Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Poitiers] Droit au logement : après le déni, le mépris

Droit au logement : après le déni, le mépris

Le 15 janvier dernier, la directrice du CCAS de Poitiers (centre communal d’action sociale), Mme Brunet déclarait dans la presse : « Toute personne débarquant à Poitiers peut être hébergée ; il suffit de faire le 115. Il y a des places. En priorité d’ailleurs pour les femmes et les enfants. Y compris, s’il le faut, avec des solutions d’appoint comme les nuitées d’hôtel. »

Par une lettre rendue publique dimanche dernier, nous lui avons répondu (VOIR) que ses allégations étaient fausses. Hélas oui, aujourd’hui en 2013, à Poitiers, des familles dorment dans la rue, parce qu’il n’y a pas de place pour elles au 115 alors qu’il est de la responsabilité de l’Etat de leur fournir un hébergement. Nous lui avons aussi exprimé notre étonnement face à sa prise de position sur le 115 : le CCAS dépend de la commune et n’a donc pas compétence à couvrir la préfecture, responsable du 115 et de ses manquements à l’obligation de proposer un logement décent à toute personne ou famille en difficulté.

N’ayant pas obtenu de réponse, nous nous sommes rendus ce vendredi 1er février à 14H au CCAS, accompagné-e-s de nos ami-e-s du DAL 17 et de Mgr Gaillot, qui avaient fait le déplacement dès ce matin pour le procès en appel de trois militants du droit au logement, arrêtés lors de l’évacuation musclée du campement de 2 avril 2012 par les forces de police et la mairie.

Après avoir déployé des banderoles pour le droit au logement devant le CCAS, nous sommes rentrés dans le hall et avons demandé à être reçus par Mme Brunet pour pouvoir dialoguer avec elle. La secrétaire nous a fait patienter une petite heure, et nous avons attendu pacifiquement.

Finalement, Mme Brunet a envoyé sa responsable de l’action sociale nous transmettre son message : elle refuse carrément de nous recevoir. Nous n’aurions qu’à nous adresser à la mairie – comme si nous ne le faisions pas depuis longtemps. Nous avons demandé le motif de ce refus de dialogue, mais la fonctionnaire nous a répondu qu’il n’y en avait aucun. Nos ami-e-s du DAL 17, ayant l’habitude d’être reçu-e-s par le CCAS de La Rochelle, ont été sidérés de ce mépris affiché.

Nous sommes donc ressorti-e-s devant le CCAS, où nous avons pu constater que les policiers nous photographiaient et filmaient, accompagnés d’un agent de renseignement. Nous avons contacté les médias locaux pour évoquer la situation. La presse locale tout d’abord, puisque c’est elle qui a relayé la déclaration de la directrice du CCAS prétendant qu’il y avait des places au 115 et que le droit au logement était appliqué.

La rédaction nous a répondu qu’elle n’avait pas prévu cela au programme de la journée. Nous avions pourtant annoncé que nous ferions un communiqué de presse suivi d’une action. Nous ne sommes hélas guère étonnés. La presse locale se fait fréquemment le porte-voix des propos de la mairie quand elle affirme qu’il n’y aurait pas de problème de logement sur Poitiers ou quand elle s’attaque au DAL 86 ; elle ignore en revanche régulièrement nos communiqués de mise au point.

France 3 devait nous recontacter, mais ne l’a pas fait. France bleue n’a pas non plus daigné venir.

Vers 15h10, encore une provocation : la directrice du CCAS envoie la secrétaire et la responsable de l’action sociale fermer le portail de ce service public, juste sous notre nez. Nous notons pourtant bien que le CCAS affiche à son entrée que les portes sont sensées être ouvertes au public jusqu’à 17h30. Quelle ironie, alors que la responsable de l’action sociale nous avait fait remarqué qu’il y avait des gens qui travaillaient et que d’autres avaient besoin d’entrer dans le CCAS (ce que nous n’empêchions évidemment pas).

