[Niort] Un compte-rendu du rassemblement du 8 juin pour Clément

Ce matin du 8 juin à Niort, il y avait 250 personnes environ, orgas habituelles, défilé… Mais un jeune mec a remonté le cortège bras tendu et avec un exemplaire de Mein Kampf ! On était en fin de cortège et il a continué à se diriger tout droit sur notre banderole No Pasaran. Deux-trois copains lui sont tombés dessus et pas à moitié. Le mec s’est barré, le RG qui nous suivait n’a pas pipé malgré les protestations des gens. Mec inconnu au bataillon, peut-être de Parthenay mais bon… Voili voilou, on se voit (Les antifas-anars) dans la semaine, d’autant plus que le FN a prévu de mettre le paquet à Niort pour les municipales.

Compte-rendu envoyé par un membre du groupe Nous Autres (Fédération Anarchiste), 8 juin 2013

[Brest] Pour notre ami

Pour notre ami

Ces quelques lignes ne sont pas une justification mais une volonté de faire entendre nos voix.

Faire le deuil d’un ami proche assassiné par les fascistes n’est déjà pas chose facile. Se réveiller et lire toutes les inepties de la presse ne fait qu’accentuer notre douleur et notre rage?

Nous sommes venu-e-s hier place de la Liberté (devant la mairie, appel à rassemblement émanant d’organisations politiques et de syndicats, ndlr) à titre individuel, mais surtout en tant qu’ami-e-s proches de Clément et en aucun cas au nom d’une quelconque organisation. Après avoir partagé ces années d’amitié et de lutte, les attaques portées par Ouest-France, le Télégramme et la presse nationale sont un manque total de respect envers sa mémoire et son engagement.

Le harcèlement subit par la famille et les proches, la recherche du scoop, du portrait sensationnel, justifie le terme de «charognards» employé pour qualifier les journalistes. Malgré la mise en garde que nous avions formulé en les appelant à un minimum de décence, la preuve en a encore été faites en ce vendredi 7 juin 2013, d’autant plus qu’il n’appartient pas aux journalistes ni aux représentants politiques de caractériser la dignité du rassemblement en la mémoire de notre ami. Nous avons apprécié le soutien et la retenue des militants de différentes organisations syndicales et politiques autant dans leur discrétion que dans leur respect. Nous regrettons en revanche la volonté de certains individus, Cuzon et ceux qui l’ont soutenu, de se mettre en avant afin d’apparaître et de s’approprier ce deuil à des fins politiciennes. Voir Cuillandre (PS) et des membres de l’UMP à ce rassemblement est une insulte à son combat, notre combat. Notre hostilité à leur égard, comme dans d’autres rassemblement ayant eu lieu hier (Paris…) est tout à fait légitime, leurs politiques étant source d’injustice sociale et du racisme ambiant (n’oublions pas que le PS continue la politique répressive envers les sans-papiers débutée par l’UMP…).

Notre anti-fascisme est quotidien, il dépasse la seule critique ponctuelle de l’extrême droite. Ce rassemblement médiatique place de la Liberté n’était pas, pour nous, un hommage suffisant à Clément. Rien ne suffira pour exprimer notre douleur, notre colère et notre révolte. Nous avons essayé de créer un moment lui correspondant davantage, lors de la soirée du 6 juin 2013.

Nous avons fait le choix d’occuper la rue.

Nous nous sommes rassemblé-e-s place Guérin parce que c’est là que nous l’avons connu.

Nous nous sommes arrêté-e-s devant son ancien appartement et devant son lycée, car ce sont des lieux liés à sa vie.

Nous avons diffusé la musique qui lui était chère.

Nos drapeaux sont noirs de notre peine et sont rouges de notre sang.

Ses ami-e-s

Vu sur Indymedia Nantes, 8 juin 2013

[Lyon] Violences d’extrême-droite, répression policière des antifascistes !

NdPN : Il n’y a pas qu’à Poitiers que la police et la « justice » montrent dans quel camp elles se situent…

Mort de Clément : Collomb demande l’arrestation… des antifascistes !

Jeudi soir, à la fin du rassemblement à la mémoire de Clément, antifasciste assassiné à Paris, Gérard Collomb, maire de Lyon, a été brièvement pris à partie par les quelques manifestants présents sur la place. Les manifestants auraient eu beaucoup de questions à poser au maire de Lyon : sur son silence tout au long des violences fascistes à Lyon, sur son soudain réveil alors que la question fait la une de l’actualité, etc.

