[Poitiers] Squat des Glières : la coupure d’électricité provoque des tensions

Les représentants de l’association Droit au logement ainsi que des familles du squat du plateau des Glières ont occupé le hall de Logiparc avant d’être évacués par les policiers.

Poitiers

Hier, à 16 h, des représentants de l’association pour le Droit au logement ont investi les locaux de l’agence de location Logiparc avenue Kennedy à Poitiers. Leur objectif ? Demander le rétablissement de l’électricité d’un squat situé au 126, avenue du Plateau des Glières, occupé actuellement par des Roms. Électricité coupée lundi dernier à la demande du bailleur alors même que cinq familles y squattent et sont sous le coup d’une expulsion programmée le 13 août prochain.

Les échanges ont été tendus. Les membres de l’association craignent surtout pour la sécurité des squatters, qui en s’éclairant à la bougie augmentent de façon non négligeable le risque d’incendie.
Après deux vaines heures de pourparlers, la police appelée par Logiparc est intervenue pour l’évacuation des lieux qui s’est déroulée en douceur.

L-V L, La Nouvelle République
25/07/2013

[Poitiers] Qu’est-ce que traiter dignement les Roms ?

À propos des Roms, en particulier ceux qui habitent le squat des Glières, le secrétaire général de la préfecture monsieur Séguy à proposé au journal du 13 mai 19h de France 3 Poitou-Charentes d’« imaginer une manière de traiter correctement, dignement, leur situation ».

Ce matin (22 juillet 2013) vers 11h des agents d’EDF sont venus au squat des Glières couper les fils électriques au poteau, en enlevant même une partie des fois que les habitants aient l’idée de les rebrancher.

Traiter dignement des Roms, c’est donc leur couper totalement l’électricité ! C’est les laisser sans frigo alors que la mère et une petite fille de 2 ans ont été opérées et doivent garder les produits à injecter et médicaments au frais. C’est les laisser sans possibilité de faire à manger. Rappelons qu’il y a au squat des Glières 11 enfants dont 9 de moins de 10 ans. C’est les laisser sans lumière et dans l’obligation de s’éclairer à la bougie. Et l’on sait ce qu’il est arrivé dans un squat à Lyon dans la nuit du 12 au 13 mai dernier lorsqu’on leur a coupé l’électricité en prévision de leur expulsion et qu’ils se sont éclairés à la bougie : un incendie et 3 morts. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont poussé le secrétaire général de la préfecture à intervenir sur France 3 Poitou-Charentes pour faire ses déclarations mensongères.

Honte à EDF, honte à Logiparc, honte à la préfecture !

Dal86 vous convie à une réunion demain mardi 23 juillet à 18h30 à la maison de la solidarité 22 rue du Pigeon Blanc pour élaborer ensemble les suites que l’on pourrait donner.

source : Dal86, 22 juillet 2013

L’ État fait (encore) jouer sa justice face à l’opposition au nucléaire et à la THT !

Procès pour refus de prélèvements
des empreintes digitales et de l’ADN

Appel à rassemblement jeudi 25 juillet 2013, 15h
devant le TGI (Tribunal de grande instance) – Rennes

Certes, le procès du 11 juillet 2013 au TGI de Laval des 5 militant.e.s antinucléaires, accusé.e.s d’avoir « dégradé en réunion » un pylône en construction de la ligne Très Haute Tension Cotentin-Maine, a révélé l’inconséquence d’un dossier d’instruction pitoyable (le rendu du jugement sera prononcé le 26 septembre 2013). On peut même dire qu’il a touché l’ubuesque, lorsque l’avocat de RTE (Réseau Transport d’Électricité) s’excusait presque de demander des réparations ou quand le procureur lui-même avouait la médiocrité des preuves qu’il avait à notre encontre.

Mais le ridicule ne tue pas, surtout pas l’État, et son industrie nucléaire désastreuse, de l’extraction coloniale d’uranium au Niger à l’enfouissement des déchets à Bure, de la fabrication de bombes aux catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima. Ce dernier continue donc son harcèlement judiciaire en inculpant l’un des cinq du 11 juillet pour avoir refusé de donner durant sa garde-à-vue ses empreintes et son ADN. Non, le ridicule ne l’empêche pas de tout mettre en œuvre pour ficher, jusqu’aux caractéristiques les plus infimes de nos corps, l’ensemble des personnes qui s’opposent à son diktat. Et puis c’est tellement simple de condamner pour refus de prélèvements biologiques…

Le Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques (FNAEG), créé par Jospin en 1998 et aujourd’hui applicable à la plupart des délits de droit commun (à l’exception notable des délits financiers) participe de la même logique d’un État, totalisant et répressif. Aujourd’hui, plus d’un million de personnes sont déjà fichées, la conservation des données pour les personnes condamnées est de 40 ans et des peines de prison ferme sont prononcées pour des refus de prélèvement. Nous refusons d’être contrôlé.e.s, fiché.e.s, pucé.e.s, tracé.e.s, bipé.e.s et atomisé.e.s par l’État pour mieux asseoir son pouvoir et sa répression, qu’elle s’exerce ou non sur des militant.e.s !

