[LGV-SEA] Les motocrottes de Vinci

On apprend aujourd’hui dans la NR que le chantier de la LGV, transformant le biotope en cratère lunaire, laisse plein de merde sur les routes. Au point qu’il en coûte 150.000 euros, de novembre à mi-janvier, pour nettoyer le caca de Migné-Auxances à Celle-l’Evescault. « Les routes seraient inondées de boue et semblables à une patinoire. » si les motocrottes de Vinci ne passaient pas. C’est beau le progrès.

Pavillon Noir

Communiqué suite au pique-nique chez Pinault

Communiqué suite au pique-nique chez Pinault

François Pinault est depuis 2006 le 2ème actionnaire du groupe VINCI. Sa holding Artémis, également actionnaire de Bouygues, autre géant du BTP bien connu, a acquis près de 12 millions de titres du bétonneur de Notre-Dame-des-Landes ! Alors quand on a appris que Pinault représentait à lui seul 5% du capital de Vinci, on s’est dit que ça méritait bien un pique-nique sur la pelouse de son château !

Sans attendre d’y être invitéEs, nous nous sommes renduEs à quelques unEs sur le domaine de la Mormaire et, profitant d’une porte ouverte, nous sommes dirigéEs vers le parvis du château où nous avons déployé une banderole, avant de partager quelques morceaux de quiche et quelques bières artisanales made in ZAD.

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Pour dire toute la vérité, nous ne nous sommes pas attardéEs. Après avoir expliqué l’objet de notre présence aux employéEs du (multi)milliardaire (sa fortune personnelle est de 8,1 milliards d’euros, soit 472 000 années de SMIC), nous sommes très vite repartiEs en criant quelques slogans bien à propos : « Pinault, pollueur, voleur, expropriation ! » Rien de bien méchant en somme…

Pinault et ses acolytes de Vinci, eux, ne se gênent pas pour projeter la destruction de 2000 hectares de bocages et de terres agricoles pour y construire un aéroport inutile et coûteux. Ils ne s’offusquent pas non plus du fait que des centaines d’hommes en uniforme violent quotidiennement les propriétés des habitants de la zone pour les en exproprier par la force. Ils ne sont pas gênés, de manière générale, du fait qu’ils contribuent au désastre écologique et à la destruction lente et irrémédiable de nos espaces de vie et de notre atmosphère.

Nous, pique-niqueur/euses du dimanche, résistantEs en bottes crasseuses, hordes indisciplinées et fières de l’être, revendiquons notre impertinente intrusion sur la modeste propriété du patron de Pinault-Printemps-Redoute.

Pour autant, nous regrettons que de jeunes randonneur/euses aient eu à subir la répression à notre place. En effet, 16 personnes de 17 à 20 ans ont été interpelléEs (info AFP reprise par divers média) sur un chemin de campagne et maintenues en garde-à-vue durant 45 heures, subissant auditions et relevés d’empreintes digitales et génétiques.

InculpéEs pour « violation de domicile » et « menaces de mort », ainsi que pour « refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques » et « refus de se soumettre aux prélèvements biologiques » pour certainEs, ils et elles comparaîtront les 28 février 2013 à 9h30 devant le Juge des Enfants au TGI de Paris (1 personne) et le 11 mars 2013 à 14h devant la 7ème chambre D du TGI de Versailles (15 personnes).

Nous, militantEs de tous âges, agissant en conscience et en accord avec nos principes, exprimons toute notre solidarité avec les inculpéEs et appelons chacunE à nous rejoindre dans notre lutte déterminée contre Vinci et son monde, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre tous les autres Grands Projets Inutiles et Imposés !

Des personnes du collectif parisien de soutien à la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Vu sur Indymedia Paris, 1er février 2013

TER Poitiers – Limoges : création d’un collectif d’usagers

NdPN : nous l’avons déjà dit plusieurs fois sur ce blog, la baisse de service sur le TER Poitiers-Limoges suscite la grogne des riverains. On voudrait casser la ligne TER pour favoriser le projet de LGV Poitiers-Limoges qu’on ne s’y prendrait pas autrement… Un collectif d’usagers s’est donc créé pour maintenir le TER et améliorer le service. Pour rappel, bientôt une manif à Limoges contre le projet de LGV !