Le DAL 86 avait pris note du déni public par la directrice du CCAS de la réalité des gens qui dorment dans la rue. Il prend à présent bien note du mépris éhonté dont elle témoigne à l’égard de notre demande de dialogue, sur ce droit si fondamental du logement. Face à un CCAS et à une mairie qui couvrent les manquements intolérables de la préfecture quant à son obligation de loger décemment les personnes et les familles en difficulté, nous envisageons donc à présent d’autres actions.

Un toit c’est un droit. Que les administrations qui dénient la souffrance sociale et méprisent les personnes qui militent pour ce droit sachent que nous ne lâcherons rien.

DAL86 – dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

[Poitiers] Procès en appel de trois militants pour le droit au logement, suite à l’expulsion du campement de la place Notre-Dame

NdPN : un compte-rendu du procès sera bientôt diffusé par le DAL 86.

Procès en appel de trois membres du DAL ajourd’hui à Poitiers, accusés de rebellion par la police

Après des mois de procédures, trois militants du DAL (Droit Au Logement) 86 ont comparu devant la Cour d’Appel de la Vienne. Il leur est reproché des comportements violents à l’égard des policiers venus les déloger de leur campement le 2 avril 2012.

Cinq militants du DAL 86 ont été condamnés en juillet 2012 pour rebellion : deux fois deux mois de prison fermes, deux mois avec sursis, 1500€ d’amendes, 1200€ de dommages et intérêts et 480€ de frais. Trois des cinq ont fait appel de ces condamnations et se retrouvaient ce vendredi devant un ministère public particulièrement virulent à leur égard.
Une première fois en novembre 2012, leurs avocats avaient démontré que l’évacuation de leur campement devait répondre à un trouble de l’ordre public réel, et qu’aucune décision de justice n’avait demandé à la police de les déloger du campement qu’ils avaient installé devant l’église Notre-Dame à Poitiers.
Les trois militants du DAL 86 espèrent éviter la prison ferme. Ils ont été accompagnés dans leur démarche par Mgr Jacques Gaillot, qui avait fait le déplacement pour les soutenir, comme il le fait régulièrement depuis le début de cette affaire.
Pour en savoir davantage sur les enjeux de ce procès voici le reportage de Maylis Chauvin et Luc Barré

http://www.youtube.com/watch?v=hgwP3viRjYQ&feature=player_embedded

France 3, Bernard Dussot, 1er février 2013

Les campeurs du DAL en appel

La chambre des appels correctionnels de la cour d’appel de Poitiers a examiné à son tour, hier, les circonstances de l’évacuation, le 2 avril 2012, du campement improvisé qui avait été installé sur la place Notre-Dame par un groupe de personnes agissant en soutien à la cause du Droit au logement (DAL).
Son porte-parole national Jean-Baptiste Eyrault a d’ailleurs assisté à l’audience au côté de Mgr Jacques Gaillot, venus soutenir les trois militants qui se sont expliqués devant la cour.
Ils ont fait appel du jugement du tribunal correctionnel qui les avait condamnés en juillet dernier, à deux mois de prison ferme pour l’un d’entre eux (rébellion, outrage et menace en récidive), et à des peines d’amende de 300 et 400 € pour les deux autres (rébellion).
Comme devant les premiers juges, ils ont contesté les faits de rébellion, disant avoir résisté de façon pacifique. Des paroles de militants contredites par le représentant de la police, également partie civile, qui est revenu sur les faits consistant en une occupation illicite du domaine public. « On a fait notre devoir », a-t-il assuré. « J’ai l’impression qu’il y a les gentils militants, et puis les violents, les méchants policiers… » s’est étonné le représentant du ministère public, par la voix de Frédéric Chevallier, pour qui il y a eu résistance active à un acte d’interpellation. « Ce n’est pas en étant voyou qu’on fait avancer la cause », a-t-il ajouté en demandant la confirmation en grande partie du jugement.
Côté défense, les avocats ont soulevé des questions sur la légalité de l’intervention policière, estimant qu’elle n’était pas légitime. Ils ont également mis l’accent sur des contradictions relevées dans les PV de police, plaidant la relaxe au bénéfice du doute. « C’est sans déshonneur pour personne », a précisé l’un des défenseurs.
L’arrêt sera rendu le 22 mars prochain.

