Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Poitiers] expulsion du squat de l’Etape en cours (6 rue d’Oléron) !

8h30 :

Info DAL 86 : expulsion du squat de l’Etape en cours (6 rue d’Oléron à Poitiers) !

Mise à jour Pavillon Noir

10h30 :

-les familles ont été transférées sous bonne escorte policière au gymnase des Ecossais, avec les enfants (juste à côté du commissariat de police). Puis les familles ont été amenées une par une à la préfecture. Force est de constater que la stratégie consiste une fois de plus à disperser et à éclater les solidarités. Quelques personnes ont obtenu un titre de séjour (valable 6 mois), et on attend les décisions de la préfecture pour les autres, menacées d’OQTF (obligations de quitter le territoire français), mais si c’est le cas sous combien de temps ? On attend aussi de savoir quelles seront les conditions de relogement provisoires (chambres d’hôtels, CADA = centres d’accueils pour demandeurs d’asile, … ?).

28/11/2013 : un article dans la Nouvelle République. 3 OQTF…

[DAL 86] Après le squat des Glières, au squat de l’Etape, la préfecture fait vraiment n’importe quoi !

NdPN : voir aussi cet article du DAL 86 : Squat des Glières : histoire de tentatives de désintégration

Après le squat des Glières, au squat de l’Etape, la préfecture fait vraiment n’importe quoi !

Pour la deuxième fois en moins d’une semaine les flics sont rentrés dans le squat l’Etape jeudi matin vers 9h20. Si vendredi dernier vers 9h30, il n’avaient effectué qu’un contrôle d’identité général avec prise de photos, ce jeudi ils ont en plus interpellé 5 personnes, 4 hommes roms et une femme Kazakh. Cette dernière a été relâchée rapidement. Les 4 roms étaient encore en garde à vue ce soir et ont annoncé par téléphone qu’ils allaient être conduit en centre de rétention pour être expulsés en Roumanie. Si c’était vraiment le cas ce sera encore une grave inconséquence de la préfecture qui fait vraiment n’importe quoi. En effet, il y a toute les chances que le juge des libertés jugent l’arrestation illégale et les libèrent comme cela avait le cas pour un ressortissant géorgien lors d’une précédente descente de police. D’autre part, l’un d’eux étant convoqué au Tribunal de Grande Instance le 14 mars prochain est inexpulsable. Un autre, non seulement a la preuve qu’il est en France depuis moins de 3 mois, mais, séparé de sa femme, il a une fille scolarisée en élémentaire et ses trois autres enfants scolarisés vivant avec sa femme à Poitiers. Le troisième, non seulement a la preuve qu’il est en France depuis moins de 3 mois, mais est responsable de sa fille de 16 ans qui est en France et dont la mère est en Roumanie. Nous n’avons pas d’infos pour le quatrième qui était en visite au squat. La Cimade est d’ores et déjà à la recherche du centre de rétention où ils auraient pu être envoyés et prête à fournir toute les pièces justificatives pour le recours si besoin.

Halte à la répression !

Régularisation !

Vu sur DAL 86, 22 novembre 2013

[Poitiers] Socialisation du théâtre : l’impasse institutionnelle

NdPN : ci-dessous et paru aujourd’hui, un article de la NR aux conclusions aussi consternantes qu’hélas prévisibles. Si nombre de Poitevin-e-s se sont mobilisé-e-s contre la privatisation des locaux de l’ancien Théâtre de la place d’armes, force est de constater que lesdits modes de mobilisation auront conduit le mouvement dans une impasse. Peut-être bien parce que revendiquer qu’un lieu demeure ou devienne « public », c’est-à-dire soit en gestion institutionnelle, ne saurait être compatible avec une socialisation réelle. Face à la machine institutionnelle représentative, quel poids peut bien peser une pétition à des élu-e-s ayant déjà pris le parti de l’autorité et du fric ? Quel poids peut donc peser une opposition isolée à un quelconque conseil municipal ? Et le conseil municipal de renvoyer, cynique, les derniers opposant-e-s à une procédure en justice, perdue d’avance… Socialiser l’espace qui appartient à tou-te-s, cela signifie se donner les moyens de l’occuper réellement, sans médiation de pseudo-représentant-e-s qui décideraient ce qui devrait être « privé » ou « public ». Squatter pour instaurer un rapport de force peut s’avérer gagnant pour faire avancer les choses, à condition d’une mobilisation collective claire dans ce sens, faute de quoi la répression s’abat vite (problème bien connu sur Poitiers, lorsque les anti-autoritaires se retrouvent souvent seul-e-s à tenter d’ouvrir des squats). Encore faudrait-il que les militant-e-s de partis qui n’envisagent l’opposition que par des canaux institutionnels et affichant eux et elles-mêmes une stratégie ou une ambition électoraliste, franchissent le pas vers une réappropriation sociale réelle. Qu’il s’agisse de trouver des lieux pour habiter, se retrouver politiquement ou créativement, l’avenir ne peut être qu’à la prise de possession sociale directe des lieux. Faute de construire cette force offensive, la seule indignation contre la gestionnite capitaliste gangrénant tous les espaces de vie ne peut donner lieu qu’à un spectacle stérile et décourageant.