Rassemblement jeudi 25 juillet 2013 à 15h
devant le TGI de Rennes (procès à 16h).
7 rue Pierre Abelard à Rennes

Par ailleurs, n’oublions pas que ce sont désormais 9 procès qui ont eu lieu pendant le premier semestre 2013. Nous en profitons donc pour relancer un appel à don auprès du fonds de soutien aux inculpé-es des luttes anti-THT et anti-nucléaires. On peut déjà estimer les frais à quelques dizaines de milliers d’euros… !!

Fonds de soutien : Chèque à l’ordre de l’APSAJ – Association pour la solidarité et l’aide juridique. APSAJ, 6 cours des alliés, 35000 Rennes ; RIB : 42559 00055 41020014732 07 ; IBAN : FR76 4255 9000 5541 02001473 207/BIC : CCOPFRPPXXX

Les inculpé.e.s du 11 juillet 2013.

source : Assemblée anti-THT

[Administration du désastre] [86] Enfin un plan Orsec-iode dans le département

Les maires viennent de recevoir le plan de distribution de comprimés d’iode à mettre en œuvre en cas d’accident nucléaire. Avec près de deux ans de retard.

Deux ans après sa publication, la préfecture de la Vienne s’apprête à se mettre en conformité avec la circulaire interministérielle du 11 juillet 2011 qui prévoyait l’adoption d’un plan départemental pour organiser la distribution d’urgence de comprimés d’iode en cas d’accident nucléaire avant le 31 décembre 2011.

« On a découvert l’existence de ce plan Orsec-iode* par hasard en épluchant le plan particulier d’intervention que la préfète a accepté de rendre public le mois dernier comme nous le réclamions depuis trois ans », explique Jacques Terracher, le représentant de l’Association pour la cohérence environnementale en Vienne (Aceve) au sein de la Commission locale d’information (CLI) de la centrale de Civaux. « Il est tout de même inquiétant de penser que, depuis deux ans, les maires du département n’étaient même pas au courant qu’ils étaient chargés d’aller chercher des pastilles et de les distribuer s’il y avait eu un incident radioactif. »

Bientôt sur Internet

La préfecture confirme avoir transmis le plan départemental de distribution des comprimés d’iode aux maires de toutes les communes de la Vienne, fin juin, soit six mois après sa signature par le préfet, le 25 janvier dernier. Ce document de 90 pages, qui n’a pour le moment pas été rendu public, devrait prochainement être consultable sur Internet, précise le nouveau directeur de cabinet, Jérôme Harnois : « Il n’y a pas de raison, nous sommes dans une logique de communication avec la préfète », dit-il.
Le plan Orsec-iode est décliné dans tous les départements, qu’ils accueillent ou non une centrale nucléaire. Les habitants des dix-neuf communes qui se situent dans un rayon de dix kilomètres autour du site de Civaux sont néanmoins déjà tous approvisionnés de manière préventive dans le cadre d’un plan particulier d’intervention.

Un stock de 400.000 comprimés

En cas de déclenchement du plan Orsec-iode, le grossiste répartiteur basé à Chasseneuil-du-Poitou serait chargé d’approvisionner les trente-huit chefs-lieux de cantons de la Vienne dans un délai de douze heures pour permettre aux maires d’assurer ensuite la distribution sur le terrain des 400.000 comprimés disponibles (lire par ailleurs), si le préfet l’ordonnait.
« Il est important de bien informer les populations sur ce qu’il convient de faire en cas d’accident mais sans les inquiéter », précise le professeur Gil, président délégué de la CLI de Civaux. Le plan départemental qui vient d’être communiqué aux mairies devrait y contribuer.

* Orsec : Organisation de la réponse de sécurité civile.

repères

Pourquoi l’iode ?

« L’iode est un oligo-élément indispensable au fonctionnement de la thyroïde. En cas d’accident, l’iode radioactif rejeté par les réacteurs et inhalé se fixerait sur la thyroïde ; il augmenterait alors le risque de cancer de la thyroïde », explique la CLI de Civaux sur son site. « Le principe du traitement est simple : en ingérant de l’iode stable, naturel et inoffensif, la glande thyroïde se trouve saturée. Celle-ci ne peut donc pas stocker l’iode radioactif ambiant qui est éliminé de façon naturelle. »

www.cli-civaux.fr

en savoir plus

Le compte n’y est pas

La préfecture précise que le département dispose de 400.000 comprimés d’iode stockés à Chasseneuil, dont 20.000 sont réservés aux forces de l’ordre, aux visiteurs du parc du Futuroscope et aux ouvriers du chantier de la LGV. Les nourrissons, les enfants et plus largement tous les jeunes de moins de 20 ans sont prioritaires, ainsi que les femmes enceintes. Pour les personnes de plus de 60 ans, la prise d’iode n’est plus jugée prioritaire. D’après les chiffres fournis par les services de l’État, le stock disponible ne permettrait toutefois pas de répondre aux besoins des 223.834 habitants âgés de 20 à 60 ans (sur 424.353 au total) dans la mesure où deux comprimés sont nécessaires par adulte. Même en tenant compte du fait que les habitants des dix-neuf communes situées autour de Civaux sont approvisionnés en pastilles par ailleurs. « Des comprimés sont stockés au niveau de la zone et pourraient être livrés sur demande du préfet », précise la préfecture. A priori, à Toulouse pour la zone Sud-Ouest.

Baptiste Bize, La Nouvelle République
24/07/2013