Nouvelle République, 2 février 2013

Communiqué suite au pique-nique chez Pinault

Communiqué suite au pique-nique chez Pinault

François Pinault est depuis 2006 le 2ème actionnaire du groupe VINCI. Sa holding Artémis, également actionnaire de Bouygues, autre géant du BTP bien connu, a acquis près de 12 millions de titres du bétonneur de Notre-Dame-des-Landes ! Alors quand on a appris que Pinault représentait à lui seul 5% du capital de Vinci, on s’est dit que ça méritait bien un pique-nique sur la pelouse de son château !

Sans attendre d’y être invitéEs, nous nous sommes renduEs à quelques unEs sur le domaine de la Mormaire et, profitant d’une porte ouverte, nous sommes dirigéEs vers le parvis du château où nous avons déployé une banderole, avant de partager quelques morceaux de quiche et quelques bières artisanales made in ZAD.

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Pour dire toute la vérité, nous ne nous sommes pas attardéEs. Après avoir expliqué l’objet de notre présence aux employéEs du (multi)milliardaire (sa fortune personnelle est de 8,1 milliards d’euros, soit 472 000 années de SMIC), nous sommes très vite repartiEs en criant quelques slogans bien à propos : « Pinault, pollueur, voleur, expropriation ! » Rien de bien méchant en somme…

Pinault et ses acolytes de Vinci, eux, ne se gênent pas pour projeter la destruction de 2000 hectares de bocages et de terres agricoles pour y construire un aéroport inutile et coûteux. Ils ne s’offusquent pas non plus du fait que des centaines d’hommes en uniforme violent quotidiennement les propriétés des habitants de la zone pour les en exproprier par la force. Ils ne sont pas gênés, de manière générale, du fait qu’ils contribuent au désastre écologique et à la destruction lente et irrémédiable de nos espaces de vie et de notre atmosphère.

Nous, pique-niqueur/euses du dimanche, résistantEs en bottes crasseuses, hordes indisciplinées et fières de l’être, revendiquons notre impertinente intrusion sur la modeste propriété du patron de Pinault-Printemps-Redoute.

Pour autant, nous regrettons que de jeunes randonneur/euses aient eu à subir la répression à notre place. En effet, 16 personnes de 17 à 20 ans ont été interpelléEs (info AFP reprise par divers média) sur un chemin de campagne et maintenues en garde-à-vue durant 45 heures, subissant auditions et relevés d’empreintes digitales et génétiques.

InculpéEs pour « violation de domicile » et « menaces de mort », ainsi que pour « refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques » et « refus de se soumettre aux prélèvements biologiques » pour certainEs, ils et elles comparaîtront les 28 février 2013 à 9h30 devant le Juge des Enfants au TGI de Paris (1 personne) et le 11 mars 2013 à 14h devant la 7ème chambre D du TGI de Versailles (15 personnes).

Nous, militantEs de tous âges, agissant en conscience et en accord avec nos principes, exprimons toute notre solidarité avec les inculpéEs et appelons chacunE à nous rejoindre dans notre lutte déterminée contre Vinci et son monde, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre tous les autres Grands Projets Inutiles et Imposés !

Des personnes du collectif parisien de soutien à la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Vu sur Indymedia Paris, 1er février 2013

TER Poitiers – Limoges : création d’un collectif d’usagers

NdPN : nous l’avons déjà dit plusieurs fois sur ce blog, la baisse de service sur le TER Poitiers-Limoges suscite la grogne des riverains. On voudrait casser la ligne TER pour favoriser le projet de LGV Poitiers-Limoges qu’on ne s’y prendrait pas autrement… Un collectif d’usagers s’est donc créé pour maintenir le TER et améliorer le service. Pour rappel, bientôt une manif à Limoges contre le projet de LGV !

