. Deux autres personnes ayant fait un malaise, une bouteille de vin amenée par un étudiant fût suspectée. Y avait-il mis une substance quelconque ? En tout cas, le jeune militant qui a failli mourir et quelques copains sont allés demander des explications à cet étudiant.
Pour nous, le seul tort de ces jeunes dans cette affaire est d’avoir essayé de reproduire, à un niveau infime et sans toutefois bien sûr y arriver, la brutalité du système. Car depuis vendredi 30 mars un campement de sans logis et mal logés est installé place du marché sur le parvis de Notre Dame. Depuis lundi 2 avril ce campement et ses habitants subissent une répression policière constante : destructions, évacuations, contrôles, confiscations, arrestations, harcèlements, brutalités, insultes, humiliations, menaces, gazages… dans l’indifférence quasi générale et avec la bénédiction de la mairie de Poitiers et de la presse qui est à ses bottes. VOIR
Quand le Collectif des sans logis et mal logés de Poitiers est allé à l’Hôtel de ville demander audience au maire de Poitiers concernant la destruction et l’évacuation sans préavis et sans motif du campement, il n’a pas été possible de rencontrer quelqu’un, ne serait-ce qu’un obscur conseiller municipal et, chose étrange pour un régime démocratique à quelques jours de l’élection présidentielle, la mairie à demandé à la police de les évacuer !
Une rencontre a quand même eu lieu plus tard et là aussi quelle image responsable l’élu a donnée à cette jeunesse ! Amalgames, contre vérités, voire mensonges éhontés, tentatives de divisions, enfumages en tous genres qui ne manifestait que du mépris. Tout cela a certainement incité à faire confiance aux institutions ! De plus relayé sans aucun recul par la presse écrite qui n’est pas, elle non plus, en reste lorsque l’on peut y lire des jugements stigmatisants et outrageants tels que « La fréquentation des SDF, même si elle révèle une certaine grandeur d’âme, n’est pas forcément sans danger ». Les bras nous en tombent. Il est vrai qu’il vaut mieux s’en prendre à ces jeunes militants et aux « SDF » qui ont osé relever la tête et ont le toupet de se battre et de lutter ensemble pour défendre leurs droits que de régler les problèmes qui intéressent vraiment les gens : chômage, logement…
Quelques exemples de violations des lois par ceux qui sont censés les faire respecter. Un policier, sous l’œil complice de ses collègues, passe son temps à interdire à certains sans logis, quand ça lui chante évidemment, de faire la manche dans les rues les piétonnes. S’il les trouve alors, il les arrête pour IPM (Ivresse Publique Manifeste) et les met en cellule de dégrisement, les empêchant de gagner un peu d’argent qui leur est bien utile. L’un des jeunes militants s’est plaint en sortant de garde à vue qu’on lui ait mis un flingue sur la tempe pour le faire avouer. Pas possible que la police soit hors la loi ? Vraiment ? Il y a quelques jours, les policiers municipaux ont débarqué dans un squat en disant aux occupants de partir avant le 31 mars puisque c’était la fin du plan hiver. Quelques jours après ce fût le tour de la police nationale de faire de même, violant les lois et bafouant les droits les plus élémentaires de ces personnes. Et, presque incroyable, pas plus tard que samedi soir, l’un des soutiens du Collectif a été viré de son appartement avec confiscation des clefs par sa propriétaire et des personnes de l’agence immobilière aidées par trois fonctionnaires qui se sont présentés de la BAC (Brigade Anti Criminalité). Il est allé dormir chez un copain.
Ne nous trompons pas de cible. N’intervertissons pas les victimes et les bourreaux. N’acceptons pas que soient condamnés ceux qui ont osé relever la tête et ont le toupet de se battre et de lutter ensemble pour défendre leurs droits.
Nous apportons notre soutien inconditionnel aux trois inculpés et exigeons leur relaxe. Nous appelons à venir les soutenir à leur procès mardi 10 avril 2012 à partir de 15h au palais de justice
Respect de nos droits – Halte à la répression
Collectif des sans logis et mal logés de Poitiers ; Démocratie réelle maintenant – Poitiers ; DAL86
Vu sur Dal 86, 9 avril 2012
Sans surprise, dans une conf de presse, le candidat Hollande soutient Ayrault dans le projet ruineux et mortifère de deuxième aéroport, feignant ainsi d’ignorer royalement la lutte des occupant-e-s de la ZAD. Honte au parti dit « socialiste » !
François Hollande à propos de Notre-Dame-des-Landes : l’aéroport « se fera »
François Hollande, candidat du Parti socialiste à l’élection pestilentielle, a affirmé ce mercredi, à Rennes, son attachement à la construction d’un aéroport du grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes.