Si les manifestants n’ont pas réussi à approcher le maire de Lyon avec l’arrivée de la BAC – on vante même dans la presse la bravoure de son chauffeur qui a « ceinturé un anarchiste », si, si ! – il prend l’évènement pour un affront personnel, et se répand dans la presse contre une prétendue « violence insupportable [—] d’extrême gauche ».

Alors qu’un antifasciste est mort, Collomb, en renvoyant dos à dos, dans le Progrès, extrême-droite et extrême-gauche, met cette mort sur un pied d’égalité avec les quolibets qu’il a reçu. Il prouve au passage le peu de cas qu’il fait de la violence fasciste à Lyon – ou à Paris.

Ce vendredi, le maire de Lyon a annoncé qu’il portait plainte et demande l’arrestation d’individus que la police désigne comme « anarcho-libertaire ». La seule réaction tangible de Collomb suite à la mort de Clément aura donc été de demander l’arrestation des antifascistes.

Mais après tout, qu’attendre de plus d’un maire qui, quand il ne négocie pas avec les grands patrons, expulse les roms, multiplie les caméras de vidéosurveillance et fait silence sur la violence d’extrême-droite. Sa tentative de récupération politique de l’antifascisme aura été bien brève, nous ne vivons décidément pas dans le même monde.

Rebellyon, 7 juin 2013

Coupables d’antifascisme -appel à soutien-

Le 9 mail 2013 deux groupuscules fascistes implantés dans la ville de Lyon organisaient des rassemblements illégaux dans deux lieux distincts : ce supposé hommage pour un militant nationaliste décédé était surtout l’occasion pour eux d’occuper une nouvelle fois la rue.

Le 9 mail 2013 deux grou­pus­cu­les fas­cis­tes implan­tés dans la ville de Lyon orga­ni­saient des ras­sem­ble­ments illé­gaux dans deux lieux dis­tincts : ce sup­posé hom­mage pour un mili­tant natio­na­liste décédé était sur­tout l’occa­sion pour eux d’occu­per une nou­velle fois la rue.

Bien déci­déEs à ne pas leur lais­ser celle-ci, nous, mili­tan­tEs anti­fas­cis­tes, avions déci­dés de nous ras­sem­bler spon­ta­né­ment afin de dénon­cer publi­que­ment la tenue d’une énième mobi­li­sa­tion d’extrême-droite sur Lyon.

Nous tenons à sou­li­gner aujourd’hui que nous assu­mons tota­le­ment notre pré­sence sur la place Maréchal Lyuatey à quel­ques rues du ras­sem­ble­ment pétai­niste. Notre ban­de­role « contre la peste brune, déra­ti­sons », en tête de cor­tège à notre arri­vée sur cette place était une réponse poli­ti­que et popu­laire face à ces mili­tants natio­na­lis­tes radi­caux. Contrairement à ce que vou­draient nous faire croire la jus­tice et la presse, nous ne sommes pas une bande armée d’extrême gauche mais des étudiantEs, des tra­vailleurs-euses, des syn­di­ca­lis­tes, des mili­tan­tEs en lutte pour une société égalitaire et soli­daire.

Face à cela, un triste bilan sur Lyon : depuis 2010 c’est 40 agres­sions réper­to­riées de la part des fas­cis­tes, soit près de 500 jours d’ITT dis­tri­bués.

Ce 9 mai 2013, l’État et la jus­tice ont visi­ble­ment choisi leur camp. Alors que les deux ras­sem­ble­ments d’extrême droite n’était pas auto­ri­sés ; les ama­teurs de saluts nazis ont pu tran­quille­ment se réunir (sans être inquié­tés) sous la bonne garde des forces de police. Quant à nous, le cons­tat fut rapide avec 25 mili­tan­tEs arrê­téEs alors que nous arri­vions tout juste sur la place du rendez-vous où se trou­vaient une tren­taine de sym­pa­thi­san­tEs !

Les fait qui nous sont repro­chés sont aber­rants, de façon non-exaus­tive en voici cer­tains :
– par­ti­ci­pa­tion à un ras­sem­ble­ment non-auto­risé
– par­ti­ci­pa­tions à un regrou­pe­ment armé en vue de com­met­tre des vio­len­ces sur per­son­nes ou des dégra­da­tions
– vio­lence sur agent

Et ce fut pour nous de 21h à 42h de garde à vue, des sai­sies de télé­phone por­ta­ble et des contrô­les judi­ciai­res pour 6 d’entre nous nous inter­di­sant de nous côtoyer jusqu’au procès. Par ailleurs, cer­tai­nEs d’entre nous pour mani­fes­ter leur refus du fichage géné­ra­lisé de la popu­la­tion, ont décidé de ne pas se sou­met­tre aux dif­fé­rents rele­vés d’iden­ti­fi­ca­tion : prise d’empreinte et pré­lè­ve­ments ADN. Ces délits s’ajou­te­ront à ceux cités pré­cé­dem­ment.