Ancien théâtre :  » Portez plainte ! « 

A travers le dossier Unesco, le devenir et la vente de l’ancien théâtre sont revenus sur le devant de la scène. En présence de quelques membres du collectif de défense de l’édifice et avec pour inlassable avocate, Maryse Desbourdes (NPA). Celle-ci a demandé « l’annulation de la délibération du 23 septembre, le classement du théâtre au titre des Monuments historiques et une concertation pour redonner à ce lieu son rôle culturel au centre-ville de Poitiers ». Elle sera la seule à voter contre la délibération.

Un plafond de 500.000 € à construire

Sans exprimer d’opposition à la candidature de la Ville au patrimoine de l’Unesco, Christiane Fraysse (Europe écologie les Verts) a de nouveau marqué son attachement au théâtre « qui n’a pas un caractère exceptionnel mais de témoignage ». Un avis que semble partager Jean-Marie Comte (PS) : « J’aime beaucoup le bâtiment de l’ancien théâtre mais il faut savoir le comparer avec d’autres monuments de Poitiers. Le caractère de sa valeur reste à prouver. Il ne sera pas détruit ». Une promesse réitérée par Bernard Cornu (PS) qui parle d’une « façade très peu modifiée ». Serge Rouquette (centriste) s’étonne que les deux pavillons vétustes Gaston-Hullin sur le site de Pasteur aient été vendus à la Ville pour 2 200 000 € afin de construire un Ehpad alors que France Domaine a évalué l’ancien théâtre à 435.000 € Bernard Cornu ne cache pas sa colère contre « cette suspicion intolérable qui est lancée ». Il explique que l’acheteur devra effectuer des travaux conséquents dont la réalisation du plafond isolé de la future salle d’art visuel (montant : 500.000 €). « La mise en concurrence a été très ouverte, le dossier suivi avec sérieux, le calendrier respecté et le projet voté largement. En aucune façon, on ne pourrait dire qu’on a bradé l’intérêt des Poitevins ! », s’enflamme-t-il. Alain Claeys reproche à Serge Rouquette ses propos : « Je n’accepte pas la moindre suspicion sur les services de l’État, les services municipaux. Vous avez une solution : portez plainte contre l’État et contre l’estimation ». Aurélien Tricot (PS) ne dit pas autrement : « Je suis consterné que, dans cette période instable, des Républicains participent de cette suspicion. Toutes les explications ont été données. Maintenant adressez-vous à la justice ! »

Marie-Catherine Bernard, Nouvelle République, 19 novembre 2011

[Poitiers] 16 novembre : Rassemblement pour la contraception & l’avortement libres & gratuit.e.s !

Rassemblement pour la contraception & l’avortement libres & gratuit.e.s !

affiche16nov

Voici une quarantaine d’années, le mouvement de libération des femmes s’est battu pour obtenir le droit à disposer librement de son corps, notamment en maîtrisant sa fécondité. Sous la pression de la rue, et malgré l’opposition d’une bonne partie de la classe politique et du corps médical, la contraception a ainsi été libéralisée et remboursée par la Sécurité sociale en 1974 ; et, l’année suivante, la loi Veil a dépénalisé l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Mais depuis les conditions d’accès à l’avortement sont devenues de plus en plus difficiles, tant par le manque de centres d’IVG que par leur qualité et par les délais pratiqués.

  Le rapport rendu par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, le 7 novembre dernier, sur l’accès à l’IVG met en évidence le parcours de la combattante par lequel les femmes doivent passer pour un avortement. Dans le Poitou-Charentes, un tiers seulement des établissements pratiquant l’IVG prennent en charge cette intervention sur une patiente entre la dixième et la douzième semaine de grossesse. Pourtant, selon le code de la santé publique, « les établissements publics […] qui disposent de lits ou de places autorisés en gynécologie-obstétrique ou en chirurgie ne peuvent refuser de pratiquer des interruptions volontaires de grossesse ».

