Suivie par 80% des conducteurs, la grève à Vitalis a désormais complètement paralysé le réseau. La communication aux arrêts est explicite: « mouvement social, aucun bus en circulation actuellement sur le réseau. » Les personnels campant devant le dépôt étant fortement mobilisés, il y a peu de chance pour que la situation s’améliore, sinon à la marge, avant la fin de ce mouvement d’une journée. Il s’agit d’un mouvement pour réclamer plus d’effectifs et l’amélioration des conditions de travail.
NdPN : Transformer définitivement l’école en fabrique de main-d’œuvre obéissante : après les écoles, les collèges et les lycées, voici que l’association Entreprendre pour Apprendre, cheval de Troie du patronat (voir les soutiens), investit la fac, avec ses projets où des apprenants sont nommés PDG, DRH, Directeur des ventes etc, Histoire de leur inculquer que les associations humaines doivent toujours prendre la forme de la hiérarchisation et de la marchandisation des relations humaines. On avait déjà les porte-clés idiots et les poubelles pour bagnoles, voici les t-shirts bio sérigraphiés. De quoi faire rêver la jeunesse… Cette impunité patronale n’est que la manifestation d’un délitement des luttes sociales aussi bien dans les facs qu’ailleurs. Qui aurait pu imaginer, il y a à peine quinze ans encore, que de telles provocations fussent tolérées par les étudiant.e.s ? Patrons et leurs complices : hors de l’école ou ça va chier !
Entreprendre pour apprendre n’est pas seulement le nom d’une association régionale (EPA), c’est aussi le souhait, avec l’appui de l’Université de Poitiers et d’un bon nombre de partenaires (entreprises et banque), d’une petite trentaine d’étudiants, tous volontaires pour créer et faire fructifier trois petites entreprises, tout au long de cette année universitaire.
Ce programme, qui vise à passer de la théorie à la pratique, est déjà appliqué depuis 2008 dans les écoles, collèges et lycées sous forme de création de mini-entreprises. Pour les universitaires, il s’agit d’une première. Cependant le principe est le même. Ils sont accompagnés par des membres de l’association EPA, des enseignants référents et de parrains issus du monde de l’entreprise. Trois start-up viennent donc d’être lancées.
Comme une véritable entreprise
Elles ont choisi de développer des « produits » très différents : une commercialisera des t-shirts bio sérigraphiés, la deuxième des plateaux-repas équilibrés prêts à l’emploi pour les étudiants au prix d’un ticket du restaurant universitaire et la troisième sera axée sur l’événementiel afin de favoriser des rencontres entre jeunes âgés de 19 à 22 ans. Chaque start-up (deux créées au sein de l’UFR Sciences économiques et une en Sciences fondamentales appliquées) va fonctionner comme une véritable entreprise avec la nomination d’un P-DG, une distribution des tâches aux collaborateurs et des contraintes, notamment financières. Chacune dispose d’une somme de 3.000 euros (50 % financés par la Banque populaire, le reste par l’université) qu’elle devra pouvoir « rembourser aux actionnaires ». Un challenge à relever qui peut s’avérer « payant » puisqu’il sera noté « comme une matière » dans leur cursus universitaire.
NdPN : réunion d’information sur un projet de parc d’éoliennes dans la Vienne, non loin du département de l’Indre. Les habitant.e.s ont été mis.es devant le fait accompli, et la pilule passe mal.
Une association vient de se constituer dans le canton de La Trimouille contre le projet de parc éolien à Coulonges et Thollet. Jeudi soir, la majorité des 80 personnes venues à la réunion d’information animée par les élus et EDF étaient ainsi hostiles à l’érection d’une vingtaine de machines, envisagée le long des RD 121 et RD, près de la limite avec le département de l’Indre.
La réunion était animée par les maires Joël Fruchon (Thollet), Raymond Gallet (Coulonges), des représentantes d’EDF-Energies-nouvelles (Marie Sepchat et Perrine Le Saint) ainsi que Paul Neau, PDG du bureau d’études ABIES. Le projet remonte à 2007, a rappelé Joël Fruchon. En janvier 2013, un arrêté préfectoral favorable a été signé. L’appel à projet a retenu le groupe EDF énergies nouvelles. Des démarches ont été effectuées depuis auprès des propriétaires concernés. Depuis juillet 2013, un mât d’évaluation du vent est visible chemin de la Croix Rouge (Thollet). Un vent de contestation a régné une bonne partie de la réunion. Au point d’agacer le maire de Thollet qui, élevant le ton, a rappelé que cette réunion« n’était que de l’information ». Plusieurs associations étaient représentées, notamment Bocage et Patrimoine implantée à Tilly (36) avec son président Pierre Didier accompagné de plusieurs membres, ainsi que la toute nouvelle Vent de raison, présidée par Michel Quaquin.
« Devant le fait accompli »
« Il n’y a eu aucune consultation de la population, regrette l’une de ses membres, Ghislaine Noirault, ça rue dans les brancards car nous avons le sentiment d’être mis devant le fait accompli. Ces éoliennes se verront de partout et les habitants seront exposés aux nuisances visuelles et au bruit. Qui va tirer bénéfice de ces éoliennes ? L’intérêt économique ne se justifie pas. Nous demandons le respect de l’environnement et du patrimoine des familles : comment allons nous vendre nos maisons ? »
Alain Guillon et Sébastien Kerouanton, Nouvelle République, 21 décembre 2013
Pas de trêve pour les Rroms sur les terres du ministre Valls. Quatre campement situés sur les communes de Ris-Orangis et d’Evry, en Essone, ont été expulsés.
Ces campements qui avaient accueilli jusqu’à 240 personnes, selon une militante de l’Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms (ASEFRR), comptaient entre 60 et 70 personnes, dont des enfants, à la veille de l’évacuation décidée en application d’arrêtés municipaux.Les quatre terrains situés à proximité immédiate de la gare RER du Bois-de-l’Epine (ligne D) se trouvent majoritairement sur la commune de Ris-Orangis. Une partie seulement est située sur Evry.[…]« Nous avons été malmenés et mis dehors », a indiqué une militante de l’ASEFRR, Colette Olczyk qui s’est insurgée contre ce démantèlement cinq jours avant Noël. Elle a également ironisé sur l’organisation d’un hommage à Nelson Mandela, dimanche à Ris-Orangis au regard de cette évacuation. « C’est du cynisme. »
Comme dans le cas de l’expulsion de Saint-Ouen, c’est là encore pour leur soi-disant sécurité qu’ils sont mis dehors.