Rafle des manifestants au rassemblement devant le CRA de Vincennes

Rafle des manifestants au rassemblement devant le CRA de Vincennes

 

Manifestation-Vincennes : des interpellations

Une centaine de personnes ont été interpellées samedi soir après une manifestation devant le centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes, a-t-on appris de source policière, un responsable associatif évoquant de son côté 200 personnes arrêtées.

La manifestation était organisée par des mouvements autonomes, pour dénoncer l’existence des centres de rétention administrative. Selon une source policière, 102 personnes ont été interpellées alors qu’elles tentaient d’atteindre l’entrée du CRA. Quelques échauffourées ont eu lieu, des pétards et fusées ont été lancés, et deux policiers ont été légèrement blessés, selon cette source. Parmi les personnes interpellées, 99 personnes l’ont été pour des vérifications d’identité [Six heures pour un « contrôle » … d’identité ! Trois heures enfermés dans un car, six heures sans autorisation de toilettes, ni avocat, ni coup de téléphone] et trois pour des violences [Deux saisines envoyées à 20 heures par le comico au parquet de paris , sur ces … « violences » par les flics…], selon la même source.

Leur presse (Europe1.fr), 14 janvier 2012 – 22h17

Voir aussi cet article

Et ce témoignage ou encore cet appel à la solidarité

[Roumanie] Basescu dégage !

Roumanie: plusieurs blessés lors d’une marche contre le président Basescu

Une dizaine de personnes, dont un caméraman et quatre gendarmes, ont été blessées samedi à Bucarest lors d’une manifestation contre le président roumain Traian Basescu, jugé responsable d’une baisse du niveau de vie, ont indiqué les médias locaux.

Des manifestants s'opposent à la police, le 14 janvier 2012

Des manifestants s’opposent à la police, le 14 janvier 2012
 

Des échauffourées ont éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants –plusieurs centaines– rassemblés place de l’Université.

Un caméraman de la chaîne privée de télévision Antena 3 et quatre gendarmes ont été blessés à la tête par des jets de pierres.

Plusieurs manifestants ont pour leur part reçu des soins, au moins l’un d’entre eux ayant été frappé par les forces de l’ordre, selon une porte-parole du service des urgences.

Vingt-neuf personnes, « parmi les plus violentes », ont été interpellées et conduites au commissariat de police où elles seront sanctionnées, a indiqué le porte-parole de la gendarmerie roumaine Florin Hulea.

Les protestataires s’étaient rassemblés en milieu d’après-midi au centre de Bucarest et avaient manifesté dans le calme pendant plusieurs heures.

A la tombée de la nuit, une partie d’entre eux s’étaient dirigés vers le palais présidentiel, brisant le dispositif policier.

Scandant « Démission » et « N’ayez pas peur, Basescu va chuter », les protestataires ont à plusieurs reprises réussi à bloquer le trafic place de l’Université, avant d’être repoussés par les forces de l’ordre.

Les manifestants avaient été mobilisés notamment via internet et les réseaux sociaux afin d’exprimer leur solidarité avec le fondateur des services d’urgence, le médecin Raed Arafat, contraint à la démission en début de semaine à la suite d’un différend avec M. Basescu sur un projet controversé de réforme de la santé.

Mais alors que ce projet a été retiré du débat public vendredi, à la demande du chef de l’Etat, les participants à ce mouvement ont renoncé à leurs slogans de soutien à M. Arafat, pour appeler le président et le gouvernement à démissionner.

« Nous ne pouvons plus supporter la pauvreté, trop c’est trop », a déclaré à l’AFP une retraitée, Rodica Patran, évoquant le gel des retraites et la baisse de 25% des salaires dans le secteur public, imposés en juillet 2010.

Des centaines de personnes s’étaient également rassemblées dans la journée dans plusieurs grandes villes pour exprimer leur opposition à la réforme de la santé qu’avait défendue M. Basescu, qui prévoyait de donner davantage de place au privé.

AFP, 14 janvier 2012

[Lyon] Fachos hors de nos villes hors de nos vies

Les rues de Lyon ne sont pas aux fascistes : 1500 personnes pour le rappeler

Alors qu’Alexandre Gabriac et sa clique des jeunes fascistes appelaient à manifester dans les rues de Lyon, près de 1 500 personnes ont répondu à l’appel antifasciste, dont un grand nombre de libertaire, pour rappeler que les rues de Lyon n’appartiendront jamais aux néo-nazi.
Lire aussi :Opération Lyon Propre

La situa­tion est rela­ti­ve­ment tendue à Lyon en début d’après-midi. Alors que les anti­fas­cis­tes se ras­sem­blent par cen­tai­nes au cœur du quar­tier de la guillo­tière (où Gabriac espé­rait ini­tia­le­ment faire abou­tir sa mani­fes­ta­tion) rien ne laisse pré­sa­ger l’ampleur de la mobi­li­sa­tion anti­fas­ciste, ni du nombre de fas­cis­tes qu’arri­ve­ront à ras­sem­bler, en face, les quel­ques nos­tal­gi­ques de Pétain ras­sem­blés pour l’occa­sion. On blague un peu en pen­sant à tout le mal qui pour­rait arri­ver au local des fas­cis­tes situé à proxi­mité de la guillo­tière et on lance les pre­miers slo­gans contre l’extrême droite.