Divers obstacles jalonnent le parcours de soins, causant parfois des situations dramatiques. Les chiffres (sous-estimés) montrent que, dans notre région, 86 IVG n’ont pas été prises en charge en 2012, obligeant les femmes concernées à s’orienter vers une autre région ou à renoncer à l’IVG. Comme le souligne le rapport du Haut Conseil, la loi n’est pas pleinement appliquée « compte tenu du refus de certains médecins et établissements de santé de pratiquer certaines IVG ». Des professionnel.le.s de santé n’hésitent en effet pas à remettre en cause la décision des femmes, à les culpabiliser, voire à refuser délibérément de les prendre en charge. Oubliant toute éthique, piétinant la santé, c’est-à-dire le bien-être et le respect de ces personnes.

  Face à la toute-puissance du corps médical, les gouvernements successifs ont laissé faire, et c’est ainsi que la situation s’est très rapidement détériorée. Même le Haut Conseil « s’étonne vivement que ce dysfonctionnement qui contrevient aux obligations légales fasse l’objet d’une tolérance » de la part des pouvoirs publics. À la vérité, le refus de pratiquer l’IVG est sans doute bien moins dû à la « liberté de conscience » derrière laquelle se retranchent nombre de chirurgiens, et les pouvoirs publics avec eux, qu’au faible intérêt financier représenté par une telle intervention. En avril 2013, son tarif a certes été revalorisé de 50 %, comme le demandaient depuis des années des associations de défense de l’avortement pour inciter les établissements de santé à le pratiquer – mais il est peu certain que cela suffise à inverser le cours des choses, « l’affaire » n’étant sûrement pas assez juteuse.

  De plus, dans le même temps, les centres de Planning familial luttent pour leur survie face à la suppression chronique des subventions de l’État, alors qu’il s’agirait d’assurer une meilleure information sur la sexualité des femmes et des hommes dès le plus jeune âge. Et, comme le soulignait déjà le MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et la contraception) dans les années 70, le seul moyen de faire disparaître les fortes inégalités existant entre les femmes sur la question de l’avortement consiste à pouvoir recourir à cet acte sans qu’il dépende de leurs revenus et de leur couverture sociale. Or, si les frais de soins, de surveillance et d’hospitalisation liés à une IVG sont enfin, depuis avril dernier, intégralement pris en charge par l’assurance maladie (ils ne l’étaient jusque-là qu’à 70 ou 80 % pour les assurées majeures), les femmes non couvertes par la Sécurité sociale ne peuvent en bénéficier… et de toute façon, en l’état actuel du dispositif de santé et face à l’incurie du secteur public, le recours aux cliniques privées ici comme ailleurs reste conditionné au règlement de dépassements d’honoraires et autres frais qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses.

  La retombée du mouvement des femmes a de plus permis aux catholiques intégristes de reprendre du poil de la bête à travers des mouvements anti-IVG menés essentiellement par des hommes.

  Ainsi, l’association SOS tout-petits qui, en 1986, « consciente du caractère sacré de la vie humaine de la conception à la mort naturelle », s’est donnée « pour but de la sauvegarder par la prière ». Il s’agit pour ces intégristes de « protéger la vie » par tous les moyens : prières anti-IVG devant les cliniques, actes d’intimidation et de culpabilisation envers les patientes du Planning familial, affiches de fœtus ensanglantés ou commandos anti-IVG dans des blocs opératoires. Depuis la loi de 1993 sur le délit d’entrave à l’IVG, ils ont dû revoir leurs méthodes à la baisse. En 2012, une patiente du Planning familial a par exemple reçu d’eux… une paire de chaussons en tricot avec une médaille représentant la Vierge Marie. Mais le ridicule de tels « cadeaux » ne saurait faire oublier la violence de ces mouvements, sur lesquels plane évidemment l’ombre du FN – qui considère le Planning familial comme une incitation à l’IVG et préconise le déremboursement de cet acte…

  Nous revendiquons le droit des femmes à choisir si elles veulent un enfant, et quand. Le droit d’être accompagnées dignement et gratuitement dans toutes leurs décisions, avec des moyens en réponse à leurs besoins, quels que soient leur âge et leur condition.

  Samedi 16 novembre 2013, nous nous rassemblerons à 11 heures devant l’église Notre-Dame, à Poitiers, pour réaffirmer notre volonté de choisir et de disposer librement de nos corps et de nos vies.

  Puis, à 14 heures, nous accueillerons comme il se doit les intégristes de SOS tout-petits et leurs sympathisant.e.s, toujours devant l’église Notre-Dame. Rejoignez-nous !