TER Poitiers – Limoges : création d’un collectif d’usagers

Un groupe d’usagers de la ligne ferroviaire Poitiers – Limoges se constitue en collectif. Ils protestent depuis décembre et estiment ne pas être suffisamment entendus.

Depuis décembre, nous n’avons toujours pas de réponses à nos questions, s’indigne Romain Papuchon, usagers de la ligne ferroviaire Poitiers-Limoges. « Les courriers envoyés à la SNCF et au conseil régional Poitou-Charentes sont restés sans réponse. La région Limousin nous a bien répondu, mais elle est totalement incohérente. »

La grogne depuis l’automne

A l’automne dernier la SNCF a modifié ses horaires sur la ligne Poitiers-Limoges. Plusieurs usagers sont montés au créneau pour s’indigner de la suppression de plusieurs trains en début ou en fin de journée. Depuis, ils protestent. Un collectif d’usagers est même en cours de constitution (*). Il vient de rédiger un « livre blanc » de ses revendications. « Nous empruntons (ou empruntions) quotidiennement cette ligne de train pour nous rendre sur nos lieux de travail, majoritairement dans le centre-ville de Poitiers. A l’heure où les mots écologie et écomobilité sont dans toutes les bouches, nous recherchons une alternative à la voiture personnelle. » Les usagers du train soulignent que « le soir comme le matin, les entrées et sorties sur Poitiers sont engorgées. Particulièrement l’entrée sud-est, concernée par les embauches du secteur hôpital – université. Il est difficile voire impossible de se garer à Poitiers. Plus d’un an d’attente pour un abonnement mensuel dans les parkings souterrains. » Les bus Vitalis ? « Ils s’arrêtent aux limites de Grand Poitiers ». Les bus du conseil général qui desservent Lathus, Montmorillon et Lussac-les-Châteaux ? « Ils ne disposent pas d’un niveau de service suffisant et attractif pour les déplacements quotidiens domicile – travail ». Le TER, en revanche… « En dix minutes vous allez de la gare de Mignaloux au centre-ville de Poitiers. Le bilan carbone du TER est de 43 grammes de gaz carbonique par kilomètre-voyageur ». Et le train est « économique » : un abonnement mensuel Mignaloux-Nouaillé/gare de Poitiers coûte 32€, généralement remboursé à 50 % par l’employeur. De même pour un abonnement Montmorillon/gare de Poitiers : 80 € pris en charge à 50 % « soit même pas le prix d’un plein de carburant ! » Les usagers mécontents listent plusieurs priorités : horaires de train plus adaptés, réhabilitation des gares de Mignaloux et Lathus, amélioration des correspondances entre bus et trains… Dans l’espoir que la constitution de leur collectif fera bouger les élus et la SNCF.

«  TER d’Avenir » : rendez-vous mardi

Selon l’association « TER d’Avenir » les nouveaux horaires du TER Poitiers-Limoges ne sont pas de nature à inciter la population à délaisser la route pour le rail : horaires inadaptés, dessertes trop rares, arrêts à Mignaloux abandonnés alors que cette gare peut desservir le Campus universitaire et le CHU. […] Pour protester contre cet état de fait « TER d’Avenir » prendra symboliquement le TER à Mignaloux mardi 5 février à 15 h 09 pour descendre en gare de Poitiers à 15 h 20 afin de rencontrer usagers et élus.

Jean-Jacques Boissonneau, Nouvelle République, 1er février 2013

[Poitiers] Contre les homophobes, rassemblons-nous le 2 février place d’armes

Ce samedi 2 février aura lieu à 15h, place d’armes, une « manif pour tous » [sic] contre le mariage homo. Les homophobes remettent donc le couvert.

Ca s’était pas trop bien passé pour eux à Poitiers les dernières fois, du fait d’une grosse présence de gen-te-s contre l’homophobie et pour l’égalité des droits. Alors remettons ça !

Une page facebook propose un « kiss-in » avec bisous entre nanas et entre mecs : chouette ! Soyons présent-e-s en nombre pour ne pas les laisser polluer nos rues avec leurs slogans homophobes moisis.

Fachos curetons hors de nos fions.

Pavillon Noir