Vers 14h30 le cor­tège s’élance en direc­tion de Bellecour, quel­ques élus et repré­sen­tants de partis, suivi d’un camion CGT, ouvrent la marche. Oh sur­prise le camion sono, ne nous abreuve pas des niai­se­ries habi­tuel­les, mais passe un peu de musi­que (les bérus, plus étonnant encore un chant de la CNT de 1936) et enchaine les slo­gans. Juste der­rière suit le cor­tège liber­taire, dense et entouré de ban­de­ro­les, loin d’être assez nom­breu­ses pour limi­ter la foule. Pas la peine de se comp­ter, la presse et la fli­caille s’en char­ge­ront, une chose est sûr, nous sommes nom­breux et déter­mi­nés cette après-midi à Lyon pour faire face à l’extrême droite. Quelques autres cor­tè­ges sont pré­sents, de partis (NPA ou les Verts) ou de syn­di­cats (SUD, CGT, FSU). Et sur­tout beau­coup de gens déter­mi­nés, sans étiquette par­ti­cu­lière, vien­nent appor­ter leurs forces, la mani­fes­ta­tion gagnera également en nombre tout au long de son par­cours.

Rapidement quel­ques fumi­gè­nes sont cra­qués et vien­nent ajou­ter à l’ambiance, mais dès l’arri­vée à Bellecour force est de cons­ta­ter que l’accès au Vieux Lyon, pour l’occa­sion offert à l’extrême droite par la pré­fec­ture, nous est défendu par des bar­riè­res anti-émeutes. La pré­sence poli­cière, bien visi­ble, n’est pour­tant pas collée à la mani­fes­ta­tion comme on en a sou­vent l’habi­tude. C’est que la ten­sion est pré­sente, et que l’actua­lité poli­cière aug­mente encore l’ani­mo­sité à leur encontre. La mort de Wissam et d’autres sont à l’esprit de beau­coup (des cama­ra­des de Clermont-Ferrand feront d’ailleurs en fin de mani­fes­ta­tion une inter­ven­tion à ce sujet).

Ce qui devait arri­ver arriva, et lors­que les bar­riè­res anti-émeutes se retrou­vent en vue du cor­tège, une partie de celui-ci tente d’y accé­der, mais rejoin­dra la mani­fes­ta­tion quel­ques minu­tes plus tard. Laquelle, après un pas­sage aux Terreaux, lon­gera les quais en sens inverse jusqu’à Bellecour, cher­chant régu­liè­re­ment les failles du dis­po­si­tif poli­cier. Lequel reçoit au pas­sage quel­ques pro­jec­ti­les (magni­fi­que jeté de sapin d’ailleurs). Les fachos ne sont pas visi­bles en face et la mani­fes­ta­tion finis­sant place bel­le­cour, la plu­part des par­ti­ci­pants se dis­per­sent avec l’assu­rance que les fachos n’auront pas occupé Lyon aujourd’hui et pour cer­tains la décep­tion de ne pas avoir pu les empê­cher d’accé­der à St Jean comme au reste de la ville.

Quelques infor­ma­tions nous par­vien­nent d’ailleurs au long du par­cours de la super­fi­cia­lité de la mobi­li­sa­tion fas­ciste. Entre les que­rel­les de cha­pel­les avec les iden­ti­tai­res, le GUD, ou bien IIIe voie (alors plan­quée à Crémieu), Gabriac aura à peine réussi à ras­sem­bler deux cents per­son­nes pour l’écouter faire l’apo­lo­gie de Pétain en directe (« le plus grand mili­taire fran­çais » dixit). Dont de nom­breux grou­pes venus de loin, voir l’inter­na­tio­nal, puisqu’il aura même accueilli une délé­ga­tion de racis­tes hon­grois. Sa petite mani­fes­ta­tion a tout de fas­ciste : marche au pas, en rang, dra­peau et ser­vice d’ordre se voyant déjà en milice fas­ciste. Leur par­cours leur aura tou­te­fois laissé la sur­prise de longs murs recou­verts de slo­gans anti­fas­cis­tes : et non nazis, jamais vous ne serez à Lyon chez vous !