  Un groupe d’autodéfense antisexiste

  P.-S. : Nous profitons de l’occasion pour lancer un appel à témoignages auprès de toutes les femmes qui se sont fait avorter à Poitiers. Écrivez-nous à faispasgenre [arrobase] riseup [point] net

Vu sur Demosphere Poitiers, 13 novembre 2013

[DAL 86] Squat de Croutelle : l’ordre c’est de désordre des ordres

Squat de Croutelle : l’ordre c’est de désordre des ordres

Lettre du DAL86 à la préfète de région concernant les démarches de Mme L. habiatant avec sa famille le squat de Croutelle, une maison en bon état général rachetée par l’Etat qui serait vouée à la démolition pour de futurs hypothétiques projets.

Madame la préfète,

Nous souhaitons vous informer des évènements survenus suite à la régularisation de Mme L. le 25 octobre 2013 dans vos locaux :

Ce jour là, un membre du DAL86 accompagnait Mme L. car dans la matinée, la préfecture informait cette dame d’une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) puis dans la foulée, d’un titre de séjour. Quand Mme L. se rend à la Préfecture suite à ces deux informations contradictoires, on lui donne un rendez vous mi décembre et des documents à remplir. Ne sachant plus quoi faire, Mme L. contacte les bénévoles du droit au logement pour l’aider à comprendre sa situation. Nous allons donc à la préfecture en début d’après midi : nous téléphonons au 55 69 11 comme dit par l’agent de l’accueil : nous n’avons pas le temps de dire le nom, juste le prénom de la personne, on nous dit ‘avez-vous tous les papiers ?’ et ‘d’aller au guichet 6’.

L’agent du guichet 6 fait les papiers, n’a pas besoin de l’enveloppe timbrée qui sera ’fournie par l’administration’, les documents ne sont pas remplis, ce n’est pas grave. Elle nous informe qu’il faut une nouvelle adresse ‘ca ne fait pas bien d’avoir une adresse croix rouge sur son titre de séjour’, me dit qu’il faut faire ‘comme R. ‘(une autre personne dans la même situation accompagnée le jour d’avant, le 24) ‘aller a Logiparc’, qu’il faut ‘faire vite’ (on nous explique que la mauvaise image de la préfecture suite aux premières pages dans les journaux doit cesser). Nous compatissons, mais que devons nous faire ? Est-ce à nous bénévoles de faire quelque chose ? ’Allez à Logiparc !’’Il y a des listes, des noms, Logiparc ils savent….’ Instauration préfecture : vider les squats’ ;’ il faut une nouvelle adresse il faut partir’, ’j’ai des ordres’, ’pour l’adresse, avoir un contrat de location, une facture’, ’montrer des signes d’insertion, travailler’, ‘reprendre rendez vous à la fin du récépissé’.

Un homme passe derrière les agents, celle du guichet 6 lui court après, sa chaise à roulettes part dans l’autre sens, l’homme vient et reste près d’elle, dit plusieurs fois en fixant Mme L. pointant l’index vers elle :’ il faut partir, partir vite !’ Mme L. dit qu’elle veut partir si elle a des papiers. Je dis ‘partir de où’, Mme L. me dis :’de Croutelle !’ Elle me dit que cet homme est venu à Croutelle chez elle avec le maire, que c’est Mr d’Argent. Mme L. est heureuse d’avoir son récépissé, dit que ca fait ‘dix ans qu’elle attend ça’, quant elle le lui donne, l’agent répondra : ‘quand les choses sont faites dans le bon ordre…..’ Nous ne savons pas ce que cela veut dire : quel ordre ? L’ordre de qui, de quoi ? L’ordre de la Préfecture ? Rien n’est fait dans l’ordre justement, voyez la suite :

Nous n’allons pas à Logiparc ce jour là mais le lundi suivant : le 28 octobre 2013. Ce jour là, nous expliquons à l’agent de l’accueil tout ce qui a été dit à la Préfecture, nous lisons nos notes, pour dire les bons mots, l’agent ne comprend pas ; une dame s’approche, dit qu’elle a ‘entendu notre conversation’, que sa chef n’est pas là ‘c’est les vacances’. Mme Moreno nous dit alors de remplir un dossier, de revenir lundi prochain le 4 novembre à 11h car’ il n’y a aucune information concernant Mme L.’. Les instructions de relogement concernant l’autre squat (Glières) se sont déroulées ‘ le jeudi soir en réunion et rien d’autre depuis’, nous parlons des échanges avec la Préfecture, qui se sont déroulés le 25 octobre : ‘Logiparc ayant eu la Préfecture vendredi soir (le 25, par téléphone ?), nous ne savons rien de plus’ . Nous ne savons que penser.