TER Poitiers – Limoges : création d’un collectif d’usagers

Un groupe d’usagers de la ligne ferroviaire Poitiers – Limoges se constitue en collectif. Ils protestent depuis décembre et estiment ne pas être suffisamment entendus.

Depuis décembre, nous n’avons toujours pas de réponses à nos questions, s’indigne Romain Papuchon, usagers de la ligne ferroviaire Poitiers-Limoges. « Les courriers envoyés à la SNCF et au conseil régional Poitou-Charentes sont restés sans réponse. La région Limousin nous a bien répondu, mais elle est totalement incohérente. »

La grogne depuis l’automne

A l’automne dernier la SNCF a modifié ses horaires sur la ligne Poitiers-Limoges. Plusieurs usagers sont montés au créneau pour s’indigner de la suppression de plusieurs trains en début ou en fin de journée. Depuis, ils protestent. Un collectif d’usagers est même en cours de constitution (*). Il vient de rédiger un « livre blanc » de ses revendications. « Nous empruntons (ou empruntions) quotidiennement cette ligne de train pour nous rendre sur nos lieux de travail, majoritairement dans le centre-ville de Poitiers. A l’heure où les mots écologie et écomobilité sont dans toutes les bouches, nous recherchons une alternative à la voiture personnelle. » Les usagers du train soulignent que « le soir comme le matin, les entrées et sorties sur Poitiers sont engorgées. Particulièrement l’entrée sud-est, concernée par les embauches du secteur hôpital – université. Il est difficile voire impossible de se garer à Poitiers. Plus d’un an d’attente pour un abonnement mensuel dans les parkings souterrains. » Les bus Vitalis ? « Ils s’arrêtent aux limites de Grand Poitiers ». Les bus du conseil général qui desservent Lathus, Montmorillon et Lussac-les-Châteaux ? « Ils ne disposent pas d’un niveau de service suffisant et attractif pour les déplacements quotidiens domicile – travail ». Le TER, en revanche… « En dix minutes vous allez de la gare de Mignaloux au centre-ville de Poitiers. Le bilan carbone du TER est de 43 grammes de gaz carbonique par kilomètre-voyageur ». Et le train est « économique » : un abonnement mensuel Mignaloux-Nouaillé/gare de Poitiers coûte 32€, généralement remboursé à 50 % par l’employeur. De même pour un abonnement Montmorillon/gare de Poitiers : 80 € pris en charge à 50 % « soit même pas le prix d’un plein de carburant ! » Les usagers mécontents listent plusieurs priorités : horaires de train plus adaptés, réhabilitation des gares de Mignaloux et Lathus, amélioration des correspondances entre bus et trains… Dans l’espoir que la constitution de leur collectif fera bouger les élus et la SNCF.

«  TER d’Avenir » : rendez-vous mardi

Selon l’association « TER d’Avenir » les nouveaux horaires du TER Poitiers-Limoges ne sont pas de nature à inciter la population à délaisser la route pour le rail : horaires inadaptés, dessertes trop rares, arrêts à Mignaloux abandonnés alors que cette gare peut desservir le Campus universitaire et le CHU. […] Pour protester contre cet état de fait « TER d’Avenir » prendra symboliquement le TER à Mignaloux mardi 5 février à 15 h 09 pour descendre en gare de Poitiers à 15 h 20 afin de rencontrer usagers et élus.

Jean-Jacques Boissonneau, Nouvelle République, 1er février 2013

[Poitiers] Grogne des salarié-e-s du public

Les fonctionnaires grognent devant la préfecture

Hier, les agents de la fonction publique sont descendus dans les rues  de Poitiers. Ils dénoncent une qualité de vie “ déplorable ” dans leur travail.

Des banderoles et drapeaux de toutes les couleurs voguaient hier dans une belle cacophonie dans les rues de Poitiers. Plus de 200 agents de la fonction publique ont répondu à l’appel national de l’union syndicale CGT-FSU-Solidaires. Hier, ils ont manifesté leur « lassitude face à un gouvernement qui ne les écoute pas ».