Lors d’une conférence de presse improvisée quelques minutes avant son départ pour le Parc expo de Bruz, à côté de Rennes, où il effectue un meeting ce mercredi soir, François Hollande a répondu aux questions du Mensuel concernant l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Il a réaffirmé la position « officielle » du PS au sujet de ce projet très controversé : « Tous les recours de contentieux ont été utilisés. Si les accords sont donnés, l’équipement se fera. »
Quid des diverses études concluant qu’un réaménagement de l’actuel aéroport de Nantes seraient plus pertinentes que la construction d’une nouvelle plateforme ? L’ex-premier secrétaire du PS semble inflexible concernant l’infrastructure tant désirée par son « camarade » Jean-Marc Ayrault, maire de la cité ligérienne.
Le favori à la présidentielle a indiqué s’être entretenu du sujet avec le député-maire de Nantes, patron du groupe PS à l’Assemblée et ministrable à souhait : « C’est plutôt vers un nouvel aéroport qu’il convient de faire l’effort », a-t-il tranché.
Blog des groupes de Béthune et d’Arras (Fédération Anarchiste), 7 avril 2012
Au ministère du Travail, des millions d’e-mails et un gros malaise
Depuis une semaine, des milliers de fonctionnaires ont transformé la messagerie du ministère en un forum incontrôlable et prennent à parti la hiérarchie.
Ils l’appellent le « mouvement des gouttes d’eau ». « Ils », ce sont pour la plupart des agents du ministère du Travail, des employés, des inspecteurs. Des gouttes d’eau dans la machine administrative, qui ont fini par former un océan de messages. A l’origine de cette marée, il y a une simple erreur de manip’.
L’affaire commence le 12 décembre 2011. Un e-mail syndical est envoyé à 15 000 personnes, assorti de la possibilité de « répondre à tous ».
Une possibilité exploitée : quelques heures plus tard, les serveurs croulent sous la charge des 3 millions d’e-mails à traiter chaque heure.
Leur contenu ? Quelques revendications et discussions animées, beaucoup de « bonjour à tous », des « bonnes fêtes »… On pouvait même y trouver la recette de la dinde aux marrons et une annonce de vente de voiture.
Trois jours plus tard, les retards dans la délivrance des e-mails atteignent vingt minutes. Joël Blondel, le DRH (ou plutôt, le Dagemo) rappelle aux fonctionnaires qu’ils sont priés « de ne pas émettre d’opinions personnelles étrangères à leurs activités professionnelles ».
Cet éphémère emballement de la machine aura révélé deux choses :
Le deuxième acte se joue depuis le 31 mars. La mécanique est la même, mais l’ambiance a changé. Le suicide de Romain Lecoustre, en janvier, est toujours dans les esprit – c’est le deuxième en neuf mois, après celui de Luc Béal-Raynaldi en mai 2011. Tous deux se disaient désespérés par l’absence de sens donné à leur travail.
Un e-mail de l’intersyndicale à ce sujet, envoyé cette fois à « seulement » 8 000 agents, donne lieu à une myriade de messages de solidarité. Tous en « répondre à tous », évidemment. Et désormais, Xavier Bertrand et le directeur général Jean-Denis Combrexelle ont l’honneur de figurer en copie.
Rapidement, d’autres messages, plus personnels, affluent. Ce sont des récits de souffrance du quotidien, des cris d’alarme ou de désespoir. La messagerie devient le déversoir des peines et un lieu de manifestation virtuelle. Une manif’ anarchique, sans slogans, mais avec un mot d’ordre commun : faire connaître aux directions le mal-être dans chaque unité territoriale.
Les syndicats s’avouent un peu dépassés par l’ampleur du phénomène. « Il y a eu un effet boule de neige, mais ça a libéré la parole », constate Céline Dugué, déléguée CFDT Aquitaine, qui ajoute qu’ « avant ça, il existait peu de moyens de communication entre agents ».
Mercredi soir, la direction semblait avoir trouvé une solution radicale : les envois collectifs ont été filtrés. Jeudi et vendredi pourtant, les envois ont continue par centaines. Joël Blondel a confirmé à demi-mot que des mesures dans ce sens avaient été prises « afin de limiter les envois massifs, et pour ne pas répandre un usage non professionnel de la messagerie ».
Interrogé sur des sanctions éventuelles envers ceux qui ont initié ce mouvement, il explique que « pour l’instant aucune décision n’a été prise, mais rien n’est à exclure, et ça peut aller très vite ».
Rue 89, Nicolas Combalbert, 7 avril 2012