On nous parle de la prochaine évacuation de squat en centre ville le 31, ‘c’est pour bientôt ?’ mais il n’y a rien pour Croutelle. Mme MORENO ne souhaite pas téléphoner à la préfecture même si nous lui donnons le numéro. Elle va dans les étages, demande des informations, mais il n’y a rien pour Mme L. : ‘allez a Sipéa’. Dans l’après midi, des bénévoles de Romeurope emmèneront par le biais de Sipéa Mme L. à Fontaine Le Comte rencontrer le Maire et un possible logement, mais celui-ci ne sera pas disponible.

Lundi 4 novembre 2013, un membre du DAL86 accompagne Mme L. à Logiparc. Nous sommes reçus par Mme MORENO et sa chef directrice gestion Mme BESSONNAT. L’entretien tourne vite court : ‘ayant un récépissé de 3 mois Mme L. ne peut prétendre à un logement social’ (ça nous le savons bien), ‘il y a 4 bailleurs sociaux sur Poitiers’, nous pouvons aller les voir, ‘il n’y a pas que Logiparc’. Ils n’ont pas d’instructions pour Croutelle, c’est la Préfecture qui a réquisitionné le logement pour l’autre squat ‘mais nous ne sommes pas tenus de le faire à chaque fois que des gens sont dans cette situation ‘. Nous répétons ce que nous avons déjà dit : est ce à nous de faire le suivi, nous des bénévoles? Qui doit s’occuper de cette dame ? Mme L. répète encore et encore qu’elle veut payer se charges : eau, électricité… rien n’y fait. On ne prend pas son dossier (on le pousse de la main, ‘on ne peut pas faire n’importe quoi’) car elle ne peut fournir les pièces demandées (avis d’imposition ce n’est pas possible, les revenus aussi : que faire ?) ’Allez voir Coallia !’.

Nous répétons ce que nous avons dit à la Préfecture ; nous savons qu’il faut déposer un dossier cependant cette même Préfecture a dit que : ‘non ça n’est pas la peine’. Nous avons expliqué qu’il y avait des délais de traitements pour les commissions d’attributions, la Préfecture a dit : ‘non il y a des instructions pour vider les squats’, et là : IL FAUT UN DOSSIER ET CE DOSSIER N’EST PAS PRIS CAR : PAS DE PIÈCES, CES MÊMES PIÈCES NE POUVANT ÊTRE FOURNIES ! RÉCÉPISSÉ DE TROIS MOIS ET PAS DE REVENUS.

Il faut que nous allions au SIAO, ‘il y a des commissions tous les mardis ça tombe bien (on est lundi)’ ‘ c’est à la Croix Rouge de gérer’ ou alors ‘au maire de fontaine le comte !ce sont les ALT : logements d’urgence !’. En gros il faut le dire : la Préfecture vous êtes gonflés de renvoyer à Logiparc…. (Sic) Logiparc, quant à lui, renvoie au SIAO.

Nous allons au SIAO : la personne de l’accueil nous écoute attentivement et va chercher Fanny LAURIER qui elle aussi prend en compte toutes les démarches faites : elle en informera donc sa hiérarchie mais, concernant Mme L., elle ne peut rien faire. Nous devons informer la Préfecture et Logiparc …..Qui LUI renvoie au SIAO et qui lui, SIAO, ne peut rien faire.

Mme LAURIER demande ‘qui ‘suit’ Mme L. ?’ : personne (à part les bénévoles) ! Mme L. doit voir l’assistante sociale de secteur, celle-ci doit faire la demande de SIAO …

Mme L. répète qu’elle ne peut pas scolariser ses enfants car enfermée par le grillage du voisin, pas d’accès au bus, veut travailler, s’insérer, ce n’est pas possible, n’a pas d’électricité, veut payer ses charges, n’a pas son courrier….

Mme la Préfète, voici ce que veut Mme L. :

Mme L. demande à rester où elle est, elle veut un bail précaire ou gratuit, cela ne coutera rien à l’Etat. Mme L. reste à Croutelle, elle en a marre de tout ce bazar, qu’on la prenne pour une toupie, Mme L. fait ce qu’on lui dit de faire, et alors ? Rien. Mme L. attend ET NE BOUGE PLUS. Mme L. fait dans ‘l’ordre’ et alors, c’est le désordre.

Venez à barjot-land, faites comme les petits enfants mis à la va-vite dans les chambres d’hôtel trop minuscules et réduites pour eux, voire dangereuses : tapez vous la tête contre les murs.

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56 Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

 Vu sur DAL 86, 4 novembre 2013