«  Travailler plus pour gagner moins  »

Mathieu Menaut, professeur des écoles à Bellejouanne et secrétaire départemental du Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC (SNUIPP) affilié à la Fédération syndicale unitaire (FSU), est déterminé : « Nous ne manifestons pas pour rien. Nous avons des raisons bien précises et nous entendons bien les faire remonter ». La mise en place du jour de carence dans la fonction publique ne fait pas l’unanimité. « Beaucoup de collègues ne se mettent plus en arrêt maladie car ils perdent un jour de rémunération à cause de ce jour de carence. C’est contre-productif car cela touche la qualité de l’enseignement ! », s’insurge le professeur des écoles. Autre motif de la grogne : la baisse du pouvoir d’achat. Thierry Benaisse, secrétaire à la communication à la CGT-Territoriales et employé à la mairie de Poitiers, n’en démord pas : « en une dizaine d’années, notre pouvoir d’achat a baissé de 13 % ». Et ce n’est pas Vincent Bohn, adhérent CGT et jardinier à la mairie de Poitiers, qui dira le contraire. « On travaille plus pour gagner moins. On coûte trop cher, on est trop nombreux alors le gouvernement se sert des fonctionnaires comme variable d’ajustement économique pour pallier la crise. Or, ce n’est pas de notre faute si il y a la crise ! », martèle le jardinier. Une lettre a été remise au premier Ministre Jean-Marc Ayrault lui demandant d’abroger la loi sur le jour de carence. En attendant, les drapeaux rouges continueront la danse.

Aurore Ymonnet, Nouvelle République, 1er février 2013

L’inquiétude monte à l’hôpital Laborit

Ils n’ont pas participé à la manifestation d’hier matin mais ils sont tout aussi inquiets. Le personnel du centre hospitalier Henri-Laborit à Poitiers veut du changement. Sophie Jarry et Didier Bernus, infirmiers et membres du bureau Force ouvrière, dénoncent les difficultés que rencontre le monde médical depuis plus d’une dizaine d’années.

Un manque de moyens et de personnel

« Il y a une réelle pénurie d’agents et les remplacements ne se font qu’au bout de trois mois. Le ministère de la Santé n’accorde pas assez de moyens aux hôpitaux et ce sont les patients qui en souffrent le plus », déplore Sophie Jarry. Et selon eux, la mise en place du jour de carence n’a pas arrangé les choses. « 68.000 euros ont été récupérés avec le jour de carence. C’est de l’argent qui a été pris au personnel et qui a servi à combler le déficit de l’hôpital », explique Didier Bernus. Un déficit qui s’élèverait à plusieurs centaines de milliers d’euros.Ils sont tous inquiets : « Si on continue comme cela, on n’y arrivera plus ». Pour régler ce problème, la direction a pris des mesures « d’austérité » : plus de remplacements d’été et limitation des dépenses. « Nous avions des jeunes qui venaient travailler comme agents de services hospitaliers pour faire le ménage, le linge. Déjà qu’il y a peu d’effectifs par rapport au nombre de patients. C’est la qualité de nos soins qui va être remise en cause », suppose Sophie Jarry. Force Ouvrière a donc décidé de passer à l’acte pour « remettre les choses dans le bon ordre ». Une commission exécutive est prévue pour samedi prochain.

Nouvelle République, 1er février 2013

[Poitiers] Contre les homophobes, rassemblons-nous le 2 février place d’armes

Ce samedi 2 février aura lieu à 15h, place d’armes, une « manif pour tous » [sic] contre le mariage homo. Les homophobes remettent donc le couvert.

Ca s’était pas trop bien passé pour eux à Poitiers les dernières fois, du fait d’une grosse présence de gen-te-s contre l’homophobie et pour l’égalité des droits. Alors remettons ça !

Une page facebook propose un « kiss-in » avec bisous entre nanas et entre mecs : chouette ! Soyons présent-e-s en nombre pour ne pas les laisser polluer nos rues avec leurs slogans homophobes moisis.

Fachos curetons hors de nos fions.

Pavillon Noir