Nous affir­mons haut et fort que nous ne nous tai­rons pas, nous ne plie­rons pas face à leurs atta­ques ni face à leur répres­sion. Nous ne lais­se­rons jamais ces fas­cis­tes et autres néo-nazis occu­per la rue comme ils l’enten­dent ; nous conti­nue­rons de lutter pour ancrer auprès de la popu­la­tion un anti­fas­cisme popu­laire.

Face à ce parti pris de l’Etat et de la jus­tice, face à la montée de l’extrême-droite dans notre ville, un seul mot d’ordre : SOLIDARITE.

Collectif des 25 inter­pel­léEs.

Pour nous sou­te­nir : ordre des chè­ques TEMOINS, dos du chèque « antifa 9 mai »
Adresse : Caisse de Solidarité 91 rue Montesquieu 69007 LYON
Nous contac­ter : 25in­ter­pel­lyon@riseup.net

Rebellyon, 7 juin 2013 – mis à jour le 8 juin 2013

[Poitiers] Tract diffusé le 6 juin en hommage à Clément

NdPN : ce tract a été diffusé par des antifascistes lors de la manif du 6 juin à Poitiers.

Hommage à Clément – Antifascistes toujours

Clément Méric, 18 ans, militant syndicaliste, antifasciste et révolutionnaire, est en état de mort cérébrale. Il a été assassiné hier, mercredi 5 juin 2013, par des fascistes qui ont attaqué brutalement un groupe de camarades de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue.

Pendant des mois, le gouvernement a laissé proliférer dans la rue des rassemblements homophobes et sexistes, qui ont largement diffusé des discours intolérables et contribué à donner des ailes aux fascistes de tout bord. Nous nous sommes mobilisé-e-s à chaque fois, et à chaque fois nous avons été étroitement encadré-e-s voire intimidé-e-s par la police d’Etat.

Nous sommes bien sûr en colère contre la droite, qui en appelle aujourd’hui à la répression contre les assassins de Clément, alors même qu’elle est largement responsable, par ses discours nauséabonds, de la montée de l’extrême-droite avec laquelle elle n’a pas hésité à défiler ces derniers mois.

Mais nous sommes aussi en colère contre cette « gauche » au pouvoir, qui en appelle à manifester en hommage à Clément, alors qu’elle participe elle aussi à la montée de la haine et du rejet de l’autre, avec son insupportable politique anti-immigré-e-s, ses expulsions de Roms, son aide aux riches, son matraquage des pauvres, son aberrant “débat citoyen” avec les homophobes et sexistes. Le PS, avec son immonde défense des frontières nationales, des frontières de classe et des frontières de genre, en appelle (en chœur avec d’autres partis de gauche et de droite, ) à de nouvelles lois répressives pour contrer les groupuscules d’extrême-droite. Or ceux-ci ne sont que le déplorable résultat d’une politique globale de haine, développée par tous les partis qui se sont succédés au pouvoir.

De toute évidence, ce ne sont pas des interdictions légales qui empêcheront les fascistes de nuire. Pour notre part, nous ne comptons guère sur les lois d’Etat pour contrer la haine et les divisions que ces lois inscrivent dans le marbre. Notre antifascisme est au quotidien, dans la rue. Il repose sur la solidarité en actes, l’action directe et l’auto-organisation, entre tou-te-s les exploité-e-s, tou-te-s les dominé-e-s.

Pensées fraternelles pour les proches de Clément, et ses compagnes et compagnons de luttes. Le meilleur hommage que nous pouvons rendre à Clément est de continuer à défendre son engagement, qui n’est pas mort avec lui.

Des antifascistes de Poitiers

[Poitiers] Jugement référé pour les habitant-e-s du squat des Glières

Hier 7 juin le tribunal d’instance, suite à la plainte du bailleur « social » Logiparc qui est devenu propriétaire après l’entrée dans les lieux des familles, a décidé de l’expulsion de ces familles habitant le squat des Glières. Et ce, au motif de l’insalubrité de lieux qui n’ont pas été réhabilités – Logiparc annonce vouloir procéder à la destruction du logement. Le délai pour quitter le squat des Glières, pour ces 21 personnes en grande précarité, est de deux mois.

Pavillon Noir, 8 juin 2013