Trois inter­pel­la­tions ont eu lieu à proxi­mité de Saint Jean, trois anti­fas­cis­tes qui ont visi­ble­ment réussi à tra­ver­ser le pont. Nous sommes sans nou­vel­les d’eux à l’heure actuelle.

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le parcours des fascistes… balisé !
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les nationalistes à saint jean semblent hésiter entre milice…
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… ou croisé ?

Rebellyon, 14 janvier 2012

« Quel voleur accepte qu’on le vole ? capitalisme et propriété privée » – Nicolas Bon

« Quel voleur accepte qu’on le vole ? Capitalisme et propriété privée »

Nicolas Bon – Editions Pontcerq

Livre broché 110 x 165 mm | 128 pages | ISBN : 978-2-919648-06-1 | Prix : 7,50 €

Si les objets du monde sont bel et bien des poissons perdus, des res nullius ou des corps flottants, comme le gantier Mignot le montre ici, citant pêle-mêle Rousseau, Melville et saint Augustin, alors les individus qui s’en emparent sont eux-mêmes des inventeurs d’objets trouvés, c’est-à-dire des batteurs de grèves, des écumeurs d’eau douce, des «ravageurs » — c’est-à-dire encore des voleurs susceptibles de se faire voler à leur tour à tout moment. Simplement l’humanité se divise entre ceux qui s’efforcent de trouver là l’occasion de leur liberté, en renonçant aux chimères de la propriété privée, autrement dit en se laissant voler aussi souvent qu’ils volent, et tous les autres, ceux qui voudraient pouvoir voler sans jamais être volés eux-mêmes. Et ce n’est peut-être que ça, le capitalisme : cette supercherie ontologique concertée visant à organiser les conditions de monopole du vol légitime, en naturalisant le statut fallacieux et scélérat de poisson attaché, de *res in patrimonio *ou de corps-mort ; cet appareil de capture à grande échelle visant à s’approprier tyranniquement tous les vergers de la planète, sans admettre qu’on vienne y cueillir un seul de leurs fruits — *car quel voleur accepte qu’on le vole ?*

ndPN : ce remarquable et jouissif ouvrage peut aussi être lu en pdf

[Bulgarie] Des milliers de manifestants contre le gaz de schiste

Bulgarie: des milliers de manifestants contre le gaz de schiste

Des milliers de Bulgares ont manifesté samedi dans tout le pays contre les projets d’exploration de gisements de gaz de schiste, réclamant un moratoire sur le recours à la fracturation hydraulique.

Des Bulgares manifestent devant le parlement, contre les projets d'exploration de gisements de gaz de schiste, le 14 janvier 2012 à Sofia.

Des Bulgares manifestent devant le parlement, contre les projets d’exploration de gisements de gaz de schiste, le 14 janvier 2012 à Sofia.
 

Un millier de jeunes ont défilé dans le centre de Sofia avec des sifflets et des tambours « pour éveiller les Bulgares ». Brandissant des banderoles « Non au gaz de schiste, oui à la nature », « Chevron, va-t-en », les manifestants se sont arrêtés devant le siège du gouvernement et du parlement, scandant « Victoire ».

Des manifestations contre le gaz de schiste ont également eu lieu dans la région agricole de Dobroudja (nord-est) où des sondages sont prévus, ainsi qu’à Varna et Bourgas (est), Plovdiv (sud) et Pleven (centre-nord), selon la radio publique.

L’organisation écologiste Fracking Free Bulgaria a annoncé samedi avoir obtenu de la présidente du Parlement Tsetska Tsatcheva la promesse d’un moratoire, dès mercredi prochain, sur le recours à la technique de fracturation hydraulique pour l’exploration du gaz de schiste.

Une loi d’interdiction de cette technique jugée hautement polluante a été adoptée en juin en France, alors que des projets autour du gaz de schiste sont en cours dans des pays comme les Etats-Unis, la Pologne et la Chine.

La Bulgarie, qui dépend presque entièrement des livraisons de gaz russe via l’Ukraine, cherche à diversifier ses sources.

En juin, le gouvernement bulgare a donné le feu vert à la société américaine Chevron, qui a remporté un appel d’offres pour l’exploration d’un gisement de gaz de schiste à Novi Pazar (nord-est) et a a lancé deux autres appels d’offres d’exploration dans le nord-est du pays.

La capacité des gisements de gaz de schiste en Bulgarie est estimée de 300 milliards à un trillion de mètres cube, selon les sociétés candidates, a alors annoncé le ministre de l’Economie et de l’Energie Traïtcho Traïkov.

Des ONG écologistes affirment que des travaux d’exploration sont déjà effectués par une entreprise russo-bulgare dans le nord-est, ainsi que le long du littoral bulgare de la Mer Noire. Cette information n’a pas été officiellement confirmée.

AFP, 14 